Test - Final Fantasy XV

«Final Pafiny XV» , - 26 réaction(s)

Je ne le connaissais que de nom. J’avais entendu qu’il s’agissait du meilleur jeu de rôle jamais réalisé et même du meilleur jeu tout simplement. J’avais acheté un magazine qui réunissait en deux parties sa soluce complète. Je l’avais lu et relu, me délectant de chaque phrase, de chaque moment de cette épopée magnifique. Puis j’avais économisé, franc après franc afin de pouvoir me l’acheter sur Super Nintendo. Évidemment, il s’agissait d’une version américaine, nécessitant un adaptateur. A l’époque, les jeux de rôle étaient bien rares sur console en France. Le jour où je l’ai inséré pour la première fois dans la fente de ma Nintendo fut l’un de mes plus beaux souvenirs de joueur et le jeu reste encore à ce jour, l’un des meilleurs auxquels il m’a été donné de jouer. Depuis lors, je suis devenu un fan inconditionnel de Squaresoft et un amoureux fou de la série Final Fantasy. Ce jeu, Final Fantasy VI est une étoile à mes yeux. Un précieux joyau. Je ne pouvais passer à côté de ce Final Fantasy XV. Un Final Fantasy fait pour les fans et les nouveaux venus. J’en espérais beaucoup, peut-être trop…

Quatre amis pleins d’avenir

En route vers l’aventure !

Le soleil est à son zénith. Perdu dans l’immensité azur d’un ciel sans nuage. Sur le bitume brûlant d’une route sillonnant un paysage aride, quatre garçons poussent une superbe voiture. Ils se charrient, ils se vannent et semblent être unis comme des frères. Final Fantasy XV commence comme cela après deux séquences aussi brèves qu’énigmatiques. La première montrant Noctis quitter Insomnia et son roi de père pour aller se marier à une jeune fille appelée Lunafreya princesse de Tenebrae, la seconde montrant le groupe, dans un bref et étrange « flashforward », affrontant une sorte d’éphèbe nimbé de feu. Ce sont les seuls éléments de l’intrigue donnés au joueur, pas de grande séance d’introduction comme pour tous les précédents Final Fantasy, juste de petits fragments et ce groupe d’amis partis en virée.

Final Fantasy XV... est ce que l’on pourrait appeler un « road game », un jeu de route, à l’instar du road movie cher au cinéma.

Final Fantasy XV c’est ça. C’est ce que l’on pourrait appeler un « road game », un jeu de route, à l’instar du road movie cher au cinéma. Le groupe formé par Noctis et ses trois camarades est le cœur du jeu, son fil rouge. Aidé par un excellent doublage en français, et une OST en tout point splendide, on va suivre ce quatuor, apprendre à les connaître, s’attacher à eux et partager leurs doutes, leurs souffrances, mais aussi leurs loisirs et leur répartie bon enfant. Je vous ai déjà présenté brièvement Noctis le jeune prince, roi en devenir capable d’invoquer des armes fantômes.

Les photos de Prompto sont parfois très réussies !

Il s’agit du seul personnage que l’on aura à diriger tout au long de l’aventure. Noctis apprécie tout particulièrement la pêche et n’aura de cesse de visiter chaque coin où il pourra lancer sa ligne. Le grand baraqué qui se trouve à côté de lui s’appelle Gladiolus, le « bouclier » du jeune prince maniant l’épée à deux mains comme un simple couteau de table, il est aussi un spécialiste de la survie en milieu hostile. Il saura trouver de nombreuses potions après chaque combat. Le mince à lunettes à côté, c’est Ignis. Sans être péjoratif on peut facilement affirmer qu’Ignis est la maman du groupe. Un chef cuisinier capable de préparer des plats magnifiques avec presque rien. Sans rire, il s’agit là des plus beaux plats jamais réalisés dans un jeu vidéo, à chaque fois qu’Ignis en prépare un, il nous donne envie direct de se mettre à table et d’y goûutter. Les traces de dents sur ma télé en sont une preuve irréfutable. Ignis assure toute l’intendance du groupe, cuisine, couture, campement mais c’est aussi un fin stratège qui nous obligera à fomenter un plan d’attaque avant de partir tête baissée à l’assaut de n’importe quelle forteresse. C’est aussi le conducteur attitré de la Regalia, formidable voiture entièrement personnalisable qui permettra, lorsqu’elle marche, d’aller visiter l’énorme terrain de jeu que nous offre Final Fantasy XV. Le dernier de la troupe est le boute-en-train de l’équipe. Prompto est un spécialiste des armes à feu et sait égayer les journées de ses camarades avec ses blagues et en prenant de nombreuses photos de leur périple, largement de quoi faire un bon gros album de souvenirs.

Noctis aime la pêche au gros !

Ce quatuor fonctionne à merveille malgré l’absence de background du groupe et d’histoire personnelle. Le lien qui les unit se tisse petit à petit au cours du jeu et cette bande d’amis prend forme pour la rendre totalement attachante auprès du joueur. Ils réagissent souvent aux actions du joueur et à leur environnement. Les entendre se plaindre d’avoir passé une nuit blanche, d’être sales (ce qui est visible à l’écran si on a passé trop de temps sans dormir) ou de demander à Noctis de compter jusqu’à 3 avant d’ouvrir une porte au fond d’un donjon est globalement bien vu. Même si ces interactions et ces réflexions n’évitent pas l’écueil de la redondance, elles ne sont jamais irritantes et sont le ciment d’un groupe que l’on va tout simplement apprendre à aimer.

Un univers vaste…mais vide

Mieux vaut voir le monde de FFXV de loin que dans le détail...

Ces quatre copains vont explorer le vaste monde de Final Fantasy XV et nous avec eux, bercés par la folle perspective de sillonner les routes et les vallons à bord de la Regalia. Ces promenades en voiture sont grisantes et donnent au jeu un rythme cool, posé, tranquille, propice à s’abandonner à une douce torpeur entre deux chasses, séances de pêche et de nuitées sous la tente. FFXV nous offre parfois de fabuleux panoramas où l’on admire sous la lumière crue du soleil couchant de gigantesques animaux se prélasser au milieu d’un lac, le tout accompagné des musiques les plus emblématiques de la saga. Ces moments sont tout simplement magiques.

FFXV regorge de clins d’œil aux anciens titres de la série, les énumérer pourrait prendre toute une journée tant ils sont nombreux.

Au moins pour le fan que je suis, et certainement pour tous les autres. FFXV regorge de clins d’œil aux anciens titres de la série, les énumérer pourrait prendre toute une journée tant ils sont nombreux. Le bestiaire reprend même parfois des créatures illustres de la saga et pas seulement les plus connues, comme le Béhémoth et le Pampa/Cactrot. Écouter les plus célèbres morceaux des FF peut aussi se faire lors des longs trajets à pied, le seul petit reproche est l’incapacité de pouvoir se créer sa propre playlist et que le choix des titres se fasse l’un après l’autre malgré le répertoire gigantesque qui est proposé.

Inutile d’essayer, Noctis ne voudra pas se baisser ici

C’est le cœur empli d’un gigantesque élan de liberté que l’on se trouve confronté à notre première petite déception. La Regalia est sur des rails, quitter la route est tout simplement impossible, conduire consiste à laisser la gâchette droite appuyée, à tourner au bon moment lorsqu’un croisement arrive et à appuyer sur A pour s’arrêter. Loin d’être passionnant, on passe facilement le volant à Ignis pour la conduite automatique et profiter des échanges entre copains, du paysage et du choix de la playlist. Pour continuer en dehors des sentiers balisés de la Regalia il faudra se contenter de la marche, jusqu’à découvrir la ferme aux chocobos et abuser de la location de ces illustres volatiles pour se déplacer plus facilement et éviter bon nombre de batailles inutiles.

Voyager à dos de chocobo et croiser des créatures immenses...

Malgré l’immense sentiment de liberté qu’il nous procure et la qualité de ses panoramas, le monde de FFXV n’arrive à aucun moment à prendre corps et à proposer autre chose qu’un simple décor. Tout sonne faux dans son univers et il est déconseillé de s’arrêter sur les détails tant ceux-ci ne s’avèrent absolument pas travaillés. Le monde de FFXV s’articule sur ses quelques gros sites sans rien proposer d’autre. En se promenant, on se rend compte que tout a été construit n’importe comment, sans réflexion, presque dans la précipitation. Les murs invisibles sont légion, les grillages ou murs posés n’importe où et n’importe comment font office de frontières arbitraires. Çà et là on croise des granges abandonnées perdues au milieu de nulle part, les rares fermes en activité ont la chance de recevoir deux ou trois habitants immobiles pour faire illusion. Quelques tanks rouillés au milieu du désert sont censés témoigner d’un lointain combat, mais ils sont trop épars pour représenter quoi que ce soit. Les coins de pêche sont nombreux mais toujours vides, malgré la présence d’un magasin à côté qui semble être posé là en dépit du bon sens. La plage huppée est d’une tristesse insondable et vide comparée à celle minimaliste de la Costa del Sol de FFVII. On ne croisera jamais d’autres habitants à dos de chocobo. Tout sonne faux, tout semble artificiel, bien loin des mondes ouverts des ténors du genre. On cherche en vain une petite touche de magie, un endroit reculé, gratuit, possédant sans le dire sa propre histoire ou laissant au moins au joueur le soin de se l’imaginer, mais il n’arrivera jamais. Les plaines de FFXV ne comportent aucune de ces petites surprises qui font la richesse d’un monde ouvert. Les seuls endroits à échapper au marasme sont les deux villes du jeu, magnifiques et très détaillées, un énorme travail de modélisation qui jure avec le peu de choses que l’on aura à y faire. Seuls quelques donjons nous offriront de rares moments de magie, même si la plupart d’entre eux souffre aussi de cet énorme manque de cohérence. Le monde de FFXV subit les affres de son développement chaotique, mais ce n’est rien comparé au gouffre dans lequel est tombé sa narration.

Mais c’est qui lui déjà ?

Bon ok, ton père est mort, notre patrie a été envahie, mais qu’est ce qu’on s’amuse !

Je ne vous avais pas encore parlé de l’intrigue de FFXV et c’était voulu. Square Enix a joué à fond la carte du transmédia avec son bébé. La sortie de FFXV a été accompagnée d’un jeu mobile, d’une série youtube et d’un film nommé Kingsglaive. C’est bien, c’est grand et c’est dans l’air du temps. Mais dans ce cas-là, c’est assez problématique vu que l’histoire, l’intrigue, le background du jeu se trouvent totalement dilués dans ce transmédia tentaculaire.

Sans avoir vu Kingsglaive il est totalement impossible pour le joueur de connaître la plupart des PNJ rencontrés...

L’introduction du jeu est en fait le film Kingsglaive, cela aurait eu franchement de la gueule si ce dernier avait été offert avec le jeu (il l’est mais seulement dans sa version deluxe à 90 euros), et même plus que cela : c’était indispensable ! Sans avoir vu Kingsglaive il est totalement impossible pour le joueur de connaître la plupart des PNJ rencontrés, la chute du royaume d’Insomnia est racontée en un extrait de quelques secondes. On ignore tout et on se trouve dans l’incapacité d’éprouver un quelconque attachement envers cette région inconnue ou vis-à-vis de ce père que l’on n’a croisé qu’une poignée de secondes. FFXV loupe totalement son entrée en matière narrative et n’arrive pas à susciter l’intérêt du joueur quant à la trame principale, mais le pire est que ce qui suit ne rattrape en rien l’inconsistance initiale. C’est même pire.

Comment voulez vous vous concentrer sur l’intrigue principale ?

Le scénario avance sans queue ni tête, alternant les grosses ellipses scénaristiques avec des éléments gratuits tombant comme un cheveu sur la soupe, comme dans cette scène surréaliste où quelques secondes après avoir capturé un général adverse, Ignis vient nous avertir qu’il a essayé de le remettre à un mouvement de rébellion inconnu, et qu’il a réussi à s’échapper... Tout ça en à peine un combat ! Un grand n’importe quoi régulier, avec toujours en toile de fond un manque criant de développement des personnages secondaires rencontrés, que l’on espère présentés et plus détaillés dans le film/introduction du jeu, Kingsglaive. Parfois, il faut attendre les écrans de chargement pour avoir des informations essentielles sur ces personnages secondaires, ou ne serait-ce que pour savoir qui ils sont tout simplement. On a surtout l’impression d’aller de climax en climax, FFXV ayant au moins le mérite de ne pas être avare en séquences spectaculaires, mais sans aucun lien.

Au moins, la bouffe est bonne !

Le producteur du jeu, Shinji Hashimoto nous avait prévenus : à la moitié du jeu, pour resserrer l’intrigue et privilégier la narration, le groupe allait suivre des rails, au sens propre comme au figuré vu qu’il abandonne la voiture pour un train. On pouvait alors s’attendre à une plus grande maîtrise narrative, hélas, il n’en est rien. On perd le seul élément grisant du jeu, sa liberté, et on subit encore et toujours une intrigue décousue, incohérente, inintéressante avec des personnages secondaires qui se limitent à de brèves apparitions. Malgré le temps de développement, FFXV traîne comme un boulet son manque de finition. Hashimoto ne le cache même plus, vu qu’il a promis une future mise à jour censée combler les nombreux trous scénaristiques du jeu. Sympa pour ceux qui ont dû se farcir l’incohérence day one et qui n’auront certainement pas le courage de s’y relancer plusieurs mois après. Inutile aussi d’espérer trouver du réconfort auprès des quêtes secondaires, indigentes, elles se résument aux pires quêtes FedEx possibles, cantonnant le rôle de Noctis, roi en devenir à un larbin tout juste bon à aller chercher des grenouilles, des plaques d’identité, de tuer un monstre ou autre chose encore. Lassant et décourageant.

Un système de combat dynamique mais brouillon

Certains combats sont impressionnants, dommage que le système de lock et la caméra ne suivent pas

Un RPG, c’est une bonne histoire et un bon système de combat. On est tous d’accord qu’il s’agit là d’un résumé lapidaire et simpliste mais on peut largement se contenter de cela. Vu que FFXV échoue lamentablement dans sa narration, il ne restait pour s’accrocher aux branches que le fameux système de combat. Premier bon point, il est nerveux. Deuxième bon point, il est spectaculaire. Ces deux axes sont irréprochables et il est vraiment plaisant de partir au front contre un adversaire gigantesque en analysant ses faiblesses et en préparant soigneusement son arsenal. Noctis a la capacité d’invoquer des armes et alterne très facilement en plein combat les quatre que l’on peut assigner. Il dispose aussi d’une attaque éclipse pouvant, moyennant un coût en magie, porter un coup surpuissant contre un adversaire, même éloigné. Les joutes sont violentes, dynamiques, et la notion de groupe est là aussi pleinement utilisée. Les combos entre compagnons s’enchaînent, les répliques fusent, et il est possible d’utiliser l’attaque spéciale de l’un des trois compagnons de Noctis. Les invocations, même si elles ne peuvent plus être utilisées quand on le souhaite, sont gigantesques et TRÈS spectaculaires.

Il ne vous dit rien celui-là ?

Côté magie, c’est autre chose. La magie se récupère en quantité limitée sur trois éléments de base (feu, glace et foudre) et il est obligatoire de créer ses sorts en associant un élément avec des objets. La magie est très puissante mais n’épargne pas vos compagnons, et vu qu’il est impossible de leur donner des ordres comme où se positionner ou qui attaquer en priorité, il arrive souvent, pour ne pas dire toujours, que nos gros sorts fassent aussi de gros dégâts dans nos propres troupes.

Contre un seul adversaire ça passe encore, contre plus d’une quinzaine c’est tout simplement horrible.

On aurait pu passer outre ces défauts si les combats n’étaient pas plombés par un système de lock affreux fonctionnant au petit bonheur la chance et sautant sans qu’on le demande d’un adversaire à l’autre. Contre un seul adversaire ça passe encore, contre plus d’une quinzaine c’est tout simplement horrible. Avouons quand même que le système de lock n’est pas aidé par une caméra démente qui nous fait regretter le moindre combat dans un espace confiné comme un donjon ou contre un essaim de créatures volantes. Un conseil : utilisez par défaut le combat tactique et sa pause automatique qui s’avère d’un grand secours.

Maintenant, dodo !

Pour finir (j’en entends dire « ouf » au fond de la salle), un petit mot sur le gain d’expérience et la montée de niveau. L’expérience se cumule durant toute une journée et n’est réellement gagnée que lorsque le groupe dort. En camping, Noctis et ses amis peuvent bénéficier de l’excellente cuisine d’Ignis qui ajoute des buffs impressionnants pour la journée (majoration de l’attaque du groupe, des points de vie max, résistance au poison, doublement de l’XP gagnée et bien d’autres choses encore !). S’ils décident de dormir dans un hôtel moyennant quelques Gils, ils ne bénéficient plus de la cuisine de leur chef mais d’un gain substantiel d’expérience allant de fois 1,2 à fois 3 ! Si vous cumulez cette possibilité offerte par le jeu et certaines recettes qui vous font gagner aussi deux fois plus d’expérience, vous aurez la possibilité, sans effort et très rapidement, de gagner une dizaine de niveaux par session, voire plus. Une fois que l’on a compris le truc, on ne s’en prive pas, surtout que c’est essentiel pour réussir certaines chasses, et on poursuit l’aventure avec plus d’une dizaine de niveaux de plus que ce qui est recommandé. Autant dire que l’on roule sur tous les boss qui se présentent, atténuant encore plus l’impact et le côté épique de la trame principale…

Bilan

On a aimé :
  • Noctis, Ignis, Gladiolus, Prompto et leur Regalia
  • L’ambiance générale, attachante
  • Une très bonne VF et une OST fantastique
  • Un superbe bestiaire, des climax spectaculaires et de beaux panoramas
  • La plus belle nourriture du jeu vidéo EVER
On n’a pas aimé :
  • Un monde décor, sans vie et sans cohérence
  • L’introduction n’est pas dans le jeu, narration à la rue, PNJ fantomatiques
  • Les quêtes annexes sponsorisées par FedEx
  • Le système de combat plombé par un lock foireux et/ou une caméra aux fraises
  • Un jeu pas fini tout simplement
Final Pafiny XV

On pouvait reprocher beaucoup de choses aux précédents Final Fantasy. Pour certains leur manque de rythme, pour d’autres leur système de combat, leur structure couloir ou même le design cosplay de leurs personnages. S’il y a bien une chose que l’on ne pouvait jamais leur enlever c’était bien leur degré de finition exemplaire. À chaque opus, Squaresoft, puis Square-Enix, nous livrait un jeu techniquement superbe et en tout point abouti. Un véritable travail d’orfèvre. FFXV est le premier épisode de la série à sortir sans cette finition exemplaire. Le jeu transpire le rush et le développement chaotique, il aurait bien fallu au moins un an de développement de plus pour sortir tel qu’il aurait dû l’être. Les quêtes annexes sont minables, l’univers bien que vaste et offrant parfois de jolis panoramas, souffre d’un manque de cohérence criant et désolant, le système de combat est plombé par une caméra folle et un système de lock aléatoire. Heureusement, tout n’est pas à jeter dans ce FFXV. Le quatuor atypique de personnages qu’il nous offre est attachant, son rythme lent est propice aux escapades tranquilles entre une séance de chasse, une partie de pêche et une course à dos de chocobo. On se surprend à voir défiler les heures tout en pestant contre ses carences et en imaginant le grand jeu qu’il aurait dû être. En l’état, FFXV est un très mauvais RPG mais peut se vanter d’être un très sympathique et atypique jeu « road movie » de vacances entre copains.

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Final Fantasy XV

PEGI 0

Genre : RPG

Éditeur : Square Enix

Développeur : Square Enix

Date de sortie : 29/11/2016

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4

26 reactions

GigaTRIPELX

22 déc 2016 @ 21:29

@Jarel Ok je vois, l’essentiel a été pris à la légère.. cependant c’est si catastrophique que sa ? Dommage que vos tests ne se résument pas avec une note à la fin afin de mieux voir le point de vue, ressenti, etc.. du testeur car c’est pas évident de se faire une opinion à la fin, suite au positivité et négativité du jeux en question.

Jarel

23 déc 2016 @ 10:02

Giga > C’est pour cela qu’on s’emmerde à écrire tout un test avant. :’-))

Pour la note c’est un choix du site que l’on ne regrette pas vu qu’à chaque fois on avait plus de débat sur le point en trop ou en moins que sur le jeu en lui même. Les coups de coeur sont toujours marqués, eux, et dépendent du ressenti testeur.

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Apollon13

23 déc 2016 @ 10:28

Beau boulot du Jarel qui arrive bien à cerner un jeu compliqué dans un test (relativement) court.

Petite note sur les quêtes annexes : Squarenix faut pas oublier que c’est aussi 3 MMO (2 FF et un DQ), des retour sur les quêtes annexes ils en ont des camion remplis. Ils connaissent bien la différence entre la quête de remplissage et la quête travaillée (tout annexe qu’elle soit). On voit bien qu’il ont du remplir et ça n’est clairement pas au niveau pour un monde ouvert fin 2016.

Le truc derrière c’est que FFXV c’est l’un des pire développement qui soit (en tout cas pour un jeu qui a fini par sortir). Ca commence par VSXIII, projet qui va tourner au vaporware et finir par être sauvé par une autre équipe et renommé FFXV (on peut accorder à squarenix d’être les champions du sauvetage vu qu’il y à pas si longtemps ils avaient du faire un peu la même chose avec FFXIV). C’est 10ans de galère avec en toile de fond la trilogie FFXIII qui trouve pas vraiment son public, FFXIV qui n’ose pas faire payer ses joueurs et va jusqu’à devoir retourner en développement.

Perso je trouve pas que FFXV soit terrible et en même temps, je pensais pas qu’ils arriveraient à sortir quelque chose de ce niveau. Il a des cicatrices horribles au visage parce qu’on à pu s’en occuper qu’après avoir sauvé le cœur et le cerveau, il tien debout mais il fallu amputer une partie du pied pour pas que la jambe soit gangrenée... Ca peut être facteur d’indulgence chez certains joueurs (un peu à la manière de ceux qui diront que pour un open world japonais c’est finalement pas si mal), néanmoins le résultat est bien la, à chaque chose réussie, on a un foirage total à coté et l’ensemble est juste pas au niveau dans une époque, où, l’open world est quand même censé être maitrisé depuis quelques temps.

Squarenix devrait franchement apprendre de ses erreurs et faire gaffe à qui ils confient leurs projets ou l’avenir de la branche japonaise va pas être des plus radieux.

Jarel

23 déc 2016 @ 13:02

Bisous Appollon. C’est sûr que la créature FFXV aussi charmante soit elle a eu une gestation des plus dures et qu’elle en porte encore sur elle les stigmates. Ceci était déjà arrivé à un FF, le 12 a aussi eu sa part et je trouve qu’il s’en tire « mieux » que FF XV (il faudrait que je le refasse afin de voir si mes souvenirs ne sont pas édulcorés par rapport à la réalité).

Les japonais savent pourtant faire du « monde ouvert » (xenoblade, FFXII, et même Dragon’s Dogma que j’ai beaucoup aimé même si son monde est assez petit) mais semblent totalement ignorer ce qui se fait ailleurs et restent largement en deça des productions occidentales en la matière. Ce que je ne comprends pas c’est cette indulgence. FF XV se serait appelé Final Witcher ou même Dragon Age Chocobo il se serait fait lynché dans tous les sites généralistes de jeu vidéo. Les notes reçues par FF XV (allant jusqu’à 9/10 quand même !!! Vu les défauts du jeu c’est hallucinant. Oo) semblent bien indiquer que l’on manque de discernement ou de bon sens vis à vis de cette série.

Lynia

23 déc 2016 @ 14:56

Je suis d’accord avec ce que vous dites sur les défauts du FFXV mais je tilte sur quelque chose : je ne crois pas du tout que l’open-world soit la référence ultime, ce n’est certainement pas la seule façon de jouer et de concevoir un jeu, déjà parce que ça empêche de maîtriser totalement un scénario. Ce n’est pas soit l’un soit l’autre, mais c’est soit surtout l’un soit surtout l’autre, à moins de faire un scénario calqué exprès sur le principe de monde ouvert mais au détriment de la liberté de conter ce qu’on veut. Pour moi il faut choisir : priorité au scénario ou au monde ouvert ? Ce choix, malheureusement, FFXV n’a pas semblé vouloir le faire. Mais je ne souhaite pas n’avoir que des open-world à l’avenir (pas des couloirs non plus, hein ! ^^)

Jarel

23 déc 2016 @ 16:27

Ah je n’ai pas dit que l’open world est l’alpha et omega des jeux de rôle actuels, ni la référence ultime. J’adore Divinity Original Sin et Wasteland 2 alors qu’ils ne proposent pas d’open world et j’ai passé un super moment récemment sur l’ancien Suikoden 2 qui reste une valeur sûre du rpg.

Par ailleurs, je ne pense pas qu’un open world est automatiquement synonyme de narration mal maitrisée. Il y a des cas où celle-ci est parfaitement maitrisée malgré la liberté qui nous est offerte et à contrario certains rpg « sur rails » ont une histoire et une narration totalement nulle (Eternal Sonata je pense encore à toi avec douleur même si tu n’es pas le seul). Même les jeux linéaires comme les anciens FF nous permettaient de perdre notre temps au Golden Saucer alors qu’une énorme météorite est en train de tomber sur la terre.

Je pense qu’il ne peut y avoir de priorité donné à l’un ou à l’autre, juste le talent d’adapter l’un à l’autre ce que fait à merveille The Witcher 3 selon moi.

Pour FFXV le problème est ailleurs. Le scénario n’est pas pourri à cause de l’open world (vu que dans sa deuxième partie on le quitte mais que le scénario reste toujours aussi minable et décousu) mais plutôt dû à un développement chaotique/un manque de talent/à une orientation transmédia absolument pas maitrisée ou tout à la fois.

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