Test - Livelock

«Des boîtes de conserves et des explosions» , - 3 réaction(s)

Annoncé en janvier dernier par un trailer, il est vrai qu’on n’attendait pas grand-chose de Livelock. Malgré tout, son action nerveuse et sa coopération à trois pouvaient faire la différence. Edité par Perfect World, spécialisé dans les MMORPG free-to-play, et dernier né du studio montréalais Tuque Games, Livelock est un twin-stick shooter futuriste avec des gros robots dedans et une humanité à l’agonie dans un monde post-apocalyptique. Rien de bien original, mais il faut dire que le genre est peu représenté sur notre console, alors on ne va pas faire les fines bouches !

Archive, le groupe ?!

C’est pas parce que c’est la guerre qu’on doit pas être sexy !

On incarne une Archive, une conscience humaine installée dans une machine robotique combattant dans une guerre perpétuelle et tentant de retrouver l’Eden, le sanctuaire de l’humanité. Guidé par SATCOM, une super IA en orbite autour de la Terre, on doit débarrasser la planète des machines corrompues afin de restaurer l’humanité. Tout un programme.

L’aventure commence à New York au milieu des décombres et déjà, ce qui frappe, c’est le niveau de détail. Le jeu est plutôt joli. On a droit à de beaux effets de lumières et de particules lorsqu’on utilise ses armes, et les ennemis nous en font voir de toutes les couleurs. La destruction de décor est aussi de la partie avec des murs qui volent en éclats lorsqu’on tire dessus, des voitures qui se coupent en deux, et des poteaux qui tombent en morceaux, mais le plus impressionnant, c’est que la plupart des débris restent au sol et peuvent gêner nos déplacements. On a vraiment l’impression de répandre la mort et la destruction sur son passage et il faut dire que c’est assez jouissif. On sent l’impact de nos tirs et lorsqu’on sort l’artillerie lourde, on en voit les effets. Les barres de vie des ennemis descendent à vitesse grand V, tandis que les ennemis plus faibles sont pulvérisés sur place. On a véritablement un sentiment de puissance. Seul petit bémol, la visée reste quelque peu approximative, défaut hélas inhérent à ce genre de jeu.

Machines qui rêvent

Même si on incarne un robot de 3 mètres de haut, on reste vulnérable et on a intérêt à ne pas foncer tête baissée si on veut survivre dans ce terrain vague qu’est devenue la Terre. La barre de vie fonctionne comme dans tout bon FPS moderne et se recharge lorsqu’on ne prend plus de dégâts. Et elle peut descendre très vite si on ne fait pas attention. On peut néanmoins s’éloigner de la zone de feu en appuyant sur le stick gauche pour courir ou LB pour faire une roulade, ce qui devient vite une nécessité lorsqu’on est encerclé. Comme dans un Diablo, on doit alors utiliser ses compétences judicieusement pour se débarrasser des hordes d’ennemis.

Ça défouraille non-stop, même pas le temps d’admirer la vue !

Au début du jeu, on a le choix entre trois Archives, qui sont les trois classes du jeu : Hex le soldat, Vanguard le bourrin et Catalyst le sniper. Chaque machine de guerre a son lot d’armes et de compétences à utiliser que l’on débloque tout au long des 30 niveaux. Sur le champ de bataille, on peut alterner entre trois armes (principale, secondaire et spéciale) et trois compétences (dont une dévastatrice). On pourra débloquer par la suite une arme supplémentaire de chaque type et choisir parmi un total de 4 compétences, mais c’est sans compter les deux autres Archives qui ont un arsenal tout aussi fourni, ce qui est plutôt pas mal et permet de varier les plaisirs. On peut aussi customiser son châssis avec des casques, des revêtements d’armures et des capes, pour donner du style à notre machine. A noter que les voix des Archives sont en français, et autant dire que les répliques valent leur pesant de cacahuètes. Vous pouvez en avoir un petit aperçu dans le trailer officiel.

Nos adversaires ne sont pas en reste et on a droit aux classiques robots de corps à corps, à ceux qui explosent à notre contact, ou à d’autres encore armés de rayons laser ou barrages de missiles. Au fur et à mesure que l’on avance dans la campagne, les ennemis deviennent de plus en plus gros et ont des boucliers qu’il faut d’abord descendre avant de les détruire. Par la suite, certains ont des boucliers actifs, qui tournent autour d’eux. Il faut alors tirer au bon moment pour les atteindre. Ça donne des affrontements assez riches, qui demandent un peu de stratégie, notamment lorsqu’on pousse le niveau de difficulté. Le seul souci, c’est que le système de réimpression qui nous permet de réapparaître quasi-instantanément à volonté et sans réelle pénalité, rend cette difficulté assez relative.

Hasta la vista, baby !

C’est soirée disco chez Jean-mi !

Le jeu comprend 21 missions d’une dizaine de minutes chacune. Il faut donc compter 4 à 5 heures pour finir la campagne selon le niveau de difficulté choisi (facile, normal ou difficile). C’est ni trop court, ni trop long, car dans la dernière ligne droite, la répétitivité commence à se faire sentir. A côté de ça, il reste des Archives à monter jusqu’au niveau maximum et un mode survie en arène, sur lequel on pourra revenir de temps en temps pour se défouler, seul ou à plusieurs. Du côté des fonctionnalités en ligne, la campagne est jouable jusqu’à 3 joueurs en coopération drop-in/drop-out et même si on est facilement rejoint par des joueurs au moment où j’écris ces lignes (à la sortie du jeu), il y a de fortes chances que d’ici quelques mois le jeu soit déserté. Mieux vaut alors compter sur sa liste d’amis, car malheureusement il n’y a pas de mode en écran partagé, ce qui est vraiment dommage.

Mais c’est vraiment au niveau technique que le jeu pèche. Durant mon temps de jeu, les chutes de framerate étaient un peu trop fréquentes à mon goût, surtout vers la fin, lorsqu’on balance tout ce qu’on a sous la main et que l’écran ne ressemble plus qu’à une gigantesque explosion. J’ai même eu droit à un freeze de dix secondes, ne sachant plus alors si je devais redémarrer ou attendre. De plus, le jeu souffre de tearing, ce qui a tendance à distraire le joueur. On finit par s’y habituer, mais pour un style qui se veut dynamique et où le framerate et la lisibilité sont primordiaux, on ne peut qu’être déçu. Rien de rédhibitoire, mais un gros point noir néanmoins.

Bilan

On a aimé :
  • C’est plutôt joli
  • La destruction de décor
  • Le contenu
On n’a pas aimé :
  • Pas de coop sur le même écran
  • Difficulté inexistante en campagne
  • Tearing trop présent et chutes de framerate fréquentes
  • Une impression de déjà vu
Un bon twin-stick shooter qui fait le job, mais ne parvient pas à convaincre

Livelock se heurte malheureusement au problème du jeu indépendant de ces dernières années. Face à l’affluence des jeux qui sortent chaque semaine sur nos consoles, il devient difficile pour les studios de se faire une place au soleil. Et si Livelock aurait pu trouver son public grâce à une promotion comme le Summer of Arcade, il se trouve aujourd’hui noyé dans le flot des sorties. Au final, on passe un bon moment de détente à dézinguer du robot dans des environnements destructibles, mais il faut bien le dire, même si agréable visuellement, le jeu n’a rien de vraiment séduisant. Pourtant tous les moyens sont là pour en faire un bon jeu, excepté la coopération sur le même écran, qui a été annoncée puis finalement retirée, peut-être à cause d’un planning trop serré. Cela dit, si on passe ses petits défauts, Livelock n’est pas mauvais, mais il n’est pas vraiment ce qu’on attend d’un jeu en 2016.

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Livelock

PEGI 0

Genre : Action

Éditeur : Perfect World

Développeur : Tuque Games

Date de sortie : 30/08/2016

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4, PC Windows

3 reactions

Jonyboy

29 oct 2016 @ 16:47

GG Naeje ! Bienvenue ! Moi ce petit jeu me dit bien, et j’espère qu’il fera partie des GwG un jour |-)

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eRiG

30 oct 2016 @ 08:36

Très bon test !

Et bienvenu dans notre belle famille Naeje ;-)

Naeje

31 oct 2016 @ 16:20

Merci les mecs ! ;)