Test - WRC 6

«3... 2... 1...» , - 3 réaction(s)

Sorti il y a presque un an, WRC 5 n’avait vraiment pas grand-chose pour lui. En effet, les petits Francais de chez Kylotton avaient eu du mal à sortir le jeu dans de bonnes conditions, malgré une volonté de bien faire certaine et une réelle passion du sport automobile. Un gameplay ultra rigide et une technique aux fraises avaient eu raison des ambitions du studio qui revient cette année avec un nouvel opus qui, sur le papier, promet de belles évolutions. Mais le mastodonte Dirt Rally est sorti entre temps et à mis la barre très haut dans la discipline, et qu’on le veuille ou non, certaines comparaisons seront inévitables !

Hé p’tit, tu connais l’rallye ?

Tiens, ça ne m’arrange pas !

Tout commence par une petite séquence d’introduction où on prend part à une spéciale du rally de Sardaigne, une vidéo nous présente les quelques subtilités de ce nouvel opus. On nous demande quel type d’expérience on souhaite tirer de ce WRC 6. Que l’on soit avide de réalisme ou plutôt novice dans la discipline recherchant un gameplay accessible, tout est fait pour que chacun y trouve son compte. Après une courte cutscene où une voix off explique un peu le tracé et ses changements de surface, c’est à nous de jouer ! Il est désormais possible de prendre les départs avec le frein à main comme dans la réalité, il faut trouver le bon timing pour lâcher les gaz mais attention aux faux départs en cas d’envol trop anticipé. C’est donc parti pour nos premiers tours de roues. On remarque tout de suite que le gameplay est plutôt agréable, des messages apparaissent en bas de l’écran pour présenter les touches assignées aux différentes commandes, le système de gestion de dégâts ou les notes du copilotes. Les sensations sont bonnes et la caméra par défaut (extérieure) bien moins rigide que dans le précédent opus. L’inertie et le poids de la voiture sont crédibles, de même que la gestion des transferts de masse. Il y a aussi plus d’irrégularités sur les tracés et on voit bien le travail des différents organes de la voiture. Le premier contact est donc très encourageant, on termine la courte spéciale pour directement enchaîner sur une autre en Australie. Toujours dans la phase d’intro, on prend à nouveau le départ et on voit rapidement notre pneu avant gauche éclater. L’incidence de celui-ci sur la conduite est radicale et on nous explique qu’il faut le changer mais que forcément, on perdra 30 secondes dans la manœuvre. On rallie l’arrivée pour passer à l’ultime test de conduite, un tour chronométré en super-spéciale qui, selon notre temps, nous attribue une note et propose les aides au pilotage et la difficulté générale à adopter. Contrôle de stabilité, direction, boite de vitesse, on reste sur du classique et on peut évidemment modifier les paramètres définis par ce tour si on ne les trouve pas adaptés.

Bah, j’ai 3 étoiles ?!

Vraiment bien fichue, cette intro nous met dans l’ambiance et est réellement la bienvenue pour accompagner les néophytes, pour qui généralement les règles de ce sport sont assez floues. On enchaîne avec le mode carrière. Légèrement dépoussiéré par rapport à l’an dernier, il ne propose malgré tout que le strict minimum : il faut choisir son équipe et en réaliser les objectifs sans aucune mise en scène. Les contrats proposés demandent, par exemple, d’être le plus rapide quoi qu’il arrive, de préserver la voiture, ou d’être le plus équilibré possible dans le but d’améliorer le moral de l’équipe. Si dans l’idée c’est plutôt intéressant, en réalité, ça n’a aucune réelle incidence et reste beaucoup trop limité. Dommage ! En revanche, on remarque que la gestion des dégâts du véhicule à été grandement améliorée. Des soucis mécaniques impactant les réactions de la voiture, aux pannes électriques gênant les communications avec le copilote, il faut prendre soin de son bolide, surtout qu’il n’y a désormais plus de rembobinage possible. À l’image de Dirt Rally, duquel les développeurs se sont sans aucun doute inspirés sur bien des points, il faut maintenant prendre en compte le facteur risque/résultat, car il n’y aura pas de deuxième chance en cas de freinage tardif. Pour venir casser un peu la monotonie en cours de carrière, il arrive que certaines spéciales soient annulées pour différentes raisons. Trop de public autour du circuit ou voiture en feu sur le tracé, un message apparaîtra avant la course pour nous prévenir. Ces types d’événements sont une bonne surprise puisqu’il font également partie du sport. Il n’est pas rare de tout miser sur la dernière spéciale pour prendre la tête d’un rallye, et voir que celle-ci est finalement annulée. Une feature toute bête qui retranscrit bien l’aspect imprévisible de la discipline, et donne une idée du sentiment de frustration que cela peut provoquer. C’est un excellent point donc, qui mériterait d’être davantage développé, à l’image de la carrière en elle-même qui manque vraiment d’intérêt.

Virage 90, dans tunnel vers chemin boueux

Les voitures sont toujours aussi soignées

Si gravir les échelons au sein du championnat du monde peut ennuyer, pas de panique, les classiques modes partie rapide ou multijoueur sont là pour nous stimuler. On peut participer à l’intégralité des destinations du calendrier officiel (y compris le rallye de Chine) avec toutes les équipes des catégories WRC, WRC 2 et WRC Junior. En revanche, on regrette l’absence de véhicules historiques ou encore quelques pilotes et courses de légende en extra. Les spéciales sont maintenant plus étroites, longues (mais pas représentées à l’échelle réelle, et heureusement dans un sens) et comportent davantage de relief (cassures, sauts) et de pièges (ravins, fossés, pierres, arbres “mal placés”). Les super-spéciales, courses en simultané sur 2 pistes parallèles, font elles aussi leur arrivée pour le plus grand plaisir des fans. Ces derniers seront également ravis de pouvoir s’affronter en ligne à 8, ou 2 en écran splitté. L’aspect eSport, sous forme de DLC dans le précédent opus, est désormais introduit de base dans le jeu. Des défis hebdomadaires classés sont de la partie et donneront à coup sûr des sueurs froides aux plus compétitifs d’entre nous tout en permettant d’allonger la durée de vie du titre. Il ne fait aussi aucun doute que de gros championnats à lots feront leur retour plus tard, si vous souhaitez gagner une Hyundai i20 (dans sa version routière, pas rallye, faut pas déconner non plus), le prix mis en jeu l’an dernier, entraînez-vous !

Le jeu n’est pas une claque graphique, mais il est propre.

On termine par le gros bémol du précédent opus, la technique. WRC 5 était vraiment très moyen sur Xbox One et il avait fallu attendre de nombreuses mises à jour pour corriger un framerate on ne peut plus capricieux et un rendu graphique bien décevant. Bonne nouvelle, tout ça n’existe plus - ou presque - dans le 6 ; le jeu est plus soigné (sans être non plus une claque graphique) et surtout propre ! Fini l’aliasing à foison et le tearing qui décroche la rétine dans le mauvais sens du terme, les effets de poussières, éclaboussures et diverses particules ont aussi été retravaillés et les voitures, elles, jouissent toujours d’un soin tout particulier. La partie sonore a fait un énorme bond en avant, le bruit des moteurs est convaincant, et un tas de subtilités viennent s’y ajouter comme le sifflement du turbo ou le “claquement” des freins. L’ambiance générale des bords de pistes est plus crédible, une masse de public plus importante et dynamique couplée à des effets météo améliorés font que l’on est bien immergé dans l’univers, il ne manque plus que l’odeur des gaz d’échappement et on s’y croirait !

Bilan

On a aimé :
  • Gameplay plus agréable et moins rigide que WRC 5
  • Plus propre, moins d’aliasing, beaucoup plus stable
  • Gestion des dégâts avec une bonne incidence sur le pilotage
  • Ambiance générale bien retravaillée et plus complète
  • Spéciales annulées en carrière, bonne idée !
  • Aspect eSport intégré au jeu de base et ouvert à tous
On n’a pas aimé :
  • Mode carrière peu intéressant
  • Manque de contenu (voitures historiques, épreuves/pilotes de légende…)
  • Prix de lancement trop élevé
Une suite très encourageante

Qu’il était difficile pour WRC 6 de faire oublier son grand (petit ?) frère apparu l’an dernier de façon très moyenne. Le studio de passionnés français a su travailler les points essentiels qu’étaient le gameplay et la technique pour revenir en force cette année. Même si Dirt Rally est arrivé entre temps et a raflé la mise avec une expérience de conduite excellente, les deux licences ne courent pas vraiment après le même public. On ne peut que saluer l’effort effectué pour fournir un jeu plaisant, ouvert à tous avec des idées et une passion remarquables. On regrette cependant que le mode carrière ne soit pas à la hauteur et que le prix de lancement soit franchement trop élevé surtout en cette période de grosses sorties, dans quelques mois pour une trentaine d’euros, c’est du tout bon !

Accueil > Tests > Tests Xbox One

WRC 6

PEGI 0

Genre : Courses

Editeur : Bigben

Développeur : Kylotonn

Date de sortie : 07/10/2016

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4, PC Windows

3 reactions

Suppositoire

12 oct 2016 @ 17:39

Ah je l attendais ce test :) Merci bcp pour ton avis et ce test de qualité bien plus objectif que ce que j ai lu ici et la.

Je vais attendre une promo et le prendre ;)

prrdmnt

12 oct 2016 @ 19:36

Merci pour le bon test ! Pour moi ce sera à l’occasion d’une -grosse- promo.

HighFast

13 oct 2016 @ 18:47

Enfin un test correct sur WRC6 et évidemment ça vient d’Xboxygen ;)