Test - Gears of War 4 sur Xbox One et PC Windows 10

«Gyrophare» , - 43 réaction(s)

Véritable révolution dans le petit monde du TPS en 2006, le Gears of War d’Epic Games avait posé les bases de ce qui deviendra l’argument de vente numéro 1 du début de vie de la Xbox 360 et l’une des plus grosses franchises de la marque Xbox. Dix ans plus tard, Microsoft a racheté la licence à son créateur et c’est The Coalition qui a la lourde tâche, pour son premier vrai gros projet, de redonner des couleurs à une série quelque peu tombée dans l’anonymat et dont le gameplay commençait à rouiller sous le poids des années.

James Dominic Fenix, pour vous servir

Marcus passe le flambeau à son fils, JD, pour cet épisode

Il n’est un secret pour personne que Marcus Fenix a raccroché son lanzor et ses grenades après Gears of War 3 pour mener une petite vie tranquille avec Anya Stroud. Après des années de guerre éreintante, notre Marcus préféré a quand même bien mérité le droit de fonder sa petite famille. Ainsi naquit James Dominic Fenix, le nouveau héros de ce Gears of War 4. Tout aussi musclé que son père, JD a, lui aussi, rejoint les rangs de la CGU, l’armée des Gouvernements Unis de Sera. Comme les chiens ne font pas des chats, il a lui aussi déserté l’armée. C’est donc au sein des Étrangers (un peu l’équivalent des Parias dans les premiers Gears of War) que l’on retrouvera JD 25 ans après que l’humanité soit venue à bout de la menace locuste.

La toute nouvelle escouade (ou presque) de ce Gears of War 4

Accompagné de son ami de toujours, Del Walker, et de Kait, on incarnera JD dans sa tentative de mettre la main sur une source d’énergie de la CGU dans une de ses villes fortifiées. On y fera la connaissance des DeeBees, des robots utilisés comme force de sécurité par le gouvernement en place, qui n’est pas forcément des plus tendres avec les Étrangers, et encore moins avec les deux déserteurs que sont JD et Del. C’est un peu plus tard, une fois de retour au camp des Étrangers, que les choses vont prendre une toute autre tournure. Le camp est attaqué par une horde de créatures inconnues, mais rappelant sans équivoque les heures les plus sombres que l’humanité ait connues sur Sera. Durant cette nuit d’horreur, Kait voit sa mère se faire enlever par ce fléau, les Vermines, venu d’on ne sait où. Face à cette menace inconnue, notre trio de petits jeunes n’a qu’une personne vers qui se tourner. Mesdames et messieurs, je vous demanderai de vous lever et d’accueillir comme il se doit le désormais retraité Sergent Marcus Fenix !

Du Gears 100% pur jus

Il est pas beau notre Papy Marcus ?

C’est un Marcus barbu et encore plus bourru qui intègre notre équipe de jeunots. Trois et un faisant quatre, le compte est bon et notre escouade est au complet. On entendra donc père et fils se chamailler pendant environ 10 heures. Le duo est parfait, et nos deux autres amis ne sont pas en reste. Peut-être moins en vue que la famille Fenix, ces derniers ne sont toutefois pas avares en remarques judicieuses et en piques bien senties. Les dialogues et la complémentarité de l’équipe ne laissent que peu de place à l’isolation du joueur. On a toujours quelqu’un pour nous rappeler que Gears, ce n’est pas quelque chose qu’on vit seul. En effet, la coopération a toujours été au cœur de la série et, cette fois, c’est à deux joueurs seulement (quand Gears 3 était jouable jusqu’à 4) qu’on pourra faire la campagne. En splitté, en ligne, l’un sur Xbox One tandis que l’autre est sur Windows 10, tout est possible.

Les Vermines sont des créatures très peu acceuillantes

Il ne faut pas se faire d’illusion, si vous n’aimiez pas le gameplay de Gears of War à l’époque, il y a très peu de chance que cela change aujourd’hui avec ce quatrième épisode (Judgement ne compte pas). L’ADN de la série est entièrement respecté ici. Les vétérans retrouveront leurs marques très rapidement. Cependant, on a pu le constater avec la version Ultimate Edition du premier Gears, le gameplay commençait à se faire assez lourd aujourd’hui. Pas de problème, The Coalition a brillamment pensé à ça en dynamisant tout son cœur de jeu. Pas de révolution en vue, juste quelques réglages où on a poussé un peu le curseur. Les personnages jouables sont un peu plus rapides, les ennemis aussi, les nombreuses armes sur le champ de bataille offrent énormément de possibilités. Parmi celles-ci, la disqueuse (Découpeuse de son vrai nom) et le Dropshot sont d’ores et déjà bien connus des joueurs ayant joué à la bêta. On peut désormais y ajouter l’Exécuteur, une mitraillette très efficace à courte portée et l’Overkill, un fusil à pompe terriblement jouissif en raison de sa cadence très élevée.

Jamais un Gears of War n’avait proposé une campagne aussi enlevée et variée par le passé
Les exécutions donnent lieux à des animations très gratifiantes

Les projectiles d’armes lourdes sont d’ailleurs grandement affectés par la météo. Essayez de jouer de la Découpeuse en plein orage, il va vous falloir revoir tous vos calculs quand vos scies circulaires passeront bien à côté de vos cibles pourtant pas si lointaines. C’est dans ce genre de situation que ce Gears of War 4 parvient à perpétuellement nous surprendre. Si la majeure partie du jeu reste du cover-shooter pur et dur, l’ennui ne tape jamais à notre porte. Dès que des longueurs commencent à se faire sentir, le jeu nous remet au garde-à-vous en nous envoyant une séquence ultra rythmée et dotée d’une mise en scène du plus bel effet. Jamais un Gears of War n’avait proposé une campagne aussi enlevée et variée par le passé, et c’est un réel tour de force que réalise The Coalition avec cet épisode.

Tellement beau que t’en perds tes chicots

Qui dit Gears, dit effusions de sang

C’est aussi grâce à une technique irréprochable que ce Gears of War 4 balaye tout sur son passage. En un mot : impressionnant. Sans contestation possible, nous tenons là le plus beau jeu de la Xbox One. Si certaines textures peuvent mettre quelques petites secondes à s’afficher de temps à autre (le prix de l’Unreal Engine malheureusement), le résultat est juste bluffant. La modélisation est impeccable, les effets de lumière sont renversants et la direction artistique nous envoie quelques instants “waouh” d’un bout à l’autre de la campagne. Pour ne citer qu’un exemple, déjà présenté dans une bande annonce afin de ne pas spoiler, parlons des orages. Quelle mise en scène ! Quelle réalisation ! Tout s’envole, la moindre barricade qui craque voit ses morceaux être propulsés tels des projectiles par des rafales d’une extrême violence. Et que dire du spectacle se passant en background ? Une véritable peinture animée représentant l’apocalypse météorologique par excellence. Si on me demande quel temps il fait en enfer, je sais maintenant quoi répondre, car je l’ai vu de mes propres yeux.

L’écran splitté réduit la largeur de l’écran

Le jeu est impeccable techniquement parlant en solo, c’est indéniable. En revanche, en écran splitté, il est très regrettable de voir que les côtés de l’écran sont coupés par deux bandes noires pour, j’imagine, ne pas trop étirer le format de l’image. C’est extrêmement dommage car, soyons honnêtes, tout le monde préfère avoir une image en format 32/9 qu’avoir un ratio un peu plus classique mais plus petit. Il faudra un petit temps d’adaptation pour habituer nos yeux et pouvoir jouer en toute quiétude dans ce mode.

Lorsqu’on passe en mode multijoueur, là aussi le jeu perd un peu de sa superbe. Ne nous mentons pas, passer de 30 images par seconde en campagne à 60 fps en multi demande beaucoup de ressources. De tête, deux fois plus de calculs à la seconde. Ce n’est pas rien pour un jeu de cette trempe, surtout vu la qualité affichée de prime abord. Cependant, restons honnêtes, le jeu est très beau en multijoueur. Si la campagne se démarque avec brio, le multi reste, visuellement, plus dans les clous d’un Gears of War Ultimate Edition. En soi, c’est déjà pas mal même si on aurait aimé, sans se mentir, le même rendu qu’en solo.

Complet as fuck

Le mode Horde 3.0 est une véritable avancée par rapport aux anciens volets

La partie Bataille (entendre par là multijoueur compétitif) de ce Gears of War 4 est d’ailleurs une autre réelle très bonne surprise. En effet, même si j’ai pu faire mes quelques parties sur les différents épisodes, c’était bien trop classique pour moi. Bon, c’était aussi le fait de me faire détruire la plupart du temps qui m’a fait fuir. Cependant ici, je dois avouer que The Coalition a fait très fort. En allant piocher ce qu’il se fait de mieux ici et là, cet épisode se révèle terriblement complet pour ne pas lasser les joueurs les plus aguerris, mais pas que. En effet, s’il ne fait aucun doute que les vétérans iront se découper la paillasse en Exécution ou en Escalade (contrôle de zones), les joueurs plus occasionnels, ou moins acharnés, pourront plus se tourner vers du Deathmatch classique, Roi de la Colline ou encore Dodgeball pour ne citer qu’eux. Pour ceux qui n’auraient pas deviné, le mode Dodgeball reprend le principe de la balle aux prisonniers sauf qu’ici, on utilise des balles réelles, des tronçonneuses et des baïonnettes. Il ne fait aucun doute que ce mode est parti pour animer les soirées entre amis sur le Xbox Live, cependant, je ne peux que saluer l’arrivée du mode Course à l’Armement dans Gears of War. Véritable institution sur les serveurs de Counter Strike, ce mode impose aux joueurs présents une arme identique pour chacun. Il faut alors enchaîner les kills pour obtenir de nouvelles armes, selon un ordre bien défini. Le premier joueur ayant tué quelqu’un avec toutes les armes remporte la partie. Dans Gears, c’est pareil mais en équipe et avec des Boomshots, Arcs à Tension ou autres Dropshots.

The Coalition n’a pas fait que lorgner du côté de Counter Strike pour son multi puisqu’il s’est aussi inspiré de Halo (tout comme Halo s’était inspiré de Gears pour le Baptême du feu) en reprenant son système de packs de cartes à ouvrir et donnant mille-et-un bonus, primes ou skins. Cependant, ils n’ont pas fait que reprendre le système de REQ de 343 Industries, ils l’ont amélioré puisqu’il intègre maintenant un système de compétence de classe (toujours sous forme de carte) dédié au mode Horde.

Décidément, les gars du studio de Vancouver ont pensé à tout
La classe ingénieur bénéficie d’un bonus de réparation pour les tourelles

La Horde 3.0 représente une véritable évolution dans l’histoire de ce mode. En effet, en plus de revoir le nombre de joueurs à la hausse grâce à une cinquième place dans l’escouade, il est désormais possible de choisir une classe parmi les cinq proposées. Ingénieur, Lourd, Repérage (scout), Sniper et Soldat. Toutes disposent de leur propre équipement de départ ainsi que de leurs bonus. Quand le scout gagnera deux fois plus d’énergie en récupérant les collectibles lâchés par les ennemis, le soldat lourd profitera d’un bonus de dégâts lorsqu’il utilise une tourelle, un explosif ou une arme lourde. Il faudra donc être bien complémentaire pour venir à bout des 50 vagues proposées par ce mode. Chaque classe bénéficiera de sa propre barre d’expérience. Allant du niveau 1 à 10, celle-ci permet de débloquer des slots de cartes bonus supplémentaires. Parmi les 5 bonus pouvant être ajoutés (le cinquième étant débloqué au niveau 10), on y retrouve différents boosts de dégâts, d’armure, de réanimation ou encore de réparation. Ces cartes, gagnées dans les packs achetés grâce à la monnaie du jeu (ou vos propres deniers si le cœur vous en dit), peuvent être fusionnées pour donner des bonus encore plus puissants. Ainsi une carte octroyant 20% de dégâts supplémentaires peut être montée au niveau 2 pour atteindre 40% si l’on possède un doublon. Une fois au niveau 2, elle peut passer au niveau 3 s’il nous en reste 3 autres et ainsi de suite.

Dom est de retour en multijoueur ! Mais uniquement en version zombie...

Vous vous souvenez de cette skin d’arme ou ce casque que vous n’avez jamais réussi à obtenir dans Halo 5 car vous n’avez pas assez de chance lors de l’ouverture de vos packs REQ ? Dans Gears of War, il est possible de fabriquer les cartes que vous voulez grâce à une seconde monnaie ingame obtenue, cette fois-ci, par la destruction de cartes que vous possédez déjà. Un petit exemple tout simple, si vous voulez jouer avec Marcus en Armure en multi mais que vous ne jouez pas en horde, vous pouvez détruire toutes les cartes de Horde que vous gagnez pour espérer avoir le montant de Ferraille nécessaire à l’obtention de cette apparence. Décidément, les gars du studio de Vancouver ont pensé à tout.

Et le PC dans tout ça

La version Windows 10 est juste sublime

Pour aborder la partie Windows 10, il est indispensable de préciser sur quelle configuration le jeu a été testé. Il n’est pas, ici, question de concours phallique mais bien de donner un ordre d’idée de la machine sur laquelle a été testé le jeu car il est évident qu’il en faudra un minimum sous le capot. Le test a donc été réalisé sur une installation SSD d’un PC doté d’une NVidia GTX 980TI, d’un I7-5960X 3.00 GHz et de 16 Go de RAM. Ici, le jeu ne présente aucun défaut majeur d’optimisation, tout est totalement fluide, tout est parfaitement beau. Avec tous les curseurs en ultra et en 1920*1080, le jeu affiche 60 images par seconde sans broncher voire plus si on décide de rehausser la limite à 90 ou 120fps ou encore en « illimité ». Le résultat est saisissant de beauté. Si la version Xbox One a de quoi décrocher un bon nombre de mâchoires, la version Windows 10 fera aussi tomber les dents. Tout est bien plus fin, les armures des Gears sont d’une infinie beauté, tous les reliefs des plaques sont bien plus accentués, les cheveux de JD sont plus réalistes (si si, j’ai été voir), les effets de lumière déjà bien en jambes sur console sont à couper le souffle et, comme dit plus haut, la campagne est jouable cette fois en 60 images par seconde.

Le côté Xbox Play Anywhere fonctionne parfaitement. Commencer une partie sur Xbox et la terminer sur PC ne pose aucun problème. Une petite synchronisation des données via le cloud et le tour est joué. En revanche, il est important de préciser que s’il est possible de jouer entre joueurs PC et Xbox confondus en campagne et en Horde, seuls les joueurs d’une même plateforme pourront s’affronter en Bataille. Cette décision a, sans aucun doute, été prise pour limiter les « injustices » opposant la manette au combo clavier/souris.

Avant de tester ce Gears of War, je ne m’attendais qu’à « Un Gears de plus ». Cependant, après avoir vécu une campagne ne me laissant absolument aucun regret, il vient se loger sans aucun mal dans la shortlist des tout meilleurs jeux de cette génération. En plus d’être le meilleur jeu de la série, ce Gears of War est un excellent jeu tout court.

Bilan

On a aimé :
  • Une campagne solo rythmée et diablement efficace
  • Ce vieux Marcus, un vrai régal
  • Techniquement impeccable sur Xbox One… Et encore plus sur Windows 10
  • Le mode horde 3.0 indispensable
  • Le multijoueur complet comme jamais
On n’a pas aimé :
  • Moins beau en multi qu’en solo
  • Des bandes noires sur les côtés en écran splitté
Le meilleur Gears of War jamais créé

Impossible de ne pas tomber sous le charme du bébé de The Coalition tellement ce Gears of War est maîtrisé de A à Z. Avec une campagne solo démarrant tambour battant jusqu’à un finish d’anthologie, ce sont une petite dizaine d’heures de pur régal qui nous attendent. En ajoutant à cela, un mode Horde plus sexy que jamais et un multijoueur ultra complet et enfin accessible aux joueurs occasionnels, ce Gears nous envoie un bon coup de latte dans les gencives pour nous rappeler qui est le patron du TPS. Plus nerveux, plus beau, plus complet, Gears of War 4 n’en oublie pas pour autant ses racines en gardant son cœur de jeu indemne pour la plus grande joie des fans. Inutile de préciser que si vous n’avez jamais aimé Gears, ce n’est pas forcément le jeu qu’il vous faut. Dans le cas contraire, il s’agit là d’une pièce indispensable pour votre ludothèque.

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Gears of War 4

PEGI 0

Genre : TPS

Éditeur : Microsoft

Développeur : The Coalition

Date de sortie : 11/10/2016

Prévu sur :

Xbox One, PC Windows

43 reactions

jeanster 92

06 oct 2016 @ 09:12

Parfait merci pour le teste , j’ai bien envie de le prendre en demat le jeux comme sa ils reste dans la console .

sylvain034

06 oct 2016 @ 09:27

J’ai envi de me le prendre mais j’ai recore à finir j’ai forza horizon 3 et j’ai bioshock collection et j’en suis qu’au 1 mais j’ai trop envie de craquer !!!

Olve360

06 oct 2016 @ 09:28

La messe est dite... ça envoie du lourd !!! Merci pour ce bon test, j’ai hâte de l’avoir entre les mains ! :’-))

annihilplus

06 oct 2016 @ 09:38

Il sera mien !!!! Merci pour le test.

Muse2003

06 oct 2016 @ 09:47

Bon ben ça sent la préco tout ça ! @Rhaganazielle Est-ce que tu sais me dire si sur Pc il est possible de l’avoir en 21:9 ? Certains disent que oui et certains disent que non :)

Comme ça à ma collocation je jouerai sur mon Pc et à la maison sur ma One.

Merci pour le test en tout cas !

Rhaganazielle

06 oct 2016 @ 09:58

Ouaip il est compatible 21/9 d’après mes infos

Have fun

Kaya Men

06 oct 2016 @ 11:07

Allerrrrr laaaaaa, plus qu’un jour !!!!!!!!!!

prrdmnt

06 oct 2016 @ 11:32

N etant pas fan de multi jbattendrais une bonne occaz pour y jouer car 60 euros pour 10 heures c est juste trop cher pour moi. Même s il me fait énormément envie. Et je suis toujours sur fh3 et mafia 3 me fait de l oeil

prrdmnt

06 oct 2016 @ 11:34

Oups j ai oublié de dire merci pour cet excellent test.

Muse2003

06 oct 2016 @ 12:08

Bon çaaaa ! Merci :D