Test - Lego Star Wars Le Réveil de la Force

«Que la brique soit avec toi» , - 1 réaction(s)

Il faudrait vraiment habiter une galaxie lointaine, très lointaine pour ne pas être au courant que le raz de marée Star Wars Épisode VII s’est abattu sur notre planète en fin d’année dernière. Chose plus étonnante encore, le petit dernier de l’univers crée par Georges Lucas, n’a pas eu droit à son adaptation vidéoludique. Le seul jeu Star Wars mis à disposition pendant la fenêtre de lancement du film était Star Wars Battlefront, le FPS de Dice ne couvrant que la trilogie originale pour le résultat que l’on connaît. Il y a bien eu aussi le pack aventure de Disney Infinity dédié au film mais il ne s’agit pas là d’un jeu complet. C’est donc, 7 mois plus tard que Lego Star Wars le Réveil de la Force (ne m’en voulez pas mais je réduirai le titre à “Lego Star Wars” par la suite) a la lourde tâche de servir d’adaptation au film.

Star Wars Comedy Club

Les scènes clés du film sont toutes présentes, même si les créateurs ont fait preuve d’humour...

Pour commencer ce test, je ne m’attarderai pas très longuement sur le scénario puisque la trame principale reprend tous les éléments de celle du film avec, parfois, exactement les mêmes répliques jouées par les acteurs originaux. Pour résumer, 30 ans après la fin de Star Wars Épisode 6 et la mort de Dark Vador (paix à son âme), Luke est porté disparu. Le Premier Ordre (les nouveaux méchants) et la Résistance (les nouveaux gentils) sont à sa recherche pour des raisons, vous vous en doutez, clairement différentes. On incarnera donc, tour à tour : Poe Dameron le pilote d’élite de la Résistance, Rey la pilleuse d’épaves, Finn le stormtrooper déserteur, BB8 le droïde choupi et bien d’autres têtes connues de tous comme Han Solo, Chewbacca ou encore Leia Organa. Et on ne parle ici que du mode histoire.

... beaucoup d’humour

Vous pensez peut-être “Mais ce n’est donc qu’une pâle adaptation avec des personnages en Lego” ? Et bien non, pas vraiment car TT Games apporte son humour jamais très fin mais toujours efficace. Rien que pour ça, il y a une réelle valeur ajoutée au scénario. C’est un peu comme voir une version parodique du film sans en changer le fond. Les références directes , comme certaines répliques exactes décrochent toujours un sourire quand on est fan.

De nouvelles briques de gameplay bienvenue

Il faudra résoudre un bon nombre de puzzles au cours des missions

Dans les missions scénario, nous suivons donc un groupe de héros prédéfini devant résoudre bon nombre de puzzles, terrasser un gros paquet d’ennemis mais surtout exploser une nombre incalculable de briques. Il y a énormément d’éléments destructibles dans le jeu et tous les moyens sont bons pour y arriver : attaque au corps à corps à coup de bâton (ou de sabre laser), tir de blaster à distance ou encore détonateur thermique. Énormément d’énigmes doivent d’ailleurs être résolues en cassant une structure et en la remontant sous une forme différente. Cet aspect est d’autant plus mis en avant qu’il est possible d’en construire des différentes avec un même tas de brique. Il faut donc souvent, construire un premier mécanisme, l’activer avec un premier personnage, suivre le chemin ouvert avec un autre, allumer quelque chose, détruire la structure et faire la même chose de l’autre côté en inversant les rôles ou en utilisant un troisième, ou quatrième, personnage.

Quand BB8 en a marre de se faire trimbaler, c’est lui qui conduit

La plupart des énigmes sont évidentes, cependant le jeu souffre de gros problèmes de lisibilité par moment. Cela est valable aussi bien pour ces phases de réflexion que pour certains combats de boss, par exemple, manquant parfois de logique. On en vient à se dire “mais pourquoi doit-on faire cette action ? Quel est le but ? C’est idiot, ça aurait été plus simple de le faire différemment”. Heureusement, ces problèmes restent en quantité raisonnable pendant le déroulement du jeu. Cependant, la caméra capricieuse et souvent mal placée, elle, on la garde tout le temps. Elle est un véritable frein à certaines phases de jeu où la solution est tout simplement hors-champ et est découverte sur un coup de chance.

Les phases de cover shooter ajoutent un réel plus au jeu

C’est un constat qui revient aussi, de temps à autre, sur les phases de cover shooter à la Gears of War. Pas question ici de Lanzors et de tripailles mais toujours de blasters et de briques. Il n’y a pas non plus de challenge de précision au programme. Durant ces phases, le curseur se place automatiquement sur un ennemi lorsqu’on sort de notre couverture. Le but est bien souvent d’éliminer les ennemis de base avant d’activer un mécanisme ou de détruire une structure imposante pour venir à bout d’un ennemi spécial invulnérable aux attaques classiques. Ces phases de cover shooter sont très appréciables car elle permettent de faire une petite pause, un petit changement de gameplay, par rapport aux traditionnelles phases de combat en arènes suivi d’une partie consacrée à la réflexion. Ici, même si le schéma “combat puis réflexion” est toujours d’actualité, il se présente sous un jour nouveau.

Même pas mal

À défaut d’avoir de la poudreuse, on surfe sur le sable sur Jakku

Si le titre reste globalement facile, durant les bonnes 8 heures de jeu pour venir à bout des 10 missions principales plus le prologue et l’épilogue, il le doit en grande partie à son absence de game over. En effet, le jeu n’est absolument pas punitif lorsque notre personnage vient à morde la poussière puisqu’il se réassemble tout seul dans les secondes qui suivent sans aucune pénalité. On ne perd pas de pièces, on ne revient pas au dernier checkpoint. Rien. On reprend juste le combat avec encore moins de dommage qu’un joueur de foot ayant subi un tirage de maillot. Les coeurs symbolisant la vie ne sont en fait qu’un code du jeu vidéo que les développeurs ont tenu à respecter car dans l’absolu, s’ils n’étaient pas là, ça reviendrait au même. Qu’on veuille rendre le jeu accessible au plus grand nombre je veux bien mais il y a d’autre manière d’y arriver. Nintendo, avec Super Mario 3D World, y était parvenu en donnant un costume spécial au joueur pour lui faciliter grandement la tâche après un certains nombre d’échec. Ubisoft avec les derniers Rayman, permettait de passer à la section suivante du niveau après quelques morts, le niveau était terminé mais le chronomètre et les Lums non sauvegardés.

Cette scène, déjà épique dans le film, l’est aussi dans le jeu !

Si les missions histoire ne vous ont pas rassasié, rassurez-vous puisque le jeu dispose d’un contenu annexe plutôt énorme. En un chiffre : 203. Il y a 203 personnages à débloquer. 203 ! Un 2, un 0 et un 3 ! C’est colossal ! Ajoutons à ça une trentaine de véhicules, des collectibles à récolter dans tous les chapitres de l’histoire principale ainsi qu’un bon paquet de missions annexes nous en apprenant un peu plus sur l’univers. On y obtiens d’ailleurs une autre réponse que “J’avais plus de personnel” quant à comment Han Solo s’y est pris pour capturer les dangereux rathtars que l’on croise dans le film. Pour donner un autre chiffre, le jeu n’était terminé qu’à une quinzaine de pourcents lorsque je suis venu à bout de la campagne principale. Il y a donc de quoi faire derrière, et il serait dommage de ne pas continuer à profiter des superbes visuels fournis. Si les zones intérieurs ne sont ni flamboyantes ni décevantes, les zones naturelles en extérieur sont juste splendides. Le contraste entre le naturel des décors et l’apparence plastifiée des Lego est saisissant et parfait. C’est un véritable plaisir de redécouvrir chaque planète dans ce jeu.

Bilan

On a aimé :
  • Un contenu incroyablement dense
  • L’histoire originale revisitée avec l’humour Lego
  • Graphiquement agréable
  • Les missions annexes apportant un réel plus à l’univers
  • Les doublages officiels du film
On n’a pas aimé :
  • Manque parfois de lisibilité
  • Aucune pénalité en cas de mort
  • Cette fichue caméra...
Rejoins le côté obscur de la brique

Lego Star Wars Le Réveil de la Force n’était pas forcément le jeu Star Wars que l’on attendait le plus lorsque le film du même nom est sorti. Cependant, il faut bien admettre qu’il est tout simplement le meilleur de ce qui nous a été proposé depuis l’année dernière. Beau, drôle et complet, Lego Star Wars saura sans aucun doute vous combler si vous êtes, au choix, fan du film, de la série Lego ou des deux. Si certains problèmes de lisibilité, une caméra bien crade et un système de point de vie inutile jettent une petite ombre au tableau, on pardonnera sans mal tant le reste est cohérent et amusant.

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LEGO Star Wars Le Réveil de la Force

PEGI 0

Genre : Aventure/Plates-Formes

Éditeur : Warner Bros.

Développeur : TT Games

Date de sortie : 28/06/2016

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4, PC Windows

1 reactions

jmabate

12 jui 2016 @ 14:32

merci pour le test. je le prendrai pour mes enfants, quand il sera dispo à un prix plus attractif.