Test - Valentino Rossi : The Game

«L’Italie en force !» , - 16 réaction(s)

Grâce à Milestone nous avons chaque année droit à des jeux se basant sur les sports mécaniques ; le seul souci, c’est qu’ils peinent souvent à trouver leurs public à cause de leur qualité inégale. En se début de mois de juin, c’est au tour de la licence motoGP de revenir sur le devant de la scène, et pour se faire, le studio milanais tente une nouvelle fois de non plus baser son titre sur une licence, mais plutôt sur un grand nom de la discipline. Après Sébastien Loeb l’an dernier, c’est au tour de Valentino Rossi d’avoir un jeu à son image. Avec ce modèle, les développeurs souhaitent proposer quelque chose en plus que d’énièmes suites basées sur les licences officielles. Il reste donc à voir si cela porte ses fruits, ou pas. Valentino Rossi : The Game, c’est son nom, compte bien ravir les fans du nonuple champion du monde en vous parlant de moto, mais pas que.

Quoi d’neuf docteur ?!

Ça suit derrière ?

Sans surprise, l’aventure démarre avec une voix off nous demandant de remplir notre fiche pilote. Grand classique du studio, on exécute sans broncher ce que nous dit la demoiselle. Nom, prénom, nationalité, numéro de course, casque, gants, bottes, couleurs des cuirs, tout y est on a l’habitude. Après ça, on nous présente la carrière. Valentino Rossi oblige, vous êtes plongé au sein de son académie de jeunes pilotes. Un hub à l’effigie de l’Italien sert de décor à l’introduction du jeu. Dans le menu de carrière se trouve un faux fil d’actualité ou l’ont voit défiler des messages des autres membres de l’école ou ceux de Valentino lui-même. Sous forme de tweet, ces messages parlent de la prochaine course, du championnat et des différentes activités à réaliser, car oui, il y a autre chose à faire que d’enchaîner les courses de la saison officielle. Présenté sous forme de calendrier, on prend part à une saison déjà commencée où il ne reste plus que quelques grand prix à disputer en wild card dans la catégorie Moto3. Entre deux grands prix, on découvre qu’il y a des extras propres à l’académie auxquels il faut participer. Valentino nous invite sur sa propriété pour disputer une course de Flat track (discipline à mi-chemin entre le supermotard et le speedway). C’est ainsi que se déroulera le mode carrière du jeu. Tous les 3 ou 4 grands prix de chaque saison, vous prendrez part à des évènements extras, ce qui est, sur le papier, une idée plutôt sympathique.

Rossi dispose de pas mal de joujous. Moto de supermotard, voiture de drift ou encore de rally sont donc jouables sous forme d’épreuve entre chaque grand prix ou dans des modes de jeux annexes. Si ces différents modes sont une bonne idée, ils souffrent malheureusement du même souci que tout les jeux du studio milanais. Un contenu riche, mais un gameplay toujours relayé au second plan.

Chez notre hôte

Notez que votre pilote dispose désormais de barres d’XP à remplir dans différentes catégories. Pilotage sous la pluie, freinage, force, agilité ne sont qu’un exemple du travail à réaliser. Plus vous pratiquez et plus vous montez votre expérience. Vous avez également des tâches à réaliser pour débloquer des bonus de gains d’XP supplémentaires. Gagner 30 courses vous permettra par exemple d’empocher 10% de gains supplémentaire. Ces features servent donc normalement à améliorer votre pilotage mais force est de constater que nous n’avons remarqué aucun changement sur le gameplay.

On prend les mêmes et on recommence !

Vous l’aurez compris, c’est encore quand on parle de gameplay que ça se gatte. Que les joueurs de MotoGP13, 14 et 15 se rassurent (ou pas), ils ne seront pas dépaysés. Le jeu reprend quasiment à l’identique la même physique depuis 4 ans. C’est malheureusement fâcheux puisque le contenu, lui, évolue dans la bonne direction. De ce fait, les motos sont toujours très permissives (bien entendu un peu moins selon la catégorie choisie), légères, et ne procurent que très peu de sensations. Il en est de même pour la vitesse qui peine a convaincre même avec les différentes vues casque, bulle, ou guidon proposées. Vous avez toujours le choix de découpler les freins avant et arrière et passer les vitesses manuellement mais on reste dans le strict minimum niveau sensations.

Oh, du rally !

Les extras n’échappent pas à la règle. La ford Mustang mise à votre disposition pour disputer les épreuves de drift n’est pas franchement agréable à conduire. La voiture de rally, elle, dispose de différentes aides à la conduite que vous pouvez activer ou non. On se retrouve globalement avec la même physique que dans Sebastien Loeb Rally évo pour les épreuves de rally, ce qui est donc plutôt moyen. Seul le flat track embarque un gameplay plutôt sympa même s’il aurait mérité d’être un peu plus travaillé. La moto glisse bien, est plutôt nerveuse et réagit correctement. Vous l’aurez compris, c’est encore une fois un goût amer que laisse tout ces modes de jeu aux physiques diverses. Si sur deux roues le tout est finalement correct faute de mieux, en voiture c’est inintéressant et même casse-tête lorsque par exemple dans une épreuve de drift on se bat avec la physique pour passer à l’étape suivante.

Sachez néanmoins que l’ensemble de ces modes sont jouables sous forme d’évènements dans la carrière, mais aussi indépendamment en solo et multijoueur. Que les familles nombreuses se réjouissent, un mode split screen est présent, et pour les amoureux du online, se tirer la bourre à 12 est bien évidemment possible. Vous pourrez donc affronter des joueurs en course rapide, grand prix et championnat avec votre propre pilote ou chaque pilote professionnel, et ce, sur l’ensemble des circuits du jeu.

Que bellissima

Graphiquement, peu de surprises encore, rien n’a changé là non plus. Les motos et pilotes sont toujours soignés mais les pistes et environnements semblent toujours bien vides. C’est tout juste correct pour un jeu de course.

Ici les gars !

Techniquement, c’est plus chaotique. Outre un aliasing omniprésent, ce sont les soucis de framerate qui sont les plus gênants. En mode carrière, sur les 3/4 des circuits, au moins 2 ou 3 portions tombent sous les 20 fps durant grosso-modo 3 secondes (Oui, vous avez bien lu). Pas pratique de tenter d’exploser des chronos lorsque vous arrivez au dernier virage et que durant votre freinage le jeu décide de passer en mode diaporama. Ce souci était déjà présent dans le mode carrière d’MXGP2. Nous ne l’avions pas signalé dans notre test puisque celui ci était paru avant la sortie du jeu et nous avions l’espoir de voir la mise à jour day one corriger tout ça, mais finalement rien. Le problème se produisant uniquement en mode carrière, vous serez “tranquille” en partie rapide ou multijoueur.

Coté son, si un minuscule effort a été fait sur les bruits des moteurs, cela reste encore très moyen. Toujours pas de sensation de puissance ou de régime moteur à l’agonie. L’ambiance sonore, elle, est plus correct et il est agréable d’entendre la foule, les bruits des vibreurs ou encore les pneus qui crissent dans le home cinéma.

Le mode caméra libre fait toujours des miracles

Heureusement, le contenu vient remonter (un peu) le niveau ! De ce coté, le studio a fait un effort puisqu’ils proposent respectivement tous les pilotes de Moto3, Moto2 et MotoGP de cette année 2016 et les pilotes MotoGP de 2015. Pour le plus grand plaisir des fans, on retrouvera aussi les motos et pilotes les plus marquants des catégories 500, 250 et 125 2 temps ! L’occasion de retrouver des pilotes comme Loris Capirossi, Shinya Nakano, Fonsi Nieto ou encore Olivier Jacques (entre beaucoup d’autres) sur bon nombres des motos qu’ils ont pilotées au fil de leurs carrières. Valentino Rossi, lui, sera jouable avec l’intégralité des team pour lesquels il a roulé. De sa 125 Aprilla de 1996 à la Yamaha de 2016, il y a de quoi faire et c’est vraiment un excellent point. Un onglet “ Rossi Experience “ dans le menu a également fait son apparition et il permet de s’essayer à 4 modes de jeu en rapport direct avec le champion italien. Le premier, le mode ‘ VR46 Historic Events “ nous permet comme son nom l’indique de rejouer (à la manière des modes “évènements réels” des jeux précédents) et de pourquoi pas changer l’histoire des courses mythiques de Vale. Le second, “ Défi The Doctor “, demande de battre les meilleurs temps au tour sur chacun des circuits du jeu avec les motos de la carrière du docteur. Le troisième mode est un mode challenges, qui, un peu à l’image de ce qu’on retrouve dans Dirt Rally, nous donne une durée déterminée (ici 1 semaine complète) pour battre un temps sur un circuit donné et ainsi gravir les échelons du classement en ligne. Enfin le dernier, “ Rossipedia “, ressemble un peu au mode Forza Vista de Forza Motorsport. On nous propose de choisir la moto de Valentino et un petit texte s’affiche avec diverses informations sur le team, les sponsors et les succès ou défaites rencontrés ces années-la. Le fan service est donc pleinement satisfaisant et il ravira sans doute plus que jamais les aficionados du #46 !

Enfin, on remarquera un réel manque d’implication dans la finition générale du produit. Le jeu est traduit à moitié, comprenez par la que certains textes sont en français et d’autres parties en anglais ou encore que la voix off nous parle de volant au lieu de guidon (C’était l’inverse dans Sebastien Loeb Rally Evo). Tout ça est bien dommage et prouve bien que Milestone privilégie la quantité à la qualité. Au lieu d’avoir 2 bons jeux par an du studio, nous nous retrouvons avec 4 très moyens. Revoir la durée de développement et surtout la quantité de travail demandé sur des projets parallèles parait vraiment devenir primordial pour tenter de sauver la réputation que le studio s’est forgée ces dernières années.

Bilan

On a aimé :
  • Le fan service et le contenu riche
  • La carrière et ses extras
On n’a pas aimé :
  • Le gameplay qui n’évolue pas depuis 4 ans
  • Le son des motos toujours moyen
  • Techniquement faiblard
  • Framerate en carrière désastreux
  • La finition générale apportée au produit
Valentino Roussi

Si encore une fois les idées étaient sur le papier excellentes, malheureusement c’est le point principal du jeu, à savoir le gameplay, qui est laissé de côté par Milestone. Si c’était leur premier jeu de sport mécanique, il serait plutôt encourageant et nous ne pourrions que les saluer pour ce qu’ils nous proposent. Seulement voilà, Valentino Rossi The Game est au moins le 10e jeu de moto du studio et il reste bloqué sur les mêmes mécaniques, animations et sensations que Motogp13 il y a 3 ans sur la génération précédente. Que penser donc lorsque nous sommes dans ce cas de figure à part répéter encore et encore que la forme y est sans le fond ? Comme pour Sébastien Loeb Rally Evo et MXGP2 avant lui, proposer un contenu aussi riche est excellent, mais prendre du plaisir à s’en servir serait encore mieux.

Accueil > Tests > Tests Xbox One

Valentino Rossi : The Game

PEGI 0 Langage osé

Genre : Courses

Editeur : Namco Bandai

Développeur : Milestone

Date de sortie : 16/06/2016

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4

16 reactions

avatar

Halmo68

21 jui 2016 @ 18:01

@saurone. Ok merci de l’info je serais que je dois prendre les jeux milestone sur ps4 parce que j’ai aussi la Xbox one.

Jonyboy

21 jui 2016 @ 19:13

@neuf72 boy : Moi je suis tombé dedans avec Manx TT Superbike sur Saturn... Mais le jeu le plus crédible dans le genre selon moi a été, et restera dans mon coeur, la démo (oui oui ^^) de Moto GP livrée avec le 1er kit Xbox live. Quel pied !

avatar

SauroneMX338

Rédaction

21 jui 2016 @ 19:30

@Jonyboy

C’était le bon vieux temps ou les MotoGP Ultimate Racing Technologie étaient des exclusivités Xbox ! Il y en a eu 2 autres très bon sur 360 qui était MotoGP 06 et MotoGP 07. Ce dernier avait une demo Multijoueur et bons nombres de gens, y compris les membres de la rédac’ il me semble, l’avait saignée !

avatar

bangy78

21 jui 2016 @ 21:34

Être une icône du 2 roues avoir un jeu, aussi mauvais, c’est triste

Jonyboy

21 jui 2016 @ 23:08

@SauroneMX338 : C’est peut-être dommage que je me sois arrêté à cette démo, que j’ai saignée au point d’arriver à me faire connaître de la communauté (réduite à l’époque) pour mes chronos à grand renfort de freinages tardifs (merci le freinage analogique découplé av/ar) alors que je ne connaissais rien à l’univers de la moto... Une physique de véhicule qui a su transmettre à un profane comme moi toutes les sensations du sport mécanique, la marque d’un Grand Jeu ! Et ce n’est apparemment pas Valentino et sa voyelle en plus qui viendra détrôner l’élu de mon coeur... Je continue d’attendre ! ;-)

avatar

SauroneMX338

Rédaction

21 jui 2016 @ 23:23

@Bangy78

C’est dommage c’est clair pour un grand nom, au même titre que c’était dommage pour Sébastien Loeb mais bon on à pas vraiment le choix en moto il y a zéro concurrence donc forcement ça n’aide pas !

@Jonyboy

C’est surtout dommage de voir que 10 ans après on arrive pas à faire mieux malgré les avancées technologique en matière de prise de son, motion capture etc ... Et à l’époque, les jeux étaient je trouve, bien plus axés sur le gameplay qu’ils le sont maintenant, la chose primordiale pour le genre entre autres !

12