Super Sprint, Powerdrive, Supercars 2, Nitro, Micromachines… Sachez que je suis un fan de jeux de course vus du dessus. Ça doit être une question de chromosomes, j’imagine, mais dès que je vois un jeu de ce genre, j’ai envie d’y jouer. Ça tombe bien, Grand Prix Rock’n Racing est un titre de cette catégorie ! C’est donc avec une certaine joie que j’ai lancé le jeu, prêt à passer un excellent moment.
Pourquoi ?
Et, oui, « pourquoi ? », c’est une question qu’on va souvent se poser en jouant. Grand Prix Rock’n Racing propose 10 circuits de Formule 1 (France, Chine, Espagne, etc…) qui reprennent les vrais tracés, et sur lesquels on pourra s’entraîner en contre-la-montre avant de se jeter dans le championnat. Quand on commence celui-ci, les « pourquoi » commencent immédiatement. Pourquoi ma voiture n’avance pas ? Pourquoi les adversaires foncent tout droit et provoquent des accidents incessants ? Pourquoi les voitures de tête vont si vite et sont impossibles à rattraper ? Et enfin, pourquoi la moindre collision, dans un jeu d’arcade, entraîne un arrêt total du véhicule ? Vous l’avez compris, la première impression est désastreuse. En effet, le choix a été fait de nous mettre au volant d’un escargot, et à chaque course terminée, on gagne un jeton (ou plus) qui nous permet d’améliorer un peu (mais vraiment un peu) notre voiture. Mais que la progression est lente ! Ainsi, lors de ma première saison, la meilleure place que j’ai obtenue, de haute lutte, était la quatorzième. A la fin de ma deuxième saison, je me suis situé aux alentours de la huitième. Mais les voitures de tête m’ont semblé toujours aussi inatteignables. Il faut encore continuer un bon moment pour avoir une voiture capable de concourir pour la victoire.
Quand on en est à ce stade, il faut encore affronter l’IA débile la gestion des collisions absurde, mais de façon assez surprenante, le jeu révèle ENFIN son potentiel, et s’avère être amusant pour tous les amateurs du genre. Les sensations de conduite deviennent agréables et on commence à prendre du plaisir. Il faut par contre continuer de faire abstraction de la bande son, sans grand intérêt, et surtout du speaker qui beugle à tout-va des choses comme « Great, excellent » qui sont totalement détachées de ce qu’on fait (« Mais pourquoi trouve-t-il excellent que je me sois gaufré dans un mur juste parce que je l’ai frôlé ? »).
La réalisation n’aide pas beaucoup Grand Prix Rock’n Racing, bien qu’on soit dans un genre demandant peu de ressources. Graphiquement, les pistes sont bien rendues, sans plus, mais ce n’est pas sur ce point qu’on va jauger un jeu de ce type. C’est plus la fluidité de l’animation qui est le point crucial, et si elle est correcte quand on joue seul, dès qu’on veut jouer à 2 ou plus (le titre est jouable jusqu’à 4), des saccades apparaissent régulièrement. C’est finalement le pire défaut du jeu. Le solo tournant vite en rond, comme une F1, le multijoueur en local est sa suite logique, et devrait en théorie permettre de s’amuser comme des petits fous, tellement ce genre s’y prête à merveille. Le résultat, du fait de ces saccades, est décevant, et on n’y restera pas longtemps.