Test - Battleborn

«Battle*orn» , - 9 réaction(s)

Alors que tout les fans de Borderlands attendaient un troisième épisode à la série déjantée de Gearbox, le studio texan a surpris son monde en annonçant il y a un peu moins de 2 ans son tout nouveau projet : Battleborn. Longtemps, et maladroitement, présenté comme un MOBA-FPS, le titre sera relativement resté mystérieux, en dehors de ses personnages dévoilés au compte-gouttes, jusqu’à l’année dernière où nous avons pu poser les mains sur un Technical Test pas vraiment emballant. La donne a-t-elle changée ou le jeu reste-t-il ce FPS hybride un peu bizarre ?

Quand Hansome Jack rencontre Dracula

Rendain et sa présentation Borderlands-esque

Dans chaque histoire ou presque, il y a un méchant. Celui de Battleborn s’appelle Rendain et est, en quelque sorte, le penchant inter-galactique de Dracula. Son petit plaisir dans le vie ? Détruire les étoiles les unes après les autres. Vous l’avez sûrement deviné, la quête principale de Battleborn consistera à sauver Solus, la dernière étoile de la galaxie, en triomphant de Rendain. Un scénario pas très original pour des missions pas non plus très novatrices ni spectaculaires mais fort heureusement celles-ci sont construites avec brio par Gearbox. En combinant une direction artistique géniale (à l’exception que 4 ou 5 héros moins inspirés), un level-design intéressant et des personnages drôles, le studio a réussi à insuffler sa pâte au jeu car même si certaines situations peuvent paraître redondantes et sans idées, c’est avec plaisir que l’on joue avec chacun des 25 personnages et sa personnalité atypique. Chaque héros composant l’escouade est d’ailleurs présenté dans un générique d’ouverture à la manière d’un épisode de série télévisée.

Chaque mission de campagne commence par un générique façon série télé

Chacun aura ses propres dialogues, ses propres vannes et même des taunts adaptés à l’ennemi tout juste descendu en multijoueur. C’est ce genre de petits détails qui montrent l’attention portée à tous les personnages par les designers de chez Gearbox. Si chaque personnage possède une personnalité unique, il est encore plus agréable de constater qu’ils se jouent absolument tous différemment. Même si certains archétypes émergent (soigneur, dégâts à distance, dégâts au corps à corps, tank, …), il faut s’adapter à l’avatar qu’on incarne à chaque partie sous peine de passer une demi heure très laborieuse à se faire rouler dessus. Ce sont tout ces ingrédients qui donnent à Battleborn une richesse et une profondeur de jeu folle car chaque membre de l’équipe doit être en mesure de maîtriser son héros et connaître son rôle sous peine de pénaliser les quatre autres joueurs.

Constuire, tuer, mourir, recommencer

Le HUD de Toby, le pingouin dans son mécha, est juste génial

Si Battleborn est un FPS, il emprunte aussi une bonne partie de ses mécaniques au MOBA, genre ultra populaire mais finalement assez peu connu de la communauté console. Pour faire simple, au cours d’une partie, notre héros sera amené à prendre jusqu’à 10 niveaux grâce à l’expérience obtenue en faisant des actions pour l’équipe. Des kills, des assistances au kill, des soins, construire des tourelles. Tout est bon pour emmagasiner le maximum d’expérience pour prendre l’avantage sur l’équipe adverse. Chaque niveau débloqué propose deux améliorations entre lesquelles il faut faire un choix pour faire évoluer son héros selon le rôle que l’on voudrait adopter au combat. De plus, chaque joueur peut récolter des ressources en cours de partie pour construire des tourelles offensives ou de supports à certains endroits clés de la cartes pour donner l’avantage à son équipe. Récolter un maximum d’éclats est primordial pour l’équipe pour disposer d’un maximum d’améliorations personnelles comme collectives.

... et voici donc le fameux Toby

Ce genre de jeux à objectif a tout pour dérouter le joueur de jeu de tir lambda mais se révèle terriblement prenant une fois les mécaniques assimilées ce qui, disons-le franchement, n’est pas aisé lorsqu’on lance le jeu car, pour ne rien arranger, les armes à feu manquent cruellement d’impact dans le ressenti. Il est primordial de faire place nette dans ses pensées pour comprendre chacun des trois modes de jeu multijoueurs que propose Battleborn. Le premier, et le plus classique, est un mode de contrôle de zones plus ou moins à la sauce du mode Stronghold de Halo 5, à la différence près qu’il n’est pas nécessaire de posséder deux zones pour marquer des points : dès lors qu’une zone est contrôlée par une équipe, elle commence à augmenter son score. Dans ce mode, comme dans les deux autres, les mécaniques expliquées dans le paragraphe ci-dessus sont appliquées : il faut farmer les ressources, construire des tourelles, les améliorer, monter en niveau et ainsi de suite.

2 + 1 font 3

Dans le second mode de jeu, il faut accompagner des vagues d’IA de notre camp jusqu’à un autel sacrificiel dans le camp adverse. Ce mode demande donc de redoubler de vigilance car il faut éliminer, en plus des joueurs ennemis, les IA adverses et veiller à ce que nos propres minions ne se fassent pas dessouder en chemin.

Le jeu propose, après chaque frag, de taunter le joueur tué

Dans le dernier type de partie, chaque camp possède deux mechas disposant d’un bouclier. L’objectif est de détruire les robots adverses tout en préservant les siens. Comme dans le précédent mode de jeu, les IA de chaque camp jouent un rôle primordial puisque c’est elles qui font tomber le bouclier de la sentinelle à détruire. Donc en plus de fraguer les ennemis (joueurs et IA) et de protéger notre propre minions, il faut aussi infliger des dégâts à la sentinelle ennemie quand l’occasion se présente. Dans ce mode de jeu, il est aussi possible de recruter d’autres IA plus puissantes pour tenter de prendre l’avantage sur l’ennemi.

Tout n’est pas rose autour de Solus

« Sault les gueux ! »

Si ces modes de jeu sont relativement complets et attrayants, ils sont toutefois assez difficiles à cerner pour le joueur débutant. Il faudra souvent plusieurs parties pour comprendre la totalité des objectifs à accomplir, et ceci malgré les consignes passées avant chaque manche. De plus, un certain sentiment de lassitude peut se faire sentir chez les joueurs aimant jouer sur une multitude de cartes puisqu’il n’y en a que 2 par mode de jeu (donc 6). Si les parties révèlent assez de profondeur pour rester interessantes plusieurs dizaines d’heures, il est vrai que quelques cartes supplémentaires au lancement (car de nouvelles cartes et héros viendront gratuitement enrichir le jeu au fil des mois) n’auraient pas été de refus.

Autre petit raté, et pas des moindres, la partie réseau n’est pas totalement exempte de tout reproche. En effet, si le matchmaking fonctionne plutôt bien, il arrive que l’on soit éjecté en boucle d’une partie (même en campagne privée car tout est joué sur serveur). Fort heureusement, le jeu propose, ou plutôt impose, au joueur de reprendre la partie quittée à chaque nouvelle recherche de matchmaking. Ainsi, il est possible de reprendre la partie où l’on avait laissé, malgré nous, nos coéquipiers dans l’embarras et les “rage-quitters” ne pourront pas lancer de nouvelle partie tant que celle laissée en suspens ne sera pas terminée et c’est bien fait pour eux.

Bilan

On a aimé :
  • Le générique de série télé avant chaque mission de campagne
  • Le teamplay avant tout
  • 25 personnages vraiment distincts les uns des autres
  • La patte humouristique de Gearbox
  • La direction artistique (à un ou deux cas près)
On n’a pas aimé :
  • Pas évident à maîtriser au début
  • On aurait aimé plus de cartes…
  • … et un mode solo plus important
  • Les armes manquent de patate
  • Quelques ratés côté réseau
Il mérite qu’on lui laisse sa chance

Souvent résumé à un simple MOBA à la première personne, Battleborn se révèle être bien plus que cela. S’il est indéniable, qu’il emprunte des mécaniques à ce genre ultra-populaire, il arrive néanmoins à sortir son épingle du jeu et à s’imposer comme un Hero Shooter très agréable même s’il n’est pas exempt de tout reproche, comme une campagne solo un peu light, un nombre de cartes limité et quelques ratés côté réseau. Doté d’un coup de patte artistique et d’un humour reconnaissable entre mille, Battleborn est un jeu parfait pour passer de bons moments en équipe avec son groupe d’amis. Je ne saurais, néanmoins, que conseiller d’essayer Battleborn avant l’achat car le concept peut parfois être assez difficile à cerner même s’il mérite amplement sa chance. Sur ce, je vous laisse, j’ai une étoile à sauver.

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Battleborn

PEGI 0 Violence

Genre : FPS

Éditeur : 2K Games

Développeur : Gearbox Software

Date de sortie : 03/05/2016

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4, PC Windows

9 reactions

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Arenae

23 mai 2016 @ 12:22

Le jeu est déjà mort, pour info.

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zx6r4

23 mai 2016 @ 13:13

Salut Arenae.

Tu pourrais développé, stp, parce que là ça fait un peu juste comme commentaire.

Il est mort parce que tu l’as fini ou parce que tu pense qu’il ne se vend pas ?

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Arenae

23 mai 2016 @ 17:06

Parce que le jeu se vide à vitesse grand V, va consulter les chiffres.

Suppositoire

23 mai 2016 @ 17:29

Et que soit disant le jeu se vide et que tu n as pas d amis pour jouer avec, ca vient changer quoi au test ?

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Arenae

23 mai 2016 @ 18:03

Bah la force du teamplay, si le matchmaking trouve pas de gens, c’est pas un peu problématique non ?

Après vous faîtes ce que vous voulez hein, libre à vous de vous investir quelques semaines, faut juste être conscient de la direction que va prendre le jeu, c’est à dire droit dans le mur à la evolve.

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zx6r4

23 mai 2016 @ 20:58

Là en allant voir les chiffres ça indique qu’il y a plus de 3300 personnes en ligne, ce qui laisse quand même de quoi trouver des joueurs, avec, si je ne me trompe, plus de 117000 exemplaires de vendus. C’est pas trop mal pour un début. En une journée il y a presque 5000 joueurs supplémentaires qui l’ont acheté.

Oenomaus

23 mai 2016 @ 22:55

Overwatch sort d’ici quelques heures et se seront de tout autres chiffres Après ce sont deux jeux totalement différent Perso je n’accroche pas du tout à la patte graphique de Battleborn

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alexdeath

01 jui 2016 @ 15:54

Une tuerie ce jeu ! Il est génial. Gearbox a fait pour moi les 4 meilleurs jeux de tous les temps (les 3 Borderlands et Battlborn). @Arenae : j’y joue tous les jours te je n’ai jamais eu de problème ou à attendre plus d’1 minute pour trouver des joueurs. Les 26 perso (Alani en plus) sont excellent et méritent tous d’être montés au niveau 12 (au moins) pour avoir toutes les mutations Helix... Et d’autres perso sont déjà annoncés. Des centaines d’heures de jeu en perspective (j’en suis à plus de 60 déjà).

tryclo999

04 jui 2016 @ 20:50

Le jeu aurait été génial avec un gros solo a la Borderland... Avec autant de perso en plus, c’est pas cool de la part des papa de Borderland.