Test - Trackmania Turbo

«Sur des chapeaux de roues» , - 23 réaction(s)

Réservé trop longtemps aux seuls joueurs PC, la série Trackmania sort enfin de sa zone de confort pour se décider à venir tâter du chrono sur console. Au fil des années, le jeu de Nadeo et Ubisoft s’est forgé une solide réputation dans le monde de la course arcade. La sortie de Trackmania sur Xbox One était donc attendue avec impatience par les fans de la série sevrés de leur jeu fétiche. Trackmania Turbo aura-t-il les épaules pour relever le défi ? Sera-t-il à la hauteur de sa réputation ?

“J’arrive dans 45 minutes, je dois encore gratter 3 centièmes…”

Le stadium saura faire plaisir aux habitués de la série

Si je devais décrire Trackmania en un mot, celui-ci serait “perfection”. Non pas que le jeu soit parfait, loin s’en faut. Mais plutôt la perfection que chaque pilote recherche dans ses trajectoires pour son Time Attack. Car c’est bien de cela qu’il est question ici : réaliser le parcours et le chrono parfaits. Trackmania Turbo ne déroge pas à la règle. Ses tracés relativement courts, pouvant descendre jusqu’à 20 secondes, sont le terrain de jeu idéal pour cela. Démarrer, rater un virage, recommencer. Démarrer, ne pas prendre la trajectoire idéale, recommencer. Démarrer, terminer la course, recommencer pour s’améliorer encore et encore. Voilà le schéma ultra addictif qui nous attend dans ce Trackmania Turbo. On est toujours à la recherche du “mieux” et c’est ainsi que se définit la philosophie de cette série.

Et la tête en bas... sans les mains !

Bien entendu, Trackmania Turbo n’est pas que la simple transposition de la série sur console, celui-ci possède sa propre identité puisqu’il nous propose pas moins de 4 environnements différents, apportant chacun un type de conduite propre. Le plus connu de tous, le Stadium, propose la maniabilité la plus simple à prendre en main mais par conséquent, une des plus exigeantes. Ici, il est question d’optimiser son freinage, son accélération et sa trajectoire sur un revêtement classique auquel les voitures adhèrent énormément ainsi que sur terre et herbe où c’est déjà moins évident. Au sein de cette catégorie, on peut déjà remarquer deux types de conduite différentes du fait des revêtements variés mais la voiture gardera ses propres spécificités sur les circuits de cet environnement.

“Dans la vallée… han… han…”

Il faut avoir le cœur bien accroché

L’environnement Lagoon propose, lui, des tracés s’inspirant ouvertement des montagnes russes. On retrouve ici une conduite à l’adhérence et à la sensibilité maximale sur piste tandis que la voiture sera bien moins docile sur le sable. Avec ces véhicules, le moindre coup de stick un peu trop violent envoie le bolide mordre la rambarde, il vaut donc mieux être doux et attentionné lorsqu’on veut changer de trajectoire. Si la piste embrasse parfaitement ce principe, le sable vient, lui, perturber toute la mécanique. On passe d’une conduite ultra-fluide d’un monstre motorisé futuriste à l’équivalent d’une Lamborghini Aventador partie faire des cabrioles dans un champ agricole tout juste labouré. Cet écart de saveur peut laisser un goût amer tant il est possible d’exceller sur un revêtement mais plomber tout son chrono sur l’autre…

Les championnats Valley nous mettent aux volants de Buggy pas vraiment rapides ni particulièrement agiles sur asphalte ou en hors-piste. Ici, les sauts bien calibrés seront mis en avant. Il est indispensable d’être très précis dans sa vitesse au moment où nos 4 pneus en viendront à quitter la route sinon l’atterrissage sera très compliqué vu la physique de ballon de basket s’appliquant au véhicule. Pas agréable que l’on soit sur route ou sur herbe, cette catégorie fait office d’épouvantail dans la difficile conquête des médailles permettant de débloquer le championnat suivant.

Quel pied de drifter dans ce jeu !
« Sur la plage abandonnée... »

La dernière catégorie est sans doute la meilleure surprise du jeu. Ici, exit les freinages, accélérations et courbes parfaites auxquelles on nous avait habitué. En effet, le canyon est le terrain de jeu des drifteurs. Quel pied de drifter dans ce jeu ! On dirait presque qu’il a été pensé rien que pour ce mode. Le plus étonnant (et appréciable) réside dans le fait que les courses sont tout aussi techniques et exigeantes qu’avec une conduite dite “classique”. C’est un véritable tour de force qu’a réalisé Nadeo avec le canyon. Il n’y a rien à ajouter : bravo.

“J’arrive dans 45 minutes, je dois charger ma course…”

Dans un jeu demandant une conduite aussi pointue, il est indispensable de garder un framerate constant en toutes circonstances. Encore une fois, Nadeo a fait de l’excellent travail puisque le titre affiche 60 images par seconde peu importe les conditions tout en gardant une qualité graphique de très bonne qualité, ce qui n’est pas rien. En effet, les environnements, aux couleurs très vives, flattent la rétine avec leurs eaux turquoises, leurs forêts verdoyantes et leurs traces de roues imprimées dans l’herbe.

C’est en multijoueur que Trackmania se révèle être le plus fun

Il est cependant possible de subir des micro-freezes durant une course. Ça ne m’est pas personnellement arrivé mais certains membres de la rédaction ont déjà pu constater ce phénomène. En revanche, une fois de retour sur le menu, pas de débat possible car les menus sont tout simplement mal fichus. Si jouer en solo ne posera pas de problèmes, affronter ses amis sera moins évident. Pourquoi créer un menu “Online Racing” et un autre “Multiplayer” ? Si quelqu’un a la réponse, qu’il me la donne parce qu’à l’heure actuelle le mystère reste entier. Online Racing permet donc de créer son lobby ou de rejoindre ses amis mais pas Multiplayer qui sert, lui, à jouer avec le reste du monde. Bref, une ergonomie mal foutue tout comme les temps de chargement affreusement longs pour un jeu se basant sur l’immédiateté de l’action. Heureusement, il n’y qu’un loading par course : à chaque retry, notre voiture est tout simplement immédiatement téléportée sur la ligne de départ pour recommencer le tracé. Encore et encore.

Bilan

On a aimé :
  • Trackmania sur console tout simplement
  • Le Canyon et sa conduite tout en drift
  • Framerate imperturbable
  • Plutôt joli
  • Passer 30 minutes sur une course pour gagner 30 centièmes
On n’a pas aimé :
  • La Valley et sa voiture sur ressorts
  • L’ergonomie des menus
  • Les loooooooongs temps de chargement
Toujours aussi bon

Fort d’une gestation de plus d’une décennie sur PC, la série Trackmania débarque sur console avec fracas en rendant une copie très prometteuse. Techniquement, Trackmania Turbo remplit sa part du contrat avec un framerate de 60 FPS constant tout en proposant une plastique plutôt flatteuse. Manette en main, une fois de plus, le deal est respecté, l’environnement Stadium reprend les fondamentaux de la série avec justesse quand le Canyon les sublime en incorporant le drift de manière magistrale. Si l’environnement Valley et sa physique particulière, l’ergonomie des menus plus que douteuse et les trop longs loadings jettent une ombre sur le tableau, c’est avec plaisir qu’on revient sur Trackmania Turbo, encore et encore.

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Trackmania Turbo

PEGI 3

Genre : Courses

Éditeur : Ubisoft

Développeur : Nadeo

Date de sortie : 24/03/2016

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4, PC Windows

23 reactions

Jonyboy

22 avr 2016 @ 13:55

@wladoudou22 : Clique ici-même sur nos avatars et tu sauras tout ! Attention certains sont réputés pour renifler les fesses avant d’accepter une requête ;-)

Xcéces

22 avr 2016 @ 14:18

T’inquiète pas @Bastoune on est pas prêt de de nous détrôner ! Entrainement dans le week-end ?

avatar

bastoune

22 avr 2016 @ 14:38

tu ne serais pas le fils caché de maître Yoda

son père je suis !

@Xceces : hésite pas

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