Test - MXGP 2

«Presque au cœur du moto-cross !» , - 10 réaction(s)

Les jeux de motocross étant plutôt rares, lorsqu’il y en a un qui sort, il a intérêt à être bon. Après un coup d’essai décevant en 2012 avec « Mud », les Italiens de chez Milestone pour qui les sports mécaniques n’ont plus de secrets, avaient bien rectifié le tir avec MXGP The Official Motocross Videogame sorti en mars 2014. Ce titre avait réussi à raviver l’intérêt des fans en proposant l’intégralité de la licence officielle du championnat du monde de motocross comprenant les circuits, pilotes et teams officiels. Le titre proposait un gameplay non sans défauts, mais moins arcade que son prédécesseur et surtout moins que la licence MX vs ATV, véritable mastodonte de la discipline depuis de nombreuses années. MXGP2 a donc pour but de confirmer les bonnes intentions de son grand frère en proposant tout le contenu de la saison 2015 et en retravaillant le gameplay. Les choses ne peuvent être que bonnes et on se demande bien ce qui pourrait venir ternir tout cela !

Vous avez demandé un champion ?

Dans le doute gaz en grand

Nous y voilà, on est un nouveau pilote impatient d’en découdre et on va bientôt pouvoir se lancer dans une nouvelle carrière... Dès le début du jeu, il faut remplir votre fiche personnelle avec son nom, prénom, numéro de course, sa nationalité et tout ce qui qualifie généralement les jeux de chez Milestone. Du classique donc, mais cela fonctionne toujours aussi bien. Une voix off nous accompagne d’ailleurs dans toutes ces premières tâches à réaliser donnant au passage quelques détails sur nos choix. On doit dans un premier temps choisir une marque et un modèle de moto. Gardez à l’esprit que vous êtes un jeune pilote, vous commencez donc sur une moto de la catégorie MX2, moins puissante et plus maniable, elle est parfaite pour se familiariser avec le gameplay avant de passer à la catégorie reine qui est le MXGP. Arrive ensuite le moment de créer sa propre écurie. On peut lui choisir un nom et un logo prédéfini. On est prêt à en découdre, ou presque ! Il reste une dernière chose à faire, choisir un sponsor qui octroie un bonus de crédit si le contrat est rempli. On nous demande par exemple de marquer 20 points durant le premier grand prix pour toucher une certaine prime. Un bonus non négligeable car, pour être compétitif, il faut améliorer les performances de sa moto en achetant tout un tas de pièces officielles. Meilleurs seront nos résultats au sein de l’écurie, plus on attirera l’attention des teams officiels. Si vous rêvez de rouler pour telle ou telle équipe, il va falloir faire vos preuves ! Le jeu en vaut la chandelle car ces teams officiels paient mieux que les sponsors de notre écurie personnelle. La carrière est lancée, il ne reste plus qu’à la mener à bien et tenter de décrocher le titre convoité de Champion du monde MXGP.

Tout le monde s’éclate

Outre la carrière, le titre propose à la fois des modes de jeu classiques comme les courses simples ou le contre la montre, un multijoueur à 12 en ligne qui vous permet d’affronter vos amis sur chacune des pistes du jeu, et quelques nouveautés plus originales. Parmi elles, un mode événements réels que nous avions pu découvrir dans MotoGP15, propose de rejouer des moments clés de la saison 2015 en changeant le cours de l’histoire. Par exemple, on nous propose de revivre la chute de l’américain Ryan Villopoto (chute qui l’avait contraint à mettre un terme à sa saison) et de tenter de remonter après ça pour accrocher un podium ! Ces événements sont plutôt intéressants puisque ceux qui ont suivi le championnat à la lettre l’an dernier retrouveront bon nombre de faits de course marquants sur lesquels ils pourront essayer d’influer le temps d’un défi ! Vient ensuite la possibilité de s’essayer à 4 circuits de Supercross. Des courses se déroulant dans des stadiums, ou cette fois, virages serrés et sections de sauts rythmés sont les maîtres mots.

Malheureusement, un gameplay peu adapté à ce type de pistes n’offre pas les sensations escomptées et introduit ici une des plus grosses faiblesses de ce MXGP2.

Tout ça c’est bien mais, comment ça marche ?

Le photographe est un ami

Si MXGP premier du nom avait su attirer les fans, c’est parce qu’il proposait un gameplay différent. Plus typé simulation que l’arcade de la licence MX vs ATV, il était agréable de devoir choisir ses trajectoires et points de freinage pour faire la différence. MXGP2 reprend cette base. On a le choix entre 3 modes de physique : base, moyen et pro. Le mode de base est très assisté. Les freins avant et arrière sont couplés, le poids du pilote est géré automatiquement et tout est fait pour que ce soit le plus accessible possible. Le mode « moyen « se rapproche du mode de base, mais découple les freins. On doit donc gérer à la fois le frein avant et le frein arrière. Le mode Pro quant à lui ajoute le poids du pilote à gérer manuellement avec le stick droit. Il faut donc influer sur les mouvements du pilote que ce soit au sol, ou lors des sauts. Notez également que l’on a la possibilité de passer la boite de vitesse d’automatique à manuelle sur chacun des 3 modes.

Au sol donc, c’est toujours aussi intéressant. La moto réagit bien et il faut jouer du frein avant et arrière pour perdre le moins de temps possible lors des freinages et virages. On prend plaisir à aller taper dans les appuis extérieur, chose qui n’était pas possible dans le premier, et qui ajoute un bon point dans le choix des trajectoires. Un embrayage est désormais de la partie, bien que son utilisation reste assez inutile car il n’a aucune incidence sur les réactions de la moto. Outre son utilisation au départ des courses, oubliez l’idée de l’utiliser pour relancer la bête après un freinage un peu trop appuyé.

Mais le vrai problème du gameplay de la licence MXGP se situe dans la physique en l’air. Difficile à expliquer pour les non-initiés, les sauts dans MXGP se résument souvent à une sensation de script. En effet la moto suit un rail en l’air et rien ne peut changer cela. Un bémol car en motocross la différence se fait en grande partie sur les sauts, et la faculté des pilotes à aller le moins haut possible tout en allant le plus loin … Impossible donc de faire vraiment la différence et surtout de s’amuser en l’air tant les sensations sont inexistantes. Cela fonctionne peut-être si vous découvrez la discipline, mais pour les fans, le constat est plus décevant. Les scrubs, sauts durant lesquels la moto se retrouve à l’horizontal les deux roues au-dessus de la tête du pilote, eux aussi sont toujours automatiques et n’ont aucune incidence sur votre vitesse en saut. Un gros point noir quand on sait que cette technique est la façon la plus concrète de gagner du temps en motocross.

On note également que le son des motos tient plus du bruit de la mobylette que de la moto d’usine préparée par les plus grandes marques mondiales. Aucune impression de régime ou de puissance n’est ici retranscrite et il est donc assez difficile de jouer avec la boite de vitesse manuelle qui demande généralement ces deux paramètres pour être utilisée de façon optimale. L’IA quant à elle, bien que compétitive, suit une ligne et la garde que l’on soit ou non sur son passage. Les collisions avec cette dernière se révèlent être un calvaire pour le joueur car il lui est impossible de la block-passer.

Ah, là d’accord !

Magnifique n’est-ce pas ?

Heureusement le contenu vient sauver le jeu d’une déception certaine. De grandes possibilités de personnalisation de votre pilote sont offertes. On peut tout modifier, du casque aux bottes, en passant par la tenue, les lunettes et le collier de protection des cervicales. Il en est de même pour votre monture que vous pouvez équiper de nombreuses pièces aussi bien esthétiques que techniques. On apprécie le fait de voir les performances de la moto augmenter à l’achat d’une ligne d’échappement haut de gamme, de suspensions plus performantes ou encore de pneus et freins. Le tout sous licence bien sûr, un gros plus pour ceux qui prennent un malin plaisir à équiper leur moto dans le jeu avec les mêmes pièces que celles qu’ils ont en vrai !

Techniquement, le jeu est plutôt correct. Les pilotes et les motos sont soignés et les 21 pistes représentées à la perfection. Dommage toutefois que la nouvelle déformation en temps réel promise par les développeurs n’ait pas plus d’incidence sur le gameplay qu’avant. Il faut effectuer des courses de plus de 10 tours pour y trouver quelques trous de freinage et autres ornières dans les virages.

Ce test nous a aimablement été proposé par SauroneMX338

Bilan

On a aimé :
  • Gameplay au sol
  • Graphiquement correct
  • Respect des licences du calendrier 2015
  • Personnalisation aux petits oignons
  • Divers mode de jeu intéressants
On n’a pas aimé :
  • Gameplay en l’air
  • Le son des motos
  • Temps de chargement assez longs
  • L’IA plus artificielle qu’intelligente
Faux départ

Si MXGP2 possède sans aucun doute de nombreux atouts, quelques modes de jeu sympa et un rendu graphique plutôt correct, il est dommage que le gameplay ait été si peu retravaillé. L’IA quant à elle aurait mérité être mieux travaillée et ne pas rester toujours sur la même ligne, ce qui rend les dépassements désagréables pour le joueur. On se console en se tirant la bourre à 12 en ligne faute d’écran splitté et en prenant des screenshots de nos plus belles actions grâce au mode caméra libre toujours aussi appréciable dans les jeux Milestone. Il faudra donc attendre, encore un petit peu, pour voir arriver un jour un Forza Motorsport du motocross ! Rien n’est impossible et Milestone peut très bien créer la surprise mais malheureusement cela ne sera pas encore pour cette fois, même si on avait vraiment (vraiment !) très envie d’y croire ! Pour les indécis, sachez qu’une démo est prévue sur Xbox One pour le 21 avril.

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MXGP 2

PEGI 0

Genre : Courses

Éditeur : BigBen

Développeur : Milestone

Date de sortie : 07/04/2016

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4, PC Windows

10 reactions

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MathieuAerts

07 avr 2016 @ 11:51

Test super bien réalisé et très complet ! C’est intéressant de pouvoir avoir un avis sur le contenu du jeu par quelqu’un qui s’y connait vraiment dans la matière. Bref, beau résumé qui donne envie d’y jouer ;)

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bastoune

07 avr 2016 @ 13:56

Très bon papier ;-) le père Saurone qui est en train de fumé le jeu (merci le flux xbox :-)) ) et de nous coller des chronos improbables sur Trackmania... faut pas lui laisser un volant (ni un guidon d’ailleurs :-P ) entre les pattes !

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SauroneMX338

Rédaction

07 avr 2016 @ 14:05

Merci les gars content si ça vous plait ! :)

Pardon pour la pollution du flux, je me suis pourtant retenu pour Quantum Break pour éviter les spoils mais Mr Moot est tombé dessus quand même.. Pour Trackmania je commence vraiment a sécher par contre, sont dur ces foutus pistes en sable..

Xcéces

07 avr 2016 @ 14:38

@Saurone c’est un fifou, le type il a déjà 21h14 de jeu sur Quantum Break.. :’-))

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SauroneMX338

Rédaction

07 avr 2016 @ 14:44

Ca ne compte pas je l’ai eu Samedi matin Quantum break ! :)

Mr Moot

07 avr 2016 @ 20:19

Beau travail, surtout si c’est une première:-)

Par contre il y a un soucis avant la dernière partie

car il lui est impossible de la block-passer,L’IA quant

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SauroneMX338

Rédaction

07 avr 2016 @ 20:40

Merci à toi !

Oui j’ai remarqué aussi ce sera sûrement rectifié ! Petit problème lors de la correction ! Haha

Jonyboy

08 avr 2016 @ 11:44

@SauroneMX338 : Quel talent ! Je suis pas spécialement attiré par les jeux de moto en général, mais tu réussis à projeter ta passion dans ce test qui fut donc très agréable à lire (car bien écrit en plus) ! Bien joué ;-) Merci à la rédac de permettre à la communauté de contribuer, ça fait vraiment bonne ambiance :-)

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SauroneMX338

Rédaction

08 avr 2016 @ 12:50

Merci à toi ! C’était le but, je voulais rester le plus authentique possible !

La rédac’ a aussi beaucoup contribué a le rendre plus agréable à la lecture :)

JaWoOuh

08 avr 2016 @ 22:46

du même avis que jonyboy, chapeau saurone ! vraiment très agréable a lire et effectivement c’est vraiment top que la rédac permette ceci, si ça peut donner l’envie a d’autre de contribué de la même manière c’est vraiment cool (ça me rappel la convivialité de la rédac de Halo.fr pour les connaisseur)