La première fois que nous avons essayé Wondershot, encore appelé “One Shot One Kill” à l’origine, c’était à l’Indie Games Play de Lille, en mars 2015. Le jeu était déjà accrocheur à cette époque, ce pourquoi il avait d’ailleurs gagné le prix “Game To Play” décerné par le public, qui lui a de nouveau été attribué à l’Indie Games Play de Paris quelques mois plus tard. Mais un an après, le jeu arrive-t-il encore à convaincre ? La réponse est oui !
Prise en main immédiate
Wondershot est un jeu clairement axé sur le multijoueur, et en local. Aucun mode en ligne n’est proposé, et c’est assez dommage d’ailleurs, mais les jeux que l’on peut prendre en main facilement et rapidement avec des potes confortablement assis dans son canapé sont trop rares pour qu’on fasse la fine bouche. Les français de Leikir Studio livrent ici un jeu au principe tout simple : il faut éliminer les autres joueurs présents dans l’arène avec nous. Mais chaque joueur ne dispose que d’une seule vie, et d’une seule arme. On peut donc mourir dès les premières secondes.
Le jeu ne propose que 4 armes différentes : l’arc, le boomerang, le marteau et le lance-pierre. Et chacune dispose d’une petite spécificité lorsqu’on laisse le bouton A pressé. En ayant tout testé, on ne peut pas dire que l’une soit meilleure que l’autre. Chacune dispose de ses avantages et défauts et se révèle redoutable selon les configurations de jeu. A titre d’exemple, l’arc est très puissant mais il faut aller chercher la flèche pour tirer de nouveau. Le marteau, lui, peut permettre au joueur de passer à travers certains décors alors que le boomerang peut rester sur place en tournoyant sur lui même si on laisse la touche A enfoncée. Tout ça est d’une simplicité enfantine, mais redoutablement efficace : quelques minutes de jeu suffisent pour maîtriser le gameplay et arriver à shooter un adversaire à l’autre bout de l’arène, même si elles ne sont pas bien grandes. Ces dernières sont d’ailleurs à débloquer au fur et à mesure de la progression dans le jeu et disposent toutes de certaines spécificités. Des buissons mouvants aux téléporteurs (qui laissent passer les armes également...) en passant par les murs infranchissables et autres flaques de boue, tout ça rajoute du dynamisme à l’ensemble qui est déjà bien prenant et parfois joyeusement bordélique.
Un petit côté Worms dans tout ça
Après avoir enchaîné quelques dizaines de parties, on se dit que ce Wondershot a quand même un petit côté Worms, et pas seulement de par ses graphismes chatoyants et colorés. Premièrement, et tout comme Worms, le jeu dispose aussi d’un mode solo assez chiant. Ce mode n’est en fait qu’une succession d’épreuves pas très intéressantes mais qui permettent de débloquer des arènes. Et au passage, le jeu propose aussi un mode coop dans lequel il s’agit d’éliminer des vagues d’ennemis dans un environnement qui évolue. Deuxièmement, il est possible de customiser ses parties en paramétrant le temps de jeu, la façon dont les points sont comptés, ou encore le fait de faire apparaître des bonus sur la carte ou non, tels que les bottes pour courir plus vite et autres boucliers. Enfin, les voix un peu débiles qui lâcheront parfois un tonitruant “unstoppable” rappelleront sans mal les sons aigus des petits vers de terre de Team17. Au final, l’approche est relativement similaire entre les deux titres qui se veulent sans prise de tête et fun avant tout.