C’est non sans un certain plaisir que j’ai inséré la galette de Rise of the Tomb Raider dans ma console, après l’avoir terminé il y a plusieurs semaines, m’attendant à vivre une nouvelle fois une folle aventure en compagnie de Lara. Il faut dire que le trailer de présentation de ce premier “vrai” DLC donnait envie, avec des séquences bien glauques, l’ambiance promettait d’être au rendez-vous. Comme quoi il faut toujours se méfier des premières impressions.
Lara est enfermée dans le trip
Le point de départ se situe dans la première zone ouverte du jeu, où Lara fait la connaissance de Nadia, une jeune fille à la recherche de son grand père disparu. Il faut donc dans un premier temps se rendre dans une nouvelle zone fraîchement accessible depuis l’un des tout premiers donjons, et pénétrer dans une forêt étrange. C’est alors que Lara commence à avoir des hallucinations, après avoir respiré un peu trop de pollen, et qu’elle se met à voir tout un tas de trucs bien malsains, comme des squelettes la suivant du regard par exemple (le pollen c’est plus ce que c’était). Les premiers pas dans cette forêt sont assez prenants. L’ambiance est bien installée, la légère musique angoissante fait le café et les diverses apparitions “mystiques” s’occupent de renforcer le tout. Bon par contre Lara, si tu pouvais arrêter 30 secondes de répéter en boucle “ça ne peut pas être possible”. Parce que oui, les scénaristes ont eu la bonne idée de nous montrer d’emblée que ces hallucinations sont provoquées par une espèce de plante. Merci les gars.
Ce qui nous emmène donc sur les soi-disant nouveaux ennemis que le DLC apporte : ce sont des loups et des Trinitaires prenant l’apparence de démons lors des phases sous acides. Et ces passages, il n’y en a que deux en tout et pour tout. Le pire c’est que ce trip hallucinogène n’apporte absolument rien de nouveau en terme de gameplay. On aurait pu penser à des affrontements complètement confus avec des ennemis qui se téléportent, quelques distorsions visuelles et sonores ou encore un contrôle de Lara qui nous échappe de temps à autre, mais non. Les développeurs se sont contentés de mettre du brouillard verdâtre et des ennemis ressemblant à des monstres. Pour le trip hallu, on repassera.
Hop, un suppo et au lit
Lors de notre dernier podcast, j’avais expliqué que le prix d’un jeu ne pouvait pas être strictement défini, qu’il en était de même pour chaque oeuvre et que c’est au consommateur de choisir si oui ou non s’il voudra mettre la main au porte-monnaie. En revanche, annoncer une durée de vie d’environ trois heures, alors que lors de ma première session j’ai torché ce DLC en 1h20 et en difficulté maximale (Survivant), c’est un tantinet exagéré. Pour tout vous dire, le trailer nous montre déjà tout ce que qu’il y a d’intéressant à voir dans Baba Yaga. D’ailleurs, je vais vous faire une formule mathématique digne d’une classe de CE2 : Baba Yaga = bagarre + trip + bagarre + cueillette/chasse + énigme + Boss de fin. Alors ? Ça donne envie ?
Pour être honnête, j’aurais très bien pu pardonner à ce DLC sa très faible durée de vie, s’il avait proposé une nouvelle expérience, une nouvelle façon de jouer, mais il n’en est rien. La seule véritable nouveauté de gameplay, c’est l’arc que l’on récupère après le combat de Boss et qui permet de tirer des flèches enduites de pollen hallucinogène ; ce qui aura pour effet de semer la confusion chez les ennemis. En revanche, le scénario et l’histoire contée au travers des quelques documents que l’on peut ramasser sont plutôt bien écrits. Dommage que les rares cinématiques avec les personnages soient si mal animées, ce qui contraste avec la bonne mise en scène du début.