Test - Need For Speed

«Retour vers le reboot» , - 5 réaction(s)

Après avoir laissé Need For Speed de côté pendant une petite année, c’est l’heure pour Electronic Arts et Ghost Games de revenir sur le devant de la scène. Après un très bon Hot Pursuit, la licence a peiné à confirmer en passant de la purge The Run au plus que moyen Rivals en passant par le “sympa mais sans plus” Most Wanted. L’heure est donc une nouvelle fois au reboot.

“Je roule en ture-voi pour trouver le sommeil…”

Pour faire peau neuve, Ghost Games a décidé de faire avec du vieux. Avec un petit saut de 10 ans en arrière, la licence se rappelle à ses heures de gloire en ramenant vers le devant de la scène les épisodes Underground, Most Wanted et Carbon. Vous l’aurez compris, fini les courses-poursuites sur autoroute en Bugatti à plus de 400Km/h. On retourne écumer les rues avec des voitures tunées jusqu’à l’os. Et ce, jusqu’au bout de la nuit.

Sur ce cliché, on peut vraiment apprécier le rendu du jeu

Commençons tout de suite par ce qui saute au yeux : le jeu est beau. Très beau. Alors certes, il y a ce petit grain cinématographique qui pourra diviser et qui sert sûrement de cache-misère mais le rendu global est tout à fait remarquable. Si on s’attarde sur la route, on pourra observer une multitude de détails et d’imperfections imprimés dans le bitume. Il faut dire que ces détails sont surtout visibles à faible vitesse ou à l’arrêt, ce qui ne représente pas la majorité du jeu. En revanche, à pleine vitesse, le jeu semble faire souffrir la Xbox One. En effet, j’ai eu la désagréable surprise de remarquer plusieurs grosses chutes de framerate ponctuelles pouvant s’avérer parfois gênantes en course.

Drift King

Malgré ce petit problème technique, les sensations de conduite sont tout à fait agréables. L’exigence n’est pas vraiment au rendez-vous mais une fois les bons réglages trouvés, rien n’est plus gratifiant que d’enchaîner les drifts parfaits. Vous pouvez oublier le frein à main qui offre, lui, une sensation assez bizarre. En effet, il faudra le tirer assez longtemps pour pouvoir vraiment impacter le comportement de votre voiture et encore, cela aura pour conséquence un virage à 90° de manière très sèche. Mieux vaut donc jouer avec les gâchettes pour vraiment profiter de ce que ce Need For Speed propose.

Hommage à Most Wanted ou coïncidence, le stade est de retour

Si vous êtes plus penché sur les voitures qui collent à la route, un petit tour au garage pour modifier le comportement de votre engin s’impose. On enlève les pneus drift, on oriente tout les curseurs plus vers le grip et voilà un style de conduite tout à fait différent avec le même véhicule. Tout est ici une question de réglages et d’affinité. Les pièces mécaniques à acheter ne servent pas qu’à rendre votre voiture plus puissante, elles permettent aussi de la personnaliser à votre guise : plus grip ou drift ? Accélération ou vitesse de pointe ? C’est tout un ensemble de choix qu’il faudra faire au moment de préparer sa caisse. Et tout ceci sans parler des petits curseurs permettant de gérer l’adhérence des pneus avant, arrière, le survirage et l’assistance au drift pour ne citer qu’eux. Vous l’aurez compris, dans ce Need For Speed, c’est vous qui décidez de votre style de conduite. Même s’il faudra sûrement repasser au garage de temps à autre pour préparer la prochaine épreuve.

Oui, vous l’avez deviné : on joue bien homme-chien en sweat bleu

Les épreuves en question sont assignées par les différents membres de votre nouvelle bande que vous croiserez pendant une grosse quinzaine d’heures par l’intermédiaire de nombreux appels sur votre téléphone ainsi que de ce que j’appellerais des Live Action Cinematics. En gros, les cinématiques ne sont ni plus ni moins que de vrais acteurs filmés en train de jouer leur rôle. L’action se déroulant en vue subjective, vos yeux sont l’objectif de la caméra et il ne faudra pas s’étonner de voir certains acteurs vous regarder fixement. Le résultat est plutôt convaincant si l’on met de côté le fait qu’il y en a un peu trop au début de l’aventure. En revanche, il est clairement visible que les développeurs ont davantage travaillé certaines voitures pour qu’elles s’intègrent mieux que d’autres derrière les acteurs dans ces fameuses scènes : si la Subaru BRZ est un modèle d’intégration, on ne peut pas en dire autant de la Honda Civic ou de la Mustang Fox Body pour ne prendre en exemple que les voitures de départ. Je passerai sur le scénario servant plus de prétexte que d’histoire à proprement parler. Il faut juste savoir que le jeu se divise en 5 branches : le crew, le style, la vitesse, la customisation et le délit. Ces orientations sont directement liées aux membres de votre bande. Dans l’ordre : Robyn la blonde populaire, Manu et son look déjanté, Spike le petit fils de riche, Amy la mécano et le mystérieux hors-la-loi super secret (ou pas) dont on ignore tous l’identité (ou pas). Chacun de ces personnages vous proposera des courses et autres épreuves pour vous faire progresser dans sa branche jusqu’à devenir une icône dans votre domaine.

L’IA, c’est pas plus fort que toi...

Certains panorama sont pour le moins... étranges

En termes d’épreuves, on compte les classiques courses sur circuit, sprints et contre la montre. On enregistrera le retour des épreuves de drifts parmis lesquelles les “drifts” (original non ?), le Touge (une épreuve de drift conférant un multiplicateur de points en fonction de la position pendant la course) et le drift-train. Ce mode est sûrement le meilleur mais aussi la plus grosse déception. Je m’explique : en drift-train, il faut enchaîner les drifts avec votre crew en restant le plus groupé possible (comme un train quoi). Le principe est génial, on a tous eu envie de s’y essayer après avoir regardé Fast & Furious Tokyo Drift, avouez-le. Cependant, le mode est ruiné par l’IA qui est une des plus idiotes qu’il m’ait été donné de voir dans ce genre de mode : les concurrents conduisent tout simplement comme en course. Entre les deux excités qui partent en solitaire devant à grand coup de NOS, le mec à la traîne qui ne trouve plus comment mettre le contact et le reste du troupeau un peu trop fan de stock-car, c’est sportif. Parfois très rageant quand on doit faire un gros total de points ruiné par ces idiots, mais le principe reste très bon. Pour terminer le tour des épreuves, on a le Gymkhana : le mélange parfait entre style et vitesse. Dans ce type de course, il faudra franchir la ligne d’arrivée avant la fin du temps imparti tout en réalisant un maximum de drifts pour atteindre le total de points demandé. Malheureusement, ce mode est sous-représenté au sein des 79 épreuves du jeu.

Xboxygen est sur la route !

Toutes ces courses nous emmènent aux quatre coins de Ventura Bay qui peut décevoir quant à sa taille. Une ville un peu plus grande n’aurait pas été de refus, même si ce n’est pas forcément la qualité première d’un bon terrain de jeu. En revanche, on y trouve toute sorte d’ambiances selon les quartiers amenant forcément différents styles de conduite. Du centre ville aux lacets de montagne en passant par le port et les autoroutes, la carte est relativement bien construite. On y retrouve même l’observatoire de Underground 2 dans les hauteurs ainsi qu’un grand stade faisant référence à Most Wanted (même si on ne peut pas entrer dedans cette fois-ci). Tout est là, cependant il reste difficile de prendre ses repères dans les rues de Ventura Bay et on reste obligé de se fier au GPS plutôt qu’à notre connaissance des quartiers. À part la rue que l’on empreinte à chaque fois qu’on sort du garage, le reste ne marque pas, peut-être manque-t-il plus de signes distinctifs d’une rue à l’autre pour pouvoir s’y repérer.

Une fois maîtrisé, le drift peut devenir très agréable

Il aurait pourtant été utile de se situer facilement pour les défis de poursuite. Car oui, la branche “Hors la loi” consiste la plupart du temps en une succession de défi “Atteins 2000$ d’amende et enfuis-toi”, “Fais durer la poursuite 5 minutes et enfuis-toi” et autres fantaisies du genre. Le problème est que nos amis des forces de l’ordre sont très durs à trouver. À croire qu’il n’y a qu’une poignée de patrouilleurs dans toute la ville. Et quand on arrive à les attirer, tenir pendant tout le défi est d’un ennui le plus total tant on n’avance pas. Les voitures de patrouille vous suivent à 150 km/h maximum au début. Il ne faut pas pousser, autant ne pas en mettre du tout si c’est pour rendre tout ça aussi facile. C’est d’ailleurs un des principaux défauts du jeu : il est beaucoup trop facile. “La bêta était très corsée ? Ok pas de problème, on règle la difficulté pour un enfant de 4 ans, ça devrait passer…”

Du multi ? Pour quoi faire ?

Les petits néons verts sur l’avant de la voiture sont vert et resteront vert. Jusqu’à ce que la mort les sépare.

En termes de multijoueur, il faut souligner que le jeu n’est jouable qu’en ligne. Ce qui est paradoxal quand on se rend compte qu’il a été conçu avant tout pour le solo. Alors oui, il y a d’autres joueurs sur la carte, oui on peut former un crew avec des amis pour jouer ensemble. Cependant, il est très surprenant de voir qu’aucun mode PvP n’est présent. De même, il n’est pas possible de jouer une course seul avec des amis, il y a aura automatiquement des IA dans la course. Quel est donc l’intérêt d’un monde connecté dans ce cas là ? À part rencontrer un idiot qui vous fonce volontairement dedans pendant votre course, poursuite ou n’importe quoi d’autre, absolument rien ne justifie une connexion obligatoire.

Dans le registre des déceptions on peut aussi ajouter, à mon goût, la tracklist du jeu. Quand avant on avait tout un regroupement d’univers musicaux différents avec certains morceaux très marquants, ici on se retrouve avec presque uniquement de la dubstep, drum & bass, house et autres musiques électroniques. Ce n’est pas que cela me dérange, cependant aucun morceau ne sort du lot, tout est plat et sans saveur. On en vient vite à couper le volume de la musique pour mettre une playlist personnalisée en fond sonore sur le PC à côté.

Pimp my ride

Certains kits larges sont de véritables horreurs. Et encore, j’ai préféré mettre la voiture en noir pour éviter les éclaboussure de vomi sur votre clavier. Ne dites pas merci surtout

Pour conclure en beauté, quoi de mieux que de parler tuning ? La personnalisation est ce qui a été le plus mis en avant dans le jeu et force est de constater qu’on y passe des heures et des heures. Si les pièces cosmétiques sont relativement peu nombreuses, voire complètement inexistantes pour certains véhicules, il est bon de noter que les kits larges sont accessibles très tôt dans le jeu et qu’ils rendent plutôt bien, en dehors de la Lamborghini Huracan qui devient une espèce de soucoupe volante bien vomitive.

En revanche, la partie peinture autorise de nombreuses fantaisies. Pour commencer, l’application de la peinture propose un système permettant de gérer tous les aspects pour le revêtement du véhicule. On passe du brillant au mat, ou à l’effet métallisé juste en bougeant un curseur. Le tout est très intuitif.

Le système de décalcos lui aussi est très complet, mais surtout complexe. En effet, finis les stickers tout faits à l’ancienne. On se rapproche maintenant davantage d’un système de livrées à la Forza avec quelques inconvénients cependant. Le premier étant qu’il est impossible d’appliquer un motif sur l’ensemble de la voiture, il faudra le faire sur toutes les parties séparément en faisant correspondre l’ensemble à la main. De même, sur les côtés, il faut souligner l’absence de mode miroir. Ce sont des défauts très contraignants, cependant, malgré le nombre assez limité de motifs, il est possible de livrer des créations de toute beauté à condition d’y passer du temps. Je n’ai pas forcément le talent pour, mais en regardant certaines créations de joueurs, on se rend vraiment compte de tout le potentiel de la chose et à quel point, une fois maîtrisé, l’outil est puissant.

Bilan

On a aimé :
  • Le retour du tuning
  • La possibilité de régler sa voiture selon son style de conduite
  • Visuellement très beau
On n’a pas aimé :
  • L’IA plus stupide que jamais
  • Quelques ralentissements
  • La customisation perfectible
  • Trop facile
  • Les flics inutiles
Un retour aux sources avec les défauts d’aujourd’hui

En jouant la carte du reboot et de la nostalgie, EA savait que son jeu attirerait les fans des Need For Speed de l’époque. Après de nombreuses heures à arpenter les rues de Ventura Bay et à modifier mes voitures, il faut avouer que le pari ne se révèle pas totalement gagnant. Si la partie personnalisation et les différents types d’épreuves sont réussis, le jeu souffre d’une trop grande facilité, d’une IA complètement à la ramasse, de quelques ralentissements ainsi que de l’absence presque totale de multijoueur alors que le jeu requiert une connexion obligatoire. Fort heureusement, ces défauts ne viennent pas totalement ternir le tableau tant la conduite très accessible et permissive peut se révéler jouissive une fois les bons réglages effectués. Si en plus on roule dans un bolide que l’on a personnalisé des jantes à l’arbre à came… Alors oui, une fois le scénario terminé, on a vu tout ce que ce NFS peut offrir, cependant le mode personnalisation offre tellement de possibilités qu’il se montre terriblement addictif et nous incite à y revenir encore et encore.

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Need For Speed

PEGI 0

Genre : Courses

Éditeur : Electronic Arts

Développeur : Ghost Games

Date de sortie : 03/11/2015

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4, PC Windows

5 reactions

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XanderCage FR

16 nov 2015 @ 17:32

Je partage cet avis !

J’aimerais trop retrouver les anciens Most Wanted qui nous donnaient beaucoup de fil à retordre avec les flics et les hélicos qui donnaient lieu à des courses poursuites épiques et qui duraient longtemps !

eykxas

16 nov 2015 @ 17:46

Personnellement je n’ai pas constaté une seule fois des ralentissements. Le jeu est très fun (bien plus que Rivals à mon goût) les épreuves sont sympa bien qu’un peu répétitive. La modélisation des voitures est parfaite, mais j’aurais bien aimé les voir « sèche » de temps en temps.

Pour moi les plus gros point noir sont l’IA qui comme dans tout NFS « triche » (soit elle te pulvérise en roulant à 400 Km/h, soit elle te laisse gagner en plafonnant à 50) et les collisions mal géré. Foncer dans une barrière à 200 Km/h te mets out, mais à 350 dans une voiture IA et tu bouges pas d’un poil. C’est parfois bizarre.

En bref, ce jeu est bon, pas parfait, mais suffisamment que pour passer du bon temps de début à la fin.

HighFast

16 nov 2015 @ 17:46

En majeur partie d’accord avec ce test. Malgré ces petits défauts, c’est quand même bon de retrouver un Need For Speed de ce genre plus tôt qu’un Rivals ( qui m’a quand même plus ).

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les2flingues

16 nov 2015 @ 18:17

c’est need fort speed chez les ch’ti !!!bah ouai il pleut tout le temp et on vois jamais le soleil !!! les coups de telephone toute les 2secondes aussi avec ce dictatel qui s’affiche en pleine course !mais pourquoi ?! ah et les autres joueurs qui te rentre dedans pour je pense faire la course,OK mais quand le mec a une lambo et toi tu débute avec une honda civic voila quoi... aprés il est trés beau,le mode solo trés sympa et on upgrade facilement sa voiture ce qui pousse a faire les missions pour ma part.

Bon je suis pas un fan des jeus de voiture type arcade mais j’ai quand méme apprécier cette éssai de 10heures

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coolrayban

17 nov 2015 @ 07:04

Ce qui m’ interaisse le plus dans ce jeu c’ est le tuning, je pourrais y passer des heures.