Test - Assassin’s Creed Syndicate

«CGT, FO, CFDT, KFC» , - 8 réaction(s)

Assassin’s Creed a su se forger au fil des années, une solide réputation aussi bien pour ses environnements somptueux que ses aventures historico-exotiques. Le gameplay n’est également pas à ignorer avec certains épisodes on ne peut plus excitants. Mais voilà, lorsqu’on est une série aussi longue qu’Assassin’s Creed, il est nécessaire de se renouveler de temps en temps pour ne pas lasser les joueurs. C’est ce qu’Ubisoft a essayé de faire, maladroitement, avec le précédent Assassin’s Creed Unity et c’est ce qu’ils poursuivent avec ce nouvel épisode : Assassin’s Creed Syndicate. Est-ce le début de la fin ou la fin du début ?

French Fryes

On peut désormais enlever des gens pour les interroger ou passer certaines sécurités.

Assassin’s Creed Syndicate se déroule durant la révolution industrielle à Londres. Cette fois-ci, nous nous retrouvons dans la peau, non pas d’un mais de deux assassins : les jumeaux Evie et Jacob Frye. Evie, intelligente et réfléchie, maîtrise la discrétion comme personne, tandis que son frère, véritable tête brûlée, préférera les approches un peu plus marquées. Les deux personnages se contrôlent de la même manière, à quelques subtilités de gameplay près qui feront que leurs objectifs et même certaines missions ne seront pas appropriables par l’autre. Mais hors missions principales, il est possible de switcher à sa convenance entre les deux jeunes assassins.

Règle n°1 du Fight Club : on ne parle pas du Fight Club... Oups !

Mais ne tardons pas plus longtemps, cette question brûle vos lèvres depuis un an environ : Est-ce que le jeu tient la route techniquement ? Question légitime s’il en est, vis à vis de la débâcle d’un Unity, pas moche, mais qui fourmillait de bugs en tout genre. J’ai le plaisir de vous annoncer que ce Syndicate est bel et bien plus stable, même si quelques bugs mineurs persistent, comme des saccades peu naturelles de la part des passants, ou quelques cafouillages dans l’IA. Mais dans l’ensemble, rien de bien méchant ni même de quoi hurler au scandale et appeler au boycott. Le visuel est même relativement soigné et n’a rien à envier à la majorité de la production actuelle. On prendra même un immense plaisir à grimper sur le palais de Westminster pendant un brouillard ou une averse si caractéristiques de la capitale britannique.

Am Stram Graham

L’architecture est encore une fois agréable pour les mirettes

Cette stabilisation s’est cependant faite au prix d’un online complètement absent. Il y a certes des épreuves communautaires, mais aucune interaction entre joueurs que ce soit en coopération ou en affrontement n’est présente. C’est bien dommage, le contrôle de jumeaux aurait très bien pu se prêter non seulement à des missions en coop, mais également à des spécificités de gameplay en duo pour affronter les missions les plus retors. Alors pour compenser, les développeurs ont eu l’idée de remanier certaines choses, comme la nouvelle course libre mise en place dans Unity pour donner quelque chose de plus fluide et de plus naturel ou encore de rendre le système de combat plus fluide et dynamique que jamais, par exemple. Le pari est globalement réussi, puisque les jumeaux se meuvent avec une aisance déconcertante, tout en conservant ce manque de fluidité entre certaines actions, propre à la série.

Londres en voiture la nuit.

Mais ce n’est pas tout, puisque de nombreuses autres modifications ont été apportées au gameplay du jeu, notamment avec l’ajout d’un système d’expérience et de compétences, ainsi que d’une progression dans l’histoire revue et qui propose des missions propres à chacun des deux protagonistes pour un peu plus d’une vingtaine d’heures de jeu. Sans compter les missions facultatives pour prolonger le plaisir. Si bien, qu’on a l’impression de jouer à une autre série célèbre tant le déroulement de ce Syndicate se rapproche désormais, toutes proportions gardées, d’un GTA. Certes, la série Assassin’s Creed avait déjà de fortes prédispositions en la matière, mais ce coup-ci, un sérieux pas à été fait pour franchir la ligne qui les séparait. Et je dois admettre que le résultat n’est pas si mauvais entre les prises de territoire, les batailles de gangs et les courses-poursuites en voiture, malgré la courtesse et la relative facilité des missions proposées dans ce Syndicate. On aurait peut-être aimé un peu plus d’originalité dans les missions, puisque les deux jeux ont d’étranges similitudes malgré leur gameplay différent, poursuites de paparazzi et easter eggs humoristiques compris !

England on Strike

Londres, un jour de beau temps.

Malheureusement, aussi plaisant que le gameplay puisse être, que l’on adopte le grappin un tantinet capricieux (Because they’re not Batman !) ou qu’on préfère gravir Big Ben old school-style, cet Assassin’s Creed Syndicate souffre d’un énorme problème, du genre qui ne peut être fatal que pour cette série : l’époque. En effet, chaque période des précédents épisodes était l’occasion de voir du pays, d’explorer un fort background historique, de vivre des événements et conflits qui ont marqué l’histoire. Et entre la révolution française d’Unity, la Guerre d’Indépendance américaine d’Assassin’s Creed 3 ou encore l’Italie de la Renaissance dans le 2, le joueur ne pouvait qu’être happé dans de telles histoires, tout comme il ne peut qu’être déçu d’un contexte faiblard dans ce Syndicate.

Desmond est teasé dans Syndicate. Serait-ce le signe de son éventuel retour dans un Assassin’s Creed canin ?

Ici, le choix de la révolution industrielle n’est pas forcément approprié, tout du moins pas comme elle est présentée dans le jeu. On n’a aucun conflit global sur lequel les Templiers et les Assassins évoluent en guise de motivation comme c’était le cas avec Arno. Il n’y a aucune motivation d’aventure exotique comme avec Edward Kenway, ni même aucune réelle implication personnelle comme c’était le cas pour Ezzio ou Ragondin aka Connor. Du coup, se retrouver avec ces deux jumeaux laisse un goût amer. Non pas qu’ils n’ont pas de charme, au contraire, mais parce que l’univers proposé n’a pas réellement de charisme. On croisera certes, quelques célébrités locales, on évoluera dans une architecture victorienne très plaisante, mais nos deux assassins n’ont pas de quoi exprimer totalement leur personnalité et leurs motivations dans cet environnement aseptisé de tout enjeu sur une échelle globale.

Bilan

On a aimé :
  • Gameplay revu en bien et en plus complet
  • Progression de l’histoire plus libre
  • Desmond is Back, baby !
On n’a pas aimé :
  • L’époque choisie n’est pas digne de ce qu’on a eu précédemment, ni même des protagonistes
  • Online disparu
Assassin’s Creed Syndicate alias GTA V, comme Victorienne

Quel curieux Assassin’s Creed que voilà. Non seulement, il tend vers une structure à la GTA, mais en plus il conserve ses marques assassin’s creediesques tout en comblant les lacunes d’Unity, donnant un résultat on ne peut plus convaincant ! Malheureusement, le gros souci vient de là où on ne pensait jamais pouvoir être déçu de la part de cette franchise, et pourtant… Ils ont raté le contexte historique qui manque clairement d’ambition et de drame résultant d’un manque réel d’implication du joueur dans l’Histoire. Et c’est bien dommage, car ce contexte historique fait la moitié du charme de chacun des épisodes de la série. En tout cas, faute d’ambition sérieuse, le jeu arrive tout de même à divertir efficacement sur toute sa durée, et c’est déjà pas si mal. Espérons qu’ils se rattrapent grandement sur le contexte dans le prochain opus… Un Assassin’s Creed Canigou ?

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Assassin’s Creed Syndicate

PEGI 0

Genre : Aventure/Plates-Formes

Éditeur : Ubisoft

Développeur : Ubisoft Quebec

Date de sortie : 23/10/2015

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4, PC Windows

8 reactions

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bastoune

27 oct 2015 @ 14:54

J’aime beaucoup l’angle d’attaque de ce test, c’est différent de ce que j’ai pu lire sur le net ces derniers jours. ;)

Flash

27 oct 2015 @ 15:02

Il est peut être tant d’arrêter cette série d’assassin’s creed et d’en profiter pour crée quelque chose de neuf. Ces histoires d’assassins ne m’interresse plus du tout. :-/

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eRiG

27 oct 2015 @ 15:10

IL n’y a plus vraiment rien « d’assassin » dedans malheureusement... j’aimerais vraiment un bon Tenchu ou même un bon Hitman où tu planifies vraiment ton approche en fourbe ;-) et où les possibilités sont diverses et variées (un peu comme dans Dishonored)... Le problème c’est que maintenant AC c’est plus un Hybride un peu batard qui ne sait plus vraiment où il va... il serait bon qu’Ubisoft fasse un pause de 3 ou 4 ans pour peaufiner un concept efficace couplé à une intrigue béton !

eykxas

27 oct 2015 @ 15:23

Si seulement les interactions avec Abstergo étaient plus présente... Ou alors qu’Ubisoft lâche définitivement Abstergo. Ce que je veux dire par là, c’est qu’ils ont commencé à mettre en place un structure hyper intéressante avec les premiers AC pour l’enlever après. C’est dommage, il y aurait beaucoup à faire de ce côté. Ou quitte à l’enlever, qu’ils le fassent complètement et se concentrent sur l’époque et l’histoire.

Pour en revenir à Syndicate, pour moi il est réussi. Je m’ennuyais vraiment avec Unity, au point que je ne l’ai jamais fini et n’en ai aucune envie. Syndicate est plus dynamique, et avec les gangs, on a vraiment l’impression de faire quelque chose qui a un impact. Donc même si le background est pauvre, l’immersion est très bonne. Le jeu à aussi une bonne dose d’humour et c’est sympa (mieux que dans Unity). Je ne suis pas déçu de Syndicate.

Stéphan

27 oct 2015 @ 17:00

Je vois que je ne suis pas le seul à avoir apprécié les petites touches d’humour et autres easters eggs.

Quand tu seras sur la dernière mission de l’histoire principale, reviens me voir pour me dire ce que tu as pensé de l’énorme clin d’oeil à AC 2 (et Brotherhood !). Moi ça m’a fait marré tellement c’est arrivé de nulle part.

Desmond aussi, d’ailleurs.

Cependant, je ne crois pas qu’ils se perdent dans leur histoire avec Abstergo. En finissant le jeu, tu vois qu’ils essaient d’arriver à certaines choses. Tu peux aussi supposer sans problèmes que quelque chose de gros va survenir pour le prochain. Le soucis, c’est qu’ils distillent trop les actions présentes pour faire durer la série. J’ai déjà ma petite idée sur la question, mais en parler avec des gens qui n’ont pas fini le jeu serait de l’ordre du spoiler.

jmabate

27 oct 2015 @ 23:20

pour moi AC, avait une chose de plus ! un truc qui te fesais rester devant ta télé manette en main, pour découvrir cette fin ! comme un je ne sais quoi qui fait que tu accroche encore à une saison 60 d’une série tv !

cette chose, Ubi l’a perdu en cour de développement depuis la fin de desmond ! cela n’empêche pas que les AC reste sympas à jouer...bac à sable « oblige », mais l’envie « d’en savoir plus » n’est plus le moteur qui nous fait faire des 60 et 80 heures de jeux...la lassitude a pris le dessus et les épisodes se suivent et se ressemblent...c’est routinier et cela gâche le plaisir de la découverte du background qui a toujours été un atout ! mais si comme je te lis, cela ne l’est pas aussi, je crains que la pichenette Desmond me suffira sur youtube !

xJaYrEeh

28 oct 2015 @ 06:22

Waoh. Pourquoi avoir spoilez ? :’-(

Desmond Is Back, sérieux ?

Pas très pro tous ça, et pourtant c’est loin d’être le premier test de Syndicate que je lis. Avant de le prendre..

Stéphan

28 oct 2015 @ 10:00

Hum... Un spoil ? Où vois-tu cela ? Ca c’est parce que tu n’as pas lu le test et encore moins regardé les images et lu leurs légendes.

Pas très pro tout ça.