Test - Teslapunk

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S’il y a un genre qui a sombré dans l’oubli depuis de nombreuses années, c’est bien le Shoot Them Up arcade des années 80-90, celui où il faut tout connaître par coeur pour avancer. Et malgré quelques essais de Cave pour le faire revivre, on ne peut pas dire que l’intérêt est resté dans le coeur du public qui s’est tourné vers de nouveaux horizons. Cependant, quelques jeux continuent de proposer ce type de challenge, où le joueur se trouve face à lui-même et à son score pour montrer qu’il a la plus grosse… mémoire des apparitions de vaisseaux, de leur manière de tirer et d’esquiver les assauts. Teslapunk est l’un de ces jeux, ce qui risque peut-être de mener à sa perte.

Courant continu

Faut-il en rire ou en pleurer ? J’ai choisi de pleurer des larmes de sang.

Comme tout bon shoot qui se respecte, on se moque du scénario. Et ce n’est pas le fait qu’on incarne ici Nicolas Tesla ou qu’on doive sauver le monde des extra-terrestres qui va changer ce fait ! Teslapunk est un shoot à scrolling vertical. Comprenez par là que votre voyage se déroule de bas en haut, et non de manière horizontale, mixte ou libre. Et premier problème, on vient de perdre 2 tiers de l’écran qui seront tout simplement inutilisés pour l’action ! Il y aurait pu y avoir un effort pour proposer un jeu sur un écran complet, ou ne serait-ce qu’un peu plus large, mais même pas : il faut se contenter de son tiers d’écran central pour essayer de distinguer ce qui se passe à l’écran. Si cela était tolérable à l’époque où le genre était roi, c’est avant tout parce que le format modeste des vieux écrans imposait ces contraintes, à l’époque, maîtrisées pour garder l’action lisible.

Ca vous plaît votre tiers d’écran ?

Certains jeux d’arcade proposaient même directement un écran dans le sens vertical pour éviter les zones inexploitées. Dans Teslapunk, on a ainsi parfois du mal à distinguer ce qu’il se passe, les tirs adverses, ou encore sa propre position. Mais incomber totalement ce manque flagrant de clarté dans l’action à ce format dérangeant serait inexact et injuste, puisque le style visuel du jeu n’aide pas vraiment. Voyez-vous, Teslapunk propose des décors très psychédéliques avec des couleurs de décors - pauvres et dépassés - très problématiques et une abondance visuelle un peu trop pesante pour l’espace de jeu qui n’arrive pas à distinguer très souvent correctement un tir d’un décor. De ce fait, le jeu pose une certaine adversité, appréciable pour la courte durée de vie, mais affreusement frustrante pour les yeux.

Courant alternatif

Le bousillage de vos yeux vous est offert par klutzGames

Du côté du gameplay, ce n’est pas bien mieux. Le vaisseau n’a qu’une seule vitesse : à l’époque du tout analogique, on aurait grandement apprécié pouvoir se déplacer à volonté de manière plus rapide ou plus lente selon la force d’inclinaison du joystick. Car avoir différentes vitesses n’aurait pas fait de mal, surtout que votre vaisseau n’y va pas de main morte lorsqu’il se déplace, devenant très délicat d’esquiver proprement. D’ailleurs, pour le mode Survie, cela est encore plus handicapant tant ses mouvements sont encore plus exagérés. Mais nous allons y revenir parce que ce mode, très sympa, mérite quelques précisions. Pour continuer sur le gameplay, comme tout bon shoot, vous devez tirer pour survivre. Ici, pas de bonus, pas de power ups : Tesla se contente de son tir de base parfait pour les troufions et d’un tir concentré plus efficace contre les vaisseaux plus imposants. Il est également possible d’annuler les tirs ennemis si la jauge affiliée est suffisamment remplie. Une fois activé, tous les tirs présents à l’écran sont supprimés et convertis en multiplicateur de score. Sans savoir exploiter ce système intelligemment et gérer convenablement votre jauge, ne comptez ni survivre, ni figurer en haut du tableau online des scores.

Le mode survie, un peu destabilisant, est très sympa.

Pour compenser la courte durée de vie de ce genre de titre, Teslapunk propose en plus de ses 6 niveaux arcade, un mode survie et un mode mission. Ce dernier n’en est cependant pas réellement un car il est lié au mode arcade où il faut compléter des objectifs pour débloquer une pièce afin d’avancer dans la construction d’un rayon mortel : attention, certains objectifs sont vraiment délicats à atteindre sans la maîtrise du multiplicateur. Mais ce qui est vraiment un plus pour le jeu, c’est le mode Survie. Dans ce dernier, on oublie l’histoire pour se retrouver dans un vaisseau qui doit aller le plus loin possible et qui tire sans s’arrêter. Et pour avancer, il va falloir détruire des murs de vaisseaux adverses et de résistance variée afin de glaner pièces et autres boosts temporaires. C’est cependant en investissant dans les upgrades de vaisseau définitives avec les pièces préalablement remportées que vous pourrez aller plus loin et détruire plus facilement les lignes ennemies qui se renforceront sur les distances les plus éloignées. Si le mode est une bonne valeur ajoutée intelligente au jeu, on ne peut que regretter rapidement son manque de diversité qui risque lui aussi de lasser le plus grand nombre très rapidement…

Bilan

On a aimé :
  • Mode survie original
On n’a pas aimé :
  • L’ambiance donne rapidement mal à la tête
  • Un jeu dépassé en termes de gameplay
Teslaaaa, oui….

Teslapunk, n’est pas vraiment un mauvais jeu. C’est juste un jeu qui est sorti avec des dizaines d’années de retard et qui fait fi de tout un tas d’améliorations et d’un confort de jeu qui de nos jours sont quasiment indispensables afin de proposer une expérience marquante et originale. Il est sûr cependant que le jeu trouvera son public auprès des fanas de Shoot Them Up old school parce qu’ils crèvent la dalle. Mais auprès des gens qui n’ont pas connu ou accroché au style à l’époque, l’intérêt envers Teslapunk sera inexistant.

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Teslapunk

Genre : Action

Editeur : klutzGames

Développeur : klutzGames

Date de sortie : 07/10/2015