Test - Elite Dangerous

«Vers l’infini et... Shut up !» , - 29 réaction(s)

Dire qu’Elite Dangerous est un jeu riche serait un doux euphémisme, car son contenu total ne pourra probablement jamais être exploré, même dans les dix années à venir. Il devient donc difficile d’en faire un test, d’autant que le jeu est déjà sorti sur PC il y a plusieurs mois dans sa version finale. Sur Xbox One, le space opera du studio Frontier est arrivé en même temps que le nouveau programme Preview, permettant aux membres du Xbox Preview Dashboard d’acheter un jeu en accès anticipé et a prix réduit. L’arrivée aujourd’hui de la version définitive d’Elite Dangerous sur Xbox One donne à tous les joueurs l’occasion de venir se perdre dans notre galaxie à la taille vertigineuse, pour peu qu’ils soient patients. Très patients. Infiniment patients.

Entraînement, entraînement, entraînement !

Car oui, ce petit bijou du space opera vidéoludique va vous demander un investissement et une rigueur digne d’un stagiaire de la NASA. Pour faire simple, Elite Dangerous est un peu le Flight Simulator de l’espace. Le pilotage de votre vaisseau est absolument déroutant la première fois que l’on navigue dans le vide spatial. Pour rendre le tout jouable à la manette, les développeurs ont dû faire preuve d’ingéniosité en plaçant malicieusement divers raccourcis. Rien que les quatre boutons de droite et la croix directionnelle permettent de réaliser 24 actions au total. La plupart de ces raccourcis sont heureusement optionnels mais ils vous permettront de naviguer avec plus de fluidité. Pour le reste, presque toutes les touches sont paramétrables dans les options. Les nombreuses missions d’entraînement seront une étape obligatoire de votre odyssée et il vous faudra plusieurs heures de jeu avant de parfaitement maîtriser votre vaisseau. Rassurez-vous, une fois cela fait, vous ne ferez qu’un avec votre engin et vous jubilerez à chaque manoeuvre tellement la jouabilité est parfaite.

Ce sera à vous d’écrire votre histoire
On dirait une vieille pub pour de l’eau gazeuse

Une fois tout ceci assimilé, vous allez rapidement vous rendre compte que le pilotage ne représente qu’une infime partie du jeu. Il vous faudra tout d’abord choisir quoi faire, car aucun scénario ni aucune direction ne vous seront imposés. Plusieurs possibilités et plusieurs “métiers” s’offriront à vous. Devenir pirate, chasseur de prime, commerçant, explorateur, mineur, mercenaire ou bien politicien, ce sera à vous d’écrire votre histoire. Quoi que vous fassiez, le nerf de la guerre restera l’argent. Et cela tombe bien, puisque chacune des activités susnommées vous permettra de remplir votre compte en banque, à condition de le faire intelligemment. Vous pourrez aussi tout simplement remplir les missions affichées dans les nombreuses stations de la galaxie. Ces contrats apparaissent sous différentes formes : assassinat, transport de marchandise, chasse aux pirates, coursier, etc. Chacun d’entre eux devra être honoré dans un temps limité, pouvant aller de 15 minutes à plusieurs heures (temps réel de jeu). En cas de succès, vous gagnez non seulement de l’argent, mais également de la réputation auprès des sous-factions en rapport avec le dit contrat. A contrario, ne pas accomplir votre mission dans le délai imparti (ou bien en l’abandonnant) réduira votre réputation. Votre niveau influera directement sur la façon dont la population d’un système planétaire vous traitera. Ceci permet, entre autres, de réguler le comportement des joueurs et d’éviter l’anarchie (comme dans un GTA par exemple). Si vous ne respectez par certaines règles, vous pourrez rapidement vous retrouver avec une amende sur le dos, voire traqué par les autorités et par certains joueurs avides de votre prime. Et il ne suffira pas de vous enfuir d’un système, puisque la plupart d’entre eux sont liés.

Monsieur Sulu, vitesse de croisière

Les Terres jumelles

En parlant de système planétaire, vous allez vite vous rendre compte de l’immensité de notre galaxie. A titre d’exemple, il vous faudra plusieurs jours de jeu pour atteindre le centre en partant de notre système solaire, le tout en ligne droite et sans jamais explorer les différents systèmes relais. En revanche, la zone des systèmes civilisés est beaucoup moins immense, et ce n’est pas un mal. Vous aurez donc largement de quoi faire, quel que soit votre métier choisi. Pour naviguer entre les systèmes, vous devrez tracer une feuille de route, car votre vaisseau ne pourra pas faire de voyage hyperspatial au-delà d’une certaine distance. Pour aller d’un système A à un système F par exemple, il vous faudra faire escale un certain nombre de fois et ravitailler en carburant si nécessaire. Une fois arrivé dans un système, vous pourrez consulter sa carte dans votre menu, ou bien l’explorer le cas échéant et gagner de l’argent grâce à vos données astrographiques.

on se sent rapidement l’âme d’un Capitaine Kirk

Il existe trois modes de navigations : Normal, Supercruise et Hyperspace. Ce système de navigation divisé en trois facilite grandement votre exploration et s’active très facilement. En revanche, la fluidité du jeu en prend un coup lorsque l’on navigue en Supercruise dans les zones fortement peuplées. Cela se traduit notamment par quelques grosses chutes de frame rate, mais ne se manifeste heureusement jamais pendant les combats. L’excellente visibilité de l’affichage tête haute (HUD) vous donnera le sentiment de manoeuvrer un véritable navire. Sans parler de l’ambiance sonore tout simplement immersive, on se sent rapidement l’âme d’un Capitaine Kirk en traversant les système et les nébuleuses planétaires.

Un, deux, trois, soleils !

Pendant vos missions commerciales ou d’exploration, vous serez parfois attaqué par des PNJ belliqueux (ou par des joueurs) et il faudra vous défendre. Le système de combat d’Elite Dangerous est l’un des aspects les plus travaillés malgré la diversité du jeu. Un choix d’armes et de gadgets défensifs plutôt varié est disponible dans de nombreuses stations, mais il vous faudra faire des sacrifices puisque chaque vaisseau possède un certain nombre de points d’emports. Il faudra également faire attention à la gestion de votre énergie, car chaque arme et module a besoin d’électricité pour fonctionner. Votre vaisseau pourra heureusement être amélioré dans de nombreux secteurs : bouclier, coque, générateur, répartiteur d’énergie, soute, réserve de carburant etc. Les nombreuses modifications possibles compensent le faible nombre de vaisseaux actuel (d’autres seront rajoutés avec des mises à jour). Chaque engin que vous croiserez sera différent d’un autre, ce qui pousse donc à la plus grande prudence et il vous faudra soigneusement analyser les forces et faiblesses de votre (vos) adversaire(s) avant ou pendant le combat. Cette diversité rend les affrontements vraiment palpitants (surtout en PvP) et vous oblige à jouer à la fois technique et tactique. Mais prenez tout de même garde, car la destruction de votre vaisseau vous téléportera directement dans la dernière station visitée, et vous devrez payer la franchise de votre vaisseau à hauteur de 5% de son prix (améliorations comprises). Il faut donc veiller à garder en banque un minimum d’argent en cas de coup dur. Dans le cas contraire, vous pourrez toujours acquérir gratuitement un Sidewinder (le vaisseau de base), ce qui risque de faire très mal au moral après une trentaine d’heure de jeu.

Vous allez bouffer des années lumière

Lui, c’est mon bébé

Si les combats ne sont pas votre tasse de thé, vous pourrez toujours vous adonner à l’activité la plus grisante du jeu : l’exploration. Elite Dangerous est un jeu somptueux, impressionnant et donne la folle envie de quitter les systèmes civilisés pour aller explorer les nombreuses étoiles, nébuleuses et planètes de notre galaxie. Où que vous alliez, vos yeux vous diront merci. Jamais simulation spatiale de ce genre n’a proposé d’environnements aussi détaillés et criants de réalisme. Les jeux de lumière entre les étoiles et les planètes sont tout bonnement stupéfiants. Les lois de la gravité et de l’astrophysique sont ici admirablement mises en valeur. Et pour les amateurs d’astronomie, absolument tout ce qui est connu à nos jours a été modélisé dans le jeu. Envie de visiter la nébuleuse d’Orion ? Pas de problème, surtout qu’elle est relativement proche de la région habitée. Dans ce genre de périple, pensez à équiper votre vaisseau pour l’occasion. Cela vous facilitera la tâche et vous permettra de gagner plus d’argent en revendant vos données. Il sera possible (et recommandé) en effet de scanner toutes les étoiles et planètes que vous trouverez sur votre route. Le jackpot vous sera attribué si vous trouvez des mondes Eden, propices à la colonisation. Les trous noirs et étoiles à neutrons extrêmement rares vous rapporteront aussi un beau paquet. Et si les astres en question n’ont jamais été découverts avant vous, la revente sera plus bénéfique et votre Gamertag apparaîtra sur la carte du système, la classe ultime.

Ce genre de panorama laisse pantois

Cela est rendu possible par le fait qu’Elite Dangerous est un monde persistant. Les actions de chaque joueur se répercutent sur l’équilibre de la galaxie, et la grande majorité n’hésite pas à se rendre sur les forums officiels pour s’organiser. Certains joueurs pourront d’ailleurs se réunir dans une partie et former une Wing (escadrille). Ce système de jeu en coopération n’a été introduit que récemment dans le jeu et permet de regrouper jusqu’à quatre joueurs. Les utilisateurs de la version Preview se souviennent de la difficulté à inviter un ami dans une partie. Heureusement, la récente mise à jour a considérablement simplifié la procédure, et créer une escadrille devient désormais aisé. L’intérêt de vous mettre en formation sera de pouvoir organiser différentes missions avec des vaisseaux complémentaires. Vous pourrez par exemple en tant que vaisseau de combat, escorter un vaisseau commercial et toucher, en cas de succès, un pourcentage des bénéfices. Si toutefois vous aimez en découdre avec d’autres joueurs, il existe un mode PvP compétitif en dehors du monde persistant : le CQC.

Close Quarter Championships

Implanté en premier lieu sur Xbox One, ce tout nouveau mode de jeu permet à deux équipes de quatre de s’affronter dans des arènes délimitées pour des parties de Deathmatch ou de Capture the Flag. Un mode chacun pour soi (FFA) est aussi présent. Le CQC est une sorte de simulateur indépendant du mode solo ou MMO. Vous ne pourrez donc pas utiliser vos propres vaisseaux et donc, ne devrez en aucun cas payer une prime d’assurance à chaque destruction. Vous disposerez au début d’un seul vaisseau avec ses propres armes et équipement, et il faudra grimper en niveau pour débloquer les autres. Contrairement au jeu normal, qui tourne en 30 frames par seconde, le CQC tourne en 60fps. Les affrontements se veulent très dynamiques avec des vaisseaux très petits et vifs, et les power up présents dans les arènes rajoutent du piment aux parties. Il est par contre dommage que le contenu soit aussi faible, avec seulement trois vaisseaux différents et deux arènes (deux autres arriveront un peu plus tard). Le CQC a plutôt pour vocation de vous entraîner au combat sans y laisser des plumes, n’hésitez donc pas à y passer si vous souhaitez peaufiner votre habilité au pilotage.

Il vous sera même bientôt possible d’explorer certaines planètes
We all live in a yellow submarine

Pour en revenir à de nombreuses interrogations de la part des joueurs, Elite Dangerous ne propose (et ne proposera sans doute pas) de version française. La traduction sur PC et Mac vient en effet, en grande partie, de la communauté et il est très peu probable qu’une chose similaire soit réalisée sur Xbox One. Il faut aussi bien comprendre qu’Elite Dangerous n’est pas un jeu à mettre entre toutes les mains. Son gameplay exigeant et sa complexité en dérouteront plus d’un, surtout les moins patients. Le jeu n’est pas difficile en soi, mais il vous demandera pas mal d’investissement personnel. Il peut aussi devenir très répétitif et redondant, mais cela ne sera limité que par vos idées et votre imagination. Vous pourrez très bien partir en exploration, puis revendre votre vaisseau et tout son équipement pour vous mettre au combat ou bien au commerce. Vous pourrez aussi participer à l’expansion d’une super puissance en participant au PowerPlay ou bien même prendre part à des affrontements de masse aux abords d’une géante gazeuse. Il vous sera même bientôt possible d’explorer certaines planètes et d’avoir un équipage dans la prochaine extension Horizon. Le jeu se montre très généreux, pour peu que vous y mettiez du votre. Il ne tient qu’à vous de choisir votre voie et de participer au développement de cette galaxie dans les années à venir.

Bilan

On a aimé :

  • Incroyablement immersif
  • La richesse et la taille impressionnante de la galaxie
  • Un jeu en perpétuelle évolution
  • Graphiquement bluffant
  • Le pilotage très technique...

On n’a pas aimé :

  • ...mais qui en rebutera plus d’un
  • Entièrement en anglais
  • Vous devrez vous gaver de tutos sur Internet
  • Le CQC qui fait un peu gadget
  • Les musiques trop répétitives
Capitaine sur le pont !

Trop longtemps les joueurs consoles ont attendu un space opera digne de ce nom. Cette attente est finalement récompensée par l’arrivée de Elite Dangerous, qui pourra à lui tout seul vous émerveiller pendant de nombreux mois (années ?), même au milieu des blockbusters de cet automne. Elite Dangerous est un jeu unique, exigeant, somptueux, immersif et riche. Tout amateur d’astronomie ou de science-fiction se doit de posséder un tel bijou, pour peu qu’il puisse passer outre les premières heures de jeu très déroutantes et que l’anglais ne soit pas une barrière. Il est bien trop rare de voir une telle passion d’un studio de développement, et Frontier a prouvé plus d’une fois son envie de nous emmener toujours plus loin dans les étoiles. Merci encore les gars.

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Elite Dangerous

PEGI 0

Genre : Gestion

Éditeur : Microsoft

Développeur : Frontier Developments

Date de sortie : 6/10/2015

Prévu sur :

Xbox One, PC Windows

29 reactions

Elawe

06 oct 2015 @ 16:36

Je l’ai testé en preview, c’est sympa et super beau mais l’anglais intégral me gave, je demande pas de doublages mais ne serait-ce que l’écrit en français j’aurais acheté.

ChupaLoL360

06 oct 2015 @ 16:53

Vous devrez vous gaver de tutos sur Internet

C’est clair, y a une super communauté de passionnés derrière le jeu.

Ce jeu est une perle, il permet de toucher du doigt l’immensité de l’espace et de notre galaxie. Peu de médias (films, livres, etc.) permettent une telle facilité d’immersion et de représentation de l’immensément grand. J’y reviens à chaque fois avec plaisir, même s’il peut être rebutant (certains atterrissages) et un peu austère (pas d’interventions vocales d’autres vaisseaux ou variété d’animations) par moments. Coupez la musique, mettez l’OST d’Interstellar derrière, et ça va déjà un peu mieux :-))

Faire tout ça depuis son canap, c’est génial. Prendre la même claque en contemplant les anneaux de Saturne ou de Jupiter dans sa (petite) lunette astronomique, c’est encore mieux (pour les chanceux habitant à la campagne).

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storm41

06 oct 2015 @ 16:59

:-(( putain mais c’est quoi tout ces développeurs qui ne traduisent plus ou pas du tout leurs jeux !!!!??????? apres project spark redevenus anglais, maintenant elite dangerous aussi . eh bien voilà encore un jeu que je vais jeter aux oubliettes surtout ce type de jeu rare et voilà !!!!!!!!! qu’ils aillent tous se faire voir !!!!!!:-((:-((:-((:-((:-((:-((:-((

Nandreck

06 oct 2015 @ 18:14

Ce qui est étrange c’est que les version Pc dispose d’une traduction française. On peut tout de même penser que la version xbox y aura également droit

Anti

06 oct 2015 @ 19:20

Si la version PC a le droit une version sous-titrée en français, ils auraient pu en faire de même pour la version Xbox one ! Peut-on espérer une future mise à jour ajoutant les sous-titres français ?

Kuchulain

07 oct 2015 @ 07:09

Depuis la sortie officielle hier et sa mise à jour de 5,4 Go, le jeu est en Francais les petits amis. Alléluia !!!

Elawe

07 oct 2015 @ 10:45

Merci Kuchulain pour l’info, bon bah finalement je vais sûrement passer à la caisse prochainement.

DucSuperpanda

07 oct 2015 @ 15:44

:-((:-((:-((:-(( sERIEUSEMENT ???? Allez vous faire voir Frontier et merci de vous torcher votre c** avec mon argent ! Même pas fichue de faire une traduction française. Encore merci ! parce que 30€ en preview même pas français bonjours la galère. Et la tjrs pas de traduction ??? sérieusement y’en marre ! arrêter microsoft de foutre des jeux portable et des jeux à langage unique !

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Livrogne

07 oct 2015 @ 15:46

@Kuchulain, comment tu fais pour avoir le jeu en Français va falloir que tu m’expliques la ?!

Sinon je croyais qu’avec la mise à jour tout allait être remis à zéro, et que les vaisseaux achetés seraient convertis en argent ?

Bref tant mieux comme ça je garder mon coucou ! See you un space guys ?!

DucSuperpanda

07 oct 2015 @ 15:59

@Livrogne Bonne question !

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