Test - Metal Gear Solid V : The Phantom Pain

«Fais-moi... Fais-moi sentir vivant !» , - 28 réaction(s)

Boss, tu es dans le coma depuis 9 ans, mais nous t’avons réveillé exprès pour t’occuper du test de tes nouvelles aventures. Pas le temps de boire un café ! Il faut partir en Afghanistan, puis en Afrique, risquer ta peau et affronter tout un tas de soldats et machines nucléaires dans l’unique but de récupérer des infos sur la qualité de ces aventures ! Tu es notre seul espoir !
>> Miller, tu devrais plutôt dire à Stéphan pour qu’il sorte sa Xbox One et teste directement Metal Gear Solid V : The Phantom Pain au lieu de donner encore une occasion aux gens de voir ma raie pour ensuite me faire trimer comme un malade.
>> Tu as raison, Snake ! Voilà pourquoi tu es LE Big Boss !
>> Ouais, ouais… Maintenant que vous m’avez sorti de ma petite sieste, je vais me mettre tout nu et vais aller me serrer une petite robote. Snake out.
>> Snake. Snake ? SnaAaAaAaAaAaAaAaAake !

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L’iDroïd permet de gérer votre base et vos effectifs.

9 ans après les évènements de Ground Zero sorti il y a un an et demi, Naked Snake, aka Big Boss et prétendu mort, se réveille de son coma sur l’île de Chypre. Nous sommes en 1983. Malheureusement, son réveil n’est pas des plus agréables, puisque non seulement il a perdu une partie de sa mémoire à cause du choc, mais son bras s’est mis sur liste rouge. La convalescence et la rééducation de la légende militaire sont difficiles. Sans compter qu’elle sera rapidement écourtée parce que le monde entier veut sa mort et que l’hôpital où il résidait sous une fausse identité se fait prendre d’assaut par une mystérieuse organisation dont les membres sont “différents” de l’humanité. C’est donc dans un début d’histoire très long à démarrer que le joueur peut enfin prendre, petit à petit, Big Boss en main. Cette longueur est surtout due aux cinématiques qui se déclenchent toutes les 30 secondes durant cette intro. Cinématiques à rallonge symptomatiques des MGS et qui m’ont personnellement valu une forte baisse d’intérêt envers la série. Heureusement, passée cette mise en bouche, le jeu ne propose des cinématiques que lorsque cela est pertinent et les séquences ne durent plus 15 minutes comme cela était le cas dans MGS 4. Ici, on va droit au but dans la narration, et cela sert l’intérêt du jeu.

Ho ! Le toutou à repéré un bug d’affichage ! Ca mérite un calin !

D’autant plus que, comme l’avait amorcé Ground Zero (pour lequel il est préférable d’avoir fait avant d’entamer celui-ci), The Phantom Pain a énormément changé dans son approche. Nous n’avons donc plus affaire à des niveaux étroits et plus ou moins dirigistes, puisque V se lance dans les mondes ouverts. Oui, vous avez bien lu le pluriel. En effet, le jeu proposera de se balader librement dans 3 grands espaces : Mother Base, votre centre d’opérations, un territoire au nord de Kaboul, en Afghanistan, ainsi que la frontière entre l’Angola et le Zaïre, en Afrique. Même si on ne peut nier qu’en contraste de ces vastes lieux, la vie manque en dehors des lieux d’intérêt (bases, postes, avant postes) pour hisser le titre au niveau des cadors du monde ouvert. Choix artistique sous couvert de fidélité historique ? Fainéantise des développeurs ? Je n’en sais rien. Cela pourrait tout autant être une question d’équilibrage du jeu que cela ne changerait ni le fait que l’ensemble fait plutôt nature morte pour un jeu vidéo en 2015, ni même que les conditions climatiques essaient de remplacer un peu ce vide, avec brio pour donner du piment à l’approche d’une situation, mais sans réel succès en termes de vie. Mais l’approche des environnements n’est pas la seule chose qui a changé, puisque la prise en main, comme c’était le cas avec Ground Zero, s’est remodelée pour quelque chose de plus intuitif et réactif afin de coller mieux à cet aspect open world.

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Agir la nuit n’est pas forcément plus simple qu’en journée : c’est différent

Pour ceux qui n’ont pas joué à Ground Zero, jouez-y : le titre reste une parfaite mise en bouche et vous permet de récupérer également quelques éléments bonus pour cette Douleur Fantôme. Mais dans tous les cas, une piqûre de rappel s’impose. Désormais, l’homme maintenant connu sous le nom de Venom Snake est libre de ses mouvements sur la carte, grâce à une prise en main intuitive et qui rend le personnage beaucoup plus maniable et réactif. Il veut aller chasser la faune ou cueillir des fleurs, il peut le faire. Il veut aller capturer des postes ennemis, il peut le faire. Il veut effectuer une mission secondaire, il peut le faire. Il veut progresser dans l’histoire, il peut le faire. Il veut se balader dans sa base et gérer ses moindres aspects, il peut le faire ! Non seulement, le jeu va encore plus loin dans ce qui avait été proposé pour Ground Zero, à savoir des missions avec divers objectifs secondaires pour plus de rejouabilité et de durée de vie, et des opérations secondaires, mais en plus, de nouveaux aspects sont donc de rigueur, comme tout le côté de jeu de gestion. Vous pouvez enrôler des mercenaires, les affilier à la division que vous désirez, envoyer vos troupes sur des missions passives pour financer vos opérations, renvoyer les éléments les plus décevants ou les plus indisciplinés. Vous pouvez également ordonner la recherche de nouveaux équipements de tout type en échange de ressources et d’argent ou étendre votre base pour accueillir encore plus de personnel. L’aspect financier est ainsi une donnée importante, puisque c’est le moteur de la guerre. Chaque action, que ce soit un déploiement ou une exfiltration de personnes ou de matériel, coûte des sous. Tout comme améliorer vos équipiers (oui, oui, vous avez bien lu ! Mais chut !). Il faudra alors effectuer des missions secondaires en plus des missions principales pour toucher la prime de ces contrats. Mais dans tous les cas, il vous faudra être le plus efficace possible afin de ne pas mourir, perdre de l’argent en déploiement de munitions, ou encore trop dépenser et mettre toute votre organisation dans le rouge.

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Premier coéquipier, D-Horse vous aidera entre autres à parcourir de grandes distances

En lisant ce texte on ne peut plus positif, on pourrait se dire que MGS V : The Phantom Pain est un titre parfait. (Mal)heureusement, le titre n’est pas exempt de défauts. Même si les sensations d’infiltration très jouissives, les possibilités approfondies et détaillées de chaque fonction (y compris avec cette vieille boite en carton qui nous sort le grand jeu !) et l’ambiance on ne peut plus excitante ne peuvent être réfutées, les petits soucis çà et là gâchent cette perfection et ce souci du détail rockstaresque. Par exemple, Snake peut franchir des rebords ou des obstacles, mais pas partout, faisant qu’il en devient rapidement rageant de devoir faire un détour de 500 mètres pour passer un obstacle de 30 centimètres alors que Snake est capable de franchir des rebords plus élevés sans difficulté. Ou encore l’IA, même si elle est assez évoluée et peut devenir imprévisible par moments, reste sur certains types de schémas qui limitent cette imprévisibilité. Quelques textures ne sont également pas vraiment à la hauteur du reste de la réalisation, mais le gros soucis vient dans le fait que le jeu nous fait un petit caprice très fréquemment sous la forme d’un bug que je n’avais jamais vu jusqu’à présent sur un autre jeu. Ce dernier, pourrait ressembler à un ralentissement, sauf que ce sont des sortes de saccades qui empêchent toute possibilité de contrôler quoi que ce soit pendant 3-4 secondes, allant même jusqu’à faire virevolter la caméra hors de l’action. Si en déplacement cool et en lieu sûr, ce n’est pas vraiment dommageable, bien que chiant, durant des phases plus délicates, cette perte de contrôle totale de son personnage peut signifier l’échec de la mission, le décès, ou même la détection. Dans un jeu d’infiltration, je ne sais pas trop laquelle de ces destinée est la plus agréable...

L’écran de fin de mission principal est on ne peut plus complet.

En dehors de ce souci qui - espérons-le- sera réglé très rapidement, le jeu possède de fortes qualités visuelles. Mais c’est encore une fois la bande son qui est à mettre en avant. Non pas par ses bourdes de dialogues et de traduction, mais parce que, dans cet épisode, c’est vraiment bien foutu avec des textes riches, des bruitages variés et réalistes, ainsi que des acteurs qui tiennent parfaitement leur rôle, facilitant l’entrée dans l’univers complexe et technique de Metal Gear. D’ailleurs, ce cast est mené par Kieffer Sutherland dans le rôle de Snake fournissant une grande partie du charisme de ce personnage au travers de sa voix profonde et autoritaire. Car oui, ne cherchez pas un doublage français : il faudra se contenter de sous-titres dans notre langue et c’est plutôt tant mieux quand on réfléchit à ce qu’on a eu droit précédemment...

Bilan

On a aimé :
  • Durée de vie en béton armé
  • Bande son
  • Gameplay très varié
On n’a pas aimé :
  • Ce fichu bug répétitif de m*rd*
 !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Metal Gear Solid V : The Phantom Pain est bel et bien la claque annoncée. Profond, complet et très long sont quelques qualificatifs qu’on pourrait lui donner. Mais ce gameplay beaucoup moins rigide et le monde ouvert maîtrisé pour une narration efficace sont les véritables prouesses de renouvellement de cette série. Bien sûr, Ground Zero avait posé les bases. Mais The Phantom Pain les sublime avec une telle aisance au point où cela en est presque indécent. Que lui faut-il de plus ? Du multijoueurs ? Il y en a aussi, mais on en parlera très prochainement.

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Metal Gear Solid 5 : The Phantom Pain

PEGI 0

Genre : Action/Infiltration

Editeur : Konami

Développeur : Kojima Production

Date de sortie : 01/09/2015

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4, PC Windows

28 reactions

Mattanys

23 sep 2015 @ 13:06

Fan de MGS 1 et 2, j’ai tout de même beaucoup aimé le jeu et n’ai pas été dérangé par la répétitivité plus que ça ; l’évolution de notre perso et des coéquipiers permettant de bien varier les plaisirs !

Je suis malgré tout quand même un peu déçu de ce choix épisodique avec ses génériques de début qui spoilent la présence de personnages majeurs dans la mission que l’on commence, ou les « à suivre » lors des meilleures scènes du jeu qui entachent complètement le déroulement de l’histoire. Ajoutez à ça des side ops parfois plus intéressantes que les missions principales, les redites (refaire les mêmes missions en « extrême » par exemple) ou autres bizarreries... et c’est un sentiment de confusion / frustration qui pointe le bout de son nez une fois le jeu fini...si on peut dire « fini » étant donné le manque de réponses à certaines questions. (épilogue en DLC ?)

Restent de bonnes sensations de jeu,une très bonne OST signée Hanz zi...euh Harry Gregson-Williams :) et quelques scènes déjà cultes qui font de ce phantom pain un très bon titre, mais qui ne mérite peut être pas tant d’avis dithyrambiques dans la presse vidéo-ludique.

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SauroneMX338

Rédaction

23 sep 2015 @ 13:18

+1 Mattanys ! Tu peux ajouter en scéne culte le début de la mission 45 qui est juste ... WOW !

Shane Vendrell

23 sep 2015 @ 14:16

@NumberOne : En quoi une personne qui a presque 100h sur le jeu aurait tord en face de mecs qui n’ont même pas toucher le titre ou rapportent des « on dit ». Tu brasses de l’air.

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SauroneMX338

Rédaction

23 sep 2015 @ 14:51

+1 Pour une fois je suis d’accord avec Shane (Mon dieu !) Le jeu te laisse le choix et n’est pas répétitif .. Il joui en plus d’une bonne réalisation et d’une narration bien ficelé et comme dis plus haut certaines scène sont déjà culte !

Maxattacks

23 sep 2015 @ 15:10

il n’est pas plus répétitif qu’un the witcher par exemple. le gameplay est d’ailleurs plus riche. J’aime beaucoup cet opus. il ne faut pas oublié que kojima himself a dit qu’il n’était pas totalement terminé et qu’il n’avait pas pu aller aussi loin qu’il le voulait. c’est surement une des raison de sont départ de Konami. Ce petit sentiment d’inachevé est perceptible, mais vu la valeur de la narration, du gameplay, de la réalisation, franchement on peut mettre MGS FP dans le top 5 des jeux next gen sans problème. le seul moment ou je ne me suis pas amusé c’est le prologue, bien trop long et fastidieux. pour le reste rien à dire du pure plaisir. pour tous vous dire je freine même un peu pour ne pas le finir trop vite. La partie online va arriver sous peu pour enrichir encore l’expérience. on peut dire que l’on en a pour son argent, ce qui est rare de nos jours.

FENDR4GOU

23 sep 2015 @ 15:12

Harry GW n’est plus compositeur pour cet épisode, il est juste producteur. Sinon au fil de mes 160 heures de jeu (et beaucoup de poussières), il y a tout de même des choses qui me chiffonnent.

Primo : les Boss. Je ne vais pas reprendre ce que certains ont écrit, mais sur ma propre expérience des MGS et de cet épisode. Ils sont décevants pour la plupart, sans âmes. Les Skulls sont de vulgaires marionnettes qui ne demande aucune stratégie. Les affrontements contre eux sont très chouette c’est clair, mais où sont les boss de MGS ? Les personnages qui ont une histoire et qui demande parfois beaucoup de jugeote pour en venir à bout (Psycho Mantis ou The Sorrow par exemple). Les vrais combats de boss sont trop rares dans ce MGS V, ce que je trouve dommage.

Ensuite comme l’a très bien dit Mattanys, le format épisodique et la narration cassent le rythme de l’histoire, avec en prime les gros spoil de personnage dans les crédits de début. Kojima kiffe se mettre en valeur, et on ne peut pas lui reprocher, mais là ça en devient très lourd.

Pour finir, ce jeu est voué à être débattu pendant des années, car son identité est très forte et la hype autour a été tellement abusée que beaucoup ont été déçu. Heureusement, ce n’est pas mon cas. MGS V restera un jeu majeur dans l’industrie, qui ose mettre ses couilles sur la table avec des scènes vraiment politiquement incorrectes, et c’est ça qu’on aime dans un MGS. Les quelques défauts l’auront surement mis au rang de jeu moyen de gamme si son gameplay n’avait pas été aussi riche. Et la répétitivité ne dépend que du joueur. A vous d’expérimenter des choses et à vous forcer à jouer de différentes façons. Car même avec mon nombre d’heure de folie, il y a encore pleins de trucs que j’ai pas essayé. Et les infiltrations de FOB, et MGS Online le 6 octobre... Bordel mais ce jeu il fait le pain et le café.

Flash

23 sep 2015 @ 15:34

« de mecs qui n’ont même pas toucher le titre ou rapportent des « on dit »Tu brasses de l’air. » @shane... Quelle mauvaise foi !!! tu es le premier à être comme sa !! Autant je suis d’accord avec ce que tu dit mais garde ce genre de réflexion pour toi ! Vraiment ridicule !! Bref j’espère que tu fera preuve d’autant de bon sens quand il s’agira du test de Rise of Tomb raider par exemple ^^

Shane Vendrell

23 sep 2015 @ 15:49

Moi je n’encense pas Assassin’s Creed qui est l’exemple même de la repetitivité et critiquer MGS V sur ce point qui n’existe que pour ceux qui y ont joués 2 heures.

Tomb Raider je m’en cogne royal de ce jeu, tes réflexions à 2 balles également ;)

Stéphan

23 sep 2015 @ 16:21

Calmez-vous avant que je ne vous force à vous calmer. rien ne vous empêche de discuter sans s’en prendre à un autre et lui manquer de respect.

Fendragou : Les boss, libre à toi de te les faire comme tu veux, il y a toujours plusieurs moyens pour se les faire, ou même éviter le combat. Le choix est entièrement libre au joueur ! Et selon la manière, certaines choses sont impactées. concernant le découpage épisodique, moi j’ai aimé. C’est une manière intelligente de faire pour un monde ouvert. Après qualifier cela de spoil et de cassage de rythme, vous allez très loin, là.

Shane Vendrell

23 sep 2015 @ 16:27

Kojima himself a dit que cet opus était construit comme une serie tv, contrairement aux anciens qui sont plus typés films.

Pour la BO c’est Ludwig Forssel, le thème V has come To est absoluement magnfique :)