Test - Zombi

«London calling» , - 2 réaction(s)

Un brouillard permanent stagne au-dessus de Londres, une odeur de mort vient me piquer le nez. Au coin d’une ruelle, une meute de zombies se repaît d’un cadavre frais ; ce corps inerte est lacéré de toutes parts, il tient un sac à dos rempli de vivres. Je dois le récupérer coûte que coûte, si je veux pouvoir continuer ma quête...

Il y a trois ans, Ubisoft livrait avec ZombiU un soft de très bonne facture au lancement de la Wii U. Non seulement la perspective de survivre dans un Londres infecté était terrifiante mais les particularités du Gamepad rajoutaient encore plus de tensions à l’aventure. Maintenant, le titre arrive sur Xbox One sans le U, l’horreur dans le métro londonien ; peut-il toujours fasciner, et surtout sans le second écran ? Réponse dans ce bain de sang.

Un petit encas ?

On est bien dans l’abri.

Avec le ’U’ dépouillé de son nom, Zombi n’en reste pas moins un jeu de survie dans un monde infesté de morts-vivants. Je me souviens que lors de ma première partie sur Wii U, j’avais été réellement effrayé par l’ambiance du jeu. Cette seconde partie m’a paru moins stressante, même si un jeu de survie comprenant des stocks limités de munitions, des trousses de soins et une mécanique de décès définitif, permet sans problème à l’action de rester à son paroxysme de tension.

Londres a été infesté de zombies, une bouchée et vous allez les rejoindre. Une mystérieuse voix vous guide dans un abri sécurisé seulement connu d’elle tout en vous abreuvant de conseils pour vous permettre de rester en vie tout au long de l’aventure.

Commençons par le point le plus important du jeu : la prise en main. Sur Wii U, le joueur était littéralement happé dans un monde macabre où il devait user de son Gamepad offrant diverses possibilités farfelues pour survivre. Alors, avec une manette de Xbox en main, cela donne quoi ?

Un grand nombre de ses caractéristiques sont tous simplement passer à la trappe parce qu’ils ne sont pas gérées par la Xbox, ce qui en fais une expérience moindre sans le contrôleur de Nintendo.

Le scanner (il permet d’identifier les objets ou les infectés) est tout simplement ennuyeux sur votre TV ; il devient évident qu’il était conçu pour le Gamepad. La carte est affichée à l’écran et non sur la tablette, les différentes interactions (entrer un code pour déverrouiller une porte, gérer son inventaire, etc...) se font dorénavant avec un joystick et un bouton ce qui restreint la tension que pouvait provoquer le Gamepad... Autre perte due au portage, les modes versus qui étaient à l’origine jouables sur la version Wii U, ont tout simplement disparu…

Les contrôles, ainsi que les fusillades sont exagérément lents ce qui permet d’intensifier le sentiment d’impuissance du personnage. Par exemple, les headshots ne garantissent guère la victoire sur l’ennemi ; la plupart du temps vous aurez beau exploser une bonne grosse partie de leur crâne, ils continueront quand même à venir essayer de vous bouffer. Tous ces éléments aident à la construction de la tension qui rend véritablement le jeu effrayant.

L’autre point important du soft : vous êtes un survivant « jetable ». Après avoir été mordu par un zombie et sans aide médicale, votre personnage actuel va se transformer en un foutu mangeur de cervelles et vous réapparaîtrez dans l’abri aux commandes d’un nouveau survivant. Une fraction de seconde mal négociée, et c’est la mort qui vous attend. Chose intéressante, le joueur a cependant la possibilité de revenir sur les lieux de sa mort pour essayer d’occire sa précédente incarnation afin de récupérer son équipement. Bien évidemment, pour survivre dans cette folie, des armes seront nécessaires, en l’occurrence une batte de cricket (3-4 coups par Zombie), qui sera votre plus fidèle alliée ; cependant vous aurez la possibilité de récupérer de nouvelles armes sur les différents cadavres que vous écumerez à coup de batte. Il est aussi possible d’améliorer l’efficacité de ses armes grâce à des objets récupérés sur la route. Les joueurs sont conditionnés à éviter la mort, et sans un système de point de contrôle moderne, la pression pour rester en vie est à son apogée. Zombi incarne la perspective de mort constante.

Qui a faim encore ?

Encore un survivant de plus qui finis en repas...

L’histoire quant à elle reste assez traditionnelle, même si on peut noter la présence d’une fin alternative ; le jeu proposera aussi certains passages épiques, notamment une section dans une crèche qui mérite le détour. Cependant, la route pour y parvenir sera semée d’embûches il vous faudra entre 10-15h pour terminer Zombi dans un premier run, ce qui débloquera un mode de difficulté spécial : e mode survie qui, comme son nom l’indique, consiste à véritablement survivre car le joueur n’a pas le droit de mourir sous peine de recommencer tout depuis le début. Le jeu propose quand même deux modes de difficulté (facile et normal) pour les non-suicidaires.

Côté technique, Zombi est un portage de 2012 et on le remarque immédiatement, c’est à dire que peu (très très peu) de changements ont été réalisés. Les textures datent de la sortie du jeu, on remarque quand même (avec une loupe) que les graphismes ont été retravaillés pour ce qui est de l’aliasing mais cela reste mineur. Pour ce qui est des animations des zombies et des effets de fumée, le jeu est à la ramasse. La bande sonore, même si elle reste sobre, s’accorde parfaitement avec l’ambiance glauque du jeu ; il faut rester constamment à l’affût du moindre bruit, d’un beuglement lointain, l’ambiance sonore permet de maintenir la pression sur le joueur.

Finalement, j’ai réussi à récupérer le sac à dos rempli de vivres et à terminer l’aventure, avec l’aide de onze valeureux survivants qui m’auront permis de rédiger ce test. Un petit merci pour eux.

Bilan

On a aimé :

  • Bon survival horror
  • Petit prix
  • Système de mort définitive

On n’a pas aimé :

  • Perte des éléments du Gamepad
  • Perte du mode versus
  • Portage de flemmard
  • Graphismes d’une autre époque
C’était mieux avant

Zombi a certes perdu de son charme mais il n’en reste pas moins un bon jeu d’horreur qui saura maintenir vos nerfs à rude épreuve. C’est n’est pas tant la perte du Gamepad et du mode versus qui est à déplorer mais véritablement le manque d’alternative viable qu’aurais pu proposer le studio comme une utilisation de kinect ou de l’application Xbox smartglass. C’est clairement un portage pour rentabiliser au maximum la licence. Cependant, comme tout bon survival horror, Zombi a pour but de vous donner des sueurs froides, et on peut dire qu’il y arrive aisément : l’atmosphère glauque et macabre d’un Londres infesté de morts-vivants sied parfaitement à l’ambiance qu’ont voulu donner les développeurs. Pour résumer, si vous avez une Wii U, je vous conseille de le prendre sur cette plate-forme car vous aurez accès à l’expérience complète que les développeurs ont voulu donner à leur jeu. Sinon, il reste un sympathique petit jeu d’horreur sur Xbox One pour les amateurs du genre.

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Zombi

PEGI 18 Violence

Genre : Survival Action

Editeur : Ubisoft

Développeur : Ubisoft Montpellier

Date de sortie : 18/08/2015

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4, PC Windows

2 reactions

Kris-K

18 sep 2015 @ 17:50

Très bon résumé !

tryclo999

20 sep 2015 @ 18:36

Perso j’adore le jeu, je ne joue qu’en mode survie pour prolonger la durée de vie du titre et le rendre immerssif au possible. Et j’aime bien jouer comme ça, recommencer tout depuis le début comme dans les jeux de l’ère 8bits, c’est un bon délire niveau tension vidéoludique.