Test - The Swindle

«That’s a theft !» , - 2 réaction(s)

C’était une nuit noire et calme. Un peu trop calme. L’individu louche dont l’ombre se dessinait était en train de se faufiler secrètement, d’un pas léger, devant la porte. Son souffle court et discret exprimait, sans doute possible, l’expérience dans l’ouverture furtive de portes closes. Ça en était presque devenu son métier. L’outil dont il se servait pour faire craquer la cible semblait épouser parfaitement la forme de la serrure. Il était doué et cela se voyait. Mais il n’était pas du genre à célébrer sa victoire avant d’être enfin à l’abri de son méfait. Cette activité était risquée et la sentence pouvait souvent être pire que la mort s’il se faisait attraper. Il fut cependant trahi à cause d’un cri et de pleurs provenant de la chambre proche. Il ne fallu pas attendre longtemps avant que les lumières s’allument et que l’autorité sur place ne sévisse : “Chéri, puisque tu es debout et que tu es toujours aussi mauvais à ton jeu de cambriolage, The Swindle, vas t’occuper de changer les couches de ta fille qui pleure !” Que voulez-vous : le crime ne paie pas toujours…

T’as pas cent balles ?

Cette porte est particulièrement bien placée pour mener à rien.

The Swindle est un jeu où vous devrez cambrioler des propriétés pour gagner de l’argent dans un Londres de la fin du XIXè siècle façon steampunk. Mais l’argent n’est qu’une étape dans le plan de votre organisation, puisque le but ultime est de voler l’outil d’une terrifiante bigbrotherisation de Londres, pouvant vous empêcher de mener à bien votre passion du vidage de coffres. Malheureusement, le jeu, malgré son pitch intéressant et un potentiel visuel et ludique énorme, finit rapidement par agacer. En effet, il est incroyablement difficile. Au point où une colère hulkienne prend très rapidement le pas sur le plaisir. Et à ce niveau de rage, il est inutile de parler de fun ou d’intérêt.

Pirater ces ordinateurs rapportera gros. Enfin si vous arrivez jusqu’à eux...

Mais pourquoi cette difficulté abusive ? Le jeu ne vous fera de cadeau à aucun moment. Et il ne s’en cachera pas car il y a un sacré paquet d’éléments qui gâchent le plaisir de jeu à commencer par le compte à rebours. The Swindle exige que vous finissiez votre mission ultime sous 100 jours. OK. Seulement, chaque cambriolage, qu’il réussisse, qu’il ne soit qu’un demi succès, ou qu’il soit un échec, consomme un de ces jours. Et croyez-moi, ils vont rapidement s’écouler ! Le moindre faux pas est généralement synonyme de mort. Le tout petit déclenchement de l’alarme et l’arrivée des invincibles robots policiers et leurs représailles complètement démesurées et aléatoires (ce qui implique souvent la mort et un nouveau voleur pour continuer la tâche ailleurs). “Il suffit de ne pas faire de faux pas, alors !”, allez-vous me dire. C’est que j’y ai pensé aussi, voyez-vous ! Mais je n’avais pas compté sur des phénomènes incompréhensibles qualifiables de bugs et autres bizarreries. Il vous arrivera, entre autres, d’être téléporté (sans même en avoir débloqué la capacité) dans un endroit où vous serez foutus. Vous exploserez souvent, sans ennemi, sans obstacle, sans explication logique autre que : le jeu n’aime pas votre sale gueule d’humain.

T’as pas cent jours de plus ?

Ces petites pièces servent de salle de sécurité : désactivez-les pour vous débarasser des caméras et autres détecteurs !

Et nous sommes encore loin du compte de cette haine du jeu envers le joueur ! Voyez-vous, les développeurs ont eu la “formidable” idée de proposer des bâtiments créés aléatoirement. Mais ceux-ci sont souvent un grand n’importe quoi vis à vis du niveau et de l’équipement du voleur, qui perdra de temps en temps un précieux jour sans butin, car rien ne lui est accessible en dehors d’une pièce vide. La sécurité, également aléatoire est du même genre avec de nombreux abus dès le début. Je veux bien qu’un jeu soit dur, mais dès le départ faire gâcher entre 1 à 3 jours pour récupérer les 100 petites Livres afin de débloquer l’élément principal autour duquel tourne tout le jeu, le piratage, c’est littéralement prendre le joueur pour un con. Sans lui, impossible de cambrioler, il faut alors se contenter des quelques petits billets laissés par terre tellement le jeu a pitié de nous. Car dans The Swindle, tout à un coût. Et il est simplement exorbitant pour la moindre petite amélioration. Cela ne serait pas un si gros problème si les braquages rapportaient plus dès le départ, car avec une aussi faible progression financière et tant de choses à améliorer et débloquer, on reste bloqué dans les premiers quartiers, assez pauvres et pourtant retors. Rappelons encore une fois le compte à rebours qui viendra vous narguer à chaque mort ou chaque essai raté. Et avant de vous quitter, histoire d’achever ceux qui pensent que j’exagère, mélangez le tout et prenez en considération que d’une partie de 100 jours à une autre, vos stats sont conservées, mais vous devrez à nouveau tout débloquer pour avoir accès aux quartiers, compétences, filtres, équipements, etc.

Bilan

On a aimé :
  • L’univers visuel sympa
On n’a pas aimé :
  • Trop difficile
  • Le générateur aléatoire de lieux de braquages totalement à la ramasse
  • Les tarifs d’améliorations complètement abusés par rapport aux gains éventuels des braquages
  • Aucune progressivité
Devoir de philosophie : Un jeu peut-il se comporter comme une vraie bite ?

The Swindle aurait pu être un formidable jeu et possède un fun évident. Mais voilà, les développeurs ont préféré être de grosses pourritures en rendant leur jeu trop difficile dans lequel on ne peut pas progresser à cause d’abus du générateur de niveaux et autres bugs et qui font que les qualités, on finit par s’en moquer. Et quand on arrive un petit peu à se faire de l’argent, on finit par retourner rapidement en enfer, tellement le plaisir initialement provoqué devient un inqualifiable foutage de gueule sur l’autel du “U Mad Bro”. Bref, un beau gâchis de pixels...

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The Swindle

Genre : Action/Infiltration

Éditeur : Curve Digital

Développeur : Size Five Games

Date de sortie : 31/07/2015

2 reactions

xJaYrEeh

12 sep 2015 @ 21:11

Un jeu peut-il se comporter comme une vraie bite ? :’-))

Sinon, dommage. Depuis qu’il est disponible sur le marché il me fait de l’œil. Et dans les extraits il avait pas l’air dégueux.

Mr Moot

12 sep 2015 @ 21:33

xJaYrEeh s’il te coute pas un bras prend le.

Superbe test encore, je vous aime les gars