Test - Forza Motorsport 6

«Vroum» , - 46 réaction(s)

Attention à l’aquaplaning

Au niveau des voitures disponibles, il va être difficile d’être insatisfait. 460 voitures, de toutes époques, avec des caractéristiques variées pour autant de sensations. C’est une force de Forza : la sélection de véhicule est toujours très soignée, et quelles que soient nos préférences, on peut trouver une réponse dans le catalogue. Contrairement à d’autres jeux de voitures, FM6 évite de faire trop grossir son catalogue artificiellement à coups de variations d’un même modèle. Quand un même modèle est représenté plusieurs fois, c’est qu’il y a une vraie différence au niveau de ses caractéristiques. Avec le panel accessible, impossible de ne pas avoir envie de papillonner d’une voiture à l’autre, et la quête du garage rempli commence dès le départ.

Concept car

Quand on se promène dans les options, il est fascinant de voir à quel point FM6 est conçu, comme ses aînés, pour tenter de donner satisfaction à tous les joueurs, qu’ils touchent un jeu de voitures pour la première fois ou qu’ils soient des vieux de la vieille. Ainsi, on peut absolument tout configurer, changer, modifier, régler, sur sa voiture. Si on peut décider de laisser toutes les aides activées et de jouer contre une IA sympathique, le spécialiste trouvera tout autant (si ce n’est plus) ce qu’il attend grâce à des réglages pointus et une liberté énorme laissée dans le tuning des voitures.

on peut absolument tout configurer

On reviendra un peu plus loin sur le concept même de simulation, mais de par la flexibilité de ses options, FM6 en fait clairement partie, plus que beaucoup de titres, comme Project Cars (et oui, j’allais bien prononcer ce titre à un moment donné !) qui brident le bricolage mécanique, interdisant les modifications et/ou limitant les réglages.

Lime Rock

Bien entendu l’atelier de peinture est de retour. Je ne suis pas un spécialiste de la question, j’ai l’impression que c’est la même chose que pour le précédent, c’est-à-dire un système permettant d’arriver à des résultats un peu fous pour peu qu’on y passe du temps. La manette elle aussi est configurable ! On peut aller jusqu’à régler la sensibilité de chaque bouton… Plus classique, pour l’IA, on pourra régler son niveau de performance, mais aussi son comportement agressif ou non.

Le vrai retour de Forza ?

Techniquement, FM6 doit se comparer à son prédécesseur, mais aussi au concurrent Project Cars. Graphiquement, les circuits ne progressent pas beaucoup par rapport à FM5, mais il y a à chaque fois quelques détails qui nous montrent que le jeu s’embellit : des feuilles qui tombent d’un arbre, la fumée d’une baraque à frites en bord de piste, le sable de Laguna Seca qui déborde sur la piste, la végétation… Bref, des petits riens, mais qui ont malgré tout leur rôle, renforçant encore l’impression de vie - et donc de vrai - qu’on n’arrive pas encore à retranscrire totalement dans les jeux vidéo. Que ce soit le rendu du bitume ou les effets de fumée quand on bloque les roues, il est évident que FM6 va dans la bonne direction. Soyons clairs : à l’écran, c’est très beau ! Mais on peut sans doute faire encore mieux ! Project Cars est d’ailleurs peut-être un peu au-dessus graphiquement. Les circuits urbains ou un peu spéciaux permettent par contre à FM6 de largement faire le beau. Que ce soient Rio, Prague ou le circuit des Alpes, ils sont absolument magnifiques. A noter un nouveau filtre pour le soleil aveuglant nettement mieux réussi. D’ailleurs d’une façon générale FM6 affiche un meilleur rendu sur l’éclairage des circuits. Il manque toujours ce qui devient du détail, mais qui a de l’importance quand on parle d’immersion : quand on laisse une belle trace de pneus sur un freinage ou sur le bas-côté, on aimerait bien la retrouver au tour suivant…

L’auto-polish en course, ça n’existe pas

A l’inverse, la représentation des voitures stagne, et on a la même chose que dans FM5. Ça ne veut pas dire que ce n’est pas bien, c’est même très joli, mais modéliser des voitures, on sait le faire depuis longtemps maintenant. Par contre la solution n’a toujours pas été trouvée pour la façon de les éclairer. Si leur brillant rutilant correspond bien à la réalité quand elles sont dans un salon d’exposition, en piste elles ne peuvent pas continuer de briller comme ça ! Project Cars fait mieux à ce niveau, et Turn 10 doit se pencher sur la question. Ce n’est plus au niveau de la modélisation des bagnoles qu’on va progresser dorénavant, mais sur ce qu’on fait pour qu’elles aient l’air vraies en mouvement. L’auto-polish en course, ça n’existe pas.

Vitesse + pluie = problème

L’énorme atout de Forza en général, et du sixième en particulier, demeure son animation toujours aussi fluide et constante. Qu’il pleuve ou non, qu’il y ait 1 voiture ou 20 à l’écran, peu importe, le jeu tourne comme une horloge, donnant à nouveau une leçon à la concurrence qui est loin de ce niveau.

On ne peut pas dresser autant de lauriers à la partie sonore. Peu importent les musiques, qui joue sans les couper ? Parlons moteurs ! FM6 ne progresse pas, et c’est bien dommage. Là, c’est son concurrent qui lui donne une leçon. Les moteurs manquent de résonance, de basses, on n’a pas l’impression, même en vue intérieure, d’être à 2 mètres d’un moteur de fou furieux hurlant. Ce n’est pas mauvais, mais ça stagne… C’est seulement dans les tunnels où j’ai eu l’impression que les chevaux en furie donnaient leur pleine mesure. De même, j’ai trouvé que les crissements de pneus avaient tendance à se lancer très facilement, peut-être à cause de mon pilotage, notez bien ! Cela varie d’une voiture à l’autre (heureusement) mais j’ai trouvé ça exagéré et pour tout dire un peu agaçant.

Enfin, un petit mot sur l’IA, reprenant le système de Drivatar. Elle est redoutablement efficace, avec une promesse tenue, puisque les adversaires ne se comportent pas tous pareil, peuvent se révéler très coriaces (voir vicieux) quand la difficulté monte, mais peuvent aussi se montrer faillibles de temps à autre et faire des erreurs dignes de celles des vrais joueurs ! C’est une belle réussite, importante tant cela permet au solo d’être agréable en course.

Un pas en avant, deux pas en arrière : tant mieux !

Oui, je sais, ça fait déjà un moment que vous êtes en train de lire cette critique… Pourtant c’est maintenant qu’arrive la partie la plus importante : le gameplay. Pour faire court, ce FM6 revient au gameplay du quatrième épisode, c’est-à-dire un gameplay clairement technique, précis, mais ne sacrifiant pas le fun sur l’hôtel du réalisme. L’intransigeance de FM5 n’a pas plu à tout le monde, et le créneau simulation poussée au maximum a été pris par Project Cars. Turn 10 ne l’avouera peut-être pas, mais il semble évident que FM6 a décidé de ne plus pousser la simulation pour garder une identité propre. Ça ne veut pas dire, comme on le lit parfois dans les commentaires et comme on va peut-être le lire ici, que FM6 est un jeu d’arcade. Prétendre ça revient à ne pas savoir ce qu’est un jeu d’arcade, ni un jeu de simulation. FM6 propose une physique formidable, respecte des règles physiques strictes, et laisse la possibilité aux pilotes de s’exprimer à travers des réglages mécaniques sans équivalents sur consoles. Qui plus est, simulation n’est pas forcément synonyme d’austérité, c’est une autre approche. Les véhicules d’aujourd’hui sont-ils aussi difficiles à conduire que Project Cars le suggère, avec nécessité de ralentir à ce point pour le moindre virage un peu serré, et avec un risque de dérapage aussi fréquent ? Peut-être… Mais pas si sûr, ou alors je prends mieux mes virages avec ma Verso dans la campagne que dans un circuit avec une bagnole de course ! Je n’en sais donc rien, mais j’ai envie de dire : au diable les étiquettes ! FM6 n’est sans doute pas aussi poussé que Project Cars, qui lui n’est pas aussi poussé au niveau des sensations : chacun son truc, l’important est de trouver celui qui vous convient le mieux, ou même, encore mieux, de profiter des deux !

Objectif : l’intérieur au premier virage

Bref, FM6 revient à un peu plus de permissivité, parfois même trop quand on mord sur les bordures sans que cela ne provoque beaucoup d’effets, mais sans oublier un pilotage technique. Comme dans FM4, on retrouve le plaisir d’utiliser le dérapage comme stratégie pour un dépassement si nécessaire, en s’appuyant d’une façon fort peu fair-play sur un adversaire ou en coupant une trajectoire, dans une chicane par exemple. Forza est la série qui donne le plus de sensations manette en main, car on « ressent » la voiture comme dans aucun autre jeu. Le dosage de la pression sur la gâchette ou sur le stick va tout conditionner. Et quel plaisir de pousser au maximum sa voiture, jusqu’à ce qu’on se rende compte que d’autres font mieux, juste avec leur talent ou par le biais de réglages différents. C’est bien simple, c’est le kiff. Avec un volant, reproduire la précision de la manette avec un pédalier et un volant n’est pas évident, mais bien entendu les sensations sont là aussi ! Forza, c’est le chrono, mais c’est surtout la course et les sensations, et cet opus donne tout ça, bien mieux que l’épisode précédent. Ceux qui ont aimé FM4, et ils sont nombreux, vont tout de suite se sentir à l’aise et vont mordre dans le jeu pendant de très, très nombreuses heures. D’ailleurs, si vous avez essayé la démo, vous savez déjà à quoi vous en tenir : si vous avez chassé le chrono en relançant « une dernière partie », puis une autre, alors vous allez plonger dans FM6 et ne pas en ressortir.

Bilan

On a aimé :
  • Le retour du gameplay FM4, plus de fun !
  • Contenu conséquent, très complet
  • Jeu en ligne à 24
  • La fluidité habituelle de Forza
On n’a pas aimé :
  • Pourquoi pas de météo et nuit sur toutes les pistes ?
  • Voitures toujours aussi brillantes sur la piste
  • Le mode carrière toujours aussi ronflant
Le retour d’un roi

D’UN roi, pas DU roi. L’offre des jeux de caisses s’élargit avec Project Cars maintenant dans la course. FM6, en revenant à plus de sensations et plus de fun grâce à un gameplay moins intransigeant que celui du cinquième épisode, retrouve l’équilibre qui avait tant convaincu dans FM4. Ne comptez pas sur moi pour prendre position et dire qui « simule » le plus et qui est le meilleur : Project Cars et FM6 sont des jeux différents, et sur le créneau de ce dernier, sur la technique matinée de fun, Forza rend une copie remarquable et va scotcher pendant longtemps les joueurs devant leur écran. Sur son créneau, c’est bel et bien Forza le patron ! Malgré le pied que j’ai pris à reprendre la piste avec le gameplay proposé, je garde mon coup de cœur en poche pour « punir » Turn 10 de ne pas être allé jusqu’au bout : l’absence de météo et de nuit sur tous les circuits donne une impression d’inachevé, et il serait vraiment temps que le mode carrière évolue et offre quelque chose de plus consistant. Il ne manque plus que cela, et quelques détails techniques à faire progresser, pour qu’on atteigne les sommets auxquels on rêve tous. Mais pas de doutes, avec FM6, on est déjà très haut.

Accueil > Tests > Tests Xbox One

Forza Motorsport 6

PEGI 0

Genre : Courses

Éditeur : Microsoft

Développeur : Turn10

Date de sortie : 18/09/2015

Prévu sur :

Xbox One

46 reactions

avatar

bastoune

08 sep 2015 @ 12:09

Forza 6 ne semble pas plus riche que le 5

2 fois plus de circuit, 2 fois plus de voitures, et « Gratuite » qui plus est, la pluie, la nuit, multi à 24. Forza 5 a plié la réputation de la licence, le jeu est bon, c’est du Forza, mais il se pointe après le 4, la référence du genre, et nous a montré une facette du jv que j’exècre : les microtransactions à outrance, chaque page de l’écran d’accueil était bourré de €, j’aime pas ;) c’est subjectif sans doute, mais Forza 5 n’était pas fini, loin s’en faut, j’ai vite revendu en attendant la suite ;)

avatar

bastoune

08 sep 2015 @ 12:17

@Shane :

@bastoune : Pourquoi faire 2 pages quand tu peux résumer Forza 6 en un mot ? :)

c’est quand même vachement limité comme mode de pensée non ? C’est un peu juste en terme de nuances...

Shane Vendrell

08 sep 2015 @ 12:37

Un jeu peut-être résumé en un seul qualificatif, j’ai lu l’entièreté du test, et inachevé, paraît le terme le plus approprié tant ce Forza est attendu au tournant après la déception du 5 ;)

LaFabrique

08 sep 2015 @ 12:37

Au niveau du FFB avec un volant c’est une horreur. Il est toujours autant limité. Difficile de sentir le retour de direction le volant. En terme de simulation, il est a des annees lumiere de PC. J’ai l’impression que mon volant se transforme en jouet playskool sérieux. C’est toujours pas ca pour la conduite au volant, ca reste un jeu a la manette.

avatar

Slyrod26

08 sep 2015 @ 12:43

Bon petit point sur le Forza 6 il y ’en a toujours qui trouve à redire à critiquer ça manque de finesse c ’est classique. Mais honnêtement il y a quoi comme jeux de voiture aujourd’ hui ? Drive club gameplay juste une blague. Le très fameux project cars qui nous à vendu du rêve avec ses screenshot. J’ ai joué à ses jeux et croyais moi ils ont plus de défaut que ce forza et pourtant ça passe outre j’ ai l’ impression. Project cars carrière ennuyante sois disant les voitures sont mieux modélisées en même temps y’ en a 65 ! jeux certes très poussé on ressent tout mais y’ a t il un réelle plaisir de jeux ? j’ ai vu une sensation de vitesse très faiblarde comparé un forza et des ptite voitures en dlc payante... un peu moche non ? La forza 6 a revu sa carrière affiné son gameplay et il est plus beau que le 5 graphiquement ! sans parler des voitures formule e nascar wtcc f1 et puis les voix des mecs de top gear ca rajoute pas un amour de l’ automobile une passion quelque chose en plus. Sachant qu’ un gran turismo ou un project cars faut compter 5 ans de développement pour faire une carrière ennuyante là on a un forza tous les 2 ans sans compter horizon alors développer un jeux d’ une tel envergure en 2 ans chapeau et ça il y a souvent du monde qui l’ oublie.

avatar

BUSHIDO

08 sep 2015 @ 12:50

Un bon Forza mais sans plus donc. Vous avez oublié les DLC hors de prix aussi dans les moins. Je le prendrai en GOTY l’année prochaine du coup, ce ne sont pas les jeux qui manquent cette année et j’ai PC pour me faire patienter ! :)

avatar

Slyrod26

08 sep 2015 @ 12:51

J’ ai oublié un point ^^ En ce qui concerne la pluit la nuit on a mis du temps a y avoir c ’est vrai mais au final ça rajoute un énorme plus au gameaplay je suis d’ accord avec vous pk ce n’ est pas sur tous les circuits pk ce n’ est pas dynamique. regarder forza horzion 2 c ’est dynamique c ’est bien mais qui est content d’ allumer le jeux et de rouler directe sous la flotte tout le monde demande des conditions et la plupart des gens ne sont même pas réellement content de rouler sous la flotte. Pour ce coup je comprend turn 10 ils ont mixé pour forza 6 il y’ aura 50% de jours 25% de nuit 25% de pluie et je pense ça suffira largement. Ceci dis en jeu libre pk ne pas avoir tous les circuit dispo avec les 3 conditions là j’ y vois un pti bémole mais croyais moi pour le mode carrière je suis sûr que cela sera largement suffisant

LaFabrique

08 sep 2015 @ 12:58

@slyrod26

tu parles d’un exploit en deux ans c’est ca ?? On en parle du budget ? c’est un peu facile aussi de critiquer les autres jeux si on va dans ce sens. Rappel moi le budget, de Pcars pour du multiplateforme qui plus est !! turn 10 a dix fois plus de budget est pourtant il manque pas mal de chose et il est que sur un seul support !! Je veux juste te rappeler que c’est du crowdfunding chez SMS. J’imagine même pas, si ils ont le budget de Turn 10

Désolé, mais au volant, Project cars met une grosse fessée a n’importe quel jeu sur console. Les courses sont funs, la physique meilleure, des vrais sensations de « motorsport » ( qualifs, essais, tour de chauffe, pneu, essence). Je préfère avoir 65 voitures différentes, mais avec une physique vraiment poussée, que la moitie des voitures OSEF.

Il faudrait un minimum, remettre les choses dans leur contexte. c’est du forza quoi, mais pas du « motorsport »

Shane Vendrell

08 sep 2015 @ 12:59

@Slyrod26 : T’en as d’autres en stock des blagues ? Déjà que le jeu t’impose de rouler de nuit, sous la pluie sans changement de conditions pendant la course, la concurrence te permet de commencer une course à n’importe quelle heure de la journée, conditions météo au choix.

Turn 10 sort un forza tous les 2 ans, avec peu de nouveautés, histoire de justifier le prochain, avec météo dynamique ce coup-ci :)

Shane Vendrell

08 sep 2015 @ 13:04

Je plussoie LaFabrique ;)

Turn10 a plus de budget, personnel et sous traite les caisses en Inde. Microsoft devrait prendre SMS pour leur jeu de caisse exclusif.