Après un épisode trois de haute volée, il nous tardait, et c’est peu dire, de retrouver Max et de suivre avec elle la suite de ses aventures. Ce dernier nous avait particulièrement enchanté et à juste raison. L’intrigue de Life is Strange démarrait enfin avec le début de l’enquête menée par le duo Max et Chloé sur le côté obscur de Blackwell et une ambiance fin du monde délétère et de plus en plus oppressante. Le final nous laissait littéralement sur les genoux et impatient d’en savoir plus. Nous allons agrémenter ce test par un petit morceau à la guitare sèche accompagné d’une voix sirupeuse et mélancolique par un groupe anglophone méconnu. Histoire de mettre tout le monde dans l’ambiance.
Les masques tombent
Le test qui va suivre comporte de légers spoilers sur les épisodes précédents.
Un final époustouflant. Les amateurs de cinéma fantastique ont eu une bien étrange impression de déjà-vu mais Life is Strange n’a jamais caché ses références et distille brillamment, parfois jusqu’à l’excès, de nombreux clins d’œil aux amateurs de science fiction, de cinéma et de jeu vidéo. On pouvait réellement s’attendre à tout et même voir la série nous prendre à contre-pied et partir dans une direction aussi inattendue qu’excitante. Il n’en est rien, la conclusion épique de l’épisode trois s’enchaine avec une petite introduction forte en émotion certes mais un peu rapidement expédiée pour remettre le duo de charme et de choc sur les rails de leur enquête.
Ce quatrième et avant-dernier épisode de Life is Strange repose essentiellement sur cette dernière. Chloé et Max vont endosser le rôle d’enquêteurs de choc nous offrant un rythme admirablement bien maitrisé, sans réel temps mort avec quelques passages particulièrement tendus. On a apprécié tout particulièrement le face-à-face avec Franck ou chaque mot, chaque attitude doit être choisie avec soin afin d’éviter tout dérapage. Pour ceux qui ont eu la chance de finir avec un dénouement heureux la tragédie vécue par Kate, ils seront heureux de pouvoir la rencontrer à nouveau, nouvelle preuve de l’incidence directe des choix pris dans le jeu.
Ce quatrième épisode est aussi le plus riche en termes de lieux visités et de situations rencontrées, il est peut-être l’un des plus agréable à jouer même si la série n’évite pas ses traditionnelles maladresses. On pensait que Life is Strange assumait pleinement son statut de série B et pourtant tombe bien bas avec une pudeur particulièrement étrange qui plombe particulièrement l’impact de certaines découvertes. Un Life is Strange « Saw-soft » qui s’explique sûrement dans la volonté de ne pas se voir classé U18 au pays de l’oncle Sam mais qui tombe clairement à côté de la plaque sans assumer pleinement son PEGI 16. Toutefois, Life is Strange nous laissera, une fois de plus exsangue et impatient d’en connaître la suite après de poignantes retrouvailles -enfin- avec Rachel et le fin mot de tout ce qui se trame à Blackwell. On espère maintenant que la série puisse trouver une conclusion à la hauteur en évitant l’écueil des révélations capilotractées ou de raccourcis faciles.