Test - Q.U.B.E. : Director’s Cut

«Le vrai QUBE des vacances !» , - 0 réaction(s)

Vacances. Rien que l’énoncé de ce mot parvient quelques instants à détendre les plus stressés d’entre nous. Enfin encore faut-il ne pas penser à la préparation des valises, le remplissage « Tetrissien » du coffre, les heures passées dans ces @#% ! d’embouteillages interminables sous un soleil harassant tout en supportant les enfants qui n’arrêtent pas de crier “Libérée, délivrée” depuis qu’ils sont entrés dans la voiture. Mais bon, la récompense de cette torture du départ vaut le coup : une déconnexion totale du cerveau et une vie rythmée par les apéros, les grasses matinées et les siestes à l’ombre, un livre posé sur le nez. Le panard total. Si l’on redoute l’encrassage total de nos neurones on peut toujours sortir la Xbox One que l’on avait soigneusement cachée dans nos affaires et jouer à Q.U.B.E. Director’s Cut pendant que le reste de la famille s’agglutine sur la plage. Et passer de Q.U.B.E. à un cubi de rosé, ça, c’est vraiment les vacances !

Apéri…Q.U.B.E.

Le passage dans le noir est surprenant

Q.U.B.E. est à l’origine le projet final de trois étudiants de Newport, Daniel Da Rocha, Jonathan Savery et Dave Hal. Devant le succès rencontré par leur concept et les encouragements de leurs proches et de leurs enseignants, ils décident de monter leur propre société, Toxic Games afin de finaliser leur jeu. Derrière cet acronyme énigmatique se cachent les mots Quick Understanding of Block Extrusion, apprentissage rapide d’extrusion de blocs en français qui, mine de rien, reflète parfaitement ce que l’on va trouver dans ce jeu de puzzle en vue à la troisième personne.

Notre personnage se réveille dans une étrange structure composée exclusivement de cubes. Amnésique, vêtu d’une combinaison comprenant une paire de gants étranges, il est contacté par une femme qui lui exhorte de sortir au plus vite de ce complexe, une sortie dont dépend le sort de l’humanité toute entière. Rien que ça. Vu qu’il ne peut communiquer directement avec elle –sa combinaison ne disposant que d’un récepteur radio-, il va devoir se fier à sa voix pour s’en sortir et en apprendre un peu plus de sa situation qui est loin d’être aussi évidente qu’elle n’en à l’air. Voilà pour le contexte, sympathique, mais dont les tenants et les aboutissants ne seront malheureusement réservés qu’aux anglophones avertis vu que les voix ne sont pas traduites et proposées sans aucun sous-titre.

Les environnements sont, plastiquement, très réussis

Le jeu quant à lui fait beaucoup penser au Portal de Valve autre grand jeu de puzzle en vue à la première personne -mais malheureusement sans son humour- et pas seulement à cause de son esthétique épurée presque clinique. Le blanc immaculé des blocs nimbés d’une lueur diffuse et irréelle renforce la sensation du joueur de n’être qu’un rat de laboratoire. Ce qu’il s’avère être globalement, un rat confronté à des mécanismes simples qu’il devra assimiler et mettre en œuvre afin de sortir d’une bien étrange structure. Le gameplay de Q.U.B.E. comme celui de Portal est d’une simplicité étonnante. Le joueur peut manipuler, à l’aide de ses gants, les quelques blocs colorés qu’il rencontre sur son chemin. Un gant pour tirer le bloc, un autre pour le pousser. Chaque couleur correspond à un effet, les blocs rouges peuvent être extrudés de trois longueurs, les blocs jaunes marchent par trois et sortent ensembles de trois longueurs différentes, les blocs bleus agissent comme des tremplins etc., etc.

La richesse de Q.U.B.E. surprend et comble parfaitement le joueur

On pénètre peu à peu dans cet univers, on assimile les nouveaux éléments petit à petit et la grande force du jeu est d’arriver durant tout son long à varier avec une grande intelligence ces mécanismes simples. On se retrouve ainsi à devoir jongler entre les blocs pour diriger une bille, jouer sur la physique, aimanter les parois de la pièce et même avancer et résoudre des puzzles dans le noir le plus complet. La richesse de Q.U.B.E. surprend et comble parfaitement le joueur tout au long de sa quête. Malheureusement, et comme pour Portal, l’aventure s’avère au final intense, riche, succulente, magistrale mais très courte. En prenant son temps, votre testeur préféré (ou presque) a mis à peine plus de quatre heures pour boucler l’aventure principale, secrets compris. Un plaisir intense, bien réel, mais assez court dont on ne tiendra pas rigueur vu le prix très doux auquel est proposé Q.U.B.E. : à peine 10 euros !

Vos gants évoluent au fur et à mesure de l’aventure

La version Director’s Cut de Q.U.B.E. comprend toutefois dix niveaux supplémentaires dans un mode de jeu nommé Against the Qlock. Doté d’un classement en ligne, ce mode est un Time Attack mêlant puzzle et course. Fort bien agencé, chaque parcours -tous originaux- recèle bon nombre de bonus, de temps, de vitesse, de sauts, ouverture de passages alternatifs pour que l’on puisse se livrer à une course effrénée au temps, grappillant la moindre petite seconde, le moindre centième entre amis ou dans le classement mondial. Glaner les trois médailles de chaque niveau, bronze, argent et or, demande pas mal de doigté et de dextérité. On se trouve confronté dans ce mode aux limites de la manette et on se rend clairement compte que Q.U.B.E. a été de base pensé et développé sur PC pour être joué avec le duo clavier souris. Rassurez-vous, rien de bien grave toutefois pour ce mode qui vous comblera pour une petite poignée d’heures supplémentaires et vous laissera repu et bien satisfait de l’expérience parfaitement maîtrisée proposée par Q.U.B.E..

Bilan

On a aimé :
  • Un très bon jeu de puzzle
  • Un gameplay simple
  • Une grande richesse de situation
  • Le mode Against the Qlock
On n’a pas aimé :
  • Une aventure tellement chouette qu’elle reste trop courte
  • En anglais non sous-titré seulement
Q.U.B.E., un jeu de puzzle carré

Amateurs de puzzles retors et d’ambiance originale, ne passez pas à côté de Q.U.B.E. Director’s Cut qui, pour la modique somme de 10 euros, aura largement de quoi satisfaire vos exigences en la matière. Q.U.B.E. est un savant mélange de mécanismes simples, très facilement assimilés et de puzzles brillamment élaborés et déclinés afin d’en proposer le plus large panel possible. On reste pantois devant les trouvailles des développeurs et désireux chaque fois de passer dans la salle suivante afin de découvrir ce qu’ils nous ont réservé par la suite. Un digne descendant du somptueux et désormais culte Portal à qui on décerne sans retenue un coup de cœur mérité afin qu’il puisse avoir, on l‘espère, le même succès !

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Q.U.B.E. Director’s Cut

PEGI 0

Genre : Aventure/Réflexion

Éditeur : GRIP Games

Développeur : Toxic Games

Date de sortie : 24/07/2015

Prévu sur :

Xbox One, PC Windows