Test - Project Cars

«Le Messie de la Simu» , - 32 réaction(s)

Après plusieurs années de développement et nombre de fois repoussé, Slighty Mad Studios aidé d’une grande communauté de joueurs, vient de sortir en ce 7 mai 2015 son jeu phare : Project Cars. Ce dernier est considéré par les développeurs comme l’aboutissement de 10 ans d’expérience dans le milieu des jeux de courses automobiles, avec au cours de ces années des titres comme Need For Speed Shift et Shift 2 Unleashed ou encore la série GTR, à mettre à leur crédit. Il se veut être la simulation automobile la plus aboutie technologiquement, la plus belle et la plus réaliste. D’abord prévu exclusivement pour les joueurs PC, pour répondre à une importante demande il a été développé pour les consoles actuelles, seules à pouvoir le faire tourner correctement. On va donc, manette en main, voir ce qu’il vaut sur notre Xbox One préférée.

Une vraie simulation de pilotage

Dans Project Cars, on ne perd pas de temps à faire des courses pour gagner de l’argent et acheter des améliorations à ses véhicules. Ici, le but est uniquement d’être le champion et nos voitures sont déjà équipées de manière à être les plus compétitives. De ce fait, il n’y a aucune différence au niveau des véhicules. Les seuls réglages que l’on va devoir faire concernent les aides au pilotage que l’on veut activer selon la difficulté recherchée et les paramètres que l’on peut modifier - pressions des pneus, contrôle de traction ou encore équilibrage du freinage ou hauteur de caisse - pour obtenir la voiture que l’on estimera la plus maniable et adaptée à notre conduite. L’espace “essais libres” est très pratique pour tester les résultats sur le circuit désiré. Les joueurs débutants peuvent choisir de piloter avec toutes les aides, ce qui facilite la prise en main pas évidente pour les non-initiés aux simulations. Quant aux habitués, ils seront aux anges une fois le contrôle du pilotage, assez difficile sans aide, acquis. Surtout lorsque l’on active également la gestion de l’essence, l’usure des pneus ou encore les dégâts réels. En tout état de cause, la maîtrise de la conduite n’arrive qu’au bout de quelques heures de pratique, et là, le jeu devient beaucoup plus plaisant.

On peut mettre en place une stratégie et décider de ce que l’on effectue lors d’un arrêt et leur nombre.

Qui dit “simulation” dit “réalité”, et c’est de cette fameuse réalité que les développeurs ont tenté de se rapprocher. A l’inverse d’un Forza Motorsport où l’on démarre toutes ses courses en milieu de peloton, il est ici possible de faire des séances d’essais, une qualification et un warm-up, avant de commencer la ou les courses. Durant ces qualifs, le nombre de pilotes en piste au moment où on tente de taper un chrono peut avoir une grosse incidence sur son temps et, de fait, sur sa position sur la grille. On peut aussi décider de faire juste la course, mais choisir de passer outre les qualifications nous positionne d’office dernier sur la grille de départ. Sûrement pas la meilleure idée pour gagner une course quand on a devant soit 20 ou 30 concurrents. Toujours dans cet état d’esprit de simulation, anticiper un départ équivaut à une pénalité, avec obligation de repasser par les stands avant 3 tours sous peine de disqualification. Il est aussi très important de prendre en compte que, contrairement à Gran Turismo ou Forza, une voiture qui démarre une course n’est pas optimum. En effet, les pneus et les freins sont froids et, de ce fait, le premier tour doit se faire prudemment sous peine d’aller rapidement à la faute. Dans le même principe, on ne fait pas 50 tours avec avec les pneus de départ ni avec un seul plein d’essence et il faut donc penser à passer par les stands pour ravitailler, réparer ou changer ce qui doit l’être. Là encore, quand on repart, on doit y aller piano, car seul le moteur est chaud. Il faut également penser à toujours avoir un oeil sur la jauge d’essence durant les qualifications histoire d’éviter la panne sèche (testé pour vous). Cependant, durant la course, on est averti par notre ingénieur (via la voix de Ben Collins dit “Stig” de Top Gear) du moment conseillé, établi par défaut, pour rentrer aux stands. Néanmoins, on peut mettre en place une stratégie et décider de ce que l’on effectue lors d’un arrêt et leur nombre. Par exemple, au premier on remet juste de l’essence et au second on change les pneus.

Gérer librement sa carrière et le reste

Le jeu est fait pour que l’on ait un sentiment de liberté dans nos actions. A cette fin, pour la carrière on peut créer plusieurs comptes afin de mener plusieurs compétitions de front. Il suffit ensuite d’aller dans “charger/effacer” à l’accueil pour sélectionner le profil de la compétition que l’on a envie d’utiliser. Les stats générales de carrière enregistrent les évolutions de tous les profils. Sorti de là, le principe est basique : on choisit le type de course que l’on veut faire et avec quel team manager on veut signer un contrat, en attendant d’être repéré par d’autres écuries. On suit notre progression sur un calendrier dans lequel apparaît tout ce que l’on a déjà fait et les courses que l’on peut aller faire. Pour chaque course, on suit le règlement de la compétition à laquelle on participe. Que ce soit en carrière, en multi ou en solo, notre ingénieur nous informe d’éventuels accidents, risque de pluie ou encore d’un drapeau bleu signifiant que l’on doit laisser passer des concurrents qui nous collent un tour. Au sujet de l’IA, il est a noter que celle-ci a tendance à être assez agressive et n’hésite pas à nous bousculer. Bien qu’il n’y ait que 65 véhicules dans le jeu, les différentes catégories de ceux-ci et les épreuves dédiées - karts, formules A, LMP1, GT, etc- sont assez nombreuses pour varier les plaisirs dans plusieurs styles de pilotage. Il est même possible de créer une course de 24 heures.

Il est regrettable de ne pouvoir comparer directement ses temps avec ceux de ses amis.

Le multijoueurs est classique, mais complet. Il est possible de choisir des épreuves aléatoires, via un onglet spécifique, de créer ou rechercher des courses précises, par le biais de deux autres onglets. Des épreuves communautaires sont également proposées pour défier les concurrents du monde entier et tenter de faire le meilleur chrono. On peut télécharger un fantôme pour s’aider à battre son temps. Par contre, il est regrettable de ne pouvoir comparer directement ses temps avec ceux de ses amis sans être obligé d’aller chercher le pseudo d’un pote dans toute la liste du classement. L’absence de cette option est assez incompréhensible, tout comme le fait qu’il n’y ait pas d’écran splité pour jouer à plusieurs sur sa console.

Il découle de tout ça un jeu assez pointilleux qui tend tellement vers la simulation qu’il en ressort un côté moins convivial que les deux autres concurrents du marché. Qui veut une conduite technique mais avec plus de fun se tournera vers l’un d’eux. Project Cars a été développé pour offrir aux joueurs la possibilité de se rapprocher de la réalité d’un pilote automobile qui cherche à devenir champion du monde dans une ou plusieurs catégories. Pas d’épreuve de drift, pas de slalom entre les cônes, pas de passage de permis, pas de rewind, pas d’achat de voitures ni d’améliorations, peu de véhicules mais tous livrés prêt à courir. Bref, ici c’est du brut de décoffrage, c’est la vie, la vraie, on n’est pas là pour déconner.

Un développement PC adapté aux consoles

Le jeu composé de ses 65 voitures et 32 circuits (Imola, Hockenheim, Spa-Francorchamps, pour ne citer qu’eux) dont un total de plus de 80 tracés, est très bien détaillé. Les véhicules sont très bien reproduits, le son des moteurs est le meilleur que l’on ait eu jusque maintenant. Il est fort dommage que des bugs de distorsions viennent de temps à autre gâcher ce travail. Même les puristes préféreront écouter le bruit des moteurs, il est également possible de profiter d’une playlist de plus d’une centaine de titres réparties dans 7 styles différents (Rock, classique, Drume & Bass, …). Les vues disponibles sont vraiment bien reproduites, celles des cockpits et du casque sont super immersives. Quand la pluie vient à tomber, la reproduction de cette dernière donne une impression de réalité rarement atteinte et pour parfaire le tout, le cycle jour/nuit est juste magnifique. Pour rappel, le moteur du jeu, baptisé Galileo, gère la lumière, le cycle jour/nuit et les conditions météo. L’algorithme de l’Almanach Astronomique a été enregistré et permet au jeu d’avoir la position exact du soleil et de la lune en course, selon l’heure de celle-ci. Pour le rendu du pilotage, les développeurs ont fait beaucoup d’essais eux-mêmes, sur piste avec différents véhicules, en collaboration avec des pros, car ils pensent que pour savoir de quoi on parle, il faut l’essayer. Ça ne rigole pas.

Mais voilà. Il est impossible d’obtenir la même qualité graphique sur nos nouvelles consoles que sur les derniers PC. Il est donc proposé, comme cela se fait couramment pour les ordinateurs, de pouvoir retirer certains visuels (végétation, goutte de pluie,...). C’est ce qui prouve à quel point le jeu a été développé pour PC, afin de pouvoir s’adapter aux différentes puissances et configurations de ceux-ci. De notre côté, sur console, ça nous permet juste d’avoir un peu moins de baisse de framerate, sans retirer totalement l’aliasing quelque peu présent et moins de saccades dûes au nombre de véhicules à l’écran. On ne peut pas dire que ce soit ce que l’on attend d’un jeu dernière génération, soi-disant le plus évolué technologiquement. Après, il est évident que c’est très beau quand tout est affiché, mais les saccades d’images, tout comme le son qui se désagrège durant quelques secondes, sont assez désagréables. Qui plus est, à l’heure où sont écrites ces lignes, il est seulement possible de faire une livrée de peinture pour les versions PC. Néanmoins, il faut garder à l’esprit que le studio de développement est à l’écoute des joueurs et que des patchs correctifs arriveront sans nul doute. Même si l’on peut regretter l’époque où le jeu acheté était terminé et n’avait pas besoin de retouches ou corrections pour fonctionner.

Bilan

On a aimé :
  • Une vraie simulation avec tout ce que cela englobe
  • Le travail du son des moteurs
  • La gestion du cycle jour/nuit et de la météo
  • 35 circuits et plus de 80 tracés
  • Les vues cockpit et casque
On n’a pas aimé :
  • Les distorsions du son
  • Les baisses de framerate, l’aliasing et les saccades
  • Pas d’accès rapide aux chronos de ses amis
  • Pas d’écran splité pour des courses locales
De la simulation a l’état pur

Il aura mis le temps, mais Project Cars est là et bien là. Il est une simulation sans compromis avec tout ce qu’elle peut comporter (stand, essai libre, qualification), avec néanmoins la possibilité de ne pas activer toutes les gestions réalistes, telles que la consommation d’essence ou l’usure des pneus, afin que chacun puisse y trouver son bonheur. Dans sa conception il n’y a pas de place pour l’amusement. Ce n’est pas ici que l’on va faire du drift ou passer des permis. On est là pour la gagne, tous avec les mêmes voitures, et seuls vont changer la donne les réglages que l’on va faire. Bien que soigné graphiquement et extrêmement bien travaillé au niveau sonore, on regrette les quelques bugs de courte durée qui viennent entacher le dur labeur. Cependant, même si le titre n’est pas exempt de défauts, et que ce n’est peut-être pas le meilleur jeu de courses automobiles selon ce que l’on recherche, à ce jour c’est la simulation auto la plus poussée et aboutie sur console.

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Project C.A.R.S.

PEGI 3

Genre : Courses

Éditeur : Bandaï Namco

Développeur : Slightly Mad Studios

Date de sortie : 7/05/2015

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4, PC Windows

32 reactions

Tomchoucrew

Rédaction

16 mai 2015 @ 21:15

Images éditeur, donc très certainement PC.

GigaTRIPELX

09 sep 2015 @ 04:49

Putain, ils ont deja poussé les nouvelles consoles a leurs limites..