Test - Infinity Runner

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Les running games sont des jeux où le personnage court tout seul en vue de dos ou de côté. Le joueur doit empêcher le personnage de heurter des obstacles pour progresser sur une piste - généralement sans fin - dans le but de débloquer des bonus, capacités et autres features via ce qu’on appelle communément des challenges. C’est un genre très en vogue sur appareils mobiles, mais qui snobe les consoles de salon. Alors quand un de ces titres débarque sur Xbox One, en plus de proposer une vue FPS et de se transformer en loup-garou, forcément la curiosité l’emporte…

Running Maaaaaan !

Un running game, c’est avant tout des obstacles à éviter.

Infinity Runner vous met dans la peau de... on s’en fiche ! L’histoire est complètement banale et sans aucun intérêt. La seule chose que vous devez savoir est que vous êtes prisonnier d’un complexe spatial, que vous êtes tout nu (Non, on ne voit rien. Obsédés !) et qu’il va falloir courir pour vous enfuir et échapper à tout un tas de dangers. Et dès les premiers mètres parcourus, on constate que la réalisation n’est pas très soignée. Non pas que le jeu soit moche (quoique...), mais la modélisation simple des environnements et des rares personnages, ainsi que les textures pauvres et répétitives des environnements clos ou encore les bugs d’affichage assez fréquents ont du mal à nous faire croire à la présence d’une Xbox One dans l’équation. Le jeu se présente comme tout jeu du genre : on évite des obstacles en sautant par dessus, en glissant en dessous ou en passant à côté d’eux. On ramasse des objets sans réel intérêt, et de temps en temps quelques objets bonus plus importants. Bref, c’est un running game comme il en existe des centaines sur les plateformes de téléchargement pour appareils mobiles. Sauf que la vue FPS, censée être un argument commercial, pose un souci d’appréciation de la situation, de ce qui se passe à l’écran. Au mieux, on peut anticiper quelques mètres plus loin, mais pas plus.

Un combat peu palpitant est sur le point de se produire.

Cela se résultera souvent par des sauts ratés, des murs embrassés violemment et d’autres joyeusetés du genre alors qu’il n’y avait visiblement pas d’erreur de la part du joueur : juste un problème de visibilité et de lisibilité de ce qui se passe à l’écran. Il arrivera même de perdre une vie en sautant ou en se baissant alors qu’étonnamment, il fallait faire l’inverse. Mais ce problème se règle plus ou moins facilement en commençant en facile pour se faire au jeu, découvrir les types d’obstacles de base et apprendre la manière de les franchir jusqu’à finir l’histoire dans ce qui aurait pu finalement être un tutorial d’un peu moins de 2 heures… Cependant une fois passé en normal puis ensuite en difficile, le jeu devient beaucoup moins ennuyeux et comptera réellement sur vos réflexes : la vitesse de défilement augmente selon la difficulté, les niveaux deviennent un peu plus longs, les obstacles sont plus nombreux et plus variés, on a moins de vies, et surtout, on n’a plus le temps de s’ennuyer dans ces éternels couloirs aléatoires.

Running Ga...g !

En loup, vous aurez accès à des zones cachées.

Mais l’argument de la mort d’Infinity Runner est qu’on peut se battre contre des ennemis ainsi que la capacité du personnage à se transformer en loup-garou. Manette en main, la douche de ces arguments devient glaciale, puisque cela se traduit par des QTEs étonnamment épuisants pour un résultat on ne peut plus mou et minime pour l’un, ainsi qu’une pause pipi pour l’autre étant donné que le personnage, une fois transformé, progresse quasiment tout seul et est invincible le temps de la transformation. Ce ne sont donc clairement pas des points qui vont marquer l’esprit du joueur. En dehors de l’histoire, le jeu propose un mode arcade subdivisé en sous modes dans lesquels on peut fixer différents types d’objectifs à atteindre, ou encore courir sans fin jusqu’à ce qu’on perde toutes ses vies dans un mode infini qui ressemble finalement au concept le plus pur du running game avec son “circuit” aléatoire généré au fur et à mesure qu’on avance. Seulement voilà, Infinity Runner aurait pu être un jeu sans prétention et plus que sympatoche à jouer s’il n’y avait pas deux grosses ombres au tableau à commencer par une ombre. “Mais, il devient gaga ?” devez-vous être en train de vous dire. Par ombre, comprenez que le jeu est sombre. Très sombre, avec en prime certains niveaux qui n’offriront que peu de visibilité à cause du peu de couleurs et de leurs tons ténébreux. Pour un jeu où il faut anticiper les éléments pour les franchir, c’est un peu problématique de ne pas arriver à les distinguer du reste, non ?

Petite séance chute libre.

Le second gros problème est que par moment, le jeu “oublie” que vous avez entré une commande ou réagit un peu bizarrement vis à vis de celle-ci. C’est relativement rare, mais quand cela arrive, priez pour qu’il vous reste suffisamment de vies car comme tout jeu de ce genre, l’échec est synonyme de mort. Petite mention crise de nerf pour les musiques. Je ne suis personnellement pas fan de ces sonorités électro, mais même pour ceux qui aiment ce style, entendre le court morceaux en boucle encore et encore jusqu’à plus soif ou jusqu’à ce qu’on change de secteur (=changement de décor) pour passer à un autre morceau du même acabit est très vite agaçant. Surtout que pour un jeu demandant concentration et réflexes, ce n’est pas forcément le meilleur type de musique pour accompagner...

Bilan

On a aimé :
  • Nerveux dans les difficultés supérieures
On n’a pas aimé :
  • Les “combats” anecdotiques et épuisants
  • Peu de variété dans les décors
  • Appréciation des environnements délicate
Cours Forest, cours !

Infinity Runner n’est pas un jeu vraiment mauvais, mais pas non plus inoubliable, puisque ses tares et sa nervosité finissent par s’annuler. Tout comme vous pourrez vous ennuyer, vous arriverez également à vous éclater dans des runs de dingue. La question qui va se poser finalement est de savoir si vous voulez jouer à ce genre de jeu sur console de salon, plutôt que de vous contenter d’un téléphone ou d’une tablette. Quelle que soit votre réponse, ce titre - à défaut de concurrence sur Xbox One - fera largement l’affaire pour un petit marathon. Donc si le coeur vous en dit, y’a plus qu’à se mettre à poil et courir !

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Infinity Runner

Genre : Action

Editeur : Wales Interactive

Développeur : Wales Interactive

Date de sortie : 23/04/2015