Après avoir abordé l’univers Walking Dead, les mystères de Faeries et bien d’autres licences par le passé, Telltales Games revient pour un univers, somme toute peu commun pour ce genre qui a fait le succès du développeur, puisque ce jeu parle d’un jeu, d’un univers complètement barré et violent : Borderlands. Mais est-ce que le format épisodique d’un peu plus de 2 heures d’une histoire racontée va fonctionner pour cet univers rempli de violence et d’humour débile ?
Rhys
Tales from Borderlands vous met dans la peau de 2 escrocs : Rhys, employé d’Hypérion, en partie cybernétique, qui veut devenir El Jefe de la compagnie à la place de Vasquez (formidablement doublé par l’excellent Patrick Warburton), le type qui vient de remplacer le type qui a pris la place de Jack après les évènements de Borderlands 2. Le second escroc est Fiona, une magouilleuse doublée d’une voleuse originaire de Pandore qui n’a pas vraiment de scrupules à piller ce qui lui fait envie. Leurs destins vont se retrouver liés sur Pandore après un évènement fâcheux qui va très mal tourner. N’allons pas par 4 chemins, l’histoire dans cet épisode 1 est assez peu complexe, mais laisse un étrange goût de Ocean’s Eleven sur fond d’humour comme Borderlands sait si bien le faire, qui au final permet au joueur de prendre du plaisir d’incarner alternativement deux personnages et de progresser dans l’histoire le coeur léger, contrairement aux précédents titres. Le système de jeu reste le même, à savoir du Point & Click assez passif, mais qui propose de tisser des relations et ouvrir des choix pour l’avenir, dans lequel les QTEs et les dialogues aux conséquences inconnues (il faudra attendre les prochains épisodes pour les découvrir) auront la part belle pour offrir au joueur des scènes admirables de guignolerie violente.
Fiona
Malheureusement, bien que cet épisode 1 soit agréable à prendre en main, le tableau n’est pas tout rose, puisque le jeu possède des lacunes techniques avec de très méchants freezes qui peuvent être assez horribles en pleine action. Surtout que le jeu, même s’il est visuellement propre, ne casse pas trois pattes à un canard en termes de next-gen. L’univers de la saga Borderlands est conservé, à savoir violence absurde, humour con-con et personnages hauts en couleurs sur un design très westerno-comics. Vous retrouverez d’ailleurs des têtes connues (Zero par exemple), tout comme vous croiserez le chemin de nouveaux barjos. Il est par contre vraiment dommage que le jeu ne propose que des sous titres anglais pour des voix anglaises, empêchant les anglophobes de savourer les succulents dialogues du jeu -entre les deux protagonistes notamment- qui font aisément penser à la relation des protagonistes du film Wild Wild West. Des sous-titres en français auraient au moins eu le mérite de s’ouvrir aux moins linguistes d’entre nous. Les gadgets, comme dans le film suscité sont aussi de la partie, puisque Rhys pourra analyser l’environnement au travers de son oeil cybernétique en plus du mode classique. Dans cet épisode 1, cette particularité n’a pas grand intérêt, si ce n’est d’avoir droit à une vanne par-ci par-là à lire. Espérons que cela ne reste pas qu’un quelconque gadget sans importance pour la suite...