Test - Disney Fantasia : Le Pouvoir Du Son

«Mickey Rocks» , - 1 réaction(s)

Alors que le soutien à Kinect semble de l’histoire ancienne, Harmonix, papa de Rockband, sort Disney Fantasia, jeu 100% Kinectien, plein de poésie... et en musique. Ça intéresse qui ? Et bien déjà ceux qui ont acheté leur console avec le périphérique, histoire que celui-ci ne serve pas juste à allumer la Xbox et à naviguer. Mais aussi, en tout cas c’est à espérer, tous ceux qui aiment la convivialité et les concepts qui sortent un peu de l’ordinaire. Devenir un véritable chef d’orchestre, c’est tout de même quelque chose qu’on ne fait pas tous les jours. Donc on change de chemise histoire d’éviter les auréoles sous les bras, on se positionne devant Kinect, et surtout on s’apprête à passer un excellent moment.

Mozart moderne

Au-delà de toute considération concernant le périphérique de Microsoft, c’est une bouffée d’air frais que le joueur s’apprête à recevoir quand il commence à jouer. Harmonix, après avoir fait swinguer des milliers de joueurs avec les Rock Band, oublie la période difficile qu’ils sont en train de traverser, et capitalise sur ses compétences musicales pour nous offrir un titre plein d’originalité.

Ce sont plus les scènes intermédiaires qui sont estampillées Disney, la tracklist allant dans tous les extrêmes
Un p’tit air de Boom boom Rocket

Quand on lance le jeu, on attaque tout de suite par un tuto nous expliquant les mouvements à accomplir pour suivre le rythme. Autant dire qu’on est vite un peu perdu. Puis on enchaîne sur la quête principale du jeu, très « Disney », avant de se retrouver à bouger en écoutant Message in a Bottle. La perplexité est la première réaction (« Bha…c’est quoi le rapport avec Fantasia ??? »), mais très vite on se prend au jeu et on se laisse porter par la musique en oubliant tout le reste. Ce sont plus les scènes intermédiaires qui sont estampillées Disney, la tracklist allant dans tous les extrêmes : du classique (trop peu !) à la variété du moment en passant par des standards du rock. Tous les extrêmes ? Malheureusement non. Tant qu’à jouer la carte de la diversité, cela aurait été sympa d’avoir des morceaux de hard ou de rap de la côte est ! La tracklist est le point faible du jeu, avec une part bien trop réduite pour la musique classique, alors que le titre fait forcément penser à ça. Fantasia n’a pas osé aller au bout de ses intentions, et on peut regretter de ne pas avoir à disposition la vraie BO du film. Pourtant, grâce à un gameplay génial, le jeu s’adapte à tous les genres, de Vivaldi à Lady Gaga ! Faiblesse quantitative également avec seulement 32 morceaux, ce qui permet de réellement s’amuser, mais ce qui reste bien peu par rapport à l’opulence à laquelle on était habitué dans les Rock Band.

Ambiance Disney

L’histoire a l’intérêt d’entraîner les plus jeunes à jouer, mais n’est qu’un habillage, mignon, pas désagréable, mais pas fondamental. Très vite on va surtout chercher à jouer, rejouer, et encore rejouer les morceaux qu’on aime le plus… Et même ceux qu’on aime le moins ! Le principe est simple : on suit les directions montrées, on trace des notes tenues, ou on pointe des percussions, le tout, bien entendu, en rythme. Kinect fonctionne parfaitement, et on se retrouve, sans s’en rendre compte, à « vivre » la musique…Certains, timides, commencent avec de petits gestes (très bien reconnus par le capteur), mais quand la musique classique s’invite, de façon naturelle, les gestes deviennent plus amples, on marque les percussions…Eh oui, on a vraiment l’impression d’être un chef d’orchestre !

DJ Vivaldi

En soi, cela aurait pu être suffisant, mais Harmonix a eu la géniale idée d’apporter un élément supplémentaire et fondamental : la possibilité d’agir directement sur le contenu des morceaux. En effet, tous bénéficient de variations diverses (percussions, musique électronique, philharmonique…), et en plein morceau on peut choisir de passer de l’un à l’autre. Quand ces versions sont débloquées, on peut rejouer les morceaux en choisissant les éléments que l’on souhaite pour des résultats parfois excellents et funs, parfois franchement horribles quand tout se mélange n’importe comment.

Il y a quelque chose de grisant à varier les mélodies

Encore plus fort : on a la possibilité de créer des mesures, courtes séquences utilisant divers instruments ou voix, les enregistrer, et les intégrer aux morceaux comme une piste supplémentaire. Là aussi, on arrive à des résultats qui alternent entre l’harmonieux et l’atroce.

Tout aussi fun à 2

Mais au-delà du résultat qui dépend beaucoup de votre oreille musicale, cela permet surtout d’atteindre une étape supplémentaire vers l’immersion. En effet, on ne se contente pas d’être le chef d’orchestre qui contrôle les instruments : on devient leur créateur, placé au centre de la musique. Il y a quelque chose de grisant à varier les mélodies, à tenter les remix les plus improbables, puis à se laisser porter par la musique. En solo, l’expérience est déjà riche et agréable, et le jeu, s’agrémentant d’un mode 2 joueurs, laisse la part belle à la convivialité. Comme il est facile d’accès, la timidité s’efface bien vite et on s’amuse beaucoup immédiatement.

Pendant les morceaux, Harmonix a pris le parti d’un écran peu spectaculaire qui n’est pas polué par un fond animé. Cette relative austérité se révèle être le bon choix : on est concentré sur la musique, on suit les indications à l’écran qui sont toujours logiques par rapport à la mélodie, et on n’a plus qu’à se laisser porter. Que ça fait du bien de croiser un jeu comme celui-ci qui mise en premier lieu sur un concept fort !

Bilan

On a aimé :
  • Le concept génial
  • L’immersion dans la musique
  • Enfin un jeu Kinect qui l’exploite vraiment
  • Convivial et fun
On n’a pas aimé :
  • Pas assez de musique classique
  • Tracklist un peu trop light
  • Le nom Fantasia n’est qu’un alibi
Le pouvoir du joueur sur le son

Il aura fallu attendre 1 an pour que le potentiel de Kinect 2 se révèle...Sans doute un peu trop tard, malheureusement. Disney Fantasia Le Pouvoir Du Son nous propose un concept totalement original, qui n’aurait tout simplement pas été possible sans le périphérique de Microsoft. Il est rare qu’un jeu provoque une telle sensation d’immersion, s’adressant directement aux sens du joueur. Le résultat est grisant, donne le sentiment d’être au coeur de la musique, et est très fun et convivial. Si ce n’est une tracklist trop peu fournie (écueil qui sera sans doute “corrigé” par des DLC à venir) et un concept finalement pas assumé à 100% (l’esprit du film Fantasia n’étant là que pendant les trop rares morceaux classiques), on n’est pas loin du sans faute.

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Disney Fantasia : Le pouvoir du son

PEGI 0

Genre : Musique

Editeur : Disney Interactive

Développeur : Harmonix

Date de sortie : 21/10/2014

Prévu sur :

Xbox One

1 reactions

jon1138

11 nov 2014 @ 10:20

Excellent jeu en effet. Dommage, il va faire un flop à mon avis car trop original et utilisant la licence Disney qui va forcément effrayer certains considérant que c’est « pour les gosses »...

Par contre, le passage avec les fusibles dans le monde de la Presse, si quelqu’un pouvait m’éclairer, ce serait cool. « Maintiens la muse entre trois fusibles identiques... » nous dit le jeu, oui, je ne fais que ça mais rien ne se déclenche....