Test - Shadow Warrior

«Super Wang !» , - 2 réaction(s)

Les amateurs de FPS le savent : 3D Realms étaient dans les années 90 et un peu en 2000, les dieux du genre sur PC. Les titres cultes tels que Duke Nukem 3D ou encore Prey n’étaient pas étrangers au succès de la société jusqu’à son déclin financier dans les années 2000. De nos jours, l’entité tente de ressortir par procuration des remakes, des suites ou reboots de ses anciennes gloires afin de se refaire une santé et de revenir sur le devant de la scène du FPS. Après la suite du Duke nommée Forever très décevante, c’est un titre moins connu sorti en 1997 qui a droit à un peu de spotlight avec son remake sur Xbox One : Shadow Warrior.

King schlong

La décoration démoniaque est toujours de bon goût.

Shadow Warrior était un FPS bien gore dans la lignée de Duke Nukem 3D. D’ailleurs si l’on s’attardait un peu sur les points communs, on découvrirait que ce ne sont pas les seules ressemblances entre ces deux titres. Mais ce test ne va pas s’éterniser là-dessus puisque ce qui nous intéresse ici est le remake, nommé sobrement Shadow Warrior et sorti en septembre dernier sur PC pour enfin voir le jour en octobre 2014 sur les consoles de dernière génération. Les fans de la licence ne seront pas dépaysés, puisque vous incarnerez toujours Lo Wang, un gars un peu timbré qui fera face à une horde de démons pour récupérer une puissante épée antique dans un FPS mis au goût du jour. Je fais l’impasse sur l’histoire, certes un peu plus élaborée que celle de Duke Nukem 3D mais qui ne sera qu’un prétexte pour découper, éclater, trouer, exploser des centaines et des centaines de démons dans le sang et la bonne humeur.

On aurait préféré une maniabilité plus adaptée à la manette
Les affrontements seront parfois très intenses.

Shadow Warrior n’est pas un FPS comme les autres, car en dehors de ses blagues tellement débiles qu’on en rigole forcément, le titre propose un personnage qui manie le katana. Bien évidemment, il récupérera aussi des armes upgradables, moins intimes, au fil de son aventure, mais l’essentiel du gameplay tourne autour de cette arme tranchante offrant du gore, du gore et encore du gore. Et c’est là où les problèmes débarquent : la maniabilité. Si on peut pardonner au titre de ne pas exceller visuellement et techniquement parlant, on ne pourra pas en faire autant de la maniabilité vraiment pensée pour le PC et transposée vers la manette de manière maladroite. En effet, le zoom s’active en pressant le joystick droit ou en pressant à moitié la gâchette de tir, pour s’accroupir (fonction pas vraiment utile dans le jeu) il faut maintenir le joystick gauche appuyé. Mais là où le gros du problème se trouve ce sont dans les techniques. Wang va, au fil de l’aventure, bénéficier de pouvoirs et capacités au sabre surpuissants qui s’activent en dirigeant 2 fois une direction du joystick gauche, puis en appuyant sur une des gâchettes selon le type de technique. Autant en restant sur place, cela peut passer, autant en plein combat ça en devient un foutoir dans les déplacements et la précision sans réelle certitude de réussite de la technique (parce qu’on doit éviter de crever en même temps). On aurait préféré une maniabilité mieux étudiée pour la manette, ou au moins la possibilité de reconfigurer les touches pour rendre l’ensemble plus adapté à ce périphérique. Pourtant, le titre propose de combiner des actions de manière rarement vue dans un jeu (ex : recharger son arme d’une main pendant que l’autre attaque au katana, tirer avec un flingue pendant qu’on se soigne, etc.). C’est malin, intelligent, et ça permet de ne pas avoir trop de temps morts dans l’action. Il est dommage que certaines de ces actions soient si délicates à sortir...

King dong

Vite ! Une jambe de bois !

Le jeu tente de gérer les directions des attaques au sabre, mais le système n’est pas vraiment idéal, puisque réaliser la tranche dans la direction de son choix sera assez aléatoire (cela dépend de notre déplacement et de la direction de la caméra). Un système plus proche de Dead Island aurait probablement été plus plaisant. Passé cet obstacle de la prise en main, Shadow Warrior se dévoilera au joueur en tant que FPS décomplexé. Ça vanne dans tous les sens, ça tranche les ennemis en morceaux pour des points de ki bonus, le sang coule par litres : ça sent bon Duke Nukem en un peu plus subtil. Mais pas trop quand même. Mais c’est également un peu son handicap : le jeu est articulé comme l’étaient les FPS d’il y a plus de 15 ans faisant que même si on prend plaisir à y jouer, il manque des choses comme un level-design plus recherché, des décors plus variés ou encore des créatures plus diversifiées visuellement et dans leur comportement.

Vous récolterez des bonus de Karma en fonction de vos actions

Le titre propose un solo qui durera entre 15 et 20 heures de plaisir coupable selon le niveau de difficulté, et propose en plus des défis à débloquer après avoir atteint certains seuils dans la campagne. La durée de vie sera même boostée avec les nombreux secrets éparpillés sur chaque niveau, ainsi que pour les amateurs de scoring qui devront améliorer leur classement dans chacun d’entre eux. Shadow Warrior ne propose malheureusement pas de multijoueurs, alors qu’un tel mode aurait vraiment pu être jouissif sur ce jeu.

Bilan

On a aimé :
  • L’humour débile
  • Une bonne odeur de FPS old school
On n’a pas aimé :
  • La jouabilité peu adaptée pour la manette
King Wang

Shadow Warrior est une bonne surprise. A la fois fun et délirant, ce FPS décomplexé permettra de retrouver des sensations de jeu d’il y a presque 20 ans. Malheureusement, c’est également un peu sa faiblesse car manquant d’une plus grande variété d’ennemis ou d’un level-design plus élaboré. Et même si la prise en main est assez austère et maladroite et que la technique est basique pour de la Xbox One, une fois habitué, le titre procure un plaisir coupable de trancher tout ce qui bouge sans même chercher à comprendre quoi que ce soit. Si Duke Nukem vous manque - le vrai, pas la déception de Forever - Shadow Warrior pourrait bien arriver à combler un petit peu le trou laissé par l’absence du Duke.

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Shadow Warrior

PEGI 18 Langage grossier Peur Violence

Genre : FPS

Editeur : Devolver Digital

Développeur : Flying Wild Hog

Date de sortie : 24/10/2014

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4, PC Windows

2 reactions

Luke Ben MBay

02 nov 2014 @ 04:33

Je n’ai pas testé ce jeu mais je trouve normal de zoomer et s’accroupir avec les joysticks. D’ailleurs, ce n’est pas nouveau puisque Halo CE est le (ou un des) premier jeu à avoir proposé une telle configuration.

tryclo999

06 nov 2014 @ 20:39

Ho m*rde.... Je déteste cette maniabilité, on peu pas zoomer avec le Left Triger comme dans tout les FPS console ? C’est tellement null de zoomer avec les sticks, ils n’ont pas fait une mise a jour depuis ? Ha zut et re-flute............... Surtout que le jeu permet de jouer sans ATH, ce qui est vraiment génial. Moi par exemple je n’ai pas du tout aimé Halo REACH a cause de cette maniabilité vraiment désuette qui consiste a zoomer avec les sticks, c’est completement dépassé... Je comptais le prendre mais la, non, je supporte pas cette maniabilité. Dommage.