Test - Sunset Overdrive

«A fond dans la déconne» , - 55 réaction(s)

Lors de l’E3 2014, Insomniac a présenté un trailer de Sunset Overdrive se moquant ouvertement des innombrables jeux de shoot qui se ressemblent tous plus ou moins, et a diffusé à la foule un trailer coloré, rythmé et déjanté. Cette exclusivité Xbox One se veut être une bouffée d’air frais dans les jeux de shoot/action et s’il est resté relativement discret depuis son annonce, nous avons pu le décortiquer cette fois dans tous les sens.

Une plastique attrayante, du fun et de l’humour

Nous sommes en 2027 et une boisson énergétique, l’Overcharge Delerium XT, fabriquée par la société Fizzco a transformé la plupart des habitants en mutants puisqu’elle était contaminée. C’est tragique, mais c’est une aubaine pour notre loser de héros en mal de reconnaissance qui peut alors révéler son vrai potentiel et tenter de sauver l’humanité dans ce jeu d’action en monde ouvert peuplé d’affreuses créatures en tous genres.

Gros délire sur les montagnes russes !

On entre très rapidement dans l’ambiance déjantée de Sunset Overdrive en commençant par créer notre personnage, et il y a de quoi faire. De la couleur des cheveux à la forme de la barbe en passant par le type de sous-vêtements à utiliser, on a le choix ! Évidemment, il est tout à fait possible de se promener torse nu avec un chapeau fluo et un mini-short, ou encore de choisir un personnage féminin et de lui coller une barbe ainsi qu’une veste de biker avec les gants de cuir qui vont avec. Si besoin, on pourra plus tard changer complètement de look dans les différentes boutiques de la ville. Une fois notre personnage habillé, on découvre le gameplay du titre dès les premières minutes de jeu. Lâché dans la ville infestée de Sunset City, on apprend à grinder sur les rails, courir sur les murs, glisser sur les câbles électriques ou encore rebondir sur les bosquets et autres toiles tendues disséminées un peu partout sur la carte. Impossible de ne pas se souvenir de nos parties endiablées sur Jet Set Radio tant le gameplay s’en approche ! Notre héros est rapide et agile et peut se rendre en quelques secondes en haut d’une tour géante en sautant et en glissant sur les décors. L’occasion d’admirer la vue sur l’aire de jeu qui est d’une taille tout à fait acceptable.

Le travail des artistes d’Insomniac est vraiment à saluer, c’est un vrai régal que d’évoluer dans ce monde coloré bourré d’humour.

Sunset Overdrive est clairement le contre-pied de la plupart des grosses productions récentes. Le jeu est ultra-coloré et la musique rock’n roll, même si elle peut devenir répétitive, est là pour mettre l’accent sur l’essence du jeu : le fun. Pas de prise de tête ici, l’humour est omniprésent et les références au milieu du jeu vidéo témoignent de cette volonté de ne pas se prendre au sérieux. Le héros pourra par exemple remercier le jeu à voix haute de ne pas l’avoir fait recommencer de zéro lorsqu’on chute d’une tour de 100 mètres de haut, ou encore questionner un personnage secondaire en lui demandant d’où vient la voix off qu’on entend et qui nous dit quoi faire. Dommage que la VF des voix ne soit pas meilleure mais dans tous les cas, les dernières heures de la quête principale témoignent aisément du grand défouloir que peut devenir Sunset Overdrive.

Même face à beaucoup d’ennemis, le moteur ne flanche pas

Techniquement, le jeu ne souffre d’aucun problème et reste fluide y compris quand on dézingue des dizaines de mutants qui explosent dans tous les sens à coups de marteau électrique. La ville est suffisamment détaillée pour qu’on ait envie de s’aventurer dans des coins reculés et la patte graphique de l’ensemble est une franche réussite. Le travail des artistes d’Insomniac est vraiment à saluer, c’est un vrai régal que d’évoluer dans ce monde coloré bourré d’humour avec ce style particulier. Mention spéciale aux annonces de monstres et personnages lorsqu’on les rencontre pour la première fois, ainsi qu’à la voix qui nous présente les différentes armes du jeu. On regrettera juste que la ville ne soit pas un peu plus vivante, avec par exemple des civils qui auraient pu sortir de chez eux, se faire attaquer, ou les monstres qui auraient pu piller l’intérieur des bâtiments, qui sont hélas tous fermés au joueur.

Du shoot décomplexé avec style

L’aire de jeu, avec laquelle on n’aurait pas refusé davantage d’interactivité, est plutôt grande et assez variée pour qu’on puisse s’amuser à glisser n’importe où afin de découvrir de nouveaux endroits, et en profiter pour ramasser toute sorte d’objets qui viendront alimenter notre collection. Ballons, téléphones, chaussures, papier toilette, caméras de sécurité et autres néons, les fouineurs vont s’amuser et pourront passer des heures à tout chercher et collecter pour finir le jeu à 100%. Alors que l’on commence le jeu dans un quartier assez urbain, on découvre rapidement les hauteurs de la ville pour finir près des quais. Le pitch de la quête principale est simple : trouver un moyen de quitter la ville infestée de mutants, appelés les overdosés. Et ils sont partout ces mutants ! Des petits qui viennent au corps à corps, d’autres qui explosent et des gros mutants qui dévastent tout sur leur passage, le bestiaire est plutôt varié, d’autant plus que les gardes de Fizzco viendront eux aussi nous mettre des bâtons dans les roues au fur et à mesure qu’on avance dans le titre.

Bien sûr, tout ça est accompagné par des armes en parfaite adéquation avec le ton du jeu, toutes plus uniques les unes que les autres.
La carte du jeu est plutôt vaste

Dans Sunset Overdrive, il est important de jouer avec style et Insomniac a pensé à tout pour diversifier le jeu le plus possible. Il existe des capacités spéciales que l’on peut gagner lors des missions ou acheter avec les objets qu’on trouve sur la carte et qu’on rapporte à Floyd, notre dealer. On peut attacher ces capacités à notre héros ou à ses armes. Elles sont appelées rushs et il y en a pour tous les goûts, de 6 types différents. On peut ainsi améliorer ses déplacements, son combat en corps à corps, ses armes, ou encore son attaque air-sol. Plus notre jauge de style est élevée, plus les rushs s’activent. Au niveau 1 de la jauge, on débloque les rushs du héros (une onde de choc pour les attaques de corps à corps par exemple), au niveau 2, celles des armes et au niveau 3, les rushs épiques. Le top du top est d’arriver au niveau maximum pour que tout s’active en même temps et là, on devient vraiment dévastateur ! Attention cependant car la jauge redescend assez vite dès lors qu’on ne fait plus rien de spécial pendant quelques secondes.

Bien sûr, tout ça est accompagné par des armes en parfaite adéquation avec le ton du jeu, toutes plus uniques les unes que les autres : lance-vinyles, lanceur d’ours en peluche remplis de TNT, cracheur d’acide ou encore fusil à énergie. Certaines armes sont plus efficaces contre les monstres et d’autres contre les robots de Fizzco. Il faudra bien choisir les armes que l’on place dans la roue de sélection puisqu’on ne peut en ‘porter’ que 8 à la fois. Et si tout cela ne suffisait pas, on peut aussi définir 6 upgrades (Overdrives) pour notre personnage qui lui donneront également des aptitudes spéciales telles que l’augmentation de dégâts avec les armes au coup par coup ou une augmentation de 5% des dégâts d’électricité. Au final, il faut avouer que tous ces “pouvoirs” nous embrouillent un peu mais nous permettent néanmoins de personnaliser un peu son style de jeu. On dispose quand même d’une bonne panoplie pour s’amuser.

Pas mal de contenu et orgie multijoueur

L’histoire principale de Sunset Overdrive est sommaire, mais les développeurs ont créé des personnages secondaires, souvent regroupés par factions, parfois bien trempés et ô combien ridicules qui ne nous lassent pas. La quête principale permet d’appréhender tous les aspects du titre et l’humour restera bien présent jusqu’à la toute fin du jeu… Concernant la durée de vie de Sunset Overdrive, il faudra compter une dizaine d’heures pour boucler l’histoire, et encore un bon paquet pour venir à bout de toutes les quêtes secondaires alors que collecter tous les objets disséminés sur la carte prendra des nuits entières.

A plusieurs, c’est encore plus le bordel !

En plus de l’histoire principale et des quêtes secondaires, Il existe aussi des challenges à réaliser dans un temps donné qui pourront motiver les joueurs qui veulent comparer leurs scores à ceux du monde entier. Il sont eux aussi disséminés un peu partout sur la carte et demanderont le plus souvent de réaliser un parcours dans un temps donné ou de détruire un peu le décor. Quant à la difficulté du jeu, elle ne posera pas de problème si tant est qu’on reste en mouvement puisqu’il s’agit vraiment du coeur du gameplay. Rester au sol trop longtemps se soldera souvent par une mort rapide du personnage qui reviendra dans le jeu de diverses façons assez uniques en leur genre.

Le mode multijoueurs du jeu s’appelle Chaos Squad et il est jouable en coopération jusqu’à 8 joueurs. Il consiste à se réunir entre joueurs dans un lobby pour se rejoindre ensuite à un endroit de la carte puis participer à plusieurs à des missions dispatchées un peu partout dans la ville. Chose amusante, les premiers joueurs à arriver sur le lieu de la mission avant qu’elle ne se lance gagnent des points bonus. Dans les faits, ces missions sont assez courtes et intenses et une fois terminées, l’écran propose à chacun de voter pour la mission suivante de son choix parmi les deux qui sont proposées. Détruire des barrières qui bloquent l’avancée d’un train, récupérer des objets alors que le sol est en fusion, détruire un maximum de boites en un temps record ou encore rapporter des objets parachutés à un point donné, toutes ces petites missions tournent autour de la destruction d’objet, de l’élimination d’ennemis de toutes les façons possibles ou des capacités du personnage à grinder/sauter/s’accrocher partout. Mine de rien, on pouvait s’attendre à en avoir rapidement marre, mais elles sont quand même assez variées dans leur genre. Et surtout, elles ne sont qu’un prétexte pour participer aux missions ultimes qui arrivent après ces quelques activités amuses-bouches : la défense nocturne . A noter que le choix des petites missions à effectuer en groupe influe sur le niveau de chaos global, et donc de difficulté, auquel on aura droit dans la mission de défense nocture.

On se retrouve donc au milieu d’un joyeux bordel visuel avec un seul objectif : tout détruire et faire un max de score !

Les missions de défense nocturne sont également jouables pendant la campagne solo et consistent à défendre des cuves pendant que des vagues d’ennemis tentent de pénétrer dans la base. Pour ça, on dispose toujours de notre arsenal d’armes mais également de pièges à poser où on le souhaite, et de préférence devant les barricades afin de retarder leur destruction. Si les monstres parviennent à détruire les barricades, ils avanceront vers les cuves et tenteront de s’emparer de la boisson qu’ils affectionnent tant. Malheureusement, il n’existe que 4 bases sur la cartes, ce qui fait un peu léger pour un mode multijoueur. Et tant qu’à faire, on aurait aimé qu’elles soient un peu plus différentes les unes des autres.

Alors, c’est qui l’patron ?!

Les pièges que chaque joueur peut poser (et qu’on débloque au fur et à mesure dans le mode solo) permettent par exemple de congeler les monstres, les découper, les griller, ou encore de les éjecter plus loin. Mais quand on a terminé le jeu et qu’on se retrouve à 8 joueurs dans ce mode, les pièges ne servent plus forcément à grand-chose tant chaque personnage est puissant. On assiste alors à un véritable déluge d’effets visuels en tous genres ! Entre les joueurs qui disposent d’un laser, ceux qui génèrent des flammes en grindant et les autres qui balancent tout un tas d’explosifs multicolores, la rétine en prend un sacré coup ! La bonne nouvelle, c’est que le moteur du jeu encaisse très bien tout ça sans ralentissement. On se retrouve donc au milieu d’un joyeux bordel visuel avec un seul objectif : tout détruire et faire un max de score !

Au final, les missions qui précédent la défense nocturne sont aléatoires et assez variées pour qu’on y prenne quand même du plaisir mais malgré tout et à la longue, on imagine que ça ne sera pas forcément suffisant pour donner aux joueurs l’envie d’y jouer tous les jours. Le mode multijoueur de Sunset Overdrive est bien meilleur que ce qu’on aurait pu croire, mais peut-être pas encore assez pour tenir sur la durée.

Bilan

On a aimé :
  • L’humour decomplexé du jeu
  • La patte graphique chatoyante
  • Tous les pouvoirs et améliorations disponibles
  • La liberté de grinder/sauter/glisser partout
  • Certaines armes et personnages secondaires bien décalés
On n’a pas aimé :
  • On s’y perd un peu dans tous les pouvoirs/améliorations
  • Les voix en VF un peu moyennes
  • Pas assez de cartes et de diversité en défense nocturne
  • Quelques musiques rapidement redondantes
  • Une ville peu animée au final
A fond les ballons

Avec Sunset Overdrive , Insomniac a réussi son pari de dépoussiérer les jeux de shoot traditionnels. On nous offre un jeu au fun immédiat, coloré et musclé à l’humour omniprésent. Si l’on pouvait craindre qu’une certaine lassitude s’installe trop rapidement, les développeurs ont quand même redoublé d’efforts pour offrir un contenu finalement assez diversifié pour qu’on y retourne avec plaisir. Il lui manque finalement juste un peu plus de contenu solide en multi et une aire de jeu un peu plus vivante et interactive, mais Sunset Overdrive reste une jolie réussite au global.

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Sunset Overdrive

PEGI 0

Genre : Action

Editeur : Microsoft

Développeur : Insomniac Games

Date de sortie : 31/10/2014

Prévu sur :

Xbox One

Venez discuter sur le Forum Sunset Overdrive

55 reactions

Metanol

27 oct 2014 @ 08:27

Bon bon bon, on dirait qu’acheter le pack xbox one + sunset peut être une bonne opération. Est ce que ce pack sera toujours d’actualité pour les fêtes de Noël ou faut il se ruer dessus dès maintenant ?

AceParty

27 oct 2014 @ 08:33

Déjà hors stock sur amazon US et UK je crois, j’ai bien fait de l’avoir préco chez UK :D

Mr Moot

27 oct 2014 @ 08:41

Metanol ça sent la quantité limité, poses-toi vite les bonnes questions !

Merci pour ce test matinal ! :-)

JULIEN R32

27 oct 2014 @ 08:41

Trop hâte d’avoir le bundle

kalud

27 oct 2014 @ 09:04

Bon ba ca à l’air d’être un bonne pioche quand même :)

Metanol

27 oct 2014 @ 09:17

A l’instant T sur Metacritic le jeu se paye un 83/100 c’est trèèès loin d’être dégueulasse je trouve. J’attends de voir les tests sur les autres sites pour rigoler, à mon avis ca va être 5/10 chez GK. Tout ca pour dire « Encore une bonne exclue chez MS »

Mr Moot

27 oct 2014 @ 09:21

Metacritic c’est un super outil pour voir à quel point un test tend vers l’objectivité.

Sunset Overdrive : Joystick 100 / Videogamer 60 sérieux...

83 ça me semble correct pour une nouvelle IP, surtout dans ce style qui verse facilement dans le répétitif.

kalud

27 oct 2014 @ 09:25

Après c’est bel et bien le style qui veut ça. Prend dead rising 3 je l’ai fini en coop sans problème la je le recommence seul en cauchemar et il me lasse alors que si quelqu un était chaud pour le faire avec moi ça passerais tout seul... Mais oui 83 semble vraiment bon pour une nouvelle IP il faut le temps que ca ce lance quoi souvenez vous du premier Assassin’s Creed...

Mr Moot

27 oct 2014 @ 09:32

Sachant que s’ils se sont tournés vers MS, c’est pour détenir l’IP, ça veut dire qu’ils ont quelques choses derrière la tête, ça ne sera pas un one shot.

Je me tâte violemment pour celui-là, je sais pas si je le prends direct ou pas, faudra trouver le temps entre Unity et Call of et tous les jeux que je dois me faire sur 360. Pff, j’en suis presque à me plaindre qu’il y ait trop de jeu pour moi !

Metanol

27 oct 2014 @ 09:42

J’ai environ 50 jeux à finir sur PS3 (fièvre acheteuse des soldes) et je parle même pas de la PS Vita, je culpabilise à l’avance d’acheter une nouvelle console au risque de zapper définitivement la PS3 et mes 50 jeux même pas démarré.