Test - The Evil Within

«Alors, flippant ou pas flippant ?» , - 13 réaction(s)

C’est à Shinji Mikami et à son studio de développement Tango Gameworks, dont c’est le premier titre, que l’on doit The Evil Within. Fidèle à lui-même, le père créateur de Resident Evil compte bien nous offrir un jeu d’horreur digne de ce nom, un survival action horror qui doit nous emmener dans un monde étrange et terrifiant duquel nous ne sommes pas censés sortir indemnes. Le jeu est édité par Bethesda, et c’est donc en connaissant les principaux protagonistes, loin d’être des débutants, qui ont oeuvré à la sortie de ce jeu que l’on part à sa découverte, qui se devrait d’être flippante.

Ça va faire mal !

Je crois que je vais arrêter la viande

Sébastien Castellanos est un inspecteur de police qui intervient avec des collègues dans un hôpital psychiatrique, suite à un appel d’urgence pour homicides multiples. Arrivé sur les lieux, c’est en visionnant les enregistrements des caméras vidéos qu’il assiste impuissant au meurtre de ceux qui étaient arrivés avant, et se fait assommer. C’est à partir de là que l’on prend la main, pour se retrouver suspendu par les pieds, attaché à une corde reliée à un crochet de boucher, avec une sorte de psychopathe sorti d’un film d’horreur occupé à découper quelque chose ou quelqu’un. On a connu mieux comme réveil. On va donc commencer par essayer de fuir cette pièce sans se faire remarquer. D’entrée de jeu, la première chose que l’on constate, c’est que la caméra se positionne relativement mal d’une vue à l’autre. En effet, dans les endroits exigus, il n’est pas rare que cette dernière cadre notre tête ou un mur alors que l’on cherche à voir au loin. Notre personnage n’est pas aidé non plus : quand on se met accroupi pour passer en furtif à un endroit, il ne comprend pas toujours de quel côté on souhaite qu’il se positionne. Entre ça et la caméra, on part déjà avec un handicap qui se répète assez souvent durant le jeu et qui, dans certaines phases, s’avère mortel.

Les chapitres de l’histoire se déroulent souvent en extérieur, ce qui amoindri d’office le côté anxiogène du titre, et c’est assez dommage
La femme de ménage va faire la gueule

Nous voilà parti dans les couloirs de cet hôpital psychiatrique, à chercher la sortie. C’est dans une partie de celui-ci, gardée par une infirmière, que l’on va revenir à plusieurs reprises pendant le jeu pour effectuer des sauvegardes grâce à un système de téléportation, au travers d’un miroir. Ces sauvegardes s’ajoutent à celles de fin de chapitres, et sont l’occasion d’améliorer notre personnage (armes et aptitudes) grâce à un liquide vert disséminé un peu partout dans le jeu ou sur les cadavres. Les chapitres de l’histoire se déroulent souvent en extérieur, ce qui amoindri d’office le côté anxiogène du titre et c’est assez dommage. On se retrouve à tenter d’éliminer les monstres grâce à notre couteau qui peut leur transpercer la tête, en arrivant par derrière en mode furtif (Spliter Cell est dans la place). Enfin, si le zombie ne nous repère pas pour on ne sait quelle raison, car l’IA a tendance à être soit totalement sourde et aveugle, soit douée d’une ouïe, d’une vue et d’un odorat fantastiques. C’est totalement aléatoire et n’a pas vraiment de sens. Tout comme l’histoire d’ailleurs, qui nous est un peu balancée à la tronche sans qu’on y trouve un côté palpitant. De plus, Sébastien n’a pas l’air d’être spécialement étonné du monde dans lequel il se trouve, ça laisse un peu à désirer dans le développement du personnage. Il va donc aider un docteur à retrouver son patient Leslie, pendant que lui même a des visions sur un homme que l’on pourrait croire sorti d’un Assassin’s Creed version zombie, avec sa capuche, ses taches de sang et ses cicatrices sur la figure. Le tout dans une pseudo ambiance à la Silent Hill, en moins bien, tout comme les graphismes qui sont assez moyens. On a l’impression que le titre a été développé pour les Xbox 360 et porté tel quel. Pour ce qui est de l’histoire, à d’autres moments on retrouve nos collègues, ce qui donne lieu à des combats en coop avec l’IA contre les monstres. Là aussi, il faut être vigilant, un des collègues peut très bien nous abattre si par malheur on se trouve dans son champ de tir et l’inverse est également possible. Ce qui nous offre dans les deux cas, un retour gratuit au dernier point de contrôle.

Armes vs Monstres

Gaffe ! Il a la tête dure

On a un bestiaire relativement bien fourni avec des boss bien coriaces, et d’un autre côté notre armurerie l’est également. On va trouver un revolver, un fusil à pompe, des grenades à manche ou encore des allumettes pour se faire une ‘tite flambée de zombies. Mais un de nos plus gros atouts va être l’arbalète Agonie, pour laquelle on va récupérer des pièces, soit dans des meubles ou des caisses, soit en démontant des pièges, afin d’obtenir des carreaux. Ces fameux carreaux permettent de créer des flèches diverses et variées (explosives, incendiaires, paralysantes....) à utiliser sur les ennemis. Autant ceux que l’on croise fréquemment sur notre chemin meurent avec un bon coup de hache ou une balle en pleine poire, autant d’autres ne succombent que lorsque l’on emploie la ou les bonnes flèches, ou encore le fusil à pompe. Comme dans tous les jeux de ce type, on doit aussi récolter divers objets. Certains en lien avec l’histoire, comme des notes, des infos personnelles ou sur les expériences passées dans cet hôpital, et d’autres en lien avec la survie de notre personnage, tels les armes, les injections ou kits de survie, et diverses choses encore. Bref, rien de nouveau sous le soleil de ce côté-là non plus. Un point appréciable et qui a son importance, il est possible d’assigner des armes ou des kits de survie sur la croix directionnelle. Il faut bien penser à l’objet auquel on souhaite pouvoir accéder rapidement, car il est souvent nécessaire d’agir très vite, et de ce fait nos choix peuvent s’avérer salvateurs.

Le fait que l’on doive faire attention à ses munitions est également une bonne chose, ça corse la difficulté
N’insiste pas, tu n’es pas mon genre

Dans les points forts du titre, les pièges à divers endroits qu’il faut prendre soin de désamorcer rajoutent une petite tension pas désagréable ; ils servent aussi bien pour créer nos flèches, que pour ne pas se faire exploser lors d’une fuite express tandis qu’un adversaire nous court après. De même, se faire coincer le pied dans un piège à loup pendant qu’un zombie nous poursuit aura tendance à créer un petit moment de panique, pendant que vous essayez de vous en extraire en secouant le stick droit. Il est d’ailleurs également possible de se servir de ces pièges pour envoyer ad patres un monstre en l’attirant vers celui-ci. De plus, certaines scènes sont bien glauques et nous rappellent que l’on est dans un jeu d’horreur. Enfin, quand l’effet n’est pas diminué par une baisse de framerate qui survient tout de même assez souvent. Par contre, certains choix dans l’histoire paraissent assez farfelus, comme par exemple lorsque Sébastien doit se procurer une tronçonneuse pour découper une chaîne, ceci ne servant que de prétexte à affronter un boss. Ok, mais du coup, l’arbalète et les flèches explosives ou les grenades, on s’en fait un collier ? Sinon, le fait que l’on doive faire attention à ses munitions est également une bonne chose, ça corse la difficulté qui, par contre, est un peu (trop) élevée en mode survie, qui se veut être l’équivalent du normal. Quelques passages, et surtout les boss, sont bien difficiles pour arriver au bout du jeu après une bonne grosse vingtaines d’heures, sans tenir compte des très nombreuses fois où l’on meurt. Pour les très courageux, il est possible de recommencer l’histoire, une fois terminée, en mode cauchemar. Le jeu se veut surtout survie et action. Le côté horreur, si ce n’est par les décors ensanglantés, ne fait que rarement peur, voire pas du tout dans les chapitres en extérieur. Si c’est la peur, la tension et se mettre le trouillomètre à zéro qu’un joueur recherche, autant qu’il s’oriente vers Outlast sorti il y a peu sur Xbox One et dans lequel la tension est réellement palpable et vraiment flippante. Surtout que ce dernier est beaucoup moins cher. Ici, il faut attendre les moments où l’on se trouve dans des lieux fermés pour que, de temps à autre, les frissons nous parcourent l’échine.

Bilan

On a aimé :
  • Quelques moments de tension
  • Un bestiaire conséquent
  • Des boss difficiles
  • Devoir faire attention à ses munitions
On n’a pas aimé :
  • Ça ne fait pas assez peur !
  • Une difficulté mal dosée en normal
  • Des baisses de framerate
  • Un pseudo scénario qui ne prend pas
  • Graphiquement pas très beau
Même pas peur

Quand on a su que Shinji Mikama allait diriger un nouveau jeu d’horreur, on pouvait s’attendre à ne plus vouloir dormir dans le noir durant quelque temps. Ce n’est pourtant pas le rendu de The Evil Within, qui se veut souvent plus survival que horror. Viennent s’ajouter à cela une qualité graphique assez moyenne, des baisses de framerate, une caméra pas toujours bien positionnée et une histoire pas très intéressante. Ça fait tout de même beaucoup pour un seul titre. Pourtant de bonnes idées sont là : on apprécie la diversité des monstres et la ténacité de certains et le fait de devoir faire attention à son inventaire, pour ne pas se trouver sans armes efficaces devant un adversaire coriace est aussi un point qui apporte son lot de tension. Mais la sauce a beaucoup de mal à prendre et le jeu risque de ne pas rester très longtemps dans notre console.

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The Evil Within

PEGI 18 Peur Violence

Genre : Survival Action

Editeur : Bethesda

Développeur : Tango Gameworks

Date de sortie : 14/10/2014

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4, PC Windows

13 reactions

Metanol

20 oct 2014 @ 16:21

Le jeu ne me tente pas du tout ... dommage :-/ Peut être l’aurons nous gratos sur le Gold ou le PSN un jour.

jeanster 92

20 oct 2014 @ 16:45

Pff quel déception quand j’ai inséré le cd dans la One , un jeux fait a la vas vite , drôle d’histoire , mécanisme bizarre , visé catastrophique et graphiquement non parlons pas

Kris-K

20 oct 2014 @ 16:51

Ce test est un peu réducteur je trouve

Certes il a ses défauts mais tu dis que la difficulté en mode survie est trop élevée (tiens du challenge dans un jeu c’est plus à la mode il faut que tout soit ultra easy pour prendre son pied ? )

Dans la conclusion tu parles de la difficulté en mode normal je ne vois pas le rapport .

Graphiquement il reste correct avec une ambiance sale et glauque à souhait . Certains effets de lumière ou passages nous montrent bien qu’on se trouve sur Newgen quand même.

Le point fort de ce genre de jeu n’est pas forcément le côté graphique mais le côté Ambiance (avec un grand A)

Et sur ce point il remplit parfaitement son rôle .

Alors oui certains combats contre les boss font rager mais on est loin d’un jeu assisté popcorn grosse flèche pour te dire ou aller et quoi faire.

Il faut souvent réfléchir et prendre une décision rapidement et cela contribue à renforcer la grande tension présente lors de ces phases de jeu.

J’arrive doucement à la fin j’en suis à 20 heures de jeu en prenant mon temps donc comparer le prix avec celui d’un outlast qui se finit en même pas 4 heures c’est un peu dire n’importe quoi .

Merci pour ce test malgré tout .

Je persiste à dire que ce jeu est très bon si vous aimez le genre .

Jeanster : tu as avance jusqu’où dans le jeu ? Tu t’attendais à quoi avant de l’acheter ?

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zx6r4

20 oct 2014 @ 17:16

Bonjour Kris-K.

Quand tu commences le jeu, tu n’as que 2 difficultés possible. Le mode normal est appelé survie (c’est indiqué dans le test) et effectivement je trouve la difficulté mal dosée. Certains moments sont beaucoup trop difficiles par rapport à d’autres, sans réelles raisons apparentes.

Faire un jeu long n’est pas spécialement un gage de qualité. On a ici un survival action, mais que très rarement un jeu qui fait peur. quand je parle d’Outlast, j’indique bien que je cible les joueurs qui cherchent un jeu qui fait peur.

Après les goûts et les couleurs... Par contre, je suis ravi que le jeu te plaise, c’est toujours plus sympa pour un achat.

jeanster 92

20 oct 2014 @ 17:19

Je me suis arrêté au chapitre 3 , le dégoût je l’ai ressenti dès le debut du jeux autant lacher l’affaire apres si toi ta aimer tant mieux et pourtant je suis pas un kikou graphisme mais la y’a des limites , graphiquement il se fait enterré par certain jeux 360 . Un jeux d’horreur se doit de faire peur et de se coter là outlas rempli son contrat y’a pas a chier , the evil within les montres son bidon on aurai dit les zombies de the walking dead Bref chacun son kiff mais moi sa passe pas

benderbigscore

20 oct 2014 @ 17:22

C est claire que ce jeu est plus survival que horror. Par contre l ambiance est bien réussis et j aime le fait de pouvoir jouer sur la furtivité. Même si je me attendais à mieux, le jeu est quand même bien sympa

Locust Biker

20 oct 2014 @ 20:23

Je regrette pas mon Alien isolation moi ;-)

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Shérif Wydell

20 oct 2014 @ 21:39

Enfin un bon jeu comme j’aime ??

KoF esKadri

20 oct 2014 @ 22:43

J’ai adoré même si au début, j’ai eu du mal a accroché a cette caméra trop proche !!! pour moi un des jeux de l’année !! alors certes graphiquement c’est pas toujours top quoique, il y a des environnements magnifique. La ou le jeu est très fort, c’est dans la variété des environnements, des ennemis et de l’arsenal de combat ! N’hésitez pas

nono

21 oct 2014 @ 05:10

Bonjour tout le monde. Après 15 h de jeu Les plus :
>> Bestiaire très varié
>> Variété des décors
>> Le système des pièges(soit à retourner contre l’ennemi soit pour s’en faire des armes)
>> La difficulté (pas si dure à part les boss ou il faut trouver la technique après les autres se sont des simili zombie donc on leur demande pas d’avoir BAC +5 mais d’êtres sauvages et ils le sont)
>> L’ambiance en général que dégage le titre
>> Faire attention à ces munitions Les moins :
>> Caméra capricieuse
>> Bandes noires (ça peut plaire... pas à moi)
>> passages étranges tout de même (traverser des miroirs, liquide vert pour augmenter ces capacités,tronçonneuse pour couper une chaine... Késako ?? Bon jeu dans l’ensemble qui aurait peut être mérité 2-3 mois de plus de développement pour corriger certains détails

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