Test - Alien Isolation

«Dans l’espace, personne ne t’entendra chouiner !» , - 22 réaction(s)

A cause de sa santé financière très instable et fragile, SEGA fait profil bas sur le monde des consoles ces derniers temps. Mais cela ne veut pas dire qu’ils ne font plus rien ! Ils ont possèdent des licences fortes qui ne demandent qu’à reprendre vie, dont la licence Alien qui était restée sur un échec au goût très amer. Alors quand un nouveau titre de la franchise débarque sur Xbox One en voulant mettre l’accent sur les sensations et l’immersion du premier film, on ne peut que plonger à bras le corps pour découvrir ou redécouvrir ce qui a fait le succès de la saga. Ce sera l’occasion également d’enfin tenter d’oublier ce terrible cauchemar vidéoludique qu’était Alien : Colonial Marines.

Mauvaise Alien

Vous ne voudriez pas faire un calin, vous, à cette pauvre petite bête seule et appeurée ?!

Alien : Isolation est un FPS d’immersion. Comprenez par là que l’ambiance mise énormément sur l’intérêt du jeu. Dans le cas de ce titre, on nous propose d’incarner la frêle Ashley Ripley, fille du personnage incarné par Sigourney Weaver dans les films, et 15 ans après les évènements d’Alien. La boite noire du Nostromos, où maman Ripley a disparu, a été trouvée et Ashley est chargée d’aller la récupérer sur la station Sebastopol, une station spatiale sur le déclin. Malheureusement, tout ne se passe pas comme prévu et l’arrivée dans la station va être un peu mouvementée, vous isolant de votre vaisseau d’origine, seule et prisonnière de cet immense complexe spatial. Re-malheureusement pour vous, les quelques humains présents sont sur les nerfs et tirent sur tout ce qui bouge et les androïdes aux capacités surhumaines gérés par l’IA de la station ont pété les plombs et éclatent les têtes de tout humain qui passeraient dans leur champ de vision. Re-re-malheureusement pour vous, et pour couronner le tout, notre fameux alien pratiquement invincible qui se balade sur la station, traque toute forme vivante avec une agilité et un sadisme indécents. En bref, Ripley est bien dans la merde.

Techniquement le jeu brille par certains effets magnifiques (surtout les lumières)...
Ne craignez pas cet androïde : Il veut juste vous fracasser en deux !

Heureusement pour elle, et pour vous, vous aurez tout un tas d’outils à disposition pour survivre. Non pas en tuant tout ce qui bouge, mais en vous faufilant, évitant les dangers et les confrontations avec les hostiles jusqu’à trouver de quoi contacter les secours et sortir de ce cauchemar. Car cauchemar il y aura non seulement pour Ripley, mais aussi pour le joueur qui devra prendre son mal en patience, se cacher, et flipper à mort alors que l’alien traîne à 3 centimètres du casier dans lequel Ripley est cachée en espérant que votre respiration ne trahisse pas votre présence, ce qui serait signe d’un bon pour un chargement de la précédente sauvegarde (gérée de manière entièrement manuelle sur des points de sauvegarde). En dehors des premières heures de jeu plutôt calmes, la pression de l’alien deviendra par la suite constante, faisant rappeler Resident Evil 3 : Nemesis, mais en plus sadique. Et surtout en plus frustrant…

Restrictive order

Viens faire un bisou à Tata Alien !

En effet, l’alien a une curieuse tendance à être toujours au même endroit que vous, malgré le fait que la station soit très vaste. Cela transforme ces parties de cache-cache jouissives en véritable harcèlement. Même si les sensations d’oppression, de solitude et d’être une proie fragile sont très bien rendues, cela fait que ludiquement, on s’ennuie pas mal à faire du sur place pendant des dizaines et des dizaines de minutes. On arrivera à avancer à un moment ou à un autre si on est patient, mais le même cirque se reproduira quelques instants plus tard. Heureusement que Ripley pourra fabriquer des objets pour l’aider à progresser et faire diversion pour mieux avancer. Mais cela ne sera pas suffisant car en face qu’ils soient humains, androïdes, ou de la famille de Freezer, ils auront toujours l’ascendant sur vous d’une manière ou d’une autre et la moindre erreur d’action ou de jugement vous sera fatale dans cet univers dont le travail sur le scénario est sympa et l’ambiance aussi bien visuelle que sonore font parfaitement leur boulot d’immersion.

Le détecteur sera bien utile pour éviter les menaces.

Techniquement, le jeu brille par certains effets magnifique (surtout les lumières), mais pose également des soucis assez dérangeants tels que de méchants freezes en plein jeu, des temps de chargements parfois très très longs, une IA un peu trop systématique et quelques incompréhensions assez hallucinantes (scoop : consulter un ordinateur rend invincible ! Qu’on se le dise !).

Bilan

On a aimé :
  • L’ambiance et l’oppression de fou !
  • Les parties de cache-cache...
On n’a pas aimé :
  • ... du moment qu’elles ne s’éternisent pas pendant 30 minutes !
  • Quelques soucis techniques
  • Une certaine passivité frustrante
  • Ripley est un peu une chochotte quand même
Alien...né

Imaginez une énorme partie de cache-cache dans laquelle vous devrez atteindre la planque sans vous faire chopper par tous les loups. Remplacez l’élimination si vous êtes trouvé par la mort, les loups par des humains hostiles, des androïdes fous et un Alien terriblement joueur, et vous obtiendrez Alien : Isolation, un FPS d’ambiance immersif où vous subirez les événements de bien belle manière, malgré quelques soucis techniques. De ce fait, les fans d’action passeront leur chemin. Mais les bons gros vicelards masochistes qui prennent plaisir à subir l’influence agressive d’un long dard Alien prendront leur pied avec ce titre plus que sympa et éloigné des sempiternels PAN ! PAN ! T’es mort !

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Alien : Isolation

PEGI 18

Genre : Survival Action

Editeur : SEGA

Développeur : Creative Assembly

Date de sortie : 07/10/2014

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4, PC Windows

22 reactions

Vithaliy

14 oct 2014 @ 10:58

C’est vrai que le bilan « + vs - » est assez cruel comparativement à tous les aspects positifs évoqués. De ce que j’en lis, la bande son, le level design et le respect de la franchise pourraient faire partie des +.

Stéphan

14 oct 2014 @ 20:20

J’ai préféré faire ressortir les points cruciaux, ici. La musique par exemple fait partie de l’ambiance (qui est un tout). Le level design j’aurais beaucoup plus de réserve quand à son exceptionnalité. Non pas qu’il n’est pas bon, mais c’est plutôt convenu.

Il ne faut pas compter le nombre de point positifs, le nombre de négatifs et faire une simple comparaison pour dire si le jeu est bon ou pas. Les points positifs et négatif sont les éléments qui sortent du lot, ce qui a le plus plu ou déplu. Par exemple, le premier point positif, ici l’ambiance, explose fastoche les négatifs. Mais cela ne veut pas dire que les négatifs n’ont pas également leur importance.

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