Test - Disney Infinity 2.0

«Vers l’Infinity et au-delà !» , - 2 réaction(s)

« J’ai un cadeau pour toi ». A ces mots, le regard de notre enfant s’illumine de mille feux et un sourire vient éclairer notre journée. Cela n’est pourtant rien comparé au débordement de joie qu’il ne peut retenir lorsqu’on lui tend le starter pack de Disney Infinity 2.0. C’est alors que l’on mesure réellement l’aura de ces super héros Marvel à leurs yeux et le pouvoir quasi-hypnotique qu’ont les figurines -d’excellente finition- de Thor, la Veuve Noire et Iron Man présentes dans le pack. Devant toutes ces promesses fantasmées et espérées, l’association jouet/jeu vidéo que Disney Infinity 2.0 lui promet ne peut alors plus se permettre de les décevoir…

Super préambule avec un collant bleu !

Les figurines sont d’excellente facture

Un super préambule nécessaire pour vous éviter toute déconvenue et savoir réellement à quoi vous attendre. Tout comme le premier opus, Disney Infinity 2.0 nécessite un socle de jeu que l’on branche sur notre console via le port USB de celle-ci. Afin de pouvoir jouer, il est nécessaire de placer une figurine de personnage sur l’un des deux emplacements prévus à cet effet. On ne peut incarner que les personnages dont on a la figurine. Mais ce n’est pas tout : Disney Infinity 2.0, comme son prédécesseur, dispose d’un mode histoire que l’on active en posant sur le socle un trophée transparent. Seules les figurines des personnages liés à l’univers de ce trophée peuvent évoluer dans ce monde ouvert du mode histoire. Il faudra alors faire bien attention lors de l’achat de nouveaux super héros de regarder sa compatibilité avec l’univers/trophée possédé. Tout ceci est bien indiqué sur les boites, encore faut-il connaître ces restrictions pour ne pas avoir de mauvaises surprises !

les nouvelles figurines sont incompatibles avec la version précédente de Disney Infinity

Ces restrictions, étranges, existaient déjà sur Disney Infinity et le starter pack déjà onéreux proposait trois figurines ne pouvant évoluer que dans trois mondes différents ce qui empêchait toute possibilité de jeu en coopération. Cette grosse bourde a été heureusement gommée sur Disney Infinity 2.0, les trois figurines évoluant dans le même univers. Iron Man peut toutefois être joué dans les deux autres univers et histoires disponibles, mais on y reviendra.

Une fois la statuette posée, place à l’action !

Avant d’entamer le test proprement dit, sachez que toutes les figurines de Disney Infinity sont compatibles avec Disney Infinity 2.0 mais pas les trophées. Ces personnages ne pourront être joués que dans le mode Toy Box. Autre « petit » détail important, les nouvelles figurines sont incompatibles avec la version précédente de Disney Infinity (cela aurait été trop facile). Afin de profiter de l’univers Marvel, il est nécessaire de repasser à la caisse et de racheter un starter pack complet. Vu que le cœur de cible du jeu est les enfants de moins de 10 ans, je vais m’abstenir de vous donner l’avis du vieux joueur de bientôt 40 ans que je suis mais plutôt celui du papa et de ses trois garçons de 3 ans, 6 ans et 9 ans. Maintenant, passons au jeu !

Super compagnon de jeu gros et tout vert

Même les Guardiens de la Galaxie sont de la partie !

Avant même de lancer le jeu, notre petite famille de testeurs est tombée sous le charme des figurines. Leur qualité de finition est excellente avec un plastique solide et doux au toucher et un socle très robuste. Leur design est tout aussi réussi (sauf pour le bouffon vert mais c’est le vieux amateur de comics qui parle là) reprenant les lignes épurées et la charte graphique des Indestructibles. Cet enthousiasme instantané est rapidement rincé par la lenteur des chargements du jeu. On a beau avoir préparé le socle, le trophée et les personnages, le moindre chargement prend plus d’une minute montre en main. Heureusement que le monde proposé est ouvert et distille ses quêtes annexes sans aucune coupure. Seule l’histoire principale et ses niveaux intérieurs plombent régulièrement le rythme du jeu par des chargements interminables.

Les animations sont particulièrement soignées

Manette en main, les enfants se régalent. Voir s’animer sous leurs yeux les figurines qu’ils posent sur le socle et pouvoir après les diriger librement dans un New York de dessin animé les ravit au plus haut point. Le papa joueur pourra toujours trouver le jeu assez fade, techniquement à la rue avec ses ralentissements, ses quelques bugs de collision, son IA dépassée, ses décors simplistes et son aire de jeu pas vraiment vaste, mais ce ne sont que des détails pour les jeunes joueurs. A vrai dire, mis à part un gros, gros ralentissement qui est survenu en coopération lors d’un combat contre un boss et qui a rendu le jeu totalement injouable, ils se sont régalés tout au long de l’aventure proposée. Les animations des personnages sont tout particulièrement réussies que ce soit en combat avec le ballet de laser d’Iron Man ou lorsque l’on fait valser Spiderman de toile en toile entre les hautes tours de l’aire de jeu.

Manette en main, les enfants se régalent
Hulk n’arrivera qu’en Décembre comme d’autres personnages

Le scénario fait globalement son office, les Avengers devant unir leurs forces pour repousser une attaque de géants des glaces menées par Loki. L’autre aventure que nous avons pu tester via le pack Spiderman nous oppose au Bouffon Vert voulant cloner à loisir le Symbiote. Cette aventure se déroule aussi dans New York avec de très légers changements exceptés pour les niveaux intérieurs. Malgré une synchronisation labiale parfois aux fraises malgré un doublage français correct, les dialogues assènent quelques traits d’humour qui font souvent mouche. La répétitivité des quêtes annexes et des niveaux ne sont pas réellement un problème pour les enfants, ils ne boudent jamais leur plaisir et en redemandent régulièrement. Chaque personnage jouable peut augmenter de niveau et gagner des points que l’on répartit par la suite dans un diagramme de compétences assez élaboré. Les combos restent simples pour faciliter l’accessibilité aux plus jeunes et même arrivé au niveau maximum de 20, on n’aura pas débloqué l’intégralité des compétences disponibles. Le joueur devra faire un choix judicieux sur l’orientation qu’il souhaite prendre pour son personnage. Les anciennes figurines de Disney Infinity bénéficient aussi de ces nouveautés. Chacune d’entre elles est par défaut associée à un compte -le premier qui l’utilise mais on peut toutefois la prêter à un autre joueur. Il aura la possibilité de l’utiliser en tant qu’invité en reprenant le niveau et l’expérience ou la partager en reprenant une évolution à partir de 0.

Les coups spéciaux sont détonnants

Après de longues sessions de jeu avec mes enfants nous avons toutefois noté deux gros écueils. Le premier est à mettre du côté des personnages eux-mêmes ne disposant pas tous du même charisme et surtout de compétences qui rendent l’exploration du monde ouvert assez fastidieuse. Autant les personnages volant s’avèrent réellement très agréables à jouer (Iron Man, Thor, Nova…) autant les personnages « pédestres » sont littéralement lésés par le level design. Certes, de nombreux ascenseurs, tremplins et barres d’escalade sont disséminés dans la ville mais aller d’un point A à un point B, même en voiture ou à moto est moins agréable et moins pratique que d’y aller en volant. Autre problème, plus gênant cette fois-ci, est sur le dosage de la difficulté : certains passages et missions, même en facile, semblent être pensés pour un jeu coopératif tant le nombre d’adversaires ou le timing semblent trop nombreux ou trop justes pour une simple partie en solo. On a toujours la possibilité de faire revivre son compagnon en lui donnant une partie de son énergie mais si notre personnage meurt trop souvent, le jeu nous forcera à changer de figurine à la volée. On doit attendre un certain temps avant de pouvoir repartir avec notre personnage principal. On paye alors la différence de niveau avec notre avatar préféré. Si Disney Infinity était trop facile, les cinq niveaux de difficulté de Disney Infinity 2.0 font largement oublier cet ancien grief.

Super Toy Box en armure avec un milliardaire play-boy dedans

La Toy Box est le lieu de toutes les excentricités

Mais l’aventure proposée par Disney Infinity 2.0 ne s’arrête pas là. Tout comme dans le premier opus, le jeu nous propose une Toy Box (boite à jouets) pour laisser libre cours à notre imagination et notre allant de créateur. Tous nos personnages pourront évoluer à loisir dans les créations Toy Box, même vos anciennes figurines de Disney Infinity. Cet éditeur de niveau assez complet permet aux plus courageux d’entre nous de créer des jeux de toutes pièces via toute une série d‘objets, de personnages et d’éléments issus de l’univers Disney. Ces « œuvres » ludiques sont alors partagées, jouées et notées par la communauté. Les possibilités offertes par l’éditeur sont importantes. Les gros reproches que l’on pouvait adresser à la précédente Toy Box ont été en partie gommés, à savoir l’âpreté de l’interface et la difficulté à obtenir quelque chose de valable notamment pour les plus jeunes.

La Toy Box 2.0 met à la disposition des jeunes créateurs de tout poil des assistants constructeurs capables très rapidement et en un tour de main de créer des circuits de course automobile, des niveaux thématiques et autres joyeusetés que l’on pourra par la suite améliorer et personnaliser. Deux jeux Toy Box sont aussi disponibles dans le starter Pack : un tower défense sympathique ayant pour thème Asgard et une sorte de Diablo like simpliste et pas franchement intéressant dans l’univers des Gardiens de la Galaxie. Quoi qu’il en soit, cela donne un aperçu des possibilités de l’éditeur et des genres de jeu que l’on peut élaborer avec un peu de patience et de travail.

Le bordel de votre INtérieur comme à la maison !

La boite à jouets de Disney Infinity 2.0 permet aussi au joueur de créer son INtérieur, qui est une petite maison que l’on pourra personnaliser et agrandir à loisir afin d’y exposer nos trophées et nos tableaux et y accueillir des invités issus de l’univers Disney. On peut aussi se servir de cette maison pour créer une sorte de pièce centrale reliant toutes les Toy Box de la communauté téléchargées et nos propres créations. Tout ceci permet de casser la routine de l’aventure principale et de pouvoir respirer un peu dans des univers bucoliques loin des hautes tours de New York.

Bilan

On a aimé :
  • La qualité des figurines
  • Un design général réussi
  • Pouvoir profiter du coop avec le starter pack
  • Un jeu qui plaît beaucoup aux moins de 10 ans…
On n’a pas aimé :
  • … mais beaucoup moins aux autres
  • Temps de chargements très longs
  • Pas mal de bugs
  • Un gouffre financier à venir pour les parents
”Super tout court” disent les enfants !

Disney apprend de ses erreurs et espère réellement rentabiliser Disney Infinity en redorant son image auprès des joueurs dès ce second opus. Le concept ne change pas et il ouvre en grand la boite de pandore de la collection de figurines. Et même si les griefs ne manqueront pas de s’accumuler auprès des joueurs/parents aguerris, force est de constater que l’impact de la licence Marvel brille toujours de mille feux aux yeux de leurs enfants. Disney Infinity 2.0 gomme les errances du premier opus en proposant un jeu plus dense et agréable. Il s’avère parfaitement ciselé pour la tranche d’âge qu’il vise, à savoir les moins de 10 ans, et tout à fait adapté à un coop familial et agréable. Sans atteindre des sommets il se place comme un divertissement sûr et un cadeau idéal pour les enfants.

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Disney Infinity 2.0

PEGI 0

Genre : Action

Éditeur : Disney Interactive

Développeur : Avalanche Software

Date de sortie : 6/11/2014

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4, PC Windows

2 reactions

Skeletom677

24 sep 2014 @ 12:56

C’est vrai que les figurines sont assez cher (environ 12$)

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davspider

22 oct 2014 @ 22:14

Belle article... mais pour le prix on a eu tous dépenser plus bêtement que cela non... car qui n a jamais dépenser 80e pour un jeu daube... donc ca fait quelques figurines ...