Minecraft est probablement un des titres les plus renommés de nos jours. Un concept simple mais efficace, une accessibilité impressionnante ainsi qu’une évolutivité remarquable sont le moteur d’un succès bien rôdé. Il y a quelques années de cela, Minecraft a fait ses premiers pas sur consoles avec son arrivée sur Xbox 360. Et avec ces pas, de nouveaux records de ventes ont été réalisés. Aujourd’hui, l’édition pour la petite soeur Microsoft, la Xbox One, débarque enfin pour continuer la domination du cubisme sur le monde. Arrivera-t-elle à marquer les esprits autant que les autres versions ? Ou est-ce qu’un bloc instable la fera chuter dans les méandres d’un portage raté ? La réponse, et bien d’autres encore, dans ce test.
Minecraft restera toujours Minecraft
Pour les retardataires ou ceux qui auraient passé un séjour en prison pour grand banditisme, Minecraft est un jeu d’exploration et de survie. Le concept est simple : vous êtes lâché dans un monde généré aléatoirement dans lequel vous devrez récolter des ressources, construire un abri, de l’équipement, etc. Bref, tout ce qui vous passe par la tête afin de retrouver, l’espace de nombreuses petites heures, vos souvenirs d’enfant, lorsque vous utilisiez le maillet de papa pour embriquer un LEGO dans un Duplo, lui-même emboîté dans la main d’un Playmobile grâce à une pince (elle aussi piquée dans la boite à outil de papa).
Mais Minecraft n’est pas que cela, puisque c’est également un monde hostile de par son environnement, ses créatures, monstres, ou encore votre estomac qui aura besoin de se rassasier de temps en temps via la nourriture glanée çà et là, voire préparée en passant par une des diverses stations de crafting. Et même s’il a bien évolué depuis ses débuts et s’est étoffé avec de nouveaux blocs, des dimensions (Nether et Ender), des biomes, des objets, des ennemis, et de nouveaux modes au fil des mises à jours, le concept reste aussi agréable qu’auparavant... Pour peu qu’on ait un peu d’imagination et quelques heures à passer pour raser des montagnes et niveler les environs “juste” pour construire son atelier ou encore un petit puits ridicule qui ferait joli là et pas ailleurs ! Il rend d’ailleurs super bien à côté de ma cascade afro-geek bavant devant une gigantesque stargate.
Faire du vieux avec du neuf
Cette version Xbox One n’échappe pas à la règle des mises à jour et propose, pour ses débuts, la même version que la version Xbox 360 actuelle au moment de la sortie du titre testé aujourd’hui (ça va, vous arrivez à suivre ?). Mais le titre propose toutefois quelques différences vis à vis de sa grande soeur, histoire de justifier l’investissement de 3,99 € pour les possesseurs de la version Xbox 360, ou de 19,99 € pour ceux qui n’ont pas la dite Xbox 360 Edition. Et la première différence de taille est la gestion des serveurs multijoueurs. Il est désormais possible de jouer jusqu’à 8 sur chaque monde, mais à la différence que le propriétaire du monde devra être présent pour que les autres puissent le visiter -comme sur PC- , contrairement à la version Xbox 360 où sa présence n’était pas nécessaire. Vient ensuite la possibilité de transférer ses sauvegardes Xbox 360 vers le jeu en version Xbox One. Bien pratique pour terminer vos projets entamés sans tout avoir à recommencer. Malheureusement, bien qu’assez efficace, cette option ne fera que transférer sans pour autant agrandir ou améliorer la map. Elle corrigera des bugs tout au plus (ce qui n’est pas si mal que ça selon les biomes, finalement).
Parce que oui, Minecraft : Xbox One Edition, lorsque vous créez de nouveaux mondes, propose des cartes beaucoup plus grandes que sur 360. Et ce n’est vraiment pas un mal, l’édition 360 ayant été bridée de ce côté là à l’époque pour une question de ressources (ironie quand tu nous tiens). Ici, la version Xbox One permet de se soustraire à ces contraintes techniques, et même de proposer une meilleure distance d’affichage malgré un brouillard lointain et toujours la présence d’un peu de clipping au loin, lorsqu’on observe l’horizon. Mais ne nous leurrons pas, le jeu est toujours aussi cubique et volontairement old school, ce qui fait que finalement, qu’il y ait un peu de clipping, c’est aussi important que les couches sales de mémé. On aurait cependant préféré des textures un poil plus soignées qu’elles ne le sont actuellement ou que l’effet de flou lorsqu’on creuse en profondeur dans le noir ne donne pas autant la nausée. Ce flou était déjà présent sur 360, mais pas de manière aussi prononcée. Probablement un système innovant pour forcer à faire des pauses régulièrement, même si pause ou pas, une envie de vomir reste une envie de vomir, n’est-il pas ?