Test - Watch Dogs

«Un avant-goût de next-gen ?» , - 17 réaction(s)

Chicago, 00h03. Quelques éclairs au loin annoncent l’arrivée d’un orage de chaleur qui viendra peut-être évacuer cette moiteur nocturne qui me colle à la peau. Assis sur un banc, je vous regarde. Oui, vous, au volant de votre voiture, arrêtée au feu rouge. Vous écoutez du jazz d’un air distrait, tout en envoyant un SMS à l’un de vos amis. Un regard en coin vers mon téléphone et je sais déjà tout de vous. Vos dettes, vos crises conjugales, le nom de votre chien, tout. Un roulement de tonnerre fait gronder l’avenue. Vous remontez machinalement votre vitre, puis vous levez la tête et balayez le paysage d’un oeil distrait. Feu rouge, caméra de surveillance, passants qui sortent du ciné, lampadaires, écrans géants... Vous n’y prêtez pas vraiment attention, ce ne sont là que les éléments d’un décor urbain trop connu. À mon tour, je les regarde aussi. Câbles électriques, smartphones en mouvement, ondes WiFi, réseaux de communication... Et vous savez ce que j’y vois, moi ? Des possibilités.

Voilà, Watch Dogs est enfin là. Difficile de nier à quel point il pouvait être attendu, et plus précisément attendu au tournant. Il faut dire que cette nouvelle licence Ubisoft s’était permis de tutoyer GTA V et de nous vendre la next-gen à lui tout seul, avant d’être retardé un peu piteusement. Titre phare et flamboyant d’un E3 2012 moribond, il portait sur lui les promesses techniques et de gameplay des jeux du futur. Un peu trop pour ses épaules, peut-être ? Sans doute. Mais il serait bien dommage de ne pas accorder à ce jeu toute l’attention qu’il mérite, ce qui justifiera (peut-être) la sortie quelque peu tardive de ce test. Rejoignez-nous dans les ruelles sombres de Chicago, et voyons ensemble si les 4 millions de joueurs qui ont acheté Watch Dogs la première semaine ont eu raison de se laisser séduire... et si vous craquerez vous aussi.

Watch Dogs : une réalité augmentée

Chicago, le terrain de jeu.

Watch Dogs prend lieu et place dans un Chicago contemporain et presque plausible, où connectivité et surveillance constituent les mots clés. À mi-chemin entre le 1984 d’Orwell et le pitch de la série Person of Interest (où chaque détail de la vie privée de tout un chacun est accessible en permanence), vous allez incarner Aiden Pierce, un hacker qui a jadis piraté la mauvaise personne et qui l’a ensuite payé cash. Pour lui, l’heure de la vengeance a donc sonné, même si les questionnements moraux à résoudre seront nombreux pour trouver sa place dans la société : entre justicier emblématique des nouvelles libertés et agent sombre sans morale, les frontières sont souvent ténues. L’univers de Watch Dogs se divise grosso modo en trois catégories : le pouvoir (qui gère la ville grâce à des serveurs géants : les ctOS), la bonne populace (qui se lève tôt pour aller au travail, regarde les films de Michael Bay et mange des Doritos), et les DedSec (sorte d’organisation anarchiste antisystème que l’on imaginerait bien avec le masque de V pour Vendetta). C’est donc au milieu de ce décor en apparence manichéen que va naviguer le joueur, héros numérique ballotté dans des enjeux qui le dépassent. On a vu bien pire. Concrètement, Aiden Pierce va donc user ses baskets dans un monde ouvert, voler des voitures, tuer des gens, jouer à des mini-jeux, se faire poursuivre par la police et se cacher pour faire baisser son indice de recherche.

Difficile, vu sous cet angle, de ne pas voir en Watch Dogs une tentative d’Ubisoft pour contester à Rockstar la suprématie du vol de voiture sur bouton Y.

Watch Theft Auto VI ?

Coupons court au débat. Il serait fortement injuste de réduire la nouvelle licence au rang de « simple » copie de GTA. Le titre d’Ubisoft se veut très clairement beaucoup plus ambitieux sur l’univers et la profondeur de jeu que les simulateurs de truands les plus populaires (qui misent en général beaucoup sur la caricature et l’humour).

L’environnement n’est donc plus un simple décor, mais un véritable acteur du gameplay.

Aiden Pierce, en effet, ne se contente pas de frôler les intelligences artificielles qui errent dans les rues et de les écraser sans état d’âme à la faveur de la moindre poursuite. Armé de son smartphone, il interagit en permanence avec son environnement et le modifie à sa guise. Aiden est poursuivi en voiture ? Pourquoi ne pas faire passer à distance les feux de signalisation du rouge au vert et créer un carambolage qui anéantira les ennemis. Le joueur est encerclé par des hommes armés ? Pourquoi ne pas attendre que le plus proche passe devant un transformateur et le faire exploser ?

Tiens tiens, Abstergo... ?

L’environnement n’est donc plus un simple décor, mais un véritable acteur du gameplay. Et il en va de même pour la foule que l’on croise inlassablement de trottoir en trottoir. Chaque silhouette a désormais un nom, un prénom, un compte en banque et un trait de biographie qui la rend immédiatement détestable, touchante ou attachante.

Sweet Home, Chicago

N’ayons pas peur des mots : entre sa superficie tout à fait acceptable, la variété de ses décors, et sa population qui a désormais une identité, le Chicago de Watch Dogs devient donc tout simplement la ville la plus vivante de l’histoire du jeu vidéo. Le joueur se surprendra à se promener à pied bien plus souvent que dans tout autre GTA Like, tout simplement pour passer d’une rencontre à l’autre et d’une vie à une autre... en attendant de passer à l’action. Et action il y aura, car les habitants de Chicago ne sont pas tous innocents, loin de là. Un peu à la manière de Minority Report ou de Person of Interest (encore !), Aiden peut savoir quand une agression est imminente dans les alentours. Au joueur de décider s’il veut jouer les bons samaritains et intervenir ou continuer son chemin et ignorer que la vie d’un habitant est menacée. D’autres interactions avec les passants sont bien évidemment possibles en fonction des situations. Pirater leurs comptes bancaires, lire leurs SMS, écouter leurs conversations suspectes... est pour Aiden aussi naturel que de commander un soda au café du coin.

À force de tout savoir sur tout le monde, on pourrait craindre que cet afflux d’informations à l’écran ne rende le jeu illisible. Curieusement, il n’en est rien. D’une part, parce que ces informations ne sont accessibles que lorsque le joueur le décide, et d’autre part parce que le code couleur de chaque info permet d’apprendre à les hiérarchiser assez rapidement, si bien que l’on navigue simplement d’une info à l’autre sans se prendre la tête. Mais plus encore, l’ambiance (réussie) du jeu est aussi la conséquence de ce déferlement d’informations et de possibilités qui nous entoure en permanence.

Un scénario à la hauteur du gameplay ?

Avec CTOs, plus personne n’a vraiment de vie privée.

Au milieu de ce puzzle urbain, Aiden Pierce tente donc d’utiliser les informations dont il dispose pour assouvir sa vengeance. Si les missions principales sont nombreuses (comptez une vingtaine d’heures), variées et plutôt bien foutues, on restera malgré tout plus circonspect devant un scénario finalement très convenu (avec les twists désormais indispensables), et surtout par le manque de charisme assez violent de son personnage principal. Si la problématique du bien et du mal est récurrente tout au long du jeu (les bonnes actions feront de vous un héros local et vous risquerez moins d’avoir les flics aux fesses), elle est très bizarrement insérée dans le scénario qui met en avant un héros relativement placide face aux dégâts qu’il a lui-même causés.

Watch Dogs a donc ceci d’impressionnant que c’est bel et bien le plaisir de passer d’une mission à l’autre qui tire le joueur vers l’avant, bien plus que le scénario qui sonne un peu creux.

Les missions s’enchaînent néanmoins avec un véritable plaisir et on n’a de cesse de s’émerveiller devant la liberté effectivement laissée au joueur pour atteindre son objectif. Les capacités de hacking et l’arsenal du héros permettent en effet d’envisager de nombreuses manières de vous tirer d’affaire et ce n’est pour une fois pas un simple discours marketing. Infiltration silencieuse et méthodique ou assaut en règle avec Bullet Time activé pour des gunfights très réussis : fais ton choix, camarade. Outre les armes classiques, Aiden pourra se confectionner un petit arsenal favorisant le hacking et l’infiltration avec des gadgets que Sam Fisher n’aurait pas reniés. Et à la limite, pourquoi risquer sa vie quand certaines missions peuvent être accomplies sans quitter sa cachette, en naviguant d’une caméra de surveillance à l’autre et en agissant sur les verrous et autres dispositifs de sécurité ? Un garde armé porte une caméra mobile ? Déclenchez là à son insu et utilisez sa propre ronde pour pirater un ordinateur qui était hors de votre vue. Un soldat porte une ceinture d’explosifs ? Voyons s’il arrivera à l’enlever à temps... Non ? Dommage !

La plupart des missions sont donc bien pensées et relativement équilibrées. Si l’approche militaire est toujours possible, Aiden meurt vite sous les balles, voire très vite en poussant la difficulté au maximum. Ses capacités de hacker sont elles aussi limitées puisqu’elles sont liées à la batterie de son smartphone, qui ne manque pas de se vider à chaque utilisation. Il vous faudra donc réfléchir à ce que vous faites, quelle que soit l’approche employée. De son côté, l’IA est tout à fait correcte. Elle n’a pas de sixième sens et n’est pas aveugle non plus. Cela n’empêchera pas un comportement aberrant ou un pathfinding capricieux de temps à autre, mais de manière suffisamment rare pour que cela ne nuise pas au jeu.

Watch Dogs a donc ceci d’impressionnant que c’est bel et bien le plaisir de passer d’une mission à l’autre qui tire le joueur vers l’avant, bien plus que le scénario qui sonne un peu creux. Sur ce dernier point, on se félicitera néanmoins du choix d’Ubisoft de laisser le choix au joueur de définir sa propre morale et sa propre réflexion sur les avantages et les risques du tout connecté.

C’est beau une ville (surtout la nuit)

Graphiquement parlant, il faut reconnaître que le jeu est propre, sans toutefois approcher (même en rêve) la beauté aperçue en 2012. N’épiloguons pas : ça n’est une surprise pour personne.

Au rang des réussites visuelles, on citera volontiers la lumière, la pluie et certaines particules. Au niveau des choses qui agacent, certaines textures (route en terre, herbe en 2D) ont vraiment du mal à convaincre que l’on est en 2014. Cela dépend aussi des quartiers traversés comme si un soin inégal avait été porté à la ville.

Autre point technique : si le jeu tient honorablement son framerate, on se désolera toutefois d’apercevoir un peu de clipping quand on roule vite, des voitures qui poppent parfois un peu tardivement et un temps de chargement initial qui sera apprécié par les fumeurs ou ceux qui ont un besoin pressant. Il faut aussi hélas s’habituer à un aliasing assez prononcé, et quelques effets de tearing. Autant de petits détails qui, une fois cumulés, rappellent aux impatients que nous sommes en début de génération et qu’il faudra du temps pour que les jeux open world commencent vraiment à nous cramer les rétines.

Le bilan technique est donc mitigé... jusqu’à ce que la nuit tombe. Car il suffit d’un peu d’obscurité sur les détails qui fâchent pour que le jeu devienne tout simplement somptueux : lumière des phares, reflets, ambiance pluvieuse : la nuit à Chicago est d’une splendeur assez incroyable. Conduisez un taxi alors que l’orage éclate en arrière-plan et vous serez littéralement dans Collateral de Michael Mann. Excusez du peu.

Durée de vie infinie ?

Aiden est assez habile de ses mains.

Soyons clairs : finir Watch Dogs à 100% demande un investissement/temps considérable. Parce qu’en plus des missions principales et des promenades en ville, les quêtes annexes pullulent. Courses automobiles, attaques de convois, assauts sur des planques de gangs et autres enquêtes sont là pour rythmer vos parties. Et cela, sans mentionner les mini-jeux auxquels vous pouvez vous adonner au hasard des rencontres (échecs, poker, bonneteau, courses à pied) ni même les Digital Trips, épreuves à base de vraie-fausse réalité augmentée qui plongent Aiden dans un délire junkie où il affronte des monstres virtuels. Il sera donc difficile de se plaindre du manque de contenu tant celui-ci est énorme, touffu et varié. Si certaines épreuves sont forcément plus réussies que d’autres, la qualité globale est au rendez-vous et permet le plus souvent d’expérimenter des techniques de combat ou d’infiltration que l’on réutilisera avec bonheur dans les missions principales. Le tour de force d’Ubisoft concernant les quêtes annexes, c’est de les distiller progressivement, selon le modèle d’Assassin’s Creed. En effet, les activités de chaque zone de jeu ne se dévoilent que si le joueur décide de les débloquer (en piratant le ctOS du quartier, en l’occurrence), là où Altaïr grimpait au sommet des monuments. Un système éprouvé et qui fonctionne fort bien.

Une gueule d’atmosphère

La durée de vie c’est une chose, le plaisir de jouer en est une autre. La question qui se pose souvent avec les jeux open world, c’est de savoir si on a plaisir à y être, à prendre le pad et à partir se promener sur la map, « juste comme ça ». Dans le cas de Watch Dogs, la réponse est un grand oui. La ville est étendue, cohérente, et plutôt jolie. Marcher le long d’une allée alors que les arbres s’agitent dans le vent, faire attention aux détails qui « font la différence » est un plaisir réel. Ces détails, on les retrouve un peu partout dans le jeu. Lorsque vous courez derrière un tueur, par exemple, il se retourne assez souvent pour balancer quelques rafales d’arme automatique un peu au hasard. Vous verrez alors la foule qui s’écarte, qui se prend une balle perdue, qui crie. Vous y êtes, tout simplement.

L’ambiance sonore n’est pas en reste, que l’on joue en VO ou en VF. On ne pourra s’empêcher de noter au passage que la voix du héros en version française est celle de l’acteur qui double également le héros de... Person of Interest. Décidément ! Les playlists musicales, quant à elles, sont variées (hip-hop, jazz, rock...) et demandent à être complétées en piratant les MP3 obtenus sur les smartphones des passants : encore une bonne idée qui renforce la cohérence du jeu. On y retrouve quelques noms connus (The Smashing Pumpkins, Public Enemy, Weezer…) sans toutefois approcher la diversité et la profondeur des radios de GTA. Se promener dans Chicago est donc un trip agréable, et on regrette d’ailleurs de ne pas pouvoir trouver des noms de rues pour s’y sentir plus immergé encore.

Au chapitre des « détails qui fâchent », on ne pourra pas s’empêcher de relever une conduite un peu déroutante dans les premières minutes, le syndrome des « voitures clonées » propre au style de jeu, ainsi que l’impossibilité quasi systématique de retrouver sa voiture 3 minutes après l’avoir garée (ne vous attachez pas trop à votre caisse).

Quelques effets un peu old gen viennent aussi calmer certaines ardeurs, comme les murs invisibles sur lesquels rebondit votre bateau si vous tentez de gagner le large, des effets de fumée qui sentent bon le bitmap ou des sous-titres qui apparaissent sans qu’aucune voix ne soit audible quand vous jouez en VO. On doutera enfin de l’intérêt des puzzle games propres au hacking, mini-jeux bien insipides, mais il est évident qu’on chipote et que tout cela ne nuit jamais au plaisir de jeu.

Êtes-vous vraiment seul ?

Un jeu comme Watch Dogs, grosse licence en devenir, ne pouvait décemment faire l’impasse sur le multijoueurs online. C’est donc tout naturellement qu’Ubisoft a tenté d’exploiter son thème du « tout connecté » et de la haute surveillance pour proposer un multijoueurs varié, original et délicieusement retors.

Eh oui : même dans votre jeu en solitaire, chez vous, en slip sur le canapé, vous n’êtes plus en sécurité.

Ce qu’il conviendra de saluer d’emblée, c’est de réaliser à quel point les modes multijoueurs sont intégrés au jeu solo. Aiden Pierce n’aura en effet qu’à dégainer son smartphone pour intégrer une série de jeux online assez sympathiques et diversifiés. Si certains sont très classiques comme l’exploration en ligne ou les courses de voitures, d’autres ont véritablement été pensés pour coller à l’univers du jeu.

Aiden sait tout de tout le monde.

Imaginez la scène : vous êtes dans votre jeu solo, en train de vous promener tranquillou entre deux missions. Soudain, votre smartphone s’affole : « Piratage en cours ». Qu’est-ce que cela veut dire ? Cela signifie tout simplement qu’un joueur humain a déboulé dans votre session solo et qu’il est en train de trifouiller vos données. Eh oui : même dans votre jeu en solitaire, chez vous, en slip sur le canapé, vous n’êtes plus en sécurité. Ah ça oui : vous avez aimé découvrir que votre voisine de motel faisait du porno amateur et que le petit vieux de l’arrêt de bus collectionnait les timbres. Mais quand c’est à votre tour, c’est beaucoup moins rigolo.

Vous n’aurez donc que quelques secondes pour réagir et tenter de localiser l’intrus, probablement dissimulé parmi la foule de passants derrière la station de métro, à moins qu’il ne se soit planqué dans la fontaine, entre deux statues. Si vous ne parvenez pas à le localiser, il part avec vos données et ce sera la honte. L’idée est aussi intéressante que novatrice, mais son gameplay très simplifié se contente hélas d’effleurer ce concept très prometteur. Une variante de ce hacking sauvage consiste à faire irruption dans la session d’un autre joueur et le suivre dans ses déplacements, sans se faire choper et un dernier mode enfin permet de combiner fun, piratage, gros guns et port’ nawak’ dans un grand foutoir à plusieurs, qui ressemble furieusement à un mélange de « capture de drapeau » et de « chat et souris » avec voitures et mitraillettes. Pas réaliste pour deux sous, mais franchement rigolo.

Allô allô, Monsieur l’Ordinateur ?

Tout au long du jeu, Aiden Pierce brandit son smartphone à tout va. Il était donc impensable qu’Ubisoft fasse l’impasse sur le jeu online via smartphone et tablette et ne permette pas au joueur de sortir lui aussi son iPhone ou son Galaxy dernier cri. Pas de Smartglass pour Watch Dogs, toutefois, mais une appli dédiée : ctOS Mobile App. Dispo sur Android et iOS, cette appli gratuite vous permet de jouer indifféremment avec les joueurs consoles et PC. Le joueur de l’appli prendra le contrôle des forces de l’ordre et tentera d’abattre un autre joueur (qui joue, lui, sur écran) en utilisant les moyens mis à sa disposition par l’application : hélicoptère, sniper, activation des feux de signalisation et herses, envoi de voitures de police, etc. S’il n’est pas renversant, le jeu reste fun (en particulier quand on joue en local et qu’on peut assister en temps réel aux actions déclenchées sur l’écran de son adversaire). En tout cas, il a le mérite d’exister.

Au final, le multijoueurs made in Watch Dogs est tout sauf anecdotique tant il se confond avec le mode solo. L’idée d’insécurité est désormais permanente (on peut toutefois désactiver la possibilité d’être hacké, mais ce serait dommage) et jamais le joueur ne se sera senti aussi vulnérable dans sa propre partie. Certains prendront un plaisir rare à aller trifouiller dans la partie d’inconnus, et d’autres chercheront à renforcer leurs défenses pour empêcher les intrusions. Si on peut regretter que les modes n’aillent pas assez loin et restent au final très « arcade », ils préfigurent de futurs modes plus aboutis où les parties solos ne seront plus vraiment solitaires. Une idée aussi exaltante qu’effrayante.

Bilan

On a aimé :
  • La ville, vivante et ouverte
  • Les subtilités du gameplay
  • L’ambiance de nuit
  • Des heures et des heures de jeu
  • Le multi inventif
On n’a pas aimé :
  • Techniquement inégal
  • Un manque d’approfondissement dans les idées
  • Un scénario un peu creux
  • Un héros qui manque de charisme
  • Je veux retrouver ma voiture quand je la gare !
Watch Dogs : la next-gen (ou presque)

Watch Dogs n’est pas un bon jeu, c’est un grand jeu, dont Chicago est la vraie star. Si le frisson du pétard mouillé a pu parcourir l’échine du joueur dans les premières minutes, il aura une tout autre sensation après avoir parcouru la ville en long, en large et en travers. Cela étant dit, Watch Dogs entrouvre une porte qu’il ne franchit hélas pas. Les possibilités sont nombreuses, le gameplay est intense, le jeu online introduit une dose intéressante de paranoïa, mais pour autant le jeu ne se résout pas à aller vers ce gameplay nextgen qu’il touche enfin du doigt. Il n’en demeure pas moins qu’Ubisoft possède enfin « son » GTA-like, un titre qui n’a pas à rougir de ses aînés sur le contenu qu’il propose et sur le fun qu’il procure. Une franche réussite qui nous pousse à attendre de pied ferme une inévitable suite (si possible pas trop vite quand même, pour éviter le syndrome de “l’épisode annuel”). Espérons simplement que le fossé qualitatif entre Watch Dogs 1 & 2 sera aussi immense que celui qui avait séparé les deux premiers Assassin’s Creed.

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Watch Dogs

PEGI 18

Genre : GTA-Like

Éditeur : Ubisoft

Développeur : Ubisoft Montreal

Date de sortie : 27/05/2014

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4, PC Windows

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17 reactions

ChrisJohn

07 jui 2014 @ 10:22

Excellent jeu pour ma part. J’ai dépassé les 50% mais je passe mon temps à faire les quêtes annexes :) Ce mix entre GTA, Assassin’s Creed et Splinter Cell me convient parfaitement.

butcherx8

07 jui 2014 @ 11:55

Coucou ! :jemetapel’incruste :

Arf ! A lire ton test (qui est très bien écrit au passage) les défauts sont à mes yeux trop redondants. Mais je me le ferai un jour, peut-être même plus tôt que prévu. A 60€ sur PC, ça reste encore très (trop) cher. J’attendrai et en attendant, j’ai toujours Assassin’s Creed 3 et Splinter Cell : BlackList à finir.

nico3D

07 jui 2014 @ 12:03

Très bon test pour un excellent jeu, un monde ouvert crédible (le plus crédible depuis red dead redemption), un fun immense avec un foisonnement de petits détails et le petit plus du mode online intégré dans le mode solo fait toute la différence avec les autres open world.

un must have pour ceux qui ne l’on pas déjà, moi j’y retourne dès que mon petit garçon fera sa sieste...

Phoenix62120

07 jui 2014 @ 12:41

Vous avez de la chance de ne pas avoir le bug du chargement infini... C’est bien d’avoir le jeu, mais pour y jouer il faut maintenant attendre une mise à jour.

kalud

07 jui 2014 @ 13:52

excellent jeu pour ma part bien vivant, moult quêtes annexes, y a vraiment que le charisme du héro et le scénario qui sont proches de zéro... Pour le bug du chargement infini j’ai jamais eu non plus.

roastbeef

07 jui 2014 @ 14:30

c’est pas un mauvais jeu mais avec autant de temps il aurait du être mieux. j’ai l’impression qu’il on passer 80% du temps a faire des fausse vie au pnj

https://www.youtube.com/watch?v=idA9BEA4Hxs c’est pas dure faire un beau jeux avec la technologie nvidia des beau effet de lumière et PAF de la next gen

Rawmaster

07 jui 2014 @ 14:31

Bon jeux pour ma part aussi et pas de bug de chargement infini.... Je connaissais même pas :)

Sinon sur PC en DL tu le payes pas 60€ mais plutôt 30-35€.

Sur One je l ai eu a 49€ chez Auchan et a ce prix la je ne regrette rien.

butcherx8

07 jui 2014 @ 19:26

Rawmaster > Le jeu en dématérialisé sur PC est bien à 60€ (environ). Que se soit sur la plate-forme Ubisoft / Origin / Steam (ou d’autres) ou à 45€ (environ) en boîte sur certains sites, comme Amazon. Ubisoft est d’ailleurs le seul développeur/éditeur (avec EA et Activision) qui vend ses jeux au prix fort à leur sortie. Ca reste encore trop cher pour moi. Surtout pour un jeu que je n’attendais pas plus que ça (malgré une vidéo de présentation à l’e3 2012 qui était ma foi fort alléchante). ;)

djkeul

07 jui 2014 @ 19:37

Moi je trouve que ça manque de customisation pour les habits par exemple, il y a toujours les même vêtements à acheter d’une couleur ou motif différents et je ne parle pas des véhicules qu’on ne peut pas réparer et qu’on ne peux pas tunner !! Je ne parle pas du multi qui est médiocre surtout en coop avec un mode exploration qui sert strictement à rien !! Donc oui c’est un bon jeu mais on a toujours l’impression qu’il n’est pas fini !! J’espère vraiment qu’ils vont annoncés GTA V sur la One à l’E3 !!

kalud

07 jui 2014 @ 19:41

ah mon avis c’est mort pour gta 5 sur one/ ps 4 ce serait la première fois que Rockstar sort un jeu sur 2 générations.. Concernant els habits de WD c’est vrai que c’est doommage mais le point important que tu souligne c’est le online.. vraiment sympa mais a quoi sert le mode exploration ????

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