Test réalisé sur Xbox 360
Chaque année c’est la même chose. FIFA revient en proposant à peine quelques changements par rapport à la mouture précédente. Et chaque année EA en vend des camions. Voilà qui pourrait pousser à la paresse, ce que prétendent déjà de mauvaises langues. Comme le jeu est déjà la référence du jeu de foot, c’est toujours la même question qui revient : est-ce que ce nouvel épisode justifie un nouveau passage en caisse, sachant qu’en valeur de transfert FIFA 13 ne vaut déjà pas plus qu’un obscur joueur de national en fin de carrière ?
Version Xbox One :
Sur Xbox One, on reste dans la série des jeux « pareils mais en plus mieux ». Fondamentalement, c’est exactement la même chose, si ce n’est que les joueurs doivent s’habituer à la nouvelle manette, en particulier aux gâchettes hautes. Après quelques loupés, on retrouve très vite ses automatismes si on a déjà attaqué le jeu sur 360. Ca tombe bien, puisqu’on peut récupérer son Pro,sa carrière, etc... La différence avec la version 360 est bien entendu visuelle. Il n’y a pas 3 classes d’écart, on n’est pas encore au niveau d’un NBA 2K14, mais c’est tout de même nettement mieux. Les graphismes sont plus fins, les textures meilleures, le public plus vivant, et l’ensemble gagne en fluidité. Il n’y a plus aucun temps mort, par exemple lors des touches qui se font dans la continuité du jeu. Ce ne sont que des améliorations de confort, mais ce n’est pas négligeable. Ainsi, alors que je jouais, ma femme est entrée dans le salon, et m’a demandé quel match je regardais… Le jeu bénéficie également des meilleures performances de Kinect 2, qui prend bien mieux en compte les ordres donnés. C’est particulièrement pratique pour agir sur le comportement de son équipe ou sur son positionnement tactique en match. Le bilan en ligne n’est par contre pas si positif. Quand on a voulu essayer les différents modes de jeu, on a eu le droit à de superbes déconnexions, pour autant de matchs perdus en club. Même problème en coopération… Seul le jeu en 1 contre 1 a correctement fonctionné. EA n’est pas à la fête pour le jeu en ligne (comme d’hab diront les mauvaises langues), et il va falloir améliorer ça rapidement. Ce serait dommage de ne pas le faire car, quand ça fonctionne, c’est très agréable à jouer. Totalement fluide, et dans des conditions de jeu qui n’ont jamais été aussi agréables grâce à la très bonne qualité de la voix quand on se parle en ligne sur le Xbox Live.
Complet à l’extrême
Ce qui est bien avec cette série, c’est qu’on sait dès le départ qu’on a le droit à un contenu pléthorique, qui ne peut qu’augmenter chaque année. Bien entendu c’est encore le cas… Ce FIFA 14 reprend tout ce qu’on connaît déjà : club en ligne, carrière en tant que joueur ou manager (personnellement ma préférée), saison à faire seul ou en coop (ha, tiens, une nouveauté !), exercices techniques, l’arène, et bien entendu le mode Ultimate Team, à la croisée du jeu de foot et d’un jeu de cartes stratégique… Tous les championnats majeurs sont de la partie, avec quelques nouveaux cette année, et l’actualité des clubs se suit par une mise à jour permanente des informations. Enfin, si on est toujours connecté, bien entendu ! Tout cela est extrêmement bien rodé et fonctionne parfaitement : il y en a pour tous les goûts, chacun aura son mode de jeu préféré, mais à moins d’être radicalement allergique au foot (auquel cas il faut être tordu ou masochiste pour avoir acheté le jeu), il est juste impossible de ne pas trouver son bonheur. Il y a même tellement à faire que celui qui n’a jamais glissé un jeu FIFA dans sa console va être un peu perdu dans toutes ces options, ne sachant pas trop par quoi commencer !
On retrouve également l’utilisation de Kinect, dispensable, mais agréable malgré tout, en particulier pour donner des instructions à l’équipe en match (« Attaque », à hurler devant l’écran comme un entraîneur près de la crise de nerf quand il reste 5 minutes à jouer et qu’on est mené 1-0), ou bien pour demander la passe. Bon, pas la peine de s’éterniser sur les modes de jeu, puisque ce sont les mêmes qu’avant et qu’il y a tout ce dont on peut rêver. Techniquement, c’est toujours aussi bon, voire de mieux en mieux. Les animations des joueurs sont pour ainsi dire parfaites, totalement naturelles. Passons plutôt à ce qui nous intéresse vraiment : ce qui est différent de FIFA 13.
Quoi de neuf ?
Pas grand-chose de neuf… Mais ce pas grand-chose change nettement la donne par rapport à l’édition de l’année dernière. Déjà, l’interface a (enfin) été revue. Sans aller jusqu’à une clarté cristalline, c’est beaucoup mieux. On s’y retrouve plus facilement que dans les anciens sous-menus, grâce à une présentation par blocs héritée de la nouvelle mode Windows 8. Simple et efficace.
Mais surtout, c’est au niveau du gameplay que de petites touches d’ajustement donnent un plaisir de jeu largement amélioré. Pour ce faire, EA a rajouté ce qu’on avait peut-être un peu perdu : l’inertie des joueurs. Ainsi, le ballon colle moins au pied, obligeant à mieux anticiper ses actions (que ce soit pour dribbler ou pour jouer en passe) et ses changements de direction. Mais surtout, on ressent beaucoup mieux le poids du ballon… et des joueurs. Terminé les ballons qui s’envolent dans les airs, cette fois on « ressent » mieux ses frappes, avec la possibilité très satisfaisante de pouvoir balancer des tirs de mule surpuissants. La maîtrise des trajectoires s’en trouve modifiée, beaucoup plus réaliste, et demandera du coup qu’on aille passer un peu de temps dans les exercices techniques pour bien sentir ses frappes. Par contre, quand on arrive à en faire ce qu’on veut, quel plaisir ! La vitesse de jeu est également un peu moins trépidante que dans FIFA 13, et là aussi on arrive à quelque chose de nettement plus réaliste. Reste encore quelques points à équilibrer, peut-être par le biais d’un patch à venir (on peut rêver), car le jeu de tête est d’une efficacité surprenante, les corners devenant de fait une arme mortelle. Cela pousse au jeu par les côtés avec centre en hauteur. Au moins ça nous change du jeu en profondeur dans l’axe qui était si répandu en ligne sur les épisodes précédents.