Test - Mortal Kombat 1 - Toujours un « Kran » plus loin !

«Johnny Cage s’en va-t-en guerre» , - 9 réaction(s)

Annoncé il y a tout juste trois mois, c’est avec une joie non dissimulée que nous accueillons une nouvelle suite à cette série culte des jeux de combat, cocassement intitulée « Mortal Kombat 1 ». Il ne s’agit étrangement pas d’un remake de l’épisode de 1992 mais bien d’un tout nouvel épisode. Ed Boon et son équipe ont voulu attirer de nouveaux joueurs en profitant du passage sur les consoles de neuvième génération pour repartir (presque) de zéro. Outre une campagne de pub très présente, nous avons pu poser nos petites mains sur le titre lors d’une session de jeu (très convaincante) à la Gamescom. S’agit-il d’un vrai reboot de la série ou bien évoluons-nous en terrain connu ?

Il était une fois à Earthrealm

Oubliez les dieux surpuissants, les failles dans l’espace-temps et les mondes proches de l’implosion, Mortal Kombat 1 redistribue les cartes en proposant un scénario qui repart sur de nouvelles bases, en réduisant les enjeux et la gravité de son histoire.

Euh... Uber Eats ?

C’est donc trois ou quatre crans plus bas que nous (re)rencontrons nos personnages, ici simples kombattants (dans un premier temps) sans pouvoirs. Liu Kang, désormais dieu du feu et protecteur de l’Earthrealm (la Terre), réunit quatre guerriers humains afin de les faire participer au prochain Mortal Kombat, tournoi inter-mondes mis en place pour préserver une paix et un équilibre potentiellement instables.

Pas de panique néanmoins, il n’est absolument pas nécessaire d’avoir joué aux précédents opus pour profiter du mode solo.

Les petits gars de NetherRealm Studios en profitent clairement pour faire une relecture de nombreuses têtes connues, remaniant ainsi leur backstory et leur motivation à se battre. Raiden est un simple fermier. Sub-Zero et Scorpion sont frères et alliés. Il en va de même pour une ribambelle de personnages qui ont fait le succès de la série (le jeu va même déterrer des anciens comme Nitara ou Havik).

Qui ose ennuyer Johnny Cage dans son manoir !

Pas de panique néanmoins, il n’est absolument pas nécessaire d’avoir joué aux précédents opus pour profiter du mode solo ici présent. Les fans de la première heure remarqueront de nombreux clins d’œil sans pour autant que ceux-ci empiètent sur la cohérence de l’ensemble.

C’est d’ailleurs l’un des grands objectifs (réussis) du titre, arriver à raconter une histoire qui engage tant les nouveaux venus que les amateurs de longue date. Il est rare qu’un jeu de versus fighting propose une aventure solo, encore plus rare quand la qualité d’écriture est au rendez-vous, au point de se hisser comme probablement la meilleure campagne de tous les Mortal Kombat.

Brutality

Difficile de parler du mode scénarisé sans aborder l’incroyable travail effectué sur les animations et les graphismes du titre.

Plus besoin d’orthodontiste après ça.

Outre le rendu global des personnages, la lumière et les couleurs ressortent particulièrement des différentes scènes, au point que l’on dirait que le jeu est une publicité pour le HDR.

Il en va de même pour toutes les attaques spéciales, des célèbres flammes de Scorpion aux attaques en slow-motion (empruntées aux X-Rays de MK X) jusqu’aux Fatalities, toujours bien présentes.

Le duo de choc !

Ces dernières sont, une fois encore, plus impressionnantes et viscérales que jamais, le studio Américain n’ayant vraisemblablement pas de limite.

Du gore certes, mais au point où le « too much » en devient presque drôle, tant les Fatalities redoublent de brutalité. À ne pas mettre entre toutes les mains.

Kaméo-méha !

À la manette, on retrouve vite nos sensations si l’on a pu toucher aux épisodes X et 11, puisque de nombreux coups en sont directement inspirés (comme le coup fatal une fois notre barre de vie presque vide). Le jeu est cependant plus vif et plus nerveux, nos personnages semblent moins « lourdaux » et les affrontements s’en trouvent fluidifiés.

On débloque des bonus en fonction du personnage joué.

Une petite nouveauté fait son apparition, les Kaméos. Ces personnages de soutien viennent nous assister en plein combat, pouvant être envoyés de manière offensive (idéale pour continuer un combo ou casser la garde d’un ennemi) ou bien défensivement, en stoppant net le combo adverse (au prix d’une barre de spécial).

De nombreux entrainements sont disponibles.

Sans pour autant chambouler complètement nos habitudes, cette addition bien sentie dynamise les affrontements et permet à des anciens personnages de la série d’être présents en tant que soutien, malgré leur absence notable dans le roster principal.

Un Kasting solide

On retrouve donc vingt-trois kombattants, tous ayant appartenu à un épisode de la série. Pas ou peu de surprises au rendez-vous, même si certains personnages cultes comme Sonya, Kano ou encore Sektor sont relégués au simple rôle de Kaméo (et non jouables, donc). Pas de panique pour autant puisque le casting est bien diversifié. Il n’était pas possible d’avoir tout le monde…

Test your might ! Ou plutôt la résistance de la manette...

En parlant d’absents remarqués, difficile de ne pas citer Quan Chi et Ermac, tous les deux bien présents dans le mode histoire (sans rentrer dans les détails, on les voit à plusieurs reprises et on se bat même contre eux !) et déjà annoncés comme jouables dans le premier pass de combat. NetherRealm Studios nous avait déjà fait le coup précédemment et cette pratique reste tout autant difficile à digérer.

Invasion, la nouvelle Krypte

Dernier point mais pas des moindres, parlons désormais des autres modes solo.

Petite mise en abîme dans le mode Invasion.

On y retrouve les options classiques de la saga, comme les Tours (le mode arcade habituel), l’entraînement (qui est très complet, permettant d’apprendre les commandes de base ainsi que des combos plus complexes en fonction du personnage) et le petit nouveau : le mode Invasion.

Finie la Krypte (snif, on l’aimait bien), ce nouveau système reprend les bases d’un jeu de plateau (en version très light) et nous fait évoluer sur un damier, case par case, en enchaînant les affrontements et épreuves diverses. On a même la possibilité d’équiper des reliques et autres talismans afin d’améliorer la résistance de notre personnage, tout en gagnant des niveaux et des points de compétence.

Le mode Invasion comporte plusieurs cartes.

Rien de révolutionnaire à l’horizon (la proposition nous a fait penser à DBZ Budokai 2 ou les chroniques de l’épée de Soul Calibur 3, pour ceux qui ont la référence) même si le tout reste simple et efficace. Les modificateurs de partie sont de retour, comme dans les précédentes productions NetherRealm, à savoir des bonus ou malus environnementaux (pluie de boules de feu, tremblement de terre, armure sur l’ennemi) et viennent pimenter les rencontres.

Chaque personnage a droit à un nombre impressionnant d’habits et de personnalisations.

Ce mode Invasion est saisonnier, ce qui veut dire que son contenu change du tout au tout tous les cinquante jours et qu’il nécessite une connexion en ligne obligatoire. Nous imaginons aisément que le studio d’Ed Boon en profitera pour faire coïncider cela avec la sortie d’un des nouveaux personnages, en changeant également la thématique et le type de skins à gagner.

En parlant de skin, chaque personnage a droit à un nombre impressionnant d’habits et de personnalisations, qu’ils soient liés à la progression propre du kombattant (chaque perso prend des niveaux et débloque des costumes en les jouant) ou qu’ils soient saisonniers (les saisons apportent leurs lots d’éléments thématiques déblocables).

Les skins saisonniers sont nombreux.

NetherRealm a eu la bonne idée (contrairement à Injustice 2) de ne proposer que des éléments cosmétiques, pas de pay-to-win donc, bien qu’une monnaie en argent réel soit malheureusement présente, elle aussi. Qu’à cela ne tienne, ce Mortal Kombat 1 nous abreuve en contenu, que ce soit en solo ou en ligne, où nous retrouvons tous les modes habituels (versus, tournois et parties classées).

Test réalisé sur Xbox Series X.

Bilan

On a aimé :
  • Le mode histoire, encore et toujours
  • Plein de Kontenu solo
  • De nombreux éléments de personnalisation
  • Graphiquement très solide
  • Un Kasting 5 étoiles
  • La surenchère du gore
  • Plus nerveux manette en main
On n’a pas aimé :
  • Une connexion internet obligatoire pour certains modes de jeu
  • Bye bye la Krypte
  • Des personnages en DLC pourtant présents dans le mode histoire
Le Kiff Komplet

Mortal Kombat 1 est, au final, un épisode pleinement dans la continuité des dernières sorties de la licence, reprenant les fondations qui ont fait le succès du renouveau de la série depuis Mortal Kombat X et 11. En réinitialisant son scénario, NetherRealm ouvre grand la porte de l’accessibilité et en profite pour réintroduire de nombreuses têtes connues, tout en sautant sur l’occasion pour chambouler les habitudes des fans. Manette en main, une certaine nervosité dynamise les échanges, principalement due à l’arrivée des Kaméos, personnages de soutien pouvant être utilisés tant offensivement que défensivement. Pour le reste, on est dans ce que la série a fait de mieux, redoublant sur les effets gores et les animations léchées (pardonnez l’expression) pour un final ultra « Konvainquant ».

Accueil > Tests > Tests Xbox One

Mortal Kombat 1

Genre : Combat

Éditeur : Warner

Développeur : Studios NetherRealm

Date de sortie : 19/09/2023

Prévu sur :

Xbox Series X/S, PlayStation 5, PC Windows, Nintendo Switch

9 reactions

avatar

Veidt

18 sep 2023 @ 16:25

Très bon test et je m’y retrouve pleinement. J’y retourne ce soir pour train Tanya :)

lacrasse

18 sep 2023 @ 16:34

On verra avec la version ultimate, parce que bon,les dlc....

Blondin

18 sep 2023 @ 17:35

Non mais c’est sorti trop vite :’-))

Entre ça et Starfield, au revoir ma vie sociale :’-))

avatar

Lucien

Rédaction

18 sep 2023 @ 17:41

@Blondin Je confirme, je n’ai pas encore su lancer Starfield :’)

Blondin

18 sep 2023 @ 17:50

@Blondin Je confirme, je n’ai pas encore su lancer Starfield :’)

Moi non plus :’-))

Je voulais d’abord finir ce que j’ai en cours, dont Sekiro (fini la semaine dernière, ouf...), mon troisième (et dernier ?) run de Skyrim (encore Solstheim à boucler), Need For Speed Unbound, et l’excellent Signalis.

Avec Forza qui sort, les trucs qui trainent dans mon backlog (dont Elden Ring...), les sorties du GP comme Lies of P...

Au moins je sais que si je voulais me prendre SF6 en parallèle de MK1, c’est même pas la peine, j’y arriverais jamais :’-))

Bon après ce sont des problèmes qu’on aime bien avoir :-))

avatar

Znarik

18 sep 2023 @ 20:17

@VDD à ce propos, je plains un peu la rédac’ avec tous ces gros jeux de sortie pour ce trimestre ! d’autant qu’ils demandent quand même tous un paquet d’heures et d’investissement pour émettre un réel avis. je pense pas que 2 jours de jeu suffisent pour jauger un Starfield. ^^

avatar

like an animal

19 sep 2023 @ 07:09

Comme tout le monde, « trop de sorties » actuellement. J’avais pris SF6 et j’y ai à peine jouer, pour ce MK on verra plus tard, pour le moment c’est Starfield et ensuite Forza.

avatar

Thom B.

19 sep 2023 @ 15:59

hello. perso en jeux de combat j’ai du mal à accroché à autre chose que smash bros. alors qu’à l’inverse sur ce dernier j’avais vraiment tryhard pour les tournois ahah j’espère qau’"un jour ont en aura un de qualité sur xbox !

Blondin

22 sep 2023 @ 02:32

Bon, je l’ai testé, pas encore poncé, mais quand même passé quelques heures dessus, et... Quelle claque :-O

Je m’attendais à apprécier, le dernier épisode ayant été un des meilleurs de l’histoire de la saga, mais je ne pensais pas encore être ébahi à ce point là.

Le jeu en lui même est en béton : le gameplay, qui, soyons honnêtes, n’a pas toujours été le point fort de Mortal Kombat, est là plus qu’au rendez vous, franchement, quel régal.

L’ambiance, point fort du jeu depuis les années 90, est également excellente, sans parler du chara design, des niveaux extrêmement travaillés et qui ont tous une personnalité propre...

Mais ce n’est pas ça qui m’a le plus surpris, MK11 ayant déjà mis la barre très, très haut dans ces différents domaines.

Ce qui m’a vraiment foutu sur le cul c’est le mode histoire (que je suis pourtant loin d’avoir fini) : depuis MK9 le mode histoire est excellent. Mais ça reste un mode histoire de jeu vidéo, aussi bon soit il. Là, c’est juste complètement fou... OK c’est pas du Kubrick non plus, mais que c’est bien écrit, que c’est bien senti, que c’est bien mis en scène... ça reste grand public, gros spectacle, gros divertissement, sans aucun doute, mais c’est superbement bien foutu. Un vrai plaisir d’y jouer (alors qu’en général, le mode histoire d’un jeu de baston, bon...).

Seul point noir en ce qui me concerne, c’est le mode invasion, qui remplace la Krypte. Honnêtement, la krypte de MK11 était le mode de jeu alternatif parfait : y avait de l’exploration, du fan service en veux tu en voilà, un peu de réflexion, des frissons... Le truc était extrêmement bien ficelé et prenant. Là, bon... J’ai l’impression que le gros du travail a été mis ailleurs, et c’est peut être tant mieux, mais effectivement je trouve ça assez inintéressant.

Les tours, je me demande. J’aime bien le coté « droit au but » du truc, mais je trouvais que les tours du temps, qui se renouvelaient à différents moment de la journée, de MK11, étaient un excellent ajout, je trouve ça un peu dommage que ça ait été supprimé, mais effectivement, si on gagne les éléments cosmétiques des différents personnages d’une autre manière (concrètement : en jouant avec), elles auraient effectivement perdu beaucoup de leur intérêt.

J’aime aussi beaucoup le ton de ce soft reboot : l’histoire de MK11 était sympa, mais comme pour la plupart des jeux, quand l’arc narratif est trop long, ça devient parfois un peu n’importe quoi (Mortal Kombat, Resident Evil (« oh non, c’est plus Umbrella, c’est un autre truc, mais c’est encore pire ! Oooooh ! »), Tekken...), et un reboot ou un remake du 1er pour relancer la machine est parfois la meilleure des choses à faire. Du coup là c’est quand même vraiment chouette d’avoir une histoire simple, qui n’a pas à (trop) s’encombrer avec les évènements des opus précédents (toujours épineux de devoir justifier un personnage mort qui revient à la vie).

Et franchement dans un jeu de baston, ce sont toujours les histoires les plus simples qui sont les plus efficaces : t’as un tournoi qui est organisé comme ci ou comme ça, pour X raison, puis t’as des participants (Tekken, Street Fighter, Mortal Kombat...)... ça fonctionne !

Bref, je suis plus que conquis. Excellent, excellent jeu.