Test - Zeno Clash Ultimate Edition

«baston au pays des merveilles» , - 3 réaction(s)

Il y a deux choses que j’aime beaucoup dans le jeu vidéo. Découvrir des environnements fabuleux, voyager, et pour cela je me perds régulièrement dans des rpg, et donner de gros coups de poings dans la tête façon bulldozer à des gros gars rasés, juste pour le fun. Et pour ça j’aime m’enfermer dans une cage en acier de l’UFC ou parcourir des rues mal famées dans un beat them all lambda. Et bien sachez que des petits programmeurs chiliens ont eu la bonne idée de réunir mes deux fantasmes dans un seul jeu. Il se nomme Zeno Clash.

Une invitation au voyage

Dès l’introduction Zeno Clash emporte le joueur dans un univers étrange, un monde tout droit sorti d’un tableau de Picasso ou des romans de Lewis Caroll. Ce monde s’appelle Zenozoïk et rien de ce que vous connaissez n’existe dans Zenozoïk. Des bâtiments troglodytes semblent abriter de biens étranges habitants difformes, les portes parlent, les animaux de compagnie parlent, le ciel abrite une kyrielle de lunes. Chaque environnement est un tableau d’art contemporain, une invitation au voyage.

Zenozoïk va forcément susciter chez le joueur deux sentiments radicaux, soit l’adoration, soit le rejet. Mais Zenozoïk a aussi une grande cohérence dans ses choix artistiques et dans l’histoire qu’il nous propose de suivre. A savoir la fuite éperdue de Ghat et de sa compagne Deadra poursuivi par ses frères et ses sœurs après qu’il ait tué son père-mère.

On reste frustré de nombreuses fois de ne pas pouvoir explorer cet univers bien étrange. Car Zeno Clash est avant tout un beat them all et conserve à ce titre tous les archétypes du genre.

Par ses yeux, je vois

Zeno Clash se présente donc comme un beat them all vu à la première personne. Même s’il intègre quelques phases de tir, manière FPS, il propose un gameplay de beat them all pur et dur, à savoir un large panel de coups, avec prises au corps, coups de pied et coups au sol, parade et contre-attaque. La maniabilité est déroutante au départ mais se maîtrise parfaitement après quelques minutes de jeu. La vue subjective, même si elle est idéale pour profiter pleinement de l’univers est contraignante pour les combats au corps à corps contre plusieurs ennemis. Heureusement, le jeu dispose d’un lock sur un adversaire qu’il sera primordial de maîtriser. Les combats s’enchaînent alors avec violence et stratégie, le joueur devant sans cesse bouger, contrer, parer afin de se débarrasser de la horde de frères, sœurs et créatures lancés à sa poursuite.

Vos poings ne seront pas les seules armes disponibles dans l’univers de Zeno Clash. Au gré de votre progression vous trouverez diverses armes à feu, des fusils, des pistolets, des arbalètes et des Pyrocranes, sortes de grenades hautement létales. Ces armes sont lourdes à l’usage, elles se rechargent lentement la plupart du temps et ne vous serviront réellement que pour vous sortir de situations désespérées ou dans des moments clés du jeu.

Qui dit beat them all, dit aussi environnement étroit et meute d’adversaires dont il faut se débarrasser avant de passer dans la zone suivante. Zeno Clash n’échappe pas à cet écueil inhérent au genre, mais le voyage est tellement plaisant, les décors sans cesse renouvelés, que les 19 chapitres du jeu s’enchaînent sans déplaisir.

Un jeu à partager à deux

Outre le mode histoire disposant de 3 niveaux de difficulté, vous aurez aussi la possibilité de vous lancer dans une série d’épreuves dites de la « Tour » et du « Trou ». Ces épreuves se décomposent en une série d’arènes où vous aller devoir vous débarrasser de plusieurs ennemis déjà rencontrés dans le jeu. Ce challenge supplémentaire, même s’il demeure anecdotique, reste appréciable surtout dans sa possibilité de pouvoir être joué à deux soit via le live soit en écran splitté. Le temps mis à vider les différents étages de la « tour » ou du « trou » pourront être comparés à ceux des autres joueurs via un classement mondial. Les adeptes de time attack en seront pour leur frais.

Ajoutez à cela quelques bonus tels qu’une galerie des créatures rencontrées et un sound test déblocable et vous aurez une idée de ce que vous réservera Zeno Clash UE et les 1200 Mpts qu’il vous sera demandé pour acheter ce jeu.

Bilan

On a aimé :
  • Une ambiance unique
  • Une direction artistique fabuleuse
  • Une maniabilité au poil
  • L’ambiance sonore
On n’a pas aimé :
  • Les écueils du beat them all
  • L’impossibilité d’explorer plus cet univers
  • Les modes de jeu en coop anecdotiques
Une œuvre d’art

Au même titre qu’un Limbo ou un Braid, Zeno Clash ne laissera pas indifférent le joueur quant à son univers et à son parti pris artistique tranché et superbe. Une balade fabuleuse, rythmée à coup de poings, de genoux et de boule. Mais Zeno Clash reste un beat them all, soit un enchaînement d’arènes avec des adversaires à éliminer, avec certes parfois des variantes mais qui n’arrivent pas vraiment à dynamiser le rythme. Soyez donc prévenus et laissez-vous séduire par ce jeu hors normes, venant du Chili. Perso j’y retourne !

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Zeno Clash

Genre : XBL Arcade

3 reactions

Jarel

20 aoû 2010 @ 18:47

Pour info zeno Clash Ultimate Edition sera bientôt à 800 pts pour les GOLD. Avis aux amateurs de curiosités.

vehga

20 aoû 2010 @ 21:48

Un très bon Ovni vidéo-ludique, dommage qu’il se soit planté au niveau des ventes qui sont d’après ce que j’ai lu assez désastreuses(au niveau du classement je suis toujours premier mondial à la première fosse depuis la sortie c’est pour dire, à moins que je sois un être exceptionnel) et qui mettent la suite en danger. J’aimerais quand même souligner que ce jeu est avant tout à faire pour le coté artistique, l’univers, l’ambiance démente, etc.. avant le coté ludique parce-que même si je l’ai personnellement sur-kiffé je peux pas ne pas lui reprocher certaines imprécisions au niveau du gameplay, qui m’ont fait perdre quelques cheveux. Mais vraiment trippant. Content de voir un test vraiment vraiment enthousiaste.

Jarel

21 aoû 2010 @ 09:40

C’est plus fort que moi, j’adore les ovnis vidéoludique. Un vent de fraicheur dans un monde de brute qui se formate de plus en plus.