"-Papa, papa !?
Oui c’est moi. Que veux-tu mon fils ?
Plus tard, et bé je voudrais être pilote.
Pilote de formule 1, pilote d’avion, poisson pilote ?
Non, pilote de gros robots pour détruire tout le monde !"
Les enfants sont formidables. Et d’un certain côté je le comprends. Moi aussi j’ai rêvé de piloter des gros méchas et je l’ai même fait, dans mon adolescence. C’était sur Saturn, dans une salle enfumée d’arcade et sur Dreamcast.
Virtual-On
Virtual-On est un jeu de combat opposant deux robots dans des arènes fermées parsemées d’obstacles. Il est sorti officiellement en arcade en 1995. Réalisé par la branche de SEGA AM3, il ne fut reconnu et connu en France que lors de sa sortie officielle sur Saturn. A la base, la borne d’arcade proposait un gameplay constitué de deux sticks avec sur chacun d’eux deux gâchettes et deux boutons. Suivant l’inclinaison des sticks, notre robot marchait d’un pas dans la direction souhaitée, sautait ou courait. Les boutons étaient réservés au dash (le mécha fonce vers la direction voulue), les gâchettes à l’attaque -via l’arme légère ou l’arme lourde- et les deux en même temps pour l’attaque spéciale. Les munitions et le dash sont infinis mais il est impossible d’en abuser car les armes et le dash sont liés à une jauge qui se vide au fur et à mesure de leur utilisation. Une fois ces jauges à zéro il faut attendre de précieuses secondes avant de pouvoir les réutiliser. Tout le gameplay repose donc sur une bonne gestion de ses attaques et un très bon timing. Sous ses airs de jeu assez basique se cache en fait un jeu de combat exigeant et très technique.
A noter que lors de la sortie de ce jeu sur Dreamcast, Sega avait aussi commercialisé un stick spécial appelé Twin-Stick afin de reproduire au mieux l’expérience arcade.
Le succès du jeu a généré plusieurs suites dont en 1998 Virtual-On : Oratorio Tangram que nous retrouvons aujourd’hui sur le XBLA.
Elle était belle la Dreamcast
Virtual-On : Oratorio Tangram est la suite officielle de Virtual-On, on retrouve l’intégralité des mechas disponibles dans Virtual-On en plus de nouveaux pour un total de 15 robots jouables, le tout accompagné de deux boss et de graphismes ré-haussés. Il ne s’agit pas à proprement parler de la version Dreamcast vu qu’il s’agit de la dernière version de Virtual-On : OT la 5.66 sortie en arcade sur une borne Naomi. Néanmoins, on pourra entrapercevoir la célèbre carte mémoire de la Dreamcast dans le jeu. « Souvenirs ».
Visuellement, même si le jeu date un peu et conserve les textures opaques très caractéristiques de la Saturn, il offre toutefois un design général de toute beauté (les méchas ont été dessinés par le même artiste responsable de la série des Gundam), des décors très réussis dans l’ensemble (sous l’eau, dans l’espace, sur les toits d’une ville) et une netteté superbe sans aliasing -Dreamcast oblige-. Les musiques ne sont pas en reste et offrent un environnement sonore très agréable -avec des voix digitalisées- et contenant des thèmes vraiment agréables.
Tout un programme
La maniabilité a été revue afin de rectifier le manque de boutons sur la manette Dreamcast et après un petit temps d’adaptation on se prend au jeu et on arrive à faire ce que l’on veut de son mécha. Mais attention, le jeu est exigeant et l’apprentissage va bien au delà de la maitrise des commandes.
Au niveau des modes de jeu, Virtual-On : OT est très complet, un mode Arcade, un mode Time Attack, un mode entrainement, un didacticiel très complet et salvateur, un mode spectateur, un mode personnalisation pour avoir le mécha de nos rêves (il s’agit juste de la possibilité de modifier les couleurs) et un mode multijoueur jouable uniquement via le Live et en réseau local, malheureusement.
Le Online fonctionne toutefois très bien, aucun lag ne vient gâcher l’expérience, on peut créer nos parties privées, jouer en amical ou en classement en ligne. Les meilleurs recevront des galons suivant leur ratio victoires / défaites permettant de favoriser les rencontres équilibrés. Ce qui n’est pas un mal. On a même la possibilité de rejoindre un lobby afin de sélectionner l’adversaire de son choix ou de recevoir une invitation. Cela permet de se retrouver facilement même si le nombre de joueurs en ligne n’est pas élevé.
