Yar’s revenge est à l’origine un jeu qui date de 1981 et qui tournait sur Atari 2600. Autant dire que cette version sur XBLA n’a plus grand-chose à voir avec les carrés vaguement figuratifs des jeux du début des années 80. Qui va s’en plaindre ? Pas nous en tout cas ! C’est parti pour un bon vieux shoot 3D.
Une armure pour les sauver tous
Bon, autant être honnête, je n’ai rien retenu du scénario. Il y a des méchants à tuer, d’étranges alliés qui semblent diriger notre destinée nous envoient pour buter tout le monde et…Et j’ai zappé le reste. On contrôle donc Yars, qui n’en veut même pas à ses parents pour ce nom étrange, et dont la caractéristique principale est d’être affublé d’une armure lui permettant de voler et lui donnant une puissance de feu non-négligeable.
Les ennemis semblent être des créatures plus ou moins végétales, plus proches des champignons que des humanoïdes, le tout mâtiné d’une pincée d’ADN d’insecte. Naturellement, une bonne partie d’entre eux vole également. Le design des ennemis est réussi, cohérent, donnant bien l’impression qu’on affronte une race menaçante. Du stick gauche on dirige Yars, de l’autre le réticule de visée, et c’est parti pour un rail shooter des familles qui va forcément rappeler des titres comme Panzer Dragoon. Il y a pire comme référence. Bien qu’il y ait peu d’environnements différents (soit une nature hostile, soit un décor futuriste), ceux-ci sont soignés, dans de longs niveaux se terminant invariablement par un boss agressif et très appliqué à vous dégommer.
Si terminer le jeu en facile ne prendra que quelques heures, les choses se corsent dans les niveaux de difficulté plus avancés. Mais surtout, par un système de multiplicateur de points, le jeu encourage très fortement au scoring, et l’objectif est clairement de pousser à refaire les niveaux en cherchant la perfection et les combos en chaîne. D’ailleurs, un mode défi reprend les niveaux bouclés avec des objectifs qui ne cherchent pas autre chose (par exemple avec des munitions infinies mais pas de bouclier). Une bonne façon de prolonger le plaisir.
Le choix des armes
Quelques finesses viennent enrichir ce titre, l’élevant un cran au-dessus du bête shooter. En effet, on dispose de trois armes : la mitrailleuse qui…mitraille, le canon qui explose tout mais qui doit se recharger, et surtout, les missiles ! Ce sont ces derniers qui fleurent bon le Panzer Dragoon. On lock les ennemis en maintenant la gâchette appuyée, puis en la relâchant tous les ennemis se prennent un missile. Recette éprouvée, mais toujours aussi efficace et jouissive ! Un bouclier est également en option, ce qui permet de remonter la barre de vie, mais en enlevant la possibilité de tirer. Et pour chaque arme, en ramassant des bonus on pourra obtenir un résultat encore plus dévastateur.
Naturellement, les ennemis sont plus ou moins sensibles à une arme ou à une autre, et il va falloir réfléchir vite et bien pour un maximum d’efficacité. Bien équilibré, le gameplay est très agréable et pousse à une attention constante. Vraiment sympa. Encore mieux, Yar’s revenge peut se jouer en coopératif (en local ou en ligne), et là c’est franchement fun. Pendant qu’un des joueurs utilise le bouclier pour remonter sa barre de vie, l’autre balaye l’écran de son canon, ou chaque joueur se consacre à un côté de l’écran pour un carnage maximum !
Bonne nouvelle, la réalisation tient la route, avec des graphismes agréables, d’inspiration manga, sans être trop caricaturaux. Ça bouge de partout à l’écran, c’est très rythmé…quel dommage que le niveau ne tienne pas la distance, la dernière partie du jeu, dans des décors modernes, froids et moins inspirés, étant bien plus banale que le début du jeu.