Comme dans la BD
Pendant les deux bonnes heures nécessaires pour boucler l’épisode, il se passe beaucoup de choses (presque autant que pendant la totalité de la saison 2 de la série télé !), le rythme est soutenu, et pour tout dire, ce n’est pas loin d’être passionnant. Quand arrive la fin, on n’a qu’une seule envie : connaître la suite.
Le gameplay s’apparente à un point and click. On dirige Lee avec le stick gauche, et on pointe sur l’écran en contrôlant un réticule avec le stick droit. A chaque fois qu’une action est possible, on appuiera sur l’un des boutons de la manette pour faire ce que l’on souhaite. Vous l’aurez compris, même si on croisera quelques QTEs ou quelques passages où il ne faudra pas perdre de temps, Walking Dead est loin (très loin) d’être un jeu d’action. Logique au regard de la BD adaptée, surtout portée sur les relations entre les personnages, mais ce qui peut être frustrant pour des joueurs habitués au démembrement de zombies depuis très longtemps. C’est donc un jeu qui est définitivement à essayer avant d’être acheté.
Techniquement, pas de prouesses, mais des choix payants. On a déjà parlé de l’excellente tenue des dialogues, on peut y ajouter un environnement sonore globalement de qualité. Si l’animation de ce qui est sur l’écran est limitée, c’est surtout les graphismes qui retiennent l’attention. Plutôt que de chercher un rendu réaliste qui aurait été compliqué dans le format d’épisodes téléchargeables, c’est une sorte de discret Cel Shading qui recouvre l’ensemble, rapprochant définitivement le jeu de la BD plus que de la série télé. Cela ne nuit en rien à l’empathie qu’on peut ressentir pour les personnages, tout en donnant un style marqué au jeu. Un choix intelligent et totalement adapté, et l’ambiance si particulière de la BD, entre désespoir, tristesse et volonté farouche de survie, est parfaitement retranscrite. Le seul reproche qu’on pourrait faire aux graphismes est que le rendu est parfois trop sombre, ce qui fait que parfois on a du mal à correctement discerner ce qu’on examine.