Le gameplay est un mix plutôt efficace de deux styles de jeu. Fondamentalement, c’est une succession de puzzles qu’il faudra résoudre, des énigmes pour l’essentiel visuelles. Le principe est directement hérité des point’n click comme Monkey Island, mais avec un gameplay de jeu de plateformes. Ainsi on commencera par bien examiner tout ce qui est accessible, sur le principe d’un objet ou levier qui permet d’avoir accès à un autre objet/levier qui permet…etc. Parfois il faut chercher loin avant d’aboutir à la solution, mais en combinant les différents personnages on y arrive toujours, la logique de l’énigme se révélant systématiquement au joueur persévérant.
Bien qu’efficace, ce principe est également la limite du jeu, les puzzles à résoudre étant certes variés visuellement, mais obéissants toujours à une logique très similaire qui devient à la longue répétitive, d’autant plus que l’aspect plateformes est très peu exploité. Très simple, le gameplay fonctionne parfaitement, abusant juste dans certains passages de la logique d’allers-retours. On regrettera aussi qu’on ne puisse pas regrouper les personnages d’une simple pression sur un bouton : si on les a laissés à l’autre bout du niveau et qu’on veut qu’ils viennent, il faudra en prendre le contrôle un par un.
Tout ça sous la terre ?
Le jeu se déroule entièrement sous la surface du sol, mais cela ne signifie aucunement que les décors soient toujours les mêmes. C’est fou ce qu’on trouve dans cette cave ! Un lance-missile atomique, un château, une île, une pyramide…Pas de souci, la diversité est de mise. Toute cette topographie est joliment illustrée par des graphismes réussis et stylés qui aident sans peine à nous immerger dans cette histoire loufoque. Dommage que l’animation ne suive pas, avec des ralentissements fréquents et peu compréhensibles. La vitesse d’exécution n’étant pas le cœur du jeu, cela n’a pas d’incidence réelle, c’est juste regrettable et cela donne une impression de mauvaise finition. Le grand point fort est bien entendu à chercher du côté des dialogues, déclamés avec talent, que ce soit pour la voix de La Cave, ou pour tous les personnages saugrenus qu’on y croisera. Les bruitages et musiques sont eux plutôt discrets, s’effaçant devant les tirades magnifiques. Il semble d’ailleurs presque certain que ce sont bien ces dialogues, marque de fabrique des auteurs, qui ont d’abord été écrits, le jeu s’articulant autour.