Pour nerfs d’acier
Sa limite se trouve dans sa difficulté. Puddle est dur. Très dur. Trop dur pour beaucoup.
Le gameplay étant sans accroc, on ne pourra jamais accuser le jeu après un échec : si on échoue, ce sera entièrement de notre faute. La difficulté augmente graduellement, et à partir de la moitié du jeu, chaque niveau devient un défi, un véritable challenge qui motivera les plus acharnés, mais qui risque de décourager bien des joueurs. Il y a bien deux jokers pour passer au niveau suivant (appelés « Ouin-ouin », ce qui est plutôt drôle !), mais comme chaque nouveau niveau est plus difficile que le précédent, ce n’est que reculer pour mieux sauter (ou plutôt pour mieux couler). Aucun check point pour valider les efforts faits, c’est à la dure qu’on progresse, en apprenant des nombreux échecs qui parsèment la progression. L’apprentissage par l’échec est un classique, mais peut être frustrant, surtout que le seul vrai défaut technique du jeu se trouve dans les temps de chargement des niveaux. Ils ne sont pas catastrophiques en soi, mais comme le niveau se recharge à chaque essai, cette attente devient assez pénible, pour rester gentil, quand on en est au douzième essai. Je n’exagère pas, quand on avance dans le jeu, devoir essayer plus de douze fois n’a rien d’extraordinaire pour franchir un niveau.
La difficulté est recherchée par certains joueurs, et Puddle offre un véritable challenge, pas de doute là-dessus, mais en perdant dans le même temps en accessibilité pour la majorité. Il y avait sans doute un équilibre à trouver pour que l’expérience de jeu ne transforme pas le challenge en une épreuve. Il aurait par exemple été tout à fait possible de laisser un choix du niveau de difficulté pour donner satisfaction à tous. Ce n’est pas forcément un défaut, mais cela mérite d’être souligné, car autant cette difficulté attirera des joueurs, autant elle en rebutera d’autres.