L’argent est une chose de formidable pour savoir à qui on a affaire. Tout d’abord, il révèle très souvent les côtés obscurs de chaque personne : avarice, envie, luxure en sont les principaux reflets. Ensuite, l’argent est une sorte de repère social : plus tu as d’argent, et plus tu es apprécié, et inversement, moins tu en as, plus on te traite comme un déchet.
Heureusement viennent des produits plus ou moins désintéressés qui débarquent en étant à la portée des plus nombreux, car gratuits ; mais généralement pas géniaux. Le Xbox Live ne fait pas exception, et le club très sélect des jeux gratuits se gonfle d’un 4ème membre sous la forme de Happy Wars.
Gratuit ?
Non, seul un groupe d’irréductibles joueurs qualifient le titre de Free 2 Play, à savoir la base est gratuite, mais pour le reste, faudra raquer, coco.
Et là, malheureusement, pas de potion magique pour passer outre ces frais...
Par Toutatix !
Happy Wars est un jeu multijoueurs rassemblant jusqu’à 30 personnes par partie (deux équipes de 15 joueurs). Chaque partie consiste à se disputer des tours qui serviront de point de respawn, pour progresser jusqu’au château de l’adversaire. Il suffira de l’assaillir et d’y pénétrer afin de détruire la tour principale de l’équipe du camp opposé pour remporter la victoire. Bien évidemment l’équipe adverse a exactement le même objectif, et le conflit d’intérêt se pose ainsi de lui même, gros et voyant comme une maison de passe japonaise. Tous les coups seront alors permis pour faire tourner le vent de la victoire en faveur de son équipe. Vous pourrez choisir, de ce fait, une parmi trois malheureuses classes, échangeable avant chaque respawn. La première classe est tout naturellement le Guerrier, combattant téméraire qui privilégiera le contact et la puissance pour asséner de terribles coups à ses adversaires. La deuxième est celle des Mages. Ces derniers possèdent de redoutables sorts d’attaque et de boost d’armes élémentaires. La dernière classe, quant à elle, qui n’est pas la classe des redoublants, est représentée par les Prêtres. Ces derniers incantent de très efficaces sorts de soins et de soutien à base de magie blanche, et tapent plutôt fort avec leur masse étourdissante, bien que pas autant que les Guerriers. Chacune d’entre elles possède des sets de pouvoirs répartis en 3 catégories (dont une de compétence collective plus ou moins spectaculaire), chaque catégorie étant affiliée au bouton A, B ou Y. Et pour chaque set, 3 pouvoirs / techniques seront aléatoirement disponibles sur chaque partie, seulement si vous engrangez des points d’expérience et montez de niveaux.
Ce qui permet d’avoir 9 pouvoirs maximum. Seulement voilà, vous êtes limité à 5 niveaux (ils se réinitialiseront entre chaque partie), rendant l’impossibilité de remplir vos slots de pouvoirs entièrement, à moins de payer en Happy Points, que vous glanerez au fur et à mesure de vos exploits. Le concept paraît plutôt simple et sympathique, mais en pratique, cela devient plutôt lourdingue, à commencer par le gameplay. Ce dernier, à première vue, semble somme toute relativement classique, mais c’était sans compter un système de changement de pouvoirs et d’incantation relativement tiré par les cheveux. Au lieu d’avoir les classiques et très efficaces combos bouton de tranche + un bouton de technique pour la lancer, comme le proposent de nombreux Hack & Slash, les développeurs ont préféré obliger le joueur à appuyer sur LT+A, B ou Y pour se déplacer d’une case de la ligne du set de pouvoirs correspondant, à répéter autant de fois que nécessaire pour tomber sur le pouvoir voulu. Bien évidemment, il ne faut pas être pressé, ce qui est un peu problématique en plein combat, et vous vaudra de nombreux tours gratuits sur la ligne du set correspondant. Une fois le bon pouvoir sélectionné, vous n’avez fait que la moitié du chemin ! Effectivement puisqu’il vous reste ensuite à préparer votre sort en appuyant sur le bouton correspondant pour l’incanter, puis encore une fois pour le lancer. Pour les guerriers, les aptitudes se lancent sans avoir besoin d’appuyer une dernière fois sur le bouton, mais peuvent se charger en le maintenant appuyé. Et en plein combat, perdre du temps bêtement pour sortir un coup alors qu’il y aurait bien moins lourdingue comme manipulation, c’est vraiment handicapant, surtout que très souvent, le jeu oublie que vous avez lancé votre sort et vous restez comme un con immobilisé à vous en prendre plein les dents pour pas un rond.