Test - Castlevania : Symphony of the Night

«la plus belle des musiques» , - 0 réaction(s)

S’installe derrière son bureau style Louis XVI. Remonte ses petites lunettes sur son nez. Tire une bouffée de sa pipe en bruyère et ouvre un gros livre relié en cuir pour se la péter.

« Bonjour ! Aujourd’hui nous allons faire un bon prodigieux dans le temps et revenir en 1997. Sur Playstation ! Et ce afin de parler d’un des meilleurs jeux de l’histoire ! J’ai nommé le fabuleux Akumajo Dracula X : Gekka no Yasoukyokou ! Et je n’ai pas éternué ! »

S’installe confortablement dans son fauteuil Ikea. Fauteuil Ikea de style Louis XVI bien sûr.

Un peu d’histoire

La série des Castlevania apparaît pour la première fois en 1986 sur Famicom Disk System. Akumajo Dracula et son habile mélange d’action et de plate-forme dans un univers gothique rencontre un franc succès. Ce succès va se poursuivre année après année sur des supports divers « zé » variés tels que le MSX2, la Gameboy, l’arcade, la super famicom et un passage sur les ordinateurs familiaux des années 90. L’épisode qui nous intéresse aujourd’hui, plus connu pour les non-japonophyles (bouh les nuls ^^) sous le nom de Castlevania : Symphony of The Night, marque le passage de la série dans l’ère des 32 bits, outre le bond graphique, technique et l’apparition -très timide- de la 3D c’est surtout au niveau du gameplay et de la profondeur de celui-ci que Symphony of The Nigth –SotN- va redynamiser la série et entrer, de ce fait, dans le panthéon des jeux vidéo.

Le second souffle

SotN se présente toujours comme un jeu d’action/plate-forme -banal pour la série des Castlevania- mais la révolution va venir de l’intégration dans le gameplay d’une -grosse- touche d’aventure et de jeu de rôle. Je vais passer rapidement sur l’histoire qui a… le mérite d’être présente et je vais plutôt m’attarder à vous présenter les mécanismes de jeux qui vont se retrouver par la suite dans tous les Castlevania à venir (ou presque, j’en profite pour cracher sur tous les épisodes en 3D au passage).

Quelques grammes de jeu de rôle dans un monde d’aventure

Nous dirigeons Alucard descendant de Dracula (son fils donc ^^) que la célèbre famille de chasseur de vampire, les Belmont, a eu l’occasion de croiser dans les précédents opus. Le fait de diriger Alucard est surprenant, on perd le traditionnel fouet mais on gagne en contrepartie les caractéristiques spéciales « vampiriques » de ce dernier. Je développerai tout ça par la suite. Alucard part donc mettre fin à la folie de son père et pénètre dans son sinistre château. Le château s’avère immense et très varié et aussi entièrement libre à l’exploration. On enchaînera avec bonheur les passages sous les toits, dans la chapelle, dans les jardins, dans les catacombes et j’en passe ! Ces passages sont tous reliés entre eux par des raccourcis qui ne pourront être débloqués qu’au fur et à mesure de l’exploration, exploration qui se finit avec le mythique 200,6%. Attendez vous à avoir une surprise arrivés à 100% !

Permettez moi de vous présenter l’aspect jeu de rôle du jeu. Comme dans tous les jeux de rôle votre personnage, Alucard, gagne en expérience au fur et à mesure des cadavres de créatures qu’il laisse derrière lui. A chaque montée de niveau il augmentera sa vie, sa magie, ses cœurs (pour l’utilisation des armes) et 4 caractéristiques : La force (puissance des coups) , la constitution (résistance au poison et points de vie), l’intelligence (la puissance et le niveau de magie) et la chance (la caractéristique la plus importante vu qu’elle influencera les coups critiques et l’apparition des objets rares).

Outre les compétences du personnage, l’équipement est lui aussi issu de l’univers du jeu de rôle. On pourra équiper Alucard de casque, de capes, d’armures, de boucliers, de différentes armes et de pendentifs. Chaque équipement aura une influence sur les caractéristiques, sur sa résistance et certaines armes disposent même d’attaques spéciales qui s’exécuteront via une manipulation « street-fighteresque » à trouver nous-mêmes (quart de tour avant, arrière avant ou deux boutons à la fois).

Inutile de préciser que la somme d’objet à trouver dans le jeu est ahurissante, en plus des objets disséminés dans les sombres recoins du château vous devrez compter sur la multitude de passages secrets et d’objets rares que peuvent laisser tomber chaque créature du jeu. Quand je vous parlais de la richesse de SotN !

Pour les magies une manipulation de touche est aussi nécessaire et elles s’avèrent particulièrement efficaces voir nécessaires par moment. Pour compléter la panoplie d’Alucard je ne pourrai passer sous silence ses armes spéciales qui sont au nombre de 8 et qui sont utilisables grâce aux cœurs qu’il trouvera régulièrement en tuant des monstres ou en brisant des torches. Elles vont de la puissante croix à l’utile montre qui stoppe le temps.

Cerise sur le gâteau, Alucard aura aussi la possibilité de se transformer en 3 créatures : le loup, la chauve souris et la brume. Vous serez amener à jongler entre ces différentes formes afin d’atteindre des recoins inaccessibles, réduire à néant des boss coriaces et ouvrir des passages secrets… assez retords à débloquer.

SotN est un savant mélange entre jeu de rôle, jeu de plate forme et jeu d’action. Il a la nervosité d’un jeu d’action, la profondeur d’un jeu de rôle et le stress d’un jeu de plate forme.

Il est une légende… légèrement re-liftée

Vous l’aurez donc compris ce jeu se découvre petit à petit, au fur et à mesure de son avancée, il s’apprécie sur la longueur comme tout bon jeu de rôle. On découvre à chaque session de jeu un élément nouveau. Mais sur Xbox 360 cela donne quoi me diriez vous ? Bonne question. Très bonne même vu que je vous parle par l’intermédiaire d’un site Xbox 360 à propos d’un jeu Xbla. Cette question est donc pertinente et est retenue.

A l’époque les graphismes décollaient la rétine. A l’époque. Sur Xbox 360 et sur télé HD ready ils s’avèrent « un poil » (critère évalué par un vieux donc comprendre « très » pour un jeune) pixélisés malgré un filtre adoucissant. Afin de faire moins mal aux yeux, l’écran de jeu est réduit par défaut, SotN nous propose de jouer dans une petite fenêtre. Libre à vous d’élargir tout ceci mais vous perdrez alors l’effet du filtre. Même si le jeu s’avère pixélisée le design général est de toute beauté. L’ambiance gothique y est prégnante, omniprésente, captivante. Et ceci est dû en partie à l’incroyable qualité de la bande son.

Michiru Yamane est le compositeur de cette perle qui se glisse sans peine dans le top 5 des meilleurs OST de jeu vidéo. Il arrive sur la série des Castlevania en 1994 et signe les compostions de l’opus megadrive -Bloodlines-. Mais c’est surtout avec Symphony of the Night que Michiru parviendra à se transcender ; Toutes les musiques s’avèrent être superbes, d’une beauté lancinante à faire défaillir les oreilles les plus hermétiques.

La version XBLA de SotN s’avère être néanmoins légèrement tronquée. Les cinématiques ont disparu, je n’ose pas les imaginer sur télé HD mais bon elles ne sont plus là, et on peut noter la disparition de la chanson finale. Peut être pour des questions de droit.

Le jeu s’avère être aussi partiellement traduit. Les dialogues et les objets le sont mais très mal ce qui peut rendre la progression dans l’aventure laborieuse pour les français. Exemple : l’armure miroir qui protège contre les pierres (stone) protège en fait contre la pétrification. Que les anglophones n’hésitent pas à faire une double traduction qui sera bien utile.

La plupart des succès sont faciles à obtenir sauf peut être celui où l’on doit finir le jeu avec Richter ce qui implique de le finir deux fois.

Comptez une bonne dizaine d’heures pour une première partie, une vingtaine pour les acharnés et 6 heures pour les habitués.

Bilan

On a aimé :
  • Un jeu d’exception sur le XLA
  • Quasi identique à la version Psone les temps de chargement en moins
  • Sa richesse
  • Ses musiques
On n’a pas aimé…
  • Le filtre, dispensable mais on peut s’en passer !
  • Quasi identique à la version Psone les cinématiques et la chanson finale en moins
Une incroyable symphonie

Il est des jeux qui révolutionnent un genre, d’autres qui arrivent en cours de route d’une longue et monotone série et qui parviennent à lui redonner une deuxième jeunesse. SotN réussi le tour de force de concilier les deux. Castlevania : Symphony Of The Night fait partie de ces jeux qui trustent les premières places dans la catégorie enviée de meilleurs jeux de tout les temps et, force est de constater, que son palmarès est loin d’être usurpé. Son achat sur le Xbla est de ce fait indispensable à tout ceux qui aiment le genre, qui ne connaissent que les épisodes GBA et DS et les vieux alcooliques qui, comme moi, replongent dés qu’ils entendent la musique d’introduction.

Ferme son bouquin. Se lève et s’en va.

Accueil > Tests > Tests Xbox Live…

Castlevania : Symphony of the Night

Genre : XBL Arcade

Editeur : Konami

Développeur : Konami

Date de sortie : 21/03/2007

Prévu sur :

Autre support