Test - Bubble Bobble Neo

«Pour ceux qui veulent buller.» , - 2 réaction(s)

Le XLA, ce sont de nouveaux jeux aux concepts simples et sympas, à côté de classiques des jeux vidéo réactualisés pour ce nouveau support. C’est à cette deuxième catégorie qu’appartient Bubble Bobble Neo. Classique de l’arcade de Taito, le jeu a probablement été décliné sur tous les supports possibles et imaginables. A moins que vous ne soyez un nouveau venu dans le monde vidéo-ludique, il y a donc de grandes chances que vous connaissiez déjà le jeu. Une occasion de retrouvailles plaisantes ?

Des dinosaures et des bulles

Dans les années 80 (1986 pour ce jeu), la consommation de substances hallucinogènes était sans doute courante chez les concepteurs japonais. Le scénario du jeu en est une belle illustration. Les fiancées de deux enfants ont été enlevées (se faire enlever est la fonction première d’une fiancée au Japon). Transformés en dinosaures crachant des bulles, Bub et Bob vont devoir les délivrer des mains du grand méchant. Normal, quoi. Pour ce faire, il va falloir vaincre les ennemis à travers 100 tableaux tordus (des écrans fixes) en leur crachant dessus des bulles afin de les enfermer dedans, puis en les éclatant pour les éliminer et les transformer en divers bonus (bananes, cerises, etc…). Normal, quoi. Chaque niveau s’apparente à un casse-tête où il faudra trouver le meilleur moyen de vaincre ses adversaires. Parfois il sera nécessaire de sauter sur ses propres bulles, ou bien d’éclater des bulles spéciales (qui enflamment le sol, font couler de l’eau ou lancent des éclairs). Divers bonus peuvent également être ramassés pour faciliter les choses.

De deux à quatre

Cette version Neo propose trois modes de jeu. Le mode classique reprend les 100 niveaux du jeu d’arcade d’origine, et si vous n’en avez pas assez, un autre mode, cette fois jouable jusqu’à quatre, vous en propose 100 de plus, avec

quelques nouveautés (la principale étant l’arrivée de surfaces glissantes pour les dinosaures). Il y a donc très largement de quoi faire avant de boucler le jeu, pas de soucis de ce côté-là. Un dernier mode a été ajouté, jouable jusqu’à quatre également, proposant aux participants de s’affronter dans une bataille de bulles et de points. Ce dernier ne m’a pas vraiment convaincu : vite confus, et pour tout dire sans grand intérêt. Revenons plutôt sur les deux premiers modes. Les niveaux sont très bien pensés, de plus en plus difficiles et tordus. Si on passe en très peu de temps les 15 premiers niveaux, les suivants nécessitent souvent un petit temps de réflexion, et pas mal d’essais, pour deviner comment battre des monstres toujours plus agressifs et dangereux. L’ultra majorité des niveaux est conçue avec des tableaux symétriques, définitivement pour le jeu à plusieurs. Du coup, il est nettement plus difficile de progresser seul, le temps nécessaire pour vider un tableau étant plus long. Et quand on traîne trop, la mort apparaît et traque le pauvre dinosaure bulleur. A plusieurs, le fun est au rendez-vous et on ne voit pas passer le temps, concentrés sur le bullage de bêbêtes.

Comme à l’époque

Difficile de parler de la réalisation du jeu, tant celle-ci ne nécessite aucun effort particulier. Bubble Bobble Neo est identique à la version d’origine, et c’est très bien comme ça. Il n’y a aucun problème de maniabilité, un gameplay plus malin qu’il ne semble au premier abord, et surtout une musique (et oui, une seule) entêtante que tous ceux qui connaissent déjà le jeu sont en train de chantonner en lisant ce test. Comme à l’époque, donc, et c’est justement là où la bât blesse. Ce type de jeu a tout pour être un hit, mais il manque sa cible à cause de deux erreurs difficilement compréhensibles. La première est l’impossibilité de sauvegarder sa progression. Il y a bien des « continue » à l’infini, mais 100 tableaux, ça prend vraiment beaucoup de temps. Si les premiers sont simples, ça se corse par la suite, et il vous faudra passer sans doute plusieurs minutes sur chaque tableau pour les passer. Plusieurs minutes multipliées par 100, mieux vaut commencer à jouer de bonne heure… Si vous interrompez votre partie, vous êtes bon pour tout reprendre du début. Même si, à force de jouer, vous passerez de plus en plus vite les tableaux, le risque de lassitude est important, et cette structure de jeu n’est plus vraiment adaptée aux jeux d’aujourd’hui. Cela donne au titre une durée de vie considérable pour boucler les deux fois 100 tableaux, mais de façon un peu artificielle. La deuxième erreur est nettement plus dommageable. Comme je le disais, Bubble Bobble est un jeu conçu pour être joué à plusieurs. Parfait, ce n’est pas un défaut. Sauf qu’on ne peut pas y jouer en ligne : un comble pour un jeu

XLA. Résultat, non seulement il faut du temps devant soit, mais il faut trouver un ou plusieurs camarades de jeu n’ayant eux non plus rien à faire de leur après-midi. Ces deux loupés nuisent considérablement au jeu, et risquent de vous faire sérieusement hésiter à passer du temps dessus. C’est d’autant plus regrettable que les éviter n’aurait pas demandé un gros effort…

Bilan

On a aimé :
  • Un gameplay simple et efficace
  • La copie conforme du jeu d’arcade
  • Le jeu à 4
On n’a pas aimé :
  • Pas de sauvegarde
  • Pas de jeu en ligne
  • Un mode versus peu convaincant
Occasion manquée

Il suffit parfois de peu de choses pour louper le coche. On ne peut pas faire beaucoup de reproches à Bubble Bobble Neo en lui-même. Le jeu est bien conçu, le concept n’a pas vieilli et est toujours efficace, et on s’amuse vraiment manette en main. C’est à cause d’options déficientes que le jeu ne sera pas joué très longtemps. L’absence de sauvegarde et de jeu en ligne est la démonstration que cette adaptation n’a tout simplement pas été pensée pour le XLA. Dommage.

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Bubble Bobble Neo

Genre : XBL Arcade

Éditeur : Taito

Développeur : N.C.

Date de sortie : 16/09/2009

2 reactions

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Apollon13

21 sep 2009 @ 18:56

si je me rapelle bien yavait un systeme de password tous les 10niveaux non en version console ? (enfin c’est sur du vague souvenir du jeu sur gameboy)

Pas de mode en ligne c’est très moche... Bah autant je me tatais de le prendre autant la c’est sur que ça sera non

Rone

21 sep 2009 @ 18:57

Là, y’a pas de passwords. Et oui, ça sert aussi à ça les tests : parfois on donne envie, parfois c’est l’inverse !