Test - Batman Arkham Origins Blackgate - Deluxe Edition

«Baille-man» , - 0 réaction(s)

Le chevalier noir est de retour dans un jeu XLA, version « Deluxe » et dématérialisée d’un jeu Vita qui n’avait pas fait tomber un chapeau lors de sa sortie. Et pour cause, ce jeu du chat et de la chauve-souris dans la sombre prison haute sécurité de Blackgate n’a rien pour émoustiller les joueurs et ravir les fans du vengeur masqué.

L’asile de la prison Blackgate d’Arkham

Seules les cinématiques ont un réel cachet...

En commençant ce test, je suis soudain pris d’une violente crise d’amnésie. Mes mains tremblent, immobiles au dessus du clavier. Je veux bien parler de Batman Blackgate mais il m’est presque impossible d’accoucher quelques lignes sur le ressenti que je garde sur ce jeu. Et pourtant l’expérience n’est pas vieille, je viens à peine de poser ma manette et d’éteindre la console après le générique de fin. Voyons, rassemblons nos souvenirs, efforçons-nous de remettre de l’ordre dans les pièces éparses de ce puzzle. Le scénario ! Autant commencer par cela à défaut d’autre chose. La prison de haute sécurité Blackgate a perdu le contrôle de ses terribles pensionnaires. Les principaux adversaires de Batman se terrent en son sein et en retenant en otage le personnel de la prison… non, cela ne doit pas être ça je dois certainement confondre avec le scénario de l’Asile d’Arkham, car il s’agit presque d’une photocopie éhontée. Voyons… non c’est bien ça, j’en suis sûr maintenant, on entre dans la prison, on tombe sur Catwoman qui nous donnera un sporadique coup de main et on devra maîtriser le Joker, le Pingouin et Black Mask, dans l’ordre que l’on souhaite, qui se terrent chacun dans un des différents quartiers de la prison. Je ne me souviens d’aucun retournement de situation remarquable arrivant en cours de route afin de relever l’intérêt de cette trame scénaristique totalement bidon. La seule chose dont je me souvienne avec certitude est de m’être fait violence pour le finir.

...cela enlève tout le côté plaisir à l’exploration qui constitue l’essentiel du jeu.
Ne rigolez pas ces pics sont un obstacle de taille dans le jeu !

Et pourtant cela partait plutôt bien il me semble… le didacticiel se présentait comme une course-poursuite sur les toits avec Catwoman, montrant un level-design certes peu inspiré mais dynamisé par une présentation en 2.5D. Derrière ce terme barbare se cache une maniabilité entièrement en deux dimensions mais qui s’adapte continuellement à son environnement 3D. La caméra tourne au détour d’un couloir, suis le moindre déplacement en grappin ; ce dynamisme est plaisant même s’il rencontre les écueils de décors par vraiment variés et d’une carte totalement figée qui transforme toute exploration en supplice. Pour un jeu d’action aventure à la Metroid, où il nous sera sans cesse nécessaire d’effectuer des allers- retours afin d’utiliser de nouveaux gadgets et débloquer des passages auparavant inaccessibles, cela enlève tout le côté plaisir à l’exploration qui constitue l’essentiel du jeu. Cette 2.5D nuit aussi aux combats qui reprennent le principe désormais connu du « free Flow » et son enchaînement de coups fluides alternant parades, attaques et contres. Le jeu choisissant automatiquement notre adversaire et vu que ceux-ci se chevauchent sur plusieurs plans il sera impossible d’anticiper correctement l’action à suivre. C’est à dire parade au-dessus d’un sbire armé d’un bâton électrique, coup de cape sur les plus résistants et coups normaux sur les autres. Chaque combat de masse devient un véritable calvaire.

les développeurs sont arrivés à nous offrir un jeu redondant
Le « free flow » s’adapte mal à la 2.5 D.

Heureusement, et malgré l’absence de la moindre aide qui viendrait faciliter nos déplacements, le jeu s’avère assez court : comptez cinq heures pour en voir le bout la première fois, deux de plus pour tout récupérer. Malgré cette faible durée de vie, les développeurs sont arrivés à nous offrir un jeu redondant, avare en séquences originales hors combats de boss. L’infiltration est ici reléguée à sa plus simple expression, très courte et gâchée par un level-design pas vraiment inspiré. Le jeu se paye le luxe d’augmenter sa durée de vie de façon totalement artificielle en nous faisant revisiter les niveaux vers sa fin et en nous proposant un new game + qui nous permettra de débloquer d’autres skins et cinématiques, cinématiques qui, soit dit en passant, sont assez bien faites.

Bilan

On a aimé :
  • Les cinématiques
  • Quelques passages
On n’a pas aimé :
  • L’inanité du scénario
  • Le supplice de l’exploration en 2.5D et la carte
  • Le supplice des combats en 2.5D
  • Un jeu dénué de tout plaisir
  • 20 euros
The pas drôle Joke

Même en étant fan de Batman depuis son année Zéro, c’est difficile d’être pris pour un pingouin de la sorte. Sans être un véritable épouvantail, Batman Origins Blackgate Deluxe Edition n’a pas le charme vénéneux de Poison Ivy ou la nonchalance enivrante de Catwoman. Passez votre chemin sur cette aventure bien morne et sans réel intérêt et sachez que pour moins cher vous pouvez vous faire les crocs sur la Killing Joke du Joker ou passer vos prochaines vacances à lire les somptueux Amère Victoire et un Long Halloween qui proposent, sans mystère, l’une des meilleures aventures de Batman. Nous ne conseillerons pas d’investir la moindre pièce sur un jeu sans âme, aussi froid que de la glace et aussi vide qu’un chapeau vide.

Accueil > Tests > Tests Xbox Live…

Batman Arkham Origins Blackgate Deluxe Edition

PEGI 16

Genre : XBL Arcade

Editeur : Warner

Développeur : Armature Studio

Date de sortie : 2/04/2014

Prix : 19,99€

Prévu sur :

XBLA, PSN