Avec application, Sega exploite la licence des Jeux olympiques et a confié à Eurocom, déjà responsables de Beijing 2008 (lien vers le test), la réalisation du titre qui accompagnera les exploits des athlètes au Canada. Pour le cas où les espoirs de médailles françaises ne se convertiraient pas en réalité, voilà une excellente opportunité de glaner virtuellement le métal convoité.
Un bout de JO
En naviguant dans un menu sobre aux couleurs de l’hiver, on aura la possibilité de participer à 14 épreuves. Toutes sont immédiatement accessibles dans un mode entraînement qui vous permettra de vous familiariser avec leur maniabilité… A moins que vous ne choisissiez de rentrer dans le vif de la compétition en entrant en lice directement pour la médaille. Ce ne serait pas un mauvais choix, puisque la seule différence entre l’entraînement et la compétition est la récompense de la médaille éventuelle. On peut participer à une seule épreuve, à une série aléatoire ou définie, seul ou à plusieurs… Et c’est tout. Pas de carrière à gérer, pas de personnage ou d’équipe à créer, la seule chose sur laquelle on a la main est le choix du drapeau au départ dans une liste réduite. Les épreuves sont annoncées au nombre de 14, même si certaines sont tellement similaires que ce chiffre est exagéré (par exemple deux courses de patinage de vitesse dont la distance est la seule différence). La part belle est logiquement pour les descentes à ski (3 épreuves pour les hommes, 2 pour les femmes), le surf faisant aussi une apparition accompagné par le saut à ski, le ski acrobatique, le patinage et les descentes en tube (bob, luge, skeleton). Ce qu’on remarque immédiatement, plus que ce qui est présenté, c’est ce qui ne l’est pas, avec au premier rang des grands absents le biathlon. Pas de patinage artistique non plus, de courses dans les bosses ou de curling. C’est une déception immédiate et importante, et cela donne la sensation que ces JO sont bien limités !
La lassitude pointe vite le bout de son nez au gré des tentatives pour aller chercher une médaille d’or difficile à décrocher.
A l’heure où j’écris ces lignes, je n’ai toujours pas réussi à mettre une breloque dorée autour de mon cou : le bronze est simple à atteindre, après quelques essais seulement, l’argent demande une application certaine, et pour l’or il faut presque le sans faute obligatoire. D’autres joueurs n’ont pas eu les mêmes difficultés si j’en crois les classements en ligne qui montrent qu’il faudra batailler ferme pour bien classer ses performances mondiales.
Pour briser la monotonie des épreuves qui se succèdent, un autre mode de jeu « défis » est proposé. C’est sans doute le plus amusant, avec des objectifs à atteindre plus variés (atteindre une certaine vitesse, atteindre le bas d’une piste en rentrant dans les bonshommes de neige…). La difficulté est progressive, les premiers étant très simples, les suivants se compliquant de plus en plus. Plutôt sympas, ces défis ont comme défaut principal d’être peu nombreux.
Les sports d’hiver, c’est subtil
D’une façon générale, les épreuves font très peu appel au martelage de boutons qu’on rencontre souvent dans ce style de jeux. C’est plus le timing et/ou la précision qui sont mis en avant, avec plus ou moins de bonheur suivant les épreuves. Ainsi, les descentes de ski sont bien réussies, en particulier le slalom. L’impression de vitesse est bien là, il faut de bons réflexes, mais aussi une bonne technique pour anticiper les virages et trouver les bonnes trajectoires. Cela implique de bien connaître les pistes. « Heureusement », il y en a tellement peu qu’elles n’auront bientôt pour vous aucun secret. A noter également qu’on peut choisir de jouer à la première personne pour plus de sensations. Le reste est très inégal, et va du correct au sans intérêt, la pire épreuve étant le patinage de vitesse, où on a l’impression de ne pas diriger grand-chose.