Vampire Rain

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Rions un peu avec les vampires

Vous allez croire que je n’ai que des reproches à Vampire Rain, qu’il n’a aucune qualité ? C’est pas loin d’être vrai, et pourtant…je me suis surpris à sourire en jouant, et même parfois à rire franchement. N’allez pas croire que je ne vous ai pas tout dit et que ce jeu est le premier jeu d’infiltration comique avec des vampires : c’est juste que Vampire Rain, c’est un peu comme ces films d’horreur tellement mauvais qu’ils en deviennent drôles. Vous savez, ces films avec des effets spéciaux de fortune, des dialogues absurdes et des histoires à dormir debout. Et bien il y a tout ça dans Vampire Rain ! Si pendant le jeu il n’y a rien de drôle, les nombreuses cinématiques sont de grands moments tout droit sortis de nanarland. Ce qu’on va retenir dans un premier temps, c’est le total échec artistique du titre. Alors que l’intro laisse présager un jeu qui mise sur la peur, le résultat est risible, et n’effraierait pas un enfant de moins de 5 ans. Les réalisateurs ne savent pas du tout quel ton adopter, et à force d’hésiter, cela donne un mélange un peu ridicule et absurde. Comme le scénario ne recule devant rien, les situations dont toute logique est exclue s’accumulent, et ce dès le tutorial ! Dans celui-ci, par exemple, vous devez vous rendre à un point de rendez-vous. Il faut y aller à pied, alors que vous êtes en camionnette dans des rues dégagées…Pire, une de vos partenaires qui ne vous accompagne pas semble connaître des chemins trois fois plus rapides que le votre, et vous attend à chaque étape, bien peinarde. Ce tutorial est une belle illustration de ce qu’il y aura tout au long du jeu. Mais surtout, surtout…comment résister aux incroyables dialogues ! Dans un anglais totalement lisse et basique qui renvoie aux traductions rigolotes et scolaires des vieux jeux de rôle japonais, mais cette fois en version parlée, ils explosent littéralement ceux pourtant déjà amusants du premier Resident Evil. Voir les personnages se parler est un plaisir coupable qui mérite son pesant de pistaches. Et comme dans les mauvais films, ils jouent terriblement mal, et semblent ramer comme jamais pour faire croire qu’il y a un intérêt quelconque dans la série de poncifs alignés par une histoire inventée par un scénariste sans doute ivre.

Bref, c’est là le principal atout de ce jeu : le ridicule.

On a aimé :

  • L’humour involontaire

On a pas aimé :

  • Tout le reste

Un jeu pour pervers

Si Vampire Rain se construit autour d’une idée intéressante (de l’infiltration dans un monde de vampire, dans l’absolu, ça pourrait être pas mal !), il souffre d’une réalisation déficiente et donne l’impression de ne pas être un jeu fini. Plus grave, il n’exploite pas du tout ses bonnes idées, ce qui donne au final un jeu d’une redoutable banalité, sans saveur autre que l’humour involontaire qui s’en dégage face au ridicule des situations. Seuls les amateurs de films de série Z qui prennent un plaisir coupable à s’amuser de la médiocrité y trouveront leur compte : que les autres passent leur chemin.

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Vampire Rain

Genre : Action

Editeur : AQ Interactive

Développeur : Artoon

Date de sortie : 29/06/07