Vampire Rain

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De temps en temps, sortis de nulle part, il y a des jeux qui renouvellent un genre, grâce à une réalisation exceptionnelle, à de nouvelles idées où grâce à une ambiance particulière. Parfois même tout en même temps. Et bien Vampire Rain n’est pas de ceux là.

Une histoire à te mettre au pieu

Le jeu s’ouvre sur une cinématique, mélange de CGI et de séquences faites avec le moteur du jeu, bien sympathique, où une jeune femme est traquée par un vampire…bien foutue, la scène met un peu la pression et donne pas mal envie de voir la suite. On se retrouve ensuite dans un endroit « NASA style » (des gens qui regardent des écrans dans une grande salle), et on apprend que ce genre d’affaires est bien connu, et qu’un groupe spécial est chargé de s’en occuper. L’AIB que ça s’appelle (American Information Bureau), dont le travail, comme son nom ne l’indique pas, n’est pas de réunir des coupures de presse américaines sur un bureau, mais plutôt de traquer les vampires et autres goules qui sont en passe de supplanter la race humaine. Vous en faites parti, en tant que membre de terrain dont la spécialité est de s’infiltrer en terrain ennemi sans vous faire repérer. Alors que la domination des vampires sur notre planète menace, vous, John Lloyd, accompagné de votre équipe (enfin, évitons tout malentendu, votre équipe, c’est pendant les nombreuses cut-scenes, vous serez toujours tout seul !), allez faire ce que vous savez faire le mieux : vous plonger au cœur des ténèbres pour éradiquer l’ennemi !

Voilà qui annonce un mix des plus intéressant : une ambiance de films d’horreurs avec en même temps de l’action… Vous avez noté avec quel soin je ne vous en dit pas plus ? Pour garder le suspense croyez-vous…et bien pas du tout. L’histoire est au final d’une banalité à hurler, et ce tout le long du jeu.

Blade Fischer

Dès que vous allez prendre votre avatar en main, vous ne pourrez pas faire autrement que de le remarquer : Sam Fischer s’est planté de jeu. C’est bien simple, entre John Lloyd et Sam, on pourrait jouer au jeu des 7 erreurs tellement ils se ressemblent. Même look, même dégaine, mais aussi mêmes mouvements et aptitudes ! A croire que les développeurs ont mis la main sur le code de Splinter Cell. Du coup je ne sais pas s’il est vraiment nécessaire que je vous parle pendant des heures de ce que vous pouvez faire…se déplacer accroupi, monter le long des corniches, se laisser glisser, se plaquer contre les murs…Tout pareil, avec en bonus une aptitude à sauter encore inférieure à celle de Sam, qui n’a pourtant jamais eu la réputation d’être un poids sauteur de première. Vous en ferez l’expérience dans les premiers niveaux qui forment un tutorial classique. Et ce n’est pas seulement le look qui a été emprunté à Splinter Cell, puisque Vampire Rain n’est rien d’autre qu’un jeu d’infiltration, avec à la place des soldats/terroristes/bandits des vampires. Ma foi pourquoi pas si le résultat suit. Sauf que non.

Déjà, le jeu est terriblement mal équilibré ! Vous avez à votre disposition tout un arsenal, mais vous ne l’utiliserez jamais, vu que vos armes ne font rien aux vampires, et que ceux-ci, à l’inverse, vous font passer ad patres en un seul coup de dents ! Inutile de penser en tuer quelques uns sur la route, seule la discrétion paie. Plus loin dans le jeu (et oui, c’est parfois un inconvénient de rédiger des tests, on est obligé de jouer au jeu longtemps) vous aurez un armement plus conséquent…mais là c’est tout l’inverse qui se produit, puisqu’en 1 ou 2 tirs vos ennemis tomberont en poussière. Le jeu ne sait manifestement pas sur quel pied danser, et n’atteint du coup aucun de ses objectifs. Revenons à l’infiltration, qui représente 75% du jeu. J’ai rarement vu aussi médiocre. Il y a un seul chemin à prendre, et pour que les choses soient plus simples, c’est l’endroit que les vampires ne regardent pas (très sympas de leur part de collaborer comme ça). La démarche est donc très simple : on attend. On attend encore un peu. Encore un peu, on écrase sa cloppe, et on va là où il n’y a personne. Inutile de dire que ce n’est pas des plus palpitant ! Le fait que l’on affronte des vampires n’est pour ainsi dire pas exploité, et on ne ressent ni peur, ni pression. Par contre, on passe tellement de temps à attendre que pendant ce temps là, il ne faut pas avoir peur de se faire une pression. Il y a bien 2-3 idées sympas liées à l’utilisation de vos gadgets, mais ça ne va jamais bien loin… A signaler également que le jeu est sans cesse entrecoupé de cinématiques, mais elles méritent largement que j’y revienne un peu plus loin ! Il existe également un mode pour jouer en ligne, et après plusieurs tentatives, j’ai fini par trouver 2 partenaires. De nombreux modes de jeu, axés sur l’action, pour un résultat sans grand intérêt.

Un jeu programmé par Nosferatu

On pourrait toujours se dire que si le jeu est magnifique, pourquoi pas…mais non. Graphiquement, on se retrouve face à un jeu digne d’une réalisation juste acceptable sur Xbox. En cherchant un truc positif à dire, je peux même aller jusqu’à reconnaître que la pluie est bien faite. Mais que tout cela est terne ! Le level design est sans imagination, les décors répétitifs et sans personnalité, sans doute la raison pour laquelle tout se passe dans le noir ! Les animations de John ne sont pas catastrophiques, mais la maniabilité laisse franchement à désirer. Vous serez parfois surpris de voir que votre personnage semble doué de volonté propre, et qu’il se décollera d’un mur, ou bien refusera de se décoller, ou bien qu’il sautera d’une échelle…Ce n’est pas à chaque fois, mais c’est trop fréquent. Je passe rapidement sur l’aspect son, j’en parlerai plus loin. Le pire, c’est que le jeu souffre de nombreux bugs pour le moins gênants. Ainsi des patrouilles de vampires peuvent parfaitement décider de s’arrêter exactement devant la porte que vous devez emprunter ! Ne cherchez pas plus loin, seul un retour au dernier point de sauvegarde va arranger ça. Dans le même ordre d’idée, le comportement des vampires est très étrange. Parfois d’une passivité fantastique, vous tournant le dos en regardant des trucs passionnants comme des murs ou une poubelle, parfois d’une agressivité stupéfiante, vous sautant dessus alors qu’en théorie vous êtes hors de vue !

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Vampire Rain

Genre : Action

Editeur : AQ Interactive

Développeur : Artoon

Date de sortie : 29/06/07