Pour ceux qui l’ignoreraient, Marvel Super hero squad, c’est avant tout un dessin animé adressé aux plus jeunes. C’est un peu comme les Tiny toons ou les muppets babies, mais avec des super héros. Ceux-ci sont donc représentés en version toute mignonne, tous petits, et les conflits avec les méchants ressemblent beaucoup à des batailles de bac à sable. Cela donne-t-il matière à en faire un jeu vidéo ? Ce test est la preuve que oui !
Super-surprise-party
Le but du jeu, tout du moins au départ, est d’organiser une super-fête d’anniversaire pour Thor. Seulement voilà, alors qu’Iron Man et Hulk partent lui acheter une super-paire-de-botte, celle-ci, ainsi qu’un gantelet de l’infini, est livrée par erreur à Thanos le super-méchant. Il n’est super-pas question que ça se passe comme ça, d’autant moins que le plan diabolique de Thanos, grâce à son nouveau gant (il trouve les bottes super-moches), est d’y fixer des pierres magiques qui lui permettront de super-dominer le monde. Mouah-ha-ha-ha-ha.
Et c’est parti pour une grande aventure où on pourra prendre, seul ou avec un copain, le contrôle de plein de super-héros. Miss Hulk, L’Invisible, Nova, Aigle rouge, Serval, entre autres, pour botter les fesses de méchants emblématiques de Marvel, avec même l’intervention de Galactus le géant mangeur de planètes.
Pour ce faire, on a droit à un bon vieux beat’m all agrémenté de quelques énigmes à résoudre pour progresser, et de combats contre des boss de fin de niveau. Pareil que God of War, mais en mieux, car jouable en coop ! Après quelques heures de jeu (environ 7-8 pour un enfant, un peu moins pour les grands), on pourra même refaire les niveaux avec d’autres personnages pour atteindre des lieux inaccessibles et récolter tous les bonus, comme dans les jeux Lego. Et si cela n’est pas encore suffisant, des défis débloquables pendant la campagne permettent de faire durer le plaisir. Enfin, le plaisir…les défis n’éveilleront pas l’intérêt plus de vingt minutes. La galerie de personnages jouables est fournie, et chacun a ses caractéristiques propres, avec une attaque au corps à corps, une à distance, et bien entendu la possibilité d’utiliser une super attaque utilisant leur super-pouvoir.
Super-simple
Ce beat’em all s’adressant en premier lieu aux plus jeunes, la maniabilité est naturellement simplifiée. On ne doit donc pas s’attendre à des combos par paquets, et les attaques disponibles se réduisent à leur plus simple expression. Même chose pour les énigmes, très guidées et simples. Si ces limitations font que pour les joueurs confirmés Marvel Super hero squad ne dépassera jamais le niveau d’un aimable divertissement, il faut reconnaître que le jeu est parfaitement calibré pour les enfants de 7 à 12 ans. Il les oblige à réfléchir à la meilleure façon d’utiliser les personnages sans pour autant rester bloquer bien longtemps, et s’ils vont être mis KO de temps en temps, quelques essais suffisent pour progresser. C’est donc plutôt un bon travail qui a été fait sur le gameplay, qui fonctionne très bien sur la cible de joueurs visés. Mieux encore, le papa pourra prendre lui aussi la manette pour s’amuser avec sa progéniture sans pour autant s’ennuyer. Bien qu’assez répétitifs, les niveaux proposent des environnements variés et des situations qui permettent de maintenir l’intérêt jusqu’au bout.
Le tout est arrosé d’une pincée d’humour bon-enfant, surtout adressé aux enfants, mais qui fait régulièrement mouche tout de même (la vendeuse du magasin pour le cadeau de Thor qui s’adresse à Iron-Man en l’appelant Monsieur Man, moi je trouve ça drôle). La durée de vie reste faible, car le jeu libre laissant la possibilité de revisiter les niveaux avec d’autres héros que ceux imposés dans le mode histoire est très basique (à peine quelques lieux à débloquer pour chaque niveau), et donc peu motivant, et les défis proposés sont d’un intérêt très limité.
Super-basique
Par contre, il ne faut pas s’attendre à des miracles en ce qui concerne la réalisation du jeu. Le bon vieil adage qui consiste à dire que les enfants peuvent se contenter d’une réalisation minimaliste est appliqué à la lettre. Il n’y a rien de scandaleux à l’écran, mais il faut regarder quelle est la manette qu’on tient en main pour savoir qu’on est sur Xbox 360 et non pas sur Wii. Les décors sont donc épurés, pour ne pas dire vides, et le style cartoon du jeu est une excellente excuse pour éviter un graphisme détaillé. C’est en toute logique la même chose pour ce qui est de l’animation des personnages, très simple, ou pour les bruitages génériques. Les dialogues sont sur-joués, ce qui n’est pas un problème puisque le but est de donner l’impression d’être dans le dessin animé. Rien de transcendant au global, mais le jeu a l’avantage d’être exempt de bugs, ce qui est déjà pas mal dans une production de ce type.