Test - Williams Pinball Classics

«Tu claques ou tu Tiltes ?» , - 1 réaction(s)

Les flippers sont un vestige du passé, expulsés des salles de jeu ou des bars par les jeux vidéo. Pourtant, tous les vieux vous le diront, les flippers, c’était vachement bien ! C’est en toute discrétion qu’ils reviennent tenter leur chance sous forme de jeu vidéo, le plus souvent sous forme de « petit jeu » (jeu en flash, jeu compris dans l’OS de votre PC, ou bien XLA). Celui-ci, déjà sorti sur PSP, vient faire un tour sur consoles HD.

Les vraies tables

Space Shuttle

Quand un flipper est converti en jeu vidéo, il y a deux grandes possibilités. Soit il exploite ce nouveau support et offre des possibilités qui ne peuvent pas exister en vrai, soit il est l’exacte réplique d’une vraie table. C’est cette deuxième option qui est retenue, d’autant plus que le jeu est sous licence de Williams, un des grands constructeurs de flippers (avec Gottlied et dans une moindre mesure Data East). Ce sont donc pas moins de 13 tables qui sont proposées, toutes des tables existantes et plus ou moins connues. Plusieurs époques sont représentées, avec de bons vieux flippers relativement basiques (Gorgar), jusqu’aux plus modernes, juste avant le déclin du genre (Taxi, Funhouse). Quand on a joué « en vrai » sur ces flippers, c’est un vrai plaisir de les retrouver si fidèlement retranscrits ! Tellement fidèlement que les règles pour claquer (gagner une partie), pour débloquer l’extraball ou aller chercher jackpots et multi sont les mêmes que sur les tables d’origine. Du coup, une fois qu’on a bien pris la main sur les fourchettes (les deux flippers activés l’un après l’autre très rapidement pour éviter que la boule ne tombe au milieu), sur les passes d’un flipper sur l’autre, sur les rebonds et surtout sur le bourrage (une bonne claque dans le flipper pour éviter la défaite) en évitant de tilter, on est très naturellement bien meilleur sur les flippers qu’on connaît déjà et qu’on maîtrisait à l’époque. On retrouve les coups qu’on connaissait, on sait se méfier des coulantes (trajectoires qui donnent à 90% une perte de balle en ligne droite au milieu), et on connaît les astuces pour se faciliter la vie.

Au début du jeu, on dispose de crédits pour pouvoir jouer, jusqu’à ce qu’on ait tout dépensé. Et alors on revend le jeu à ce moment là ? Bien entendu non. Dans les autres modes de jeu on pourra facilement regagner des crédits, jusqu’à en avoir assez pour débloquer en partie libre tous les flippers proposés.

Taxi

On pourra jouer en tournoi à plusieurs joueurs, ou bien au défi Williams, qui consiste à atteindre un score mini sur chaque table en trois essais pour pouvoir passer à la suivante. Pas d’option en ligne, si ce n’est la comparaison des scores. A la limite, c’est bien suffisant : jouer au flipper, c’est juste jouer au flipper, il n’y a pas de scénario !

Il ne manque que l’odeur

Williams savait y faire, et les tables sont variées, avec des objectifs pas évidents à atteindre. On pourra regretter que certains flippers soient d’un intérêt plus discutable que les autres, mais au global la sélection est d’un très bon niveau. On devine presque malgré tout que les tables à licence n’ont pas eu le droit de s’inviter dans la compilation, ce qui a considérablement réduit les possibilités. L’excellent flipper Elvira, pour n’en citer qu’un, n’est donc pas de la partie, dommage ! Techniquement c’est naturellement du solide, mais comment aurait-il pu en être autrement pour un jeu demandant si peu d’efforts à la console ?

FunHouse

Les graphismes sont donc bons, même si on peut regretter l’aspect trop « propre » des tables. La physique de la balle est excellente, condition sine qua non pour un jeu de ce type, et une caméra dynamique est proposée pour suivre les rebonds dans la partie haute des flippers, quand la balle rebondit comme une folle entre les bumpers, allumant les sockets de multiplicateur de bonus. Mais le mieux, et clairement la bonne idée du jeu, c’est l’environnement sonore. Plutôt que de remasteriser des musiques ou enregistrer des voix, ce sont tous les bruitages d’origine qui sont là ! On a donc les bruitages souvent stressant des vieilles machines, ou bien surtout l’ambiance survitaminée et bruyante des flippers plus modernes, agrémentés de voix souvent terriblement mal synthétisées et à la limite du compréhensible. C’est bien simple, on s’y croirait, et il ne manque que l’odeur de clope et de bière pour que le retour dans le passé soit complet.

Les connaisseurs vont être aux anges, c’est pratiquement certain, tant cela fait effet d’une Madeleine de Proust. Pas sûr par contre que cela fasse le même effet sur ceux n’ayant jamais approché une vraie table.

Bilan

On a aimé :
  • Tables identiques aux vraies
  • Un choix varié
  • Les bruitages d’origine
On n’a pas aimé :
  • Pas de table à licence
  • Il en aurait fallu encore plus
  • Concept qui reste limité pour un jeu boîte
La nostalgie des troquets

Williams Pinball Classics est clairement un jeu qui s’adresse en priorité à ceux qui ont connu les flippers installés dans les bars. Pour eux, le jeu est un vrai plaisir nostalgique réussi, la fidélité au matériau de base étant parfaite jusque dans les bruitages si caractéristiques de ces grosses machines. Avec quelques tables en plus reprenant des licences célèbres, comme Elvira ou Terminator 2, le jeu aurait bénéficié d’un bon gros coup de cœur. Par contre, autant le titre est sympathique pour les initiés, autant pour les autres joueurs il apparaîtra sans doute comme un jeu un peu limité pour un jeu boîte, dans un style qu’on peut trouver en jeu XLA ou téléchargeable sur PC.

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Williams Pinball Classics

Genre : Party Games

Éditeur : System 3

Développeur : Fairsight

Date de sortie : 23/11/2011

Prévu sur :

PC Windows

1 reactions

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zx6r4

19 déc 2011 @ 10:35

Pas évident d’investir dans un jeu boite pour un flipper, bien qu’il tourne entre 17 et 20€ sur le net. Je regrette surtout qu’il n’y est pas les franchises, j’aurai tant aimé re-jouer sur Adam’s Familly, Elvira, T2. Dans tous les cas merci pour le test, parce que j’avais même raté sa sortie.